Guide de Vatican : Sécurité et accessibilité

Dangers potentiels et conseils

De nombreux confrères prônent une vigilance accrue une fois passées les Alpes, et plus particulièrement une fois franchie la ligne romaine donnant accès à l'Italie du sud, celle des mafiosi et de tous ces gens au-dessus des lois. Des bandits en scooter viendraient vous arracher sacs et bijoux, des bandes vous encercleraient pour vous attaquer en pleine rue, d'audacieux pickpockets vous laisseraient à demi-nu sans vous donner le temps de vous en apercevoir, etc. Ils vous recommandent donc de sortir sans argent et mains dans les poches, et de circuler en voiture portières fermées et vitres remontées. Tout cela n'est pas très épanouissant et à la limite gâte un peu les vacances.
Nous pouvons d'abord vous proposer de placer votre séjour sous la protection de saint Christophe, patron des voyageurs, ou de saint Roch, patron de pèlerins, voire de saint Antoine de Padoue, si vous avez égaré vos affaires. Rassurez-vous, il n'y a pas de saint patron pour les voleurs  ! Plus pragmatiquement, nous éviterons évidemment l'excès inverse qui consisterait à encourager l'insouciance (quoique  !) et à jurer que rien n'arrive jamais. Comme dans les fameuses cités banlieusardes françaises où, d'après les médias, tout est à feu et à sang, il y a des gens qui vivent, qui se promènent - et même qui garent leur voiture - et qui font leurs courses. En vous promenant dans la ville, vous aurez toutes les chances de croiser des familles qui vivent ici tous les jours, des mères avec leurs poussettes qui reviennent de chez le boulanger, des joueurs de scopa habitant le quartier depuis soixante-dix ans et qui sont aussi représentatifs qu'un faux blouson noir dont vous n'apercevrez sans doute jamais le canif. Ni plus ni moins qu'en France, vous n'avez intérêt à vous balader dans Rome avec votre sac ouvert en bandoulière, surtout dans les bus qui desservent les lieux les plus touristiques et dans le métro aux heures de pointe. Le soir, pas plus qu'en France ou en Allemagne, vous n'arpenterez sans une toute petite appréhension les rues désertes des quartiers louches.
Mais, ailleurs, au milieu de la foule, de ces gens qui s'amusent et qui sont si contents de sortir tous les soirs (on déambule facilement jusqu'à minuit et au-delà), vous ne vous sentirez vraiment pas menacés.

En Italie, il y a trois types de police  : la Polizia di Stato (police nationale) à laquelle s'ajoutent, avec le même rôle, les Carabinieri, un corps existant depuis plus de cent cinquante ans. Les Vigili sont les agents de la police municipale dont la fonction est la gestion de la circulation urbaine et les petites affaires courantes. En tant que touriste, vous aurez généralement affaire à la Polizia (l'agent s'appelle polizziotto) ou les Carabinieri (un agent est un carabiniere).

Femme seule en voyage

Aucune précaution particulière n'est à prendre lorsque l'on décide de visiter seule la capitale italienne. Question vol et agression, soyez cependant vigilante dans les bus bondés, il y a de petites mains baladeuses qui fouillent toutes vos poches discrètement. Ce sont des bandes organisées, très jeunes et redoutablement efficaces. Elles montent à un arrêt et se fraient un passage entre les gens vers l'arrière du bus et descendent à l'arrêt suivant les mains pleines et vos poches vides.
Autre sport très pratiqué par les petites frappes, le vol à la tire. Ils sont deux sur un scooter, le conducteur rase le trottoir tandis que son compère bouscule un passant et lui arrache son sac ou ses bijoux, puis ils se faufilent dans la circulation très dense de Rome. Moins dangereux, mais désagréables quand même, quelques individus s'amusent à pincer les fesses des jeunes femmes. Les voleurs préfèrent la discrétion ou l'effet de surprise à l'agression physique violente. Ils sont d'une ingéniosité et d'un culot monstre et frappent aussi bien les touristes que les Romains eux-mêmes. Souvent l'un est chargé de vous distraire tandis que l'autre subtilise vos valeurs.
Bref, pas de parano, mais la prudence et la vigilance dès qu'on tente de vous distraire vous préserveront des désagréments que vous pouvez subir au final dans toutes les capitales !
Les femmes seules, de tous âges, sont souvent abordées par les Italiens, mais sans méchanceté. Ils vous proposent de vous tenir compagnie pour exercer leur français ou de vous guider. C'est bon pour le moral et cela fait partie du charme de Rome : toutes les femmes s'y sentent belles ! Il n'est pas trop difficile de se débarrasser d'un importun avec le sourire en lui racontant que vous êtes mariée, que votre ami vous attend ou que vous préférez rester seule. Il y a tant de femmes à draguer qu'il ira tenter sa chance ailleurs. Ne vous offusquez pas s'il vous touche l'épaule ou vous prend la main, les Italiens sont très tactiles. Ils parlent avec les mains, n'oubliez pas !

Voyageur handicapé

Si vous présentez un handicap physique ou mental ou que vous partez en vacances avec une personne dans cette situation, différents organismes et associations s'adressent à vous.

Plus que chez nous, semble-t-il, on prend soin ici de faciliter la vie des personnes handicapées. Les trottoirs ont des accès pour les fauteuils roulants - rien d'original, sauf que c'est presque systématique, même dans les petites villes. Il y a des plans inclinés presque partout, notamment dans les hôtels, à côté des marches. Idem dans les ascenseurs modernes, où chaque étage est signalé par un numéro traduit en braille. Un guide spécial pour handicapés, Roma accessibile, est disponible dans les offices de tourisme.

Pour connaître l'accessibilité des monuments et musées pour les handicapés, rendez-vous au Consorzio Cooperative Intergrate via di Torricola 87, Rome (Tél. 06 71 29 011 - www.coinsociale.it). Les musées du Vatican et la basilique Saint-Pierre offrent de grandes facilités.

Si vous présentez un handicap physique ou mental ou que vous partez en vacances avec une personne dans cette situation, différents organismes et associations s'adressent à vous.

Voyageur gay ou lesbien

Rome n'est pas une capitale idéale pour la communauté gay. Ce n'est pas qu'il n'y ait rien, ni que cette communauté soit inexistante. Ce serait plutôt que l'accueil des gays dans la capitale du catholicisme, dans une ville qui a récemment élu un maire qui a voulu interdire, du moins déplacer et amoindrir la gay pride romaine, est discret. Il existe néanmoins de nombreux endroits où sortir.

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