Guide des Parcs nationaux américains : Survol des parcs nationaux américains
Le National Park Service est une institution fédérale qui administre toutes les unités de territoires marqués d'un statut de protection ou de conservation : les parcs nationaux, monuments nationaux, mémoriaux, etc. L'institution fut créée le 25 août 1916 par le Congrès américain au cours du National Park Service Organic Act.
Tous les espaces protégés aux Etats-Unis tombent sous sa juridiction et le service administre directement ces espaces. Cependant, certaines propriétés privées peuvent tomber sous sa juridiction, auquel cas elles tombent sous le coup de certaines règles collectives, tout en étant en partie gérées par leur propriétaire. On appelle cet ensemble d'unités le National Park System. Il existe ensuite différents statuts, dont les National Parks, National Monuments, Memorials, Historic Sites, Historical Parks, Recreation Areas, National Seashore, National River, selon l'objet et la raison de la protection...
Le NPS dépend du département de l'Intérieur fédéral, un département exécutif dirigé par le secrétaire de l'Intérieur, lui-même nommé par le président et confirmé par le Sénat. Son budget est inclus dans le budget global du département de l'Intérieur. A titre d'exemple en 2011, il recevait 3,14 milliards de dollars des finances publiques. Il perçoit en outre les bénéfices des droits d'entrées : environ 190 millions de dollars par an, plus les locations de certains terrains à des privés et les droits d'image (respectivement 60 millions et 1 million de dollars annuel).
L'organisme est directement géré par le National Park Service Director, confirmé par le Sénat.
Son directeur actuel est Dan Smith. Il a été choisi en janvier 2018 par Ryan Zinke, le secrétaire à l'Intérieur des Etats-Unis sous l'administration Trump, qui a recommandé au président de réduire la taille de deux monuments nationaux en Utah.
Tous les visiteurs des parcs nationaux se mettent de fait en rapport avec le National Park Service. C'est lui qui fixe les droits d'entrée ainsi que les règles de tenue (espaces autorisés ou non, camping, sentiers, respect de la nature, comportement vis-à-vis des animaux...). Beaucoup de campings et de lodges à l'intérieur des parcs sont gérés directement par le National Park Service, de même que les Visitor's Centers.
Au total, le U.S. National Park Service emploie plus de 20 000 personnes et gère un budget supérieur à 3 milliards de dollars.
Les parcs les plus grands et les plus importants sont des National Parks. Au nombre de 59, ils visent principalement à protéger des espaces naturels, à les conserver et à permettre leur visite de manière régulée et contrôlée. Le premier créé fut le Yellowstone, en 1872.
Ce sont des espaces assez importants, dans lesquels s'épanouissent des écosystèmes particuliers. Les deux parcs nationaux les plus visités sont respectivement le Great Smoky Mountains National Park (Caroline du Nord et Tennessee) et le Grand Canyon (Arizona), tandis que le parc Gates of the Arctic, en Alaska figure parmi les derniers de la liste.
L'autre unité que vous rencontrerez souvent est le National Monument. Ce sont en principe des sites concentrés, voire uniques, importants sous un aspect aussi bien culturel que naturel. Ce sont souvent des vestiges historiques, mais pas nécessairement. Une formation géologique digne d'intérêt (plus pour des raisons scientifiques que pour un écosystème) peut tout aussi bien être érigée National Monument. Mais un espace naturel peut en réalité aussi être déclaré National Monument. La différence est concrètement plus technique que principielle : le président peut désigner un National Monument sans avoir besoin de faire avaliser sa décision par le Congrès, contrairement aux National Parks. Ils sont aujourd'hui au nombre de 87.
Les National Memorials sont des monuments protégés auxquels on attribue une valeur historique et mémorielle vis-à-vis d'un homme ou d'un monument. Ainsi le mont Rushmore, le President Jefferson Memorial, ou bien encore le Vietnam Veterans Memorial. On en recense 30.
Les National Historic Sites sont des sites protégés parce qu'ils possèdent une valeur historique importante à l'échelle de la nation. C'est le cas de nombreux forts comme Fort Laramie dans le Wyoming ou Fort Vancouver en Oregon et Washington. Le NPS en a déclaré 78.
Certains éléments naturels obtiennent aussi un statut de protection, dépourvu de la réglementation précise des parcs nationaux : une côte (National Seashore), une forêt (National Forest), etc.
La Recreation Area est un espace protégé, mais visant plus à former un espace vert destiné à l'homme qu'à protéger strictement la nature. Ainsi, les règles de protection sont moins strictes que dans un parc national, et l'on y autorise typiquement la construction de bases de loisirs ou autres infrastructures touristiques.
Ils sont au nombre de 14, sur 59, soit plus de 1 sur 5, à être classés par l'UNESCO sur la Liste du patrimoine mondial. 14 parcs et monuments nationaux sur 23 sites américains classés à l'UNESCO, c'est dire la reconnaissance attribuée à l'administration de ces territoires préservés !
Carlsbad Caverns National Park : un ensemble de grottes au Nouveau-Mexique - 189 km2.
Everglades National Park : espace subtropical de Floride - 6 104 km2.
Glacier National Park (de pair avec le parc national des Lacs-Waterton dans l'Alberta, Canada). Dans le Montana, ce superbe parc des Rocheuses comprend une zone de montagne de 4 100 km2.
Grand Canyon National Park : le célèbre canyon d'Arizona - 4 926 km2.
Great Smoky Mountains National Park : le plus grand parc des Appalaches, Caroline du Nord et Tennessee - 2 108 km2.
Hawaii Volcanoes National Park : deux volcans actifs de l'archipel d'Hawaï - 1 308 km2.
Kluane / Wrangell-St Elias / Glacier Bay / Tatshenshini-Alsek : un ensemble de superbes et glaciaux parcs nationaux d'Alaska.
Mammoth Cave National Park : la plus longue grotte du monde dans le Kentucky - 213 km2.
Olympic National Park : une magnifique zone de forêt humide tempérée, la plus grande au monde, sur les Olympic Mountains de la côte Pacifique, dans l'Etat de Washington - 3 733 km2.
Redwood National Park : en Californie, une forêt de séquoias, les plus grands arbres au monde - 540 km2.
Yellowstone National Park : ce somptueux parc des Rocheuses, le plus vieux des Etats-Unis, avec ses montagnes et ses chutes, contient en outre des phénomènes naturels hallucinants, avec son volcanisme sous-jascent, notamment geysers et sources fumantes - 8 983 km2.
Yosemite National Park : ce parc de la Sierra Nevada en Californie est l'un des plus célèbres au monde. Il couvre un superbe espace sauvage de montagne - 3 080 km2.
Chaco Culture National Historical Park, au Nouveau-Mexique, qui protège des ruines de la culture amérindienne des Pueblos.
Mesa Verde National Park, dans le Colorado, protège un superbe site de la civilisation des Pueblos ; c'est l'un des sites d'habitations troglodytes les mieux préservés au monde.
Ce sont les soldats des parcs ! Le personnel employé directement par le National Park Service entretient les parcs, veille à leur sécurité, mène à bien les programmes écologiques et administre l'entrée des visiteurs. Les rangers sont les encadrants des parcs et c'est à eux que vous devrez vous adresser pour quelque entreprise que ce soit au sein des parcs.
Le terme de ranger (homme armé qui patrouille ou parcourt une région) apparaît en Angleterre au début du XIVe siècle. Les rangers furent ultérieurement reconnus comme étant des hommes qui connaissaient bien le milieu sauvage et qui s'enfonçaient au coeur du territoire ennemi pour mener des raids et recueillir des renseignements. Ils apparurent à la fin du XVIIe siècle dans le Massachusetts, puis dans de nombreuses colonies, surtout à partir du milieu du XVIIIe siècle. Les premiers rangers en garnison au Canada furent les Goreham's Rangers, qui servirent en Nouvelle-Ecosse à partir de 1744. Il y eut d'autres unités de rangers canadiens dignes de mention, dont les Butler's Rangers, pendant la guerre de l'Indépendance américaine, et les Caldwell's Western Rangers, pendant la guerre de 1812...
La première préoccupation de Steven Mather, premier directeur du Service des parcs, fut de savoir comment tracer des itinéraires de découverte de la nature et comment expliquer et interpréter les caractéristiques des parcs aux visiteurs. Dans cette démarche, il se rapprocha du grand philanthrope et spécialiste de la préservation de la nature, George Goethe. Le couple Goethe faisait partie des quelques rares privilégiés de l'époque qui s'étaient rendus en Europe, et notamment dans les Alpes, où ils avaient assisté à des sorties scolaires.
Durant ces excursions sympathiques, les enseignants expliquaient, tout en cheminant, la flore, la faune, les vues panoramiques des montagnes. Pour les Suisses, ces sorties éducatives favorisaient également un sentiment d'unité et d'appréciation du paysage apte à lier les divers groupes ethniques et linguistiques qui s'employaient à coexister dans ce petit pays montagneux, chacun découvrant avec fierté les beautés de " son " pays.
Forts de leurs nombreux citoyens d'origines très diverses, les Etats-Unis pouvaient en faire de même, à savoir, d'après les Goethe, partager en commun un sentiment d'émerveillement face à la nature qu'un guide pourrait leur inculquer. Naturalistes et botanistes furent recrutés. Les premières excursions se déroulèrent dans les montagnes de la Sierra Nevada. Quatorze ans plus tard, Goethe et leurs guides avaient acquis une telle expérience que le directeur du NPS les convia à faire de même pour le parc de Yosemite. En 1960, le département de l'Intérieur honora ces plusieurs décennies de succès : " L'action originale et l'enthousiasme de M. et Mme Goethe, ainsi que leur soutien financier constant à l'idée de "guide de la nature" ont donné naissance au programme d'interprétation actuel, qu'incarnent les rangers en uniforme, spécialistes de la nature, de l'histoire et de l'archéologie, qui guident les visiteurs dans les parcs naturels. " Aujourd'hui, 5 000 guides du Park Service perpétuent la tradition des guides alpins, en offrant chaque année aux millions de visiteurs leur aide à la découverte et à la " traduction " des beautés naturelles et historiques des parcs nationaux.
Le rôle des rangers dans les parcs nationaux américains est primordial. Amoureux de la nature, ils surveillent, éduquent et préservent. Ils sensibilisent, avec sourire et bon sens, les visiteurs aux problèmes qu'ils pourraient causer en agissant de façon inconsidérée. Ils organisent aussi toutes sortes d'activités pour grands mais surtout pour petits, afin de les occuper intelligemment dans leur découverte : promenades à thèmes, mini-trekkings éducatifs, jeux de piste..., toujours dans le respect de la nature. Au-delà de la prévention, dans l'ombre des forêts, les rangers agissent concrètement pour préserver la faune et la flore des parcs. N'hésitez surtout pas à leur demander conseil et aide. Expérimentés, ils sauront vous conseiller en fonction de vos désirs mais surtout de vos capacités.
Souvent situés à l'entrée des parcs (il y en a plusieurs dans certains parcs), ces " centres d'accueil des visiteurs " servent à la fois de QG administratif, de point de police du parc (c'est là qu'on achète les droits d'entrée), de centre logistique, mais aussi de maison d'information (sur les possibilités touristiques, les visites guidées, les sentiers de randonnée, les activités à réaliser, etc.) et parfois de musée, consacré au thème central du parc. Ce sont en somme les points de chute obligés pour tout contact avec les services de gestion du parc.
Selon la taille du parc, ils peuvent être plusieurs, se situant aux entrées principales. Le Visitor's Center, véritable mine d'informations, est un passage obligatoire dès votre arrivée. Après vous être acquitté de votre droit d'entrée (n'oubliez pas qu'une partie de cet argent sert à l'entretien du parc !), vous y trouverez documentation (gratuite) sur le parc, son histoire, sa faune, sa flore. Mais aussi itinéraires pédestres, voies ouvertes à la circulation, horaires et trajets des navettes gratuites (si présentes dans le parc), logement, restauration, horaires journaliers du lever et du coucher du soleil pour la réalisation de clichés inoubliables, météo, état des routes, expositions, programmes d'activités, boutique de souvenirs (selon la taille du parc), librairie, cartes, guides, livres spécialisés, film de présentation... Ainsi, vous saurez tout sur le parc. Et l'accueil y est toujours sympa !
La géographie est un élément capital pour la richesse des parcs nationaux des Etats-Unis. On ne pourra ici entrer dans le détail de chaque parc : le pays est un continent à lui seul et connaît une diversité géographique très grande. Voici cependant les caractéristiques principales de la géographie américaine :
Les 48 Etats contigus du pays occupent le centre de l'Amérique du Nord. L'Alaska occupe la péninsule nord-ouest de ce continent ; Hawaïi est un archipel de l'océan Pacifique. Le pays possèdent également quelques territoires dans le Pacifique (comme les Samoa américaines) et dans les Caraïbes. Le pays est frontalier du Canada au nord et du Mexique au sud. Il possède trois côtes, l'une à l'ouest sur l'océan Pacifique, une autre à l'est sur l'océan Atlantique, et une troisième au sud-est sur le golfe du Mexique. Sur le continent, on peut distinguer d'est en ouest plusieurs espaces principaux.
Du Texas à New York, le long des côtes du golfe du Mexique et de l'Atlantique, une immense plaine côtière sujette à différentes influences climatiques, subtropicales en Floride, arides au Texas, tempérées dans le nord-est. Cette partie, à commencer par la côte Est, fut le berceau de la colonisation europénne, et c'est le plus ancien territoire colonial, issu des " 13 colonies " anglaises.
Du nord-est au sud-ouest, plus à l'intérieur du contient, une chaîne de montagnes : les Appalaches. Ce sont des montagnes de faible altitude qui coupent le pays du nord au sud. Leur point culminant est le Mount Mitchell, dans le massif des Blue Ridge Mountains de Caroline du Nord, qui atteint tout de même les 2 037 m d'altitude.
A l'ouest des Appalaches, le bassin du Mississipi, qui draine une longue vallée, associée à celle du Missouri. Il est issu au nord du vaste bassin glaciaire des cinq Grands Lacs.
A l'ouest du bassin du Mississipi, les Grandes Plaines, appellées aussi le Midwest américain. C'étaient de vastes espaces de prairies, aujourd'hui extensivement utilisées pour l'agriculture. En se dirigeant vers les Rocheuses toujours plus à l'ouest, ces plaines s'élèvent pour devenir les High Plains, les Hautes Plaines.
Juste à l'ouest, on lève les yeux vers les montagnes Rocheuses (Rocky Mountains), la plus longue chaîne de montagne du continent, qui se prolonge au Canada. Elles forment une grande partie de l'Ouest américain, avec des zones climatiques et géomorphologiques très différentes et très variées. Leur point culminant est le Mount Elbert dans le Colorado (4 400 m).
Le sud-ouest du pays contient le relief le plus complexe et le plus accidenté. C'est une succession de massifs et plateaux dans le prolongement des Rocheuses, truffés de fossés d'effondrement (les canyons), façonnés par l'érosion, riches en espaces arides, aux sols pauvres, voire salés... Il s'agit des Intermontane Plateaux, des Cascades, de la Sierra Nevada, et du Great Basin, un haut plateau désertique. La Sierra Nevada est une montagne abrupte, dénudée, sèche et dense. Elle contient le point culminant des Etats-Unis continentaux (sans l'Alaska) : le Mount Whitney (4 421 m), en Californie.
Au-dessus de la côte Pacifique s'élèvent des chaînons de moindre altitude, dits Pacific Coast Range.
L'Alaska, séparée du reste des Etats-Unis par le Canada, s'étend sur le cercle polaire et au-delà. Il abrite des montagnes géantes et le point culminant des Etats-Unis, le Mount McKinley (6 194 m), protégé par le Denali National Park, et de longues plaines de toundra.
Les îles américaines, dont Hawaii, sont fortement marquées par leur volcanisme.
Le National Park Service a précisément été créé pour veiller à la protection de l'environnement des unités qu'il administre. Il existe une autre administration fédérale chargée de veiller à la protection de l'environnement : la United States Environmental Protection Agency. Le National Park Service quant à lui mène régulièrement des enquêtes et tire la sonnette d'alarme lors de détériorations des conditions environnementales. Les risques touchant directement certains parcs (comme le Yosemite) sont pointés du doigt par le NPS et l'organisme exerce alors une pression politique de taille. Le NPS s'accroît aussi sans cesse et étend ses capacités de protection à de nouveaux territoires, après demande lorsqu'il juge qu'ils en ont besoin.
Comme tous les pays industriels, à la suite de grands aménagements territoriaux, les Etats-Unis sont confrontés à un ensemble de problèmes écologiques. Notamment l'agriculture extensive du Midwest, qui utilise des pesticides, pose de graves problèmes aux sols et a engendré la quasi-disparition de la prairie. La pollution de l'air ou les déséquilibres engendrés par la canalisation des grands fleuves sont d'autres défis que le pays est loin d'avoir surmontés.
Le sud du pays est également touché par le réchauffement climatique qui engendre des phénomènes cycloniques très dangereux (on se souvient de la destruction de la Nouvelle-Orléans par l'ouragan Katrina, en 2005).
Depuis de nombreuses années, les Etats-Unis cherchent fortement à résoudre ou contenir les problèmes écologiques à un niveau fédéral, grâce au travail de l'agence susmentionnée et de plus de 115 000 sociétés qui travaillent à la gestion de l'environnement. Il y aurait plus de 8 millions d'emplois verts aux Etats-Unis, ce qui en fait le premier pays au monde attaché à la gestion de son environnement. D'ailleurs, le pays a lui-même inventé le principe de parc national au sens moderne du terme, signe du souci qu'il a de la protection de son environnement. Bien entendu, l'arrivée au pouvoir en 2016 de Donald Trump, éternel climatosceptique, vient changer la donne. Sa décision de retirer le pays du Traité de Paris et celle de réduire la superficie de deux National Monuments sont loin d'avoir fait l'unanimité, mais elles sont tout de même passées sans difficulté.
Le pays rechigne, en parallèle, à s'engager dans un processus mondial de préservation de l'environnement. Il n'a par exemple pas ratifié le protocole de Kyoto sur la limitation des gaz à effet de serre et ne présente pas une attitude volontariste lors des grands sommets internationaux dans le domaine de l'écologie.
Lorsque l'on visite un parc, il faut avoir un comportement responsable et respectueux vis à vis de l'environnement qui nous entoure. Il est important de consulter le règlement de chacun des parcs (sur le site internet du NPS, ou sur place au Visitor Center) afin de connaître les règles à respecter. On y trouve aussi des conseils sur le comportement à adopter face à la faune et la flore des parcs visités. Il ne faut par exemple jamais laisser trainer quoi que ce soit au milieu des parcs, il faut toujours respecter des distances de sécurité avec les animaux sauvages, nombreux et parfois dangereux. Ces règlements rassemblent des règles essentielles pour la préservation de ces réserves naturelles, indispensables pour leur pérennité mais aussi pour votre propre sécurité. A consulter impérativement !
Les Américains ont un tout autre rapport avec le tabac que les Français : seulement 15 % des habitants sont fumeurs, contre 32 % en France. Les Etats-Unis pratiquent une politique anti-tabac très stricte et une tolérance zéro est appliquée dans de nombreux lieux publics. Sachez donc que dans les parcs nationaux, tous les lieux publics sont par défaut considérés comme smoke-free (interdit au tabac). Si vous êtes fumeur, vous avez en revanche le droit de fumer dans votre véhicule ainsi que dans certaines zones désignées comme les parkings, les trottoirs, certains campings où les feux de camp sont permis, mais en aucun cas dans un environnement naturel. Depuis janvier 2017, ces règles s'appliquent également à la cigarette électronique.
La faune et la flore américaines sont d'autant plus riches et spécifiques que le pays est grand et s'étend sur plusieurs types de reliefs, zones climatiques et milieux naturels.
La faune américaine est moins spectaculaire que la flore. En dehors de quelques espèces phares (bison d'Amérique, cerf, dindon), le continent était relativement pauvre en animaux, avant que les Européens n'arrivent. Il existe cependant des espèces endémiques, bien que beaucoup de ces espèces se retrouvent sur d'autres continents. La loi américaine prévoit la protection des espèces animales et végétales en voie de disparition. De nombreux organismes se chargent de les répertorier.
Voici un aperçu sommaire de la faune américaine.
Avant l'arrivée des Européens, l'Amérique continentale était relativement pauvre en mammifères. Le cheval mustang fut introduit par les Espagnols et est retourné à un état sauvage dans les Grandes Plaines après que les Amérindiens les eurent intégrés à leur mode de vie. Il existe 432 espèces répertoriées de mammifères aux Etats-Unis. Parmi les espèces endogènes, on peut noter particulièrement :
le wapiti des montagnes Rocheuses (elk). L'elk, en français wapiti, est un gros cerf qui peut peser jusqu'à 350 kg pour un mâle et 250 kg pour une femelle. Il se décline empaillé dans les bars et les restaurants, cuisiné dans l'assiette ou en liberté dans les forêts et les montagnes. Vous aurez donc l'occasion d'en croiser lors de votre séjour et en particulier dans les parcs nationaux, parfois même dans les villes de montagne.
l'élan de Shiras (moose). L'orignal (élan, ou moose en anglais) est un animal imposant, le plus grand membre de la famille des cervidés. Les mooses se reconnaissent à leurs grands bois plats (chez les mâles) ou leurs bois ramifiés (chez les femelles). Ils sont plus rares que les wapitis (elk) et vivent dans les régions les plus au nord des Rocheuses.
l'antilope d'Amérique (pronghorn), seule espèce Antilocapra endogène, fut massacrée par les Blancs. De 35 millions avant leur arrivée, elles n'étaient plus qu'environ 500 000 réparties dans l'ouest du pays, de la Basse-Californie au Canada. Elles sont présentes notamment au Yellowstone, au Glacier National Park et au Rocky National Park.
le mouflon de Dall et la chèvre des Rocheuses sont des espèces endogènes présentes dans les montagnes de l'ouest, Rocheuses et Sierra Nevada.
les ours sont particulièrement nombreux aux Etats-Unis : ours brun (environ 33 000 individus aux Etats-Unis, sachant que l'Alaska concentre 98 % de la population du pays), ours noir (entre 500 000 et 750 000 en Amérique du nord), et ours blanc (environ 5 000 en Alaska).
l'ours noir, qui appartient à la famille des ours bruns, est l'espèce la plus commune en Amérique du Nord. On le retrouve dans la plupart des Etats du pays, préférentiellement dans les forêts et les montagnes, ses habitats de prédilection. Il est particulièrement présent dans les Rocheuses qui présentent toutes les caractéristiques géographiques adaptées à ses besoins.
le grizzly. Espèce de la famille des ours bruns, le grizzly est un prédateur plus aguerri et physiquement plus imposant que son cousin l'ours noir, en faisant une menace plus importante pour les humains et les écosystèmes concernés. La région du parc du Yellowstone et le nord-ouest du Montana sont les seules zones au sud du Canada qui comptent d'importantes populations de grizzlis. En 1975, les grizzlis ont été inscrits sur les listes des animaux menacés. Aujourd'hui, ils seraient plus de 700 dans la région du Yellowstone (contre 136 à l'époque) et le gouvernement a estimé qu'ils n'étaient plus en danger dans le parc, les retirant ainsi de la liste des animaux protégés du Yellowstone en 2017. Ce retrait n'a pas d'incidence sur les autres populations du pays pour le moment, mais il est possible que les grizzlys de Glacier National Park, notamment, soient aussi retirés de la liste à terme.
les bisons d'Amérique du Nord, symbole du continent, ont eu un destin tragique : de 30 à 60 millions au début du XIXe siècle, ils furent honteusement massacrés par les Blancs pour leurs fourrures (entraînant ainsi la disparition de la culture des Indiens des Grandes Plaines), ils étaient moins de 1 000 têtes en 1890. Une prise de conscience de la disparition imminente de l'espèce se produisit et l'American Bison Society est fondée en 1905 pour la protéger. Des réserves publiques sont créées et un travail de conservation et de réintroduction est entrepris, notamment au National Bison Range (Montana) ou au Wind Cave National Monument (Dakota du Sud). Les bisons sont actuellement entre 350 000 à 380 000 en Amérique du Nord (toutefois la plupart des bisons actuels sont issus de l'élevage ou de croisements avec des bovins). L'Etat possède de nombreux troupeaux protégés dont le troupeau du Yellowstone au Wyoming, celui de Wind Cave dans le Dakota du Sud et celui d'Antelope Island dans l'Utah sont les principaux. Les troupeaux publics sont contrôlés en général une fois par an et, dans un objectif de régulation, quelques-uns sont vendus aux enchères. Aujourd'hui, la chasse aux bisons est autorisée à petite échelle, sous certaines conditions et dans certaines zones. Au Montana, notamment, une chasse publique a été autorisée en 2005 et 50 permis ont été délivrés car les éleveurs craignaient que les bisons du Yellowstone, s'aventurant hors du parc, puissent transmettre la brucellose à leurs bovins.
le loup gris (gray wolf) était protégé, mais grâce à son accroissement il a été retiré de la liste en 2011, comme certaines autres espèces tels le faucon pèlerin ou le pygargue à tête blanche. On le trouve dans les Rocheuses, le Sud-Ouest, et dans la région des Grands Lacs.
Il y a aussi le coyote (sud-ouest), le lynx, le chien de prairie (groundhog, typique des prairies des Dakota), les ratons-laveurs, les opossums, les castors, les martres et autres mustélidés, qui furent autrefois tant prisés pour leurs fourrures... pour ne citer que les plus emblématiques !
Il faut aussi citer un certain nombre d'espèces de chauve-souris, dont certaines endémiques (Wind Cave dans le Dakota du Sud, Mammoth Cave dans le Kentucky), ou encore les mammifères marins de l'Alaska : les orques, lions de mer et baleines. Et le séduisant lamantin, mammifère marin de la mer des Caraïbes, présent en Floride...
De nombreux mammifères marins peuvent être observés le long des côtes. On pourra observer des lions de mer, des orques et des baleines le long de la côte Pacifique, jusqu'à l'Alaska.
Les espèces d'oiseaux vivant aux Etats-Unis se retrouvent souvent ailleurs sous les mêmes latitudes. Mouettes, hérons ou bécasseaux prospèrent sur la côte, tandis que le continent abrite bon nombre d'oiseaux communs : grives, alouettes des prairies, roitelets, chouettes et hiboux...
Les oiseaux migrateurs les plus emblématiques sont les oies et canards sauvages ainsi que les plongeons. Parmi les espèces endémiques, il faut citer le dindon (exporté en Europe), des tétras et un certain nombre de galinacées. Les espaces plus arides abritent vautours, aigles, buses, corbeaux, faucons. Rappelons enfin que l'un des symboles des Etats-Unis est le fameux pyguargue à tête blanche, rapace d'Amérique du Nord appelé là-bas bald eagle.
Le pygargue à tête blanche (bald eagle). Celui que l'on surnomme généralement l'aigle à tête blanche n'est, en réalité, pas un aigle mais un pygargue, rapace de la famille des accipitridaes. Il se différencie de l'aigle par des pattes dénudées, par son bec massif et son régime alimentaire composé essentiellement de poissons. Ainsi, alors que l'aigle vit dans les zones forestières et montagnardes, celui que l'on surnomme aussi l' " aigle de mer " ou l' " aigle pêcheur " préfère les lacs, les rivières et les zones côtières.
Les reptiles les plus spectaculaires sont le crocodile américain, très présent en Floride et dans les eaux du golfe du Mexique, les tortues géantes des eaux du Sud et de nombreuses espèces de lézards des déserts. Les amphibiens les plus courants sont les salamandres et les bullfrogs, grenouilles-crapauds.
Les eaux des lacs et rivières américaines sont riches en poissons : truite, perche, carpe, brochet... les eaux des mers du Sud sont quant à elles riches en poissons-chats (catfish), en crevettes (shrimp) et écrevisses (crawfish). Il existe aussi une espèce de crevette des grottes du Kentucky, très locale...
Rassurez-vous, les attaques d'ours sont très rares. Depuis 2000, seulement 46 personnes ont été tuées par un ours en Amérique du Nord. C'est peu en regard du nombre de rencontres annuelles entre humains et ours. Très souvent, les attaques sont provoquées par un comportement inadapté de la part de l'homme. Voici quelques règles élémentaires qui devraient vous éviter de mauvaises rencontres. Chaque rencontre avec un ours noir est unique. Les experts recommandent les astuces et conseils suivants, mais il n'est malheureusement pas garanti que ce qui fonctionne une fois sera efficace une autre fois...
L'ours noir
Evitez les rencontres. Faites du bruit lorsque vous vous déplacez en forêt, surtout dans les endroits où la visibilité est restreinte ou si le bruit de fond est fort, comme aux abords de ruisseaux et de chutes. Chanter, siffler ou parler avertira les ours de votre présence et leur donnera la chance de vous éviter. Lorsque vous êtes dehors, observez et écoutez. N'écoutez pas de musique avec des écouteurs. Faites attention à tout signe d'activité de la part des ours, dont des pistes, des marques de griffes sur les arbres, des roches renversées ou des excréments frais d'ours. Si un chien vous accompagne, maintenez-le en laisse. Un chien non contrôlé ou non dressé peut en fait amener un ours jusqu'à vous. Faites attention, surtout si vous vous adonnez à des activités tels le travail, le jardinage ou la cueillette de petits fruits. De temps en temps, scrutez les environs. Relevez-vous lentement de votre position accroupie, de manière à éviter de surprendre les ours pouvant se trouver à proximité. Ils pourraient ne pas vous reconnaître en tant qu'humain lorsque vous êtes en position accroupie. Si vous faites du vélo ou du jogging, ralentissez dans les tournants sans visibilité et annoncez-vous.
Pensez à la sécurité. Apportez un sifflet et gardez-le à portée de main. Apprenez comment utiliser un vaporisateur de poivre pour les ours. Connaissez-en les limites. Si vous êtes " au fond des bois ", pensez à transporter une hache à manche long.
Lorsque vous voyez un ours noir ou en rencontrez un : immobilisez-vous. Ne paniquez pas. Restez calme. N'essayez pas de vous approcher de l'ours pour mieux le voir ou pour prendre une photo. Ne nourrissez jamais un ours. Ne courez pas, ne grimpez pas à un arbre et ne vous enfuyez pas à la nage. Evaluez rapidement la situation et essayez de déterminer le genre de rencontre : ours aperçu, surprise ou rencontre de près. Surveillez toujours l'ours. Pendant que vous surveillez l'ours, reculez lentement jusqu'à ce que l'ours soit hors de la vue.
S'il est proche et qu'il vous a vu, parlez doucement sans agressivité pour qu'il vous identifie comme humain. Si contact il doit y avoir, défendez-vous avec tout ce que vous trouvez sous la main. Si vous êtes près d'un immeuble ou d'un véhicule, entrez-y avec précaution. Si vous cueillez des petits fruits, ou si vous profitez d'activités en plein air comme la randonnée, la course à pied, la bicyclette ou le camping, quittez les lieux. Signalez aux autres la présence d'ours dans le secteur.
L'ours brun ou le grizzly
Les règles de base pour éviter les rencontres sont les mêmes que pour l'ours noir. En revanche, votre réaction doit être différente selon la menace. L'ours brun, reconnaissable à sa grande taille et sa couleur brune, est plus impressionnant et il serait inutile de se battre en cas de contact. Se promener avec une bombe au poivre anti-ours est toujours recommandé, même si différents facteurs peuvent influencer son efficacité (disponible en magasins de sports ou de chasse). L'ours brun et le grizzly ne montent pas aux arbres. Cela peut être une option de fuite. Il est conseillé de jouer l'intimidation, ne pas hésiter à mettre son sac au-dessus de la tête ou déployer lentement un poncho. Le but étant d'avoir l'air plus imposant. Resserrez le groupe si vous êtes deux ou plusieurs. En cas de contact, couchez-vous par terre en position foetus, les mains sur la nuque pour protéger les parties vitales.
L'ours est territorial, le but est donc de quitter sa zone au plus vite sans devenir une proie. Le grizzly se différencie de l'ours brun par une bosse sur le dos au niveau des pattes avant.
A retenir
Un ours qui se met debout sur ses pattes postérieures n'est pas agressif. Il cherche simplement à mieux détecter les odeurs que le vent lui amène. Donc ne pas courir...
source : www.mnr.gov.on.ca
De nombreuses espèces menacées vivent protégées sur le territoire des parcs nationaux américains. La loi définissant leur statut est le Endangered Species Act de 1973. Ce statut a souvent été bénéfique, puisque beaucoup des espèces protégées ont pu accroître leur population depuis.
On peut citer particulièrement :
Le grizzly (Alaska, Rocheuses, Sierra Nevada).
Le loup rouge (à travers le continent, plus nombreux dans le sud).
Le loup gris (gray wolf) était protégé, mais grâce à son accroissement il a été retiré de la liste en 2011, comme certaines autres espèces tels le faucon pèlerin ou le pygargue à tête blanche (bald eagle). On le trouve dans les Rocheuses, le sud-ouest, la région des Grands Lacs.
La grue blanche (est, Grands Lacs, Floride).
La loutre de mer (côte Pacifique).
Le cerf des Keys (Key deer), en Floride.
Le gambusia (poisson) du Big Bend (Texas).
Le putois à pied-noir (de l'Arizona au Montana).
Les Etats-Unis abritent au moins 7 000 espèces de plantes indigènes (en plus des spécimens communs à des zones climatiques semblables ailleurs dans le monde). On peut distinguer, d'est en ouest, plusieurs milieux végétaux très diversifiés.
A l'est, une forêt mixte de feuillus (chênes, hêtres, noyers, crayers, érables, bouleaux) et connifères (pins, épicéas).
Au sud-est, une forêt subtropicale qui s'étend le long du golfe du Mexique et se prolonge en Floride ; elle trouve son aboutissement dans les mangroves et les bayous. Elle comporte entre autres sycomores, pécans, gommiers, tupelos, crayers.
Au centre, un vaste espace de forêts de feuillus, avec hêtres, frênes, chênes, érables ou gommiers.
Le centre-nord est le domaine naturel de la prairie. L'humidité n'est pas assez abondante pour qu'un milieu forestier puisse y naître.
Au sud-ouest, le milieu végétal est bien plus épars en raison de l'aridité. On trouve quelques espèces emblématiques comme le saguaro (un cactus géant), le yucca ou l'arbre de Josué (de la famille des agaves). La mesquite, une herbe rase, est fréquente dans ces milieux.
La forêt Pacifique est le milieu végétal le plus impressionnant, de par sa densité, la plus forte au monde en dehors des forêts tropico-équatoriales. On trouve des conifères immenses (les plus grands du monde) : les sequoias, ainsi que le pin de l'Oregon (Pseudotsuga). Les rainforests de l'Alaska et du Pacifique nord-ouest sont très denses. Le parc national Olympic en est recouvert.
Les déserts et semi-déserts des massifs intérieurs sont l'apanage du maquis, avec arbustes et herbe rase.
L'Alaska possède une flore variée malgré son climat rigoureux. La toundra (herbe rase et plantes naines) est le milieu principal du nord et du nord-ouest. La côte est couverte par une forêt humide tempérée. Le sud est couvert par la taïga, la forêt boréale. Les zones de montagne, nombreuses, sont souvent dénudées. L'un des symboles officiels de l'Alaska est le myosotis arvensis, (forget-me-not, en anglais).
Les îles Samoa, dans l'océan Pacifique, sont le règne de la forêt équatoriale humide, luxuriante et très abondante.
Les îles Vierges, dans la mer des Caraïbes, possèdent une végétation tropicale.
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