Guide du Sahara : Économie
Depuis toujours agropastorale, l'économie saharienne a été contrainte, à cause de sécheresses répétées, de s'orienter vers davantage de culture et moins d'élevage. Les troupeaux sont les premières victimes lorsque la pluviométrie est insuffisante. La société s'en est trouvée modifiée, les éleveurs dont les troupeaux avaient été décimés n'ayant pas d'autres solutions que de se sédentariser.
Le cheptel se compose de bovins, de moutons, de chèvres et, de plus en plus rarement, de dromadaires à cause de la raréfaction des caravanes. La culture se limite au sud du Sahara, dans la zone sahélienne et dans les oasis.
Les productions principales sont les dattes, le mil, le sorgho, le maïs, le riz et les patates douces. Les oasis produisent surtout des dattes, des tomates et des oignons. En plus des modifications climatiques, les récoltes doivent composer avec de ponctuelles mais terribles invasions de criquets et autres sauterelles. De nos jours, l'économie agropastorale occupe encore environ 65 % de la population active.
L'Azalaï de Tombouctou à Taoudenni. Il s'agit d'une des plus anciennes routes caravanières du Sahara. Des caravanes constituées de quelques centaines à plusieurs milliers de dromadaires partaient de Tombouctou sur les berges du fleuve Niger en direction du nord avec des biens de consommation et des esclaves vers Taoudeni à plus de 900 km, dans le désert du Tanezrouft. L'échange de biens se faisait contre des plaques de sel gemme (d'environ 25 kg chacune) extraites par des mineurs plus ou moins esclaves des Touaregs. Un dromadaire pouvant transporter sur cette distance de deux à quatre plaques en fonction de sa taille. La caravane reprenait alors la direction de Tombouctou où le sel était revendu dans tout le bassin du fleuve Niger.
Le voyage simple dure environ trois semaines et peut également se poursuivre jusqu'à la ville de Teghazza, un peu plus au nord du Mali. De nos jours de plus en plus de camions remplacent les caravanes de dromadaires mais font cependant souvent face à des problèmes techniques et les pistes peu praticables permettent un maintien vivace de l'activité chamelière traditionnelle.
La Taghlamt d'Agadez à Bilma. La route de la Taghlamt d'Agadez à l'oasis de Bilma au Niger est un parcours ouest-est sur environ 700 km au travers du désert de sable du Ténéré en passant par l'oasis de Fachi. Le voyage se fait généralement en octobre et dure un mois. Le commerce de petit artisanat et de produits d'alimentation (fromage sec, dattes) issus des montagnes du massif de l'Aïr se fait contre le sel exploité par les Kanouri dans les résurgences saumâtres des salines de Bilma. Contrairement à la Taghlamt nord-sud, celle-ci ne vise pas à rapporter des plaques de sel mais des pains coniques de sel moins pur (consommation animale) et des galettes de sel moulé pour faciliter le transport de retour (consommation humaine).
Le Sahara possède des ressources énergétiques et minières importantes. Les populations, dont nous parlons dans ce guide, demandent régulièrement à être associées aux richesses exploitées sur leurs territoires ancestraux. En effet, outre la légitime volonté de la juste répartition des richesses, l'exploitation modifie l'environnement des populations autochtones et peut générer d'inquiétantes pollutions.
Les principales ressources sahariennes sont bien entendu le pétrole et le gaz. Cette aventure n'est pas terminée et les prospections continuent pour tenter de trouver de nouvelles réserves de pétrole indispensable à l'économie mondiale. Les pays qui possèdent des hydrocarbures dans leur région saharienne sont l'Algérie, la Libye, le Niger, le Mali et la Mauritanie.
En Algérie, depuis la découverte, en 1956, de pétrole à Hassi Messaoud, à une centaine de kilomètres au Sud-Est d'Ouargla, l'importance de l'exploitation d'hydrocarbures a considérablement augmenté dans l'économie algérienne jusqu'à représenter 95 % des recettes d'exportation, 30 % du produit intérieur brut et 60 % des recettes budgétaires (40 % en 2009).
Avec des réserves de pétrole brut estimées à 12,2 milliards de barils (janvier 2009) et une production annuelle de plus de 2,125 millions de barils par jour (2009), le pays occupe une place assez modeste au sein des pays producteurs de pétrole (16e rang mondial pour sa réserve et pour sa production totale).
On sait également qu'il y a du manganèse, du platine, des diamants et de l'uranium dans le Hoggar, et les gisements d'or, d'étain, de tungstène et d'uranium découverts au Sahara commencent à être exploités. Les ressources en hydrocarbures de cette même région sont la principale richesse de l'Algérie.
En Libye, le pétrole constitue entre le tiers et la moitié de la richesse nationale et 95 % des exportations libyennes. Le pétrole libyen est de très bonne qualité et facile à raffiner. Le volume des réserves prouvées libyennes, encore largement sous-exploitées, est de 39 milliards de barils (3,4 % des réserves mondiales) et la Libye est l'un des pays où les probabilités de découvertes de nouveaux champs pétroliers substantiels sont les plus importantes, le chiffre de 100 milliards de barils étant lancé. C'est ainsi que la levée de l'embargo a rimé avec la relance de l'exploitation, de la production et de l'exploration hydrocarbure. La Libye produit 1,542 million de barils par jour, ce qui ne représente cependant encore que la moitié de sa production au début des années 1970 lorsqu'elle pouvait monter jusqu'à 3,3 millions de barils par jour (niveau auquel la Libye compte revenir en 2012). Ainsi avec 43,66 milliards de barils (1er janvier 2009), la Libye est en 9e position mondiale pour les réserves de pétrole. Quant à l'exploitation du gaz naturel libyen, dont l'Italie est un important client (par exemple, un gazoduc sous-marin relie la Libye et l'Italie), elle était maintenue à un niveau bas et connaît une importante hausse : 15,9 milliards de mètres cubes en 2008. Depuis janvier 2005, la Libye a lancé d'importants appels d'offres successifs pour l'obtention de licences d'exploitation ou de prospection de son sous-sol par des compagnies étrangères en joint-venture avec la National Oil Corporation libyenne, concernant des champs pétroliers ou gaziers. Américains, Européens (British Petroleum a par exemple fait son retour en Libye), Asiatiques, mais aussi Russes (dans le secteur gazier), se sont ainsi placés sur ce fructueux marché.
En Mauritanie, les autorités fondent des espoirs sur des gisements de gaz dans l'océan au large de Nouakchott, d'uranium et de pétrole dans le Nord. En 2001, du pétrole a été découvert au large des côtes mauritaniennes et son exploitation a commencé en 2006. Des forages sont également en cours dans la région de l'Adrar et du Tagant. En 2009, la Mauritanie produit 16,510 millions de barils par jour.
Le Mali pourrait devenir lui aussi un pays producteur de pétrole. Les bassins remis à jour sur la base des anciennes études se situent à Taoudenni, Gao, Tullemden, Tamesma et Nara, avec des couches pétrolifères profondes de 2 à 5 km. Le gouvernement malien a délimité 15 blocs de 800 000 km², ce qui correspond à 65 % du territoire national. " Si l'exploitation du pétrole fonctionne bien, le mode de vie des populations va changer. Des écoles et des dispensaires vont être construits, des emplois seront créés. Les nomades vont se sédentariser ", explique Mamadou Simpara. Les recherches dans la zone de Taoudenni, sont réputées peu sûre jusqu'à présent à cause de la présence de contrebandiers et de membres d'Aqmi. Le Mali est l'un des pays les plus pauvres du monde actuellement.
Au Niger, le pétrole a fait naître beaucoup d'espoirs ces dernières années et plusieurs permis de recherche ont été attribués à des firmes étrangères (Elf, Esso, Texaco, Hunt-Oil, Exon). Sur le plateau du Manguéni au nord du Djado et au nord du bassin du lac Tchad, des découvertes ont semblé intéressantes. La région comprise dans un triangle entre Diffa, le lac Tchad et Bilma fait aujourd'hui l'objet de recherches approfondies en vue de l'exploitation, une exploitation qui a commencé dans la région d'Agadem, dans l'est du pays. A ce jour, le Niger est un important producteur d'uranium (3e producteur mondial avec 4 % des réserves), mais c'est dans ce pays que le métal est le plus exploité. C'est l'Australie qui détient 23 % des réserves mondiales et l'uranium est exploité notamment par Areva à Arlit. Mais de nouveaux gisements ont été découverts et de nombreuses compagnies internationales se partageront ce marché (le gisement d'Imouraren doit commencer à être exploité en 2012).
Au Tchad, les réserves de pétrole sont estimées à 1,5 milliard de barils et les Américains sont déjà sur les rangs pour l'exploiter, ainsi que les chinois. La production de pétrole est récente et a commencé en 2003.
L'Egypte produit également 680 500 barils par jour de pétrole (2009), et ses réserves sont estimées à 4,4 milliards de barils (2009). Pour le gaz, ses réserves sont estimées à 8,55 milliards de mètres cubes (2009).
Le Soudan possède également du pétrole et des réserves importantes de gaz non exploitées. Ces réserves sont estimées à 84,95 milliards de mètres cubes (1er janvier 2009). Pour le pétrole, les réserves sont estimées à 6,8 milliards de barils (au 1er janvier 2009) plaçant le pays en 20e position. La production est aujourd'hui de 486 700 barils par jour (2009). Depuis 2008, le pays connaît un boom économique grâce aux prix du pétrole qui a attiré de nouveaux investissements étrangers.
Le fer de Zouérate, en Mauritanie, à proximité de l'ancien poste militaire de Fort-Gouraud, au nord de l'Adrar, se trouve le massif ferrugineux de la kédia d'Idjil. La Société des Mines de fer de Mauritanie est créée pour exploiter cette ressource. Avec une teneur de 65 % de fer en moyenne, la qualité du minerai mauritanien explique l'importance des moyens mis en oeuvre pour l'exploiter. Elle va devenir la première source de rentrée en devises pour la Mauritanie. En 1974, les autorités mauritaniennes décident de nationaliser les mines de Zouérate qui dépendent désormais de la Société nationale industrielle et minière (SNIM). Les exportations de minerai de fer étant liées à la plus ou moins bonne santé de l'économie mondiale, les rentrées en devise subissent les contrecoups du choc pétrolier au cours des années 1970-1980, ce qui entraîne la constitution de stocks importants, conséquence rarement synonyme d'une économie prospère. L'amélioration des perspectives économiques mondiales et la découverte de nouveaux gisements permettent à la Mauritanie d'envisager l'avenir des mines de fer avec une belle confiance. De récentes prospections dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres, principalement en direction du nord-est, laissent augurer de la découverte de nouveaux gisements, non seulement en fer mais aussi d'autres métaux. L'acheminement par le fameux train du désert jusqu'à Nouadhibou est assez long : 650 km pour un long convoi de 2 km qui parcourt le désert. Il en est de même pour l'approvisionnement en eau des usines.
Le phosphate. Ce minerai est utilisé notamment dans l'agriculture comme engrais. Le Maroc est le premier producteur mondial de phosphates, grâce au gisement situé près de Laâyoune. Ses sols renferment les trois quarts des réserves terrestres.
Le natron du Tchad. La production de natron est relativement florissante au Tchad. Le natron, qui est un carbonate de sodium, est utilisé localement dans l'alimentation animale, et à l'étranger, dans les industries de la verrerie, de la pharmacie et de la savonnerie. Sept cents puits " natronniers " sont exploités dans les régions du lac Tchad et de Faya-Largeau, qui produisent 39 000 tonnes de natron, 23 000 tonnes étant destinées à l'exportation vers la Libye, le Niger et le Nigeria.
Le Niger exploite de l'étain dans le massif de l'Aïr, à Elmecki, au nord d'Agadez et, à l'est, dans les montagnes de Taghaouadji.
L'uranium du Niger. L'économie nigérienne a bénéficié des découvertes du Bureau de recherche géologique et minière à la fin des années 1950 à l'ouest du massif de l'Aïr, relayé par le Comité à l'énergie atomique qui a lancé l'exploitation de l'uranium. Grâce aux ressources financières générées par l'exportation de l'uranium, l'économie du Niger a alors connu une forte impulsion à partir de 1975, mais cette manne a malheureusement davantage servi à financer des programmes de dépenses publiques improductives ou des réalisations immobilières de prestige qu'à favoriser des investissements productifs. La Société des mines de l'Aïr, à Arlit, a vu le jour en 1967 mais la production n'a pu démarrer qu'en 1971 avec l'ouverture de la Somaïr, mine à ciel ouvert. Avec 250 km de galeries, la mine de la Cominak, créée en 1974 et mise en exploitation en 1978 est la première mine d'uranium souterraine au monde. L'uranium contribuait pour 50 % des exportations, faisant du Niger le quatrième producteur mondial après le Canada, l'Australie et le Kazarkhstan. Sa production actuelle est de moins de 10 % (entre 7 et 8 % de la production mondiale). L'afflux d'uranium militaire mis sur le marché à la fin de la guerre froide a provoqué la baisse de la demande et donc l'effondrement du prix de l'uranium. Les perspectives ne sont pas optimistes, la durée de vie des jeunes villes exclusivement minières d'Arlit et d'Akokan abritant plus de 70 000 habitants ira-t-elle au-delà de 50 ans ? Les sociétés qui exploitent ces mines commencent à se soucier de la santé de leurs employés. Très récemment le gouvernement du Niger, dans une logique de politique de diversification, a accordé 90 permis d'exploitation de l'uranium à des entreprises chinoises et canadiennes principalement. Le problème de l'exploitation de ces richesses est le risque de pollution, qui est un problème largement mondial, puis le problème de la mise en valeur régional des territoires des nomades.
Le gisement de charbon d'Anou Araren, dans la localité de Tchirozérine, à 45 km au nord-ouest d'Agadez, sert à alimenter la centrale thermique qui fournit l'énergie électrique nécessaire à l'exploitation de l'uranium d'Arlit ainsi qu'à l'électrification des villes d'Agadez et de Tchirozérine. Il commence aussi à être commercialisé comme combustible domestique.
Le Sahara fait partie des espaces encore préservés où le tourisme existe depuis longtemps mais en faible proportion. Comme tout reste à faire, il est possible d'y développer un écotourisme durable. Les 10 pays concernés par la région saharienne ne sont pas égaux devant le développement touristique : certains ont déjà développé le tourisme (le Maroc, la Tunisie, l'Egypte), d'autres commencent leur développement (la Mauritanie, l'Algérie timidement, la Libye, le Mali), d'autres encore ne connaissent pratiquement pas le tourisme comme le Tchad ou le Soudan.
Le tourisme occupe une place importante dans l'économie locale saharienne. De nombreux métiers accompagnent le tourisme : guides européens et locaux, chauffeurs, chefs chameliers et chameliers et cuisiniers encadrent les groupes qui partent en expédition. La formation des guides est d'ailleurs une préoccupation assez importante pour les Sahariens afin que ne se perde pas la mémoire de ces grands espaces, suite à la sédentarisation de plus en plus forte.
Le tourisme génère aussi de nombreux emplois indirects : dans les agences réceptives (chef d'agence, secrétaire, logisticien, gardien...) ; sur le lieu d'hébergement (personnels d'entretien, cuisinier, réceptionniste...) ; mais aussi chez les artisans et commerçants (épicier, garagiste...).
La clientèle saharienne est une clientèle de cadres moyens, supérieurs, enseignants, professions médicales et libérales, dirigeants d'entreprise. C'est une clientèle fidélisée, qui revient plusieurs fois, et dispose d'un budget conséquent (contrairement à la clientèle balnéaire). Cette clientèle est plus éduquée donc plus sensible à l'environnement et aux populations. Avec l'installation des vols charters, cette clientèle se modifie pour une clientèle de masse avec ses défauts et ses qualités. Ces vols assurent le développement mais parfois avec trop d'anarchie.
Grâce aux vols charters, la Mauritanie a pu commencer à développer son secteur touristique. Le pays a connu jusqu'à 14 000 visiteurs par an, alors qu'elle partait de 1 000 à 2 000 visiteurs par an en 1990. Ce brusque intérêt touristique a produit beaucoup de richesses dans l'Adrar et a vu fleurir de nombreuses agences et auberges. Le mode de vie traditionnel a été quelque peu malmené par les changements opérés. Il est toujours préférable d'accompagner le tourisme d'un développement durable.
L'Unesco estime dans un rapport que les recettes du tourisme saharien se seraient élevées en 2001 à 600 millions de dollars. Le nombre d'emplois générés serait de 20 000 et le nombre d'emplois indirects de 100 000 (transport, agriculture, service).
Au Maroc, le secteur du tourisme génère globalement plus de 2 milliards d'euros de recettes. La plupart des circuits passent par le grand Sud Marocain dans quelques hauts lieux très connu. Ce tourisme est à l'origine de nombreux emplois officiels. Par exemple, les guides marocains de montagne et de désert sont formés à l'école de moyenne montagne de Tabant dans le Haut-Atlas. Cette école a été fondée en collaboration avec le Centre Alpin Français et a été pendant longtemps encadrée par des Français. Le tourisme s'est beaucoup développé au Maroc ces dernières années. Les autorités ambitionnent de franchir le cap des 10 millions de touristes par an d'ici 2012 en augmentant la capacité hôtelière. La tentation de ce développement " sauvage " du tourisme est de faire vite et pas cher, et donc de ne pas respecter le cadre et l'environnement. Jusqu'ici le Maroc a réussi à concilier les deux, et les constructions sont faites dans le style du pays sans défigurer les paysages. Le développement saharien est assuré. En revanche, il reste limité de part le manque de coopération avec les états voisins, notamment l'Algérie, pour faciliter les grandes transsahariennes.
l'Egypte est le pays le plus touristique d'Afrique du Nord, avec 11 millions de visiteurs et une recette de 10,8 milliards de dollars en 2008. Bien sûr, la part saharienne reste limitée mais elle se développe petit à petit. L'Egypte a conscience de son potentiel et prévoit de développer de nouveaux aspects du tourisme dont l'écotourisme.
La Tunisie a accueilli 6,4 millions de visiteurs sur son territoire. De ce fait, le secteur touristique constitue un domaine incontournable de l'économie tunisienne : 1 tunisien sur 5 vit du tourisme.
Au Mali, le tourisme était stable en 2009 (en dehors de sa partie saharienne). Il comptait 240 000 visiteurs par an. Les lieux les plus fréquentés sont le pays Dogon mais aussi Tombouctou (dans la partie saharienne du pays).
Le Niger accueille environ 50 000 visiteurs par an, la moitié vient pour affaires et 23% en vacances et ce sont pour la majorité des Africains, suivis des Européens 28 %, puis des Américains et des Asiatiques (14 %). Le pays comporte pourtant d'innombrables potentialités notamment sahariennes. Mais la situation politique instable freine pour l'instant le développement du tourisme.
La Libye accueille environ 200 000 visiteurs par an. Le tourisme concerne surtout les passionnés du Sahara, les premiers touristes sont les Français puis les Italiens (à proportions presque égales : autour de 2500 personnes en mars 2008), suivis par les Allemands. Afin d'empêcher le développement d'un flux touristique incontrôlé, les touristes doivent être accompagnés par un guide touristique, et aussi par un membre de la police touristique.
L'Algérie n'a jamais développé ce secteur, Contrairement au Maroc et à la Tunisie qui ont transformé le tourisme en industrie avec de véritables campagnes de communication et des offres spéciales. Depuis 2000 cependant, le secteur prend un peu d'essor. Les hôtels ont été rafraîchis et les agences de tourisme se sont équipées, même s'il est difficile pour elles d'organiser leur promotion au-delà des frontières algériennes. Malgré cette reprise, le tourisme n'occupe qu'une très petite place dans les revenus nationaux. En 2009, l'Algérie a accueilli environ 400 000 visiteurs (dont ceux venant pour affaires). C'est donc un tourisme encore très confidentiel.
Le Tchad et le Soudan ont un tourisme presque inexistant. Le Tchad accueille cependant des visiteurs sahariens dans le Tibesti et l'Ennedi mais il s'agit d'un tourisme confidentiel. Tandis que le Soudan, pays anglophone, est encore ignoré des Français qui connaissent mal son incroyable potentiel.
Pour mettre les choses en perspective, on peut rappeler que la France est le pays le plus touristique au monde avec plus de 52 millions de visiteurs par an.
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