Guide de Vatican : Arts et culture
L'art ne fut pas la première des préoccupations des apôtres, chargés d'annoncer la Bonne Nouvelle que le Christ leur avait révélée. Pourtant, les chrétiens des premiers temps, et surtout des IIIe et IVe siècles, vont adapter les représentations païennes, dont on trouve quelques exemples dans un art que l'on nommera paléochrétien.
Les symboles chrétiens font aussi leur apparition. Apparaît le Chrisme, un entrelacs des trois lettres grecques iota, khi et rho, qui signifie " Jésus-Christ ". Naît aussi le symbole du poisson, dont l'acrostiche de sa traduction en grec, ΙΧΘΥΣ, peut signifier " Jésus-Christ, Dieu le Fils, Sauveur ". On trouve aussi l'agneau, et des images du Christ jeune ou âgé.
C'est avec le rescrit de Gallien, en 260, puis l'édit de Constantin, en 313, que les chrétiens, enfin libres de célébrer leur culte puis en situation de monopole religieux dès 391, vont pouvoir donner libre cours à ce que l'homme a de particulier dans sa nature : l'attraction pour le beau et sa manifestation dans l'art.
Les chrétiens oublient la période des graffitis, dont on trouve encore des traces dans les catacombes, comme dans celle dédiée à Domitille, ou dans la nécropole préconstantinienne située sous la basilique Saint-Pierre et qui abrite la tombe du prince des apôtres.
Ils peuvent librement s'adonner à la sculpture, à la peinture et ils commencent à représenter Dieu, la venue du Christ, le tombeau ouvert de la résurrection. Par ailleurs, ils construisent leurs premières églises à ciel ouvert, non plus au milieu des nécropoles souterraines. Toutefois, c'est toujours à proximité d'un lieu où est tombé ou a été enseveli un martyr que les édifices du culte sont élevés.
L'incarnation du Christ sur terre, son message par lequel il dit être l'achèvement des commandements remis à Moïse, le commandement nouveau qu'il annonce comme partie de la Bonne Nouvelle, la rupture avec les anciens rites juifs, sont autant d'éléments qui peuvent expliquer pourquoi, très vite, les chrétiens vont se sentir déliés de l'application du deuxième commandement. " Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car Moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. " (Ex 20, 2-17.) Cette prescription n'empêche pas les arts du haut Moyen Age et de l'Empire byzantin de se développer.
Pourtant, de 730 à 843, éclate la querelle des iconoclastes, qui veulent appliquer à la lettre ce deuxième commandement tiré de l'Ancien Testament. Les défenseurs des images, les iconophiles, vont leur répondre, pendant plus d'un siècle, que l'image n'est que le support qui mène à l'adoration, pas le sujet de l'adoration en soi. Par ailleurs, les images sont aussi des moyens d'éducation et de persuasion des hommes qui n'ont pas encore été convaincus de la justesse du message chrétien. Les futurs orthodoxes n'en sont pas convaincus et adoptent une réponse pragmatique en considérant qu'une représentation peinte sur une planche de bois n'est pas une idolâtrie. Avant le schisme de 1054, qui va séparer catholiques et orthodoxes, c'est déjà au IXe siècle que ces deux parties du monde chrétien divergent : l'Occident va sculpter des statues, l'Orient va peindre des icônes.
C'est aux XVe et XVIe siècles que l'art chrétien va atteindre les nuées, grâce aux papes de l'époque, par ailleurs princes des plus grandes familles italiennes, Médicis, Farnèse, Borgia, Della Rovere.
Ils suivent en cela l'humeur de leur temps, à l'exemple des princes Médicis qui donnent à Florence un éclat incomparable, en commandant aux meilleurs artistes de l'époque les chefs-d'oeuvre du Vatican.
Nicolas V Parentucelli (1447-1455) fait construire la petite chapelle Nicoline, peinte par Fra Angelico, de même qu'il confie la voûte de la chambre de l'incendie du Borgo au Pérugin.
Sixte IV Della Rovere (1471-1484) va donner son nom à la plus célèbre des chapelles du Vatican, la Sixtine. Il choisit les meilleurs artistes pour peindre les fresques de ses murs : Le Pérugin, Sandro Botticelli, Biagio di Antonio, Cosimo Rosselli, Luca Signorelli, le Pinturicchio, Domenico Ghirlandajo.
Alexandre VI Borgia (1492-1503), connu pour ses frasques, n'en est pas moins un homme d'art : il charge le Pinturicchio de la décoration des chambres qui portent le nom de ce pape.
Mais c'est à Jules II Della Rovere (1503-1513) que l'art au Vatican doit beaucoup. Il a d'abord choisi l'architecte Bramante, dont il retient le plan, pour la construction de la nouvelle basilique Saint-Pierre. C'est aussi Bramante qui construit les loges des appartements privés, dont Raphaël peindra les fresques murales de même que celles des chambres pontificales. Jules II demande par ailleurs à Michel-Ange de peindre les voûtes de la chapelle Sixtine.
Paul III Farnèse (1534-1549) fait, lui aussi, appel à Michel-Ange pour peindre les fresques de la chapelle Paoline. C'est Jules III Ciocchi Del Monte (1550-1555) qui demande à Michel-Ange de réaliser la fresque du jugement dernier dans la chapelle Sixtine.
Grégoire XIII Buoncompagni (1572-1585) fait construire la galerie des cartes géographiques par l'architecte Ottaviano Mascherino, et demande au peintre Antonio Danti d'y représenter quarante cartes de l'Italie. Sixte V Peretti (1585-1590), quant à lui, fait construire et peindre la grande salle Sixtine de la Bibliothèque pontificale par différents artistes, comme Orazio Gentilischi, Cesare Nebbia et Ventura Salimbeni.
Le premier musée du Vatican naît à la même époque, sous l'impulsion du pape Jules II, qui réunît dans la cour du Belvédère une collection d'oeuvres antiques, dont le célèbre Laocoon. Ce musée fait vite l'admiration des rois, princes et ambassadeurs qui demandent à le visiter.
La demande de réforme de la théologie et des pratiques catholiques, exprimée par Luther dès 1517, va servir de prétexte à Calvin pour lancer la deuxième crise iconoclaste de l'histoire du christianisme. Sans rien ajouter au débat clos sept siècles auparavant, le très rigoureux réformateur jette le trouble parmi ceux qui rejoignent la nouvelle religion.
Il faut ici citer Alain Besançon, membre de l'Institut. " Encore une fois, cette religion possède en elle autant de potentialités destructrices que créatrices. Rien qu'en France, les bandes huguenotes ont fait sauter vingt-sept cathédrales, ont anéanti une grande partie de la sculpture médiévale et presque toute la peinture. Il faut encore ajouter les effets du jansénisme, ennemi sournois non seulement des images divines, associées à la superstition, mais de l'art lui-même, comprimé par ascétisme, horreur de la chair, méfiance pour la fable antique toujours au bord de verser pour l'indécent et le déshonnête. Le jansénisme vide les églises, casse les vitraux, attriste la vie privée. (...) On sait que le concile de Trente réfuta les positions calvinistes. Que l'Eglise répondit au grand défi protestant par une inflation d'images qui (...) ne se priva d'aucun moyen pour enflammer la piété, toucher les coeurs, éblouir les yeux. Plus que jamais les ressources du monde antique sont mobilisées pour augmenter la gloire de l'art profane et de l'art sacré. Dans cette acceptation " catholique " de tout ce qui est, et par rapport au protestantisme qui mutile inutilement et vainement l'art sacré, le " catholicisme " prend conscience de lui-même. " (Christianisme, héritages et destins, coll. " Le Livre de poche ", 2002.)
En fait, l'homme ayant reçu la dénomination de co-créateur dans la théologie catholique, il est non seulement responsable de la protection de ce qui lui a été confié par Dieu, mais il reçoit également la mission de magnifier le Créateur. Qu'il s'agisse des hymnes chantés, entre les laudes du matin et le Gloria du dimanche, ou qu'il s'agisse de cathédrales dont les flèches élancées montrent le chemin vers Dieu, ou finalement de peintures allégoriques représentant l'Annonciation ou les Disciples d'Emmaüs, l'artiste pose son oeuvre comme acte et manifestation de la foi. La création, le 20 mai 1982, du Conseil pontifical pour la culture, par le pape Jean-Paul II, en est une preuve.
Benoît XVI, dans une audience accordée aux participants du congrès organisé à l'occasion des 500 ans des musées du Vatican, le 16 décembre 2006, a rappelé que " les musées peuvent représenter une occasion extraordinaire d'évangéliser, parce que, à travers les différentes oeuvres exposées, ils offrent aux visiteurs un témoignage éloquent du lien permanent qui existe entre le divin et l'humain dans la vie et dans l'histoire des peuples. (...) Chaque occasion pour favoriser l'intégration et la rencontre entre les individus et les peuples est sans doute à encourager. Dans cette perspective, les musées aussi, tenant compte des changements des conditions sociales, peuvent devenir des lieux de médiation artistique, des anneaux de raccord entre le passé, le présent et le futur, des carrefours d'hommes et de femmes des divers continents, ainsi que des chantiers de recherches et des foyers d'enrichissement culturel et spirituel. Le dialogue, grâce à Dieu, de plus en plus souhaité entre les cultures et les religions, ne peut que faciliter la connaissance réciproque et rendre plus efficaces les efforts pour construire un avenir commun de progrès solidaire et de paix pour l'humanité entière. "
" Il est vraisemblable que, pour Jules II, ces oeuvres n'avaient pas été seulement rassemblées parce qu'elles étaient considérées comme des chefs-d'oeuvre placés sous l'autorité de Pline l'Ancien. Pape très politique comme son oncle Sixte IV, il cultive sa filiation avec un autre Jules, César, comme l'atteste une médaille de 1507 intitulée " Julius Caesar Pontifex II ". Il est probable que les premiers marbres du Belvédère aient été choisis aussi en fonction de la signification dont ils pouvaient être revêtus pour illustrer une vision mythique des origines de Rome dont le pape se pose en souverain successeur des empereurs et surtout du premier d'entre eux, fondateur de la lignée des Césars. La mort dramatique de Laocoon, prêtre du sanctuaire d'Apollon, annonce la chute de Troie et le commencement de l'épopée d'Enée qui trouve sa conclusion à Rome. Peut-être est-ce pour cette raison, et non par son seul caractère de chef-d'oeuvre de la sculpture grecque, que le groupe de Laocoon est en quelque sorte sacralisé par sa présentation, " come una capella ", dans une niche évidée dans le mur du Belvédère, comme celles qui abritent les saints à l'intérieur des églises. "
(Comment l'Art devient l'art dans l'Italie de la Renaissance,
Edouard Pommier, Gallimard, 2007.)
Les églises peuvent être de forme centrée, comme les églises byzantines qui sont circulaires, octogonales ou en croix. Cette forme très particulière aux églises orientales devait être reprise pour la construction de la basilique Saint-Pierre, mais la croix n'y fut plus grecque mais latine. L'église du Panthéon n'est pas, bien entendu, un lieu de culte chrétien à l'origine, bien que le Panthéon possède aussi une architecture ronde.
Les églises anciennes de Rome, comme Saint-Clément ou Saint-Callixte, et les basiliques majeures comme Saint-Jean-de-Latran et Saint-Paul-hors-les-Murs, conservent le plan des premières basiliques chrétiennes latines. Elles sont de forme carrée, voire rectangulaire. L'entrée est précédée du narthex, un porche couvert qui abritait les catéchumènes, c'est-à-dire ceux qui se préparaient au baptême ; durant les premiers siècles, ils ne pouvaient être admis dans l'église qu'après avoir reçu ce sacrement.
L'église en soi est divisée en deux parties : la nef et le choeur. La nef, elle-même, constituée d'une nef centrale et de deux ou quatre nefs latérales, accueille les fidèles. A l'intersection de la nef et du choeur est placé l'ambon, qui sert à la lecture proclamée des textes des Ecritures. Le choeur est réservé aux prêtres qui célèbrent la messe et à ceux qui les assistent. Au milieu du choeur est placé l'autel, qui représente à la fois la table du dernier repas que Jésus a partagé avec ses disciples, la Cène, et aussi l'autel du sacrifice qui rappelle la mort du Christ, offerte pour le salut du monde. Dans les basiliques romaines, un baldaquin est souvent construit au-dessus de l'autel, pour signifier une déférence spéciale à cette partie de l'église.
A côté des basiliques romaines, on trouve souvent un baptistère, parfois totalement séparé du corps du bâtiment principal, comme à Saint-Jean-de-Latran. C'est dans cet espace de forme centrée que les futurs chrétiens sont baptisés. Il n'y a plus de piscines dans lesquelles on avait l'usage d'immerger complètement les baptisés, aux premiers siècles. A la place, on a mis une grande vasque appelée fonds baptismaux, au-dessus desquels les enfants sont tenus pour recevoir la marque de la croix, à l'aide de l'eau bénite.
A Rome, il n'y a pas d'église romane ou gothique dont le style est très particulier à la France, notamment. Le XVIe siècle italien développe plutôt, dans l'esprit de la Contre-Réforme, un style baroque spécifique, dont on voit les plus grandes expressions à Saint-Pierre, Sainte-Marie-Majeure ou dans des églises comme Saint-André-del-Quirinale, Sainte-Marie-del-Populo.
Le plan centré laisse place à la croix latine. A l'intersection des deux branches de la croix s'élève le choeur, partie la plus importante de l'église. Deux nefs latérales entourent la nef centrale et le choeur n'est pas contourné par un déambulatoire, mais plutôt prolongé par une chapelle qui donne à la perspective de la nef des allures aériennes. Le choeur est surmonté d'une coupole coiffée d'un lanternon, qui lui donne un éclairage circulaire. Il n'y a pas de clocher.
Une église est un lieu sacré à qui son caractère propre est donné lors du rituel de la dédicace des lieux. C'est l'évêque qui doit bénir la nouvelle église, selon un rite spécifique. Le jour de la dédicace, on donne son nom définitif au lieu de culte. Une église ne peut accueillir que des célébrations liturgiques ou, parfois, des événements qui ne doivent en aucun cas profaner la sainteté des lieux. Une église profanée doit être purifiée par un rite pénitentiel propre ; on ne peut y célébrer aucun sacrement tant qu'elle est profanée.
Il y a toujours une lampe allumée dans une église, souvent petite et de couleur rouge. Elle signifie ce que l'on appelle la " présence divine ", contenue dans les espèces consacrées pendant la messe. C'est dans un coffre stylisé, appelé tabernacle, qu'est conservé le " corps du Christ ", dont la transsubstantiation s'est opérée au moment du sacrement de l'Eucharistie. C'est ce que rappelle cette petite lumière placée dans la chapelle du Saint-Sacrement.
Six sacrements sur sept peuvent être célébrés dans l'église. Le baptême, d'abord, est donné dans le baptistère. Les sacrements de la confirmation, de l'Eucharistie, de l'ordre et du mariage sont célébrés face à l'autel. Le sacrement de la pénitence et de la réconciliation est accordé dans les confessionnaux qui sont disséminés le long des nefs latérales. Bien que le sacrement des malades et le viatique ne soient pas donnés dans l'église, les funérailles du défunt y sont célébrées. C'est donc à la fois un lieu de prière et de vie, puisque les moments majeurs de l'existence d'un chrétien y sont solennisés.
Il y a, à Rome, de nombreux monastères et couvents, localisés au coeur de la ville ou sur la via Appia. Le monachisme chrétien est né des Pères du désert, en Egypte. Pendant la période des premières persécutions, beaucoup de chrétiens gagnent le désert pour s'y cacher. Certains d'entre eux y découvrent un cadre de vie propre à l'ascèse et décident donc d'y rester. L'érémitisme chrétien est né. C'est Paul de Thèbes le premier qui en fera l'expérience (ses disciples construiront le monastère Saint-Paul du Désert). De même, saint Antoine prend à la lettre la rencontre entre le Christ et le riche, au cours de laquelle le premier demande au second de tout abandonner sur terre pour se consacrer au Royaume. Antoine part donc en moyenne Egypte, où il vit emmuré pendant une vingtaine d'années.
Les monastères et couvents sont tous divisés à l'identique, au gré des architectures différentes, toutefois. Selon la disposition classique, c'est autour d'un cloître carré que sont répartis quatre espaces : l'oratoire, le réfectoire, la bibliothèque, les dortoirs. Les monastères ont des autonomies financières qui les obligent à veiller à leur équilibre financier. Tous ont donc des boutiques où sont vendus des produits monastiques et pieux. L'hébergement, surtout à Rome, leur permet de survivre.
Peut-on parler d'un artisanat au Vatican ? Les objets qu'on y trouve relèvent de la catégorie des souvenirs d'un pèlerinage fait à Saint-Pierre, vendus dans les boutiques même de l'Etat de la cité du Vatican ou dans les rues adjacentes.
Chapelet. Un exemplaire particulier de ce collier qu'on égrène pour réciter le rosaire est vendu au Vatican. La croix qui le ferme est la réplique de la croix apostolique dont se servait Jean-Paul II et maintenant Benoît XVI. Il ne s'agit pas des chapelets officiels que le Saint-Père remet à ses visiteurs.
Médaille. La pratique des médailles remonte aux plus hauts siècles, lorsqu'on a mis au goût du jour les camées profanes romains et remplacé les déesses païennes par des représentations chrétiennes. Elles sont à l'effigie du Christ, de la Vierge Marie, et peuvent être bénies sur place par un pénitencier.
Images pieuses. Elles représentent toutes les figures principales du christianisme, mais aussi les portraits des deux derniers papes. On trouve au dos de ces images une prière qu'ils ont rédigée ou qu'ils ont souvent pratiquée.
Philatélie et numismatique. L'Etat de la cité du Vatican émet des timbres-poste et frappe aussi des monnaies et médailles commémoratives et des frappes monétaires d'euros. Le catalogue est en ligne.
La littérature chrétienne commence avec la Bible, collection de plusieurs livres, ΒΙΒΛΙΑ, en grec, qui regroupe soixante-treize ouvrages écrits à des périodes diverses (de 1200 avant Jésus-Christ à 90 après Jésus-Christ) et par des auteurs différents. Pour les chrétiens, elle est divisée en deux grandes parties, l'Ancien et le Nouveau Testament, le Christ justifiant par sa venue les textes anciens et motivant par sa vie les textes nouveaux.
L'Ancien Testament, tel qu'il est utilisé dans la Bible catholique, se fonde sur la version grecque des Septante, du nom de soixante-douze savants juifs qui traduisirent les textes de l'hébreu et de l'araméen vers le grec, à la demande de Ptolémée II, à Alexandrie. Sa classification est différente de la classification hébraïque.
C'est à saint Jérôme, aux IVe et Ve siècles, que l'on doit la Vulgate, la bible en latin, langue à l'époque universelle, donc " vulgaire ". Quant à la lecture historico-critique des textes, qui a permis à l'Eglise catholique de concevoir la Bible et le monde autrement, c'est au dominicain Marie-Joseph Lagrange (1855 - 1938) qu'on l'a doit. Si le père de l'école biblique de Jérusalem a d'abord été écarté de l'Eglise, il en est aujourd'hui l'une des figures modernes majeures.
A partir de 125, les premiers écrits théologiques chrétiens sont dus à la nécessité d'affirmer la nouvelle foi auprès des juifs et des païens de l'Empire romain. Pour mieux se faire comprendre, les pères apologistes se réfèrent aux grands philosophes de l'époque, Platon et les stoïciens. Mais c'est surtout le début d'une nouvelle théologie écrite, d'une explication de textes, d'une justification de la légitimité chrétienne par rapport aux anciens textes. On y parle aussi de morale chrétienne qui se pose comme plus décente que les dépravations païennes inspirées par celles de leur mythologie.
Mais c'est à partir du IVe siècle, avec les écoles d'Antioche, de Césarée et d'Alexandrie, que la pensée chrétienne prend son essor. Clément et Origène sont deux génies qui réussissent à concilier le monde grec avec le christianisme naissant et à faire essaimer la nouvelle interprétation des textes de l'Ancien Testament. Ces écoles voient passer saint Grégoire de Naziance, saint Grégoire de Nysse, saint Jean Chrysostome, saint Cyrille d'Alexandrie.
La grande figure de la littérature chrétienne des premiers siècles demeure saint Augustin (354-430). Les Confessions qu'il a écrites de son bras infatigable nous donnent une image d'une jeunesse voluptueuse qui ne bride pas ses passions. Sa recherche d'une vérité personnelle n'est satisfaite ni par la lecture de l'Hortensius de Cicéron ni par celle de la Bible. Il quitte Carthage alors qu'il a une vingtaine d'années et rejoint Rome puis Milan, où il devient orateur officiel. Il est finalement touché par la foi, en 386, et se baptise l'année suivante.
Sa vie est un fleuve de pensées qui abordent tous les aspects de la vie chrétienne et de la théologie. Son oeuvre écrite est colossale. Il écrit la Cité de Dieu, qu'il destine aux païens pour faire leur éducation de la révélation divine, et se fend d'un Six Questions contre les païens où il précise des points de théologie. Il approche aussi les manichéens, les donatistes, les pélagiens, les ariens, pour les convaincre de l'erreur de leurs doctrines. Il écrit aussi sur l'exégèse de la Bible, la morale chrétienne, ainsi qu'une catéchèse.
Saint Augustin est un homme de son temps et il est marqué par les idées platoniciennes, qui ont teinté certaines de ses réflexions, notamment dans l'opposition qu'il marque entre âme et corps. Il illumine son siècle mais aussi les principaux auteurs chrétiens qui viennent après lui, qui ne pourront trouver dans ses textes que des références essentielles et fondatrices. Benoît XVI a donné une place particulière à saint Augustin lors de ses études de théologie.
De saint Augustin à saint Thomas d'Aquin, y a-t-il un vide intellectuel dans le monde chrétien ? Non, mais l'éclat de la pensée est moins grand et le monde chrétien se divise en deux parties en 1054, tandis que les croisades détournent aussi l'attention vers d'autres préoccupations. Saint Thomas d'Aquin (1225-1274) naît pourtant dans cette période fantasque des dernières croisades. Il rejoint la jeune communauté des frères prêcheurs, ordre tourné vers le monde.
Son maître à penser est Albert de Souade, fervent admirateur de la pensée d'Aristote. Il le suit à Paris, où il obtient une chaire tenue par les dominicains. Il prend part à la grande controverse de l'époque sur la raison. Aristote est aussi la référence du philosophe arabe Averroès. Face aux augustiniens purs, saint Thomas d'Aquin va énoncer la théorie selon laquelle la philosophie dépend de la raison mais est inférieure à la théologie, à laquelle elle est subordonnée dans l'économie de la révélation divine. Il n'est donc pas concevable que la philosophie puisse aider la théologie, tout au plus elle peut aider à démontrer la logique rationnelle théologique.
La doctrine qu'il développe est condamnée par l'évêque de Paris, sans doute par déficit intellectuel du prélat, trois ans avant la mort du saint. Le thomisme est vite réhabilité et Thomas d'Aquin est canonisé en 1323. Léon XIII fait de sa doctrine le fondement de l'enseignement catholique. Les deux Sommes qu'il a rédigées sont l'une des grandes références de la pensée catholique.
Ces deux femmes, qui vécurent l'une au XVIe siècle espagnol et l'autre au XIXe siècle français, la première morte à 67 ans, la seconde à 22 ans, toutes les deux religieuses du Carmel, ont un point commun suffisamment éloquent pour qu'elles figurent au premier rang des auteurs chrétiens : elles sont docteurs de l'Eglise. Elles ont un rôle crucial dans la littérature mystique chrétienne.
Vivant de grandes crises dans sa prière, des périodes de sécheresse spirituelle en alternance avec des rencontres fortes avec Dieu, sainte Thérèse d'Avila écrira dans l'un de ses propos : " Mon Dieu, quand on voit comment vous traitez vos amis, on comprend que vous en ayez si peu ! " Pourtant, elle croit sincèrement que la prière avec Dieu ne peut être séparée d'une amitié qu'on éprouve pour lui. Elle rédige notamment Le Chemin de la perfection et le Livre des demeures, qui sont des monuments de l'oraison personnelle.
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, qui entre très jeune au Carmel de Lisieux, à l'imitation de sa soeur aînée Pauline, vit elle aussi une expérience aride de la foi. Alors qu'elle est connue pour son naturel toujours souriant, elle qui a une approche simple de la foi, qui veut montrer son amour pour Dieu dans les actes les plus ordinaires de la vie quotidienne, Thérèse vit une période de désert spirituel. Elle souffre d'un vide absolu de Dieu, à qui elle parle et qui ne lui répond plus. Pourtant sa foi reste vivante, quand bien même des crises fortes lui font connaître le doute de l'athéisme. Son unique texte, Histoire d'une âme, est un puissant témoignage de l'expérience chrétienne, que Péguy décrit aussi comme une " flamme invincible au souffle de la mort ".
Le siècle précédent a donné beaucoup de grands théologiens à l'Eglise catholique : Karl Rahner, Hans-Uns von Balthasar, Henri de Lubac, Yves-Marie Congar et Joseph Ratzinger.
Rahner va profondément marquer le concile Vatican II avec sa conception dite des chrétiens anonymes qui va fonder la liberté religieuse prônée par le concile : c'est la vie en rectitude de chacun qui le sauvera, même s'il n'est pas baptisé.
Von Balthasar est reconnu comme le premier de ces théologiens. Il lie la philosophie et la théologie, n'oppose plus la raison à la foi. Il distingue deux courants philosophiques et théologiques chez les modernes, les uns étant attirés par la métaphysique ancienne et les autres vers l'esprit.
Henri de Lubac est lui aussi une figure marquante du concile Vatican II. Yves-Marie Congar a beaucoup travaillé à l'oecuménisme et en fut l'un des principaux penseurs.
Joseph Ratzinger a commencé sa pensée de théologien au même concile Vatican II où il a proposé de fonder la théologie sur une étude directe des sources et des textes bibliques. Il a particulièrement travaillé sur le dogme. Ses encycliques, plus abordables que ses livres, sont limpides et méritent d'être lues.
Après avoir présenté la liturgie dans sa dimension théologique (cf. " Religion "), il est nécessaire de décrire quelques éléments de son expression célébrée. La liturgie est un pan non négligeable de la culture catholique. Ses rites codifiés signifient une tradition, une culture, une civilisation, qu'il n'est pas difficile de décrypter, avec une présentation des objets de culte les plus utilisés.
Chaque temps du calendrier liturgique est représenté par une couleur spécifique, qui est portée par les prêtres et diacres lors des célébrations. Le blanc et l'or sont réservés aux fêtes. Le rouge est réservé aux Rameaux, au Vendredi saint, aux commémorations des martyrs. Le violet est réservé aux deux temps de pénitence, l'Avent et le Carême. On emploie encore le vieux rose pour le troisième dimanche de l'Avent et le quatrième dimanche du Carême, une couleur atténuée du violet pour signifier un répit durant ces périodes d'effort. Le vert est la couleur du temps ordinaire.
Le prêtre qui célèbre la messe revêt d'abord une aube (du latin alba, qui signifie " blanc "), une robe blanche qui lui rappelle la pureté du sacrement qu'il va célébrer. Par-dessus, il porte l'étole, une écharpe de tissu qui tombe des deux côtés sur la poitrine, et qui évoque le pouvoir spirituel. Enfin, il se drape de la chasuble, un manteau rond sans couture. Le diacre qui l'assiste porte aussi l'étole, mais nouée en bandoulière. Son vêtement est la dalmatique, une tunique fermée à manches courtes.
Les évêques portent deux symboles liturgiques qui leur sont propres. La crosse est le bâton pastoral dont la partie supérieure est souvent recourbée. Elle symbolise le bâton du pasteur qui prend soin de son troupeau.
Enfin, les évêques portent la mitre (du grec ΜΙΤΡΑ, qui signifie " bandeau "), le bonnet circulaire à deux pointes qui se termine par deux fanons pendants à l'arrière de la coiffe.
Les évêques portent aussi une croix pectorale et un anneau épiscopal, qui ne sont pas des éléments liturgiques mais qui sont le symbole de leur autorité et de leur dignité.
C'est une bande de serge blanche tressée, brodée de six croix noires, qui est portée autour du cou. Seuls les patriarches et évêques métropolitains en ont le privilège. L'origine de ce vêtement remonte au IVe siècle. Pallia est un mot latin qui veut dire " étoffe ". Pour obtenir leur valeur spirituelle, les palliums sont placés dans une boîte, près de la Confession de saint Pierre, afin qu'ils deviennent des reliques. Ils sont remis par le souverain pontife lui-même.
Ce sont les deux livres utiles à la célébration de la messe. Le lectionnaire contient tous les textes tirés des Ecritures qui sont lus pendant la liturgie de la Parole. Parfois, on peut aussi utiliser un évangéliaire, qui ne contient que les textes tirés des Evangiles et qui est porté en procession vers l'ambon par le diacre qui en fera la proclamation. Le missel est le recueil de toutes les prières liturgiques, que le prêtre et les fidèles suivent dans un dialogue particulier. On trouve aussi, dans les monastères, de grands livres reliés contenant les partitions en grégorien des offices chantés, il s'agit d'un antiphonaire destiné aux chantres.
Ce sont les deux vases que le prêtre utilise pour la célébration de la liturgie eucharistique. Le calice est la coupe dans laquelle le prêtre verse le vin et la patène est le petit plat qui recueille les hosties, le pain azyme. Une fois la messe terminée, les hosties consacrées sont conservées dans un autre vase à couvercle, le ciboire, enfermé dans le tabernacle.
C'est l'un des objets les plus travaillés parmi les accessoires liturgiques. Comme son nom l'indique, il est destiné à l'ostentation, non pas la sienne propre mais de ce qu'il contient, l'hostie consacrée, le " corps du Christ ", placé en adoration sur l'autel. A la fin de cette prière, le prêtre, revêtu d'une chape, une large cape, bénit les fidèles rassemblés avec l'ostensoir.
La création n'en revient pas aux chrétiens puisque, de tout temps, l'encens était offert aux divinités. La liturgie catholique a conservé ce beau symbole. L'encensoir de célébration est une cassolette de métal, suspendue par des chaînes, que le thuriféraire manipule à trois reprises durant la messe : lors de la procession d'entrée dont il ouvre le chemin, lors de la proclamation de l'Evangile et lors de la consécration eucharistique.
La religion catholique a toujours encouragé les arts musicaux. Il n'y a pas d'interdiction biblique concernant la musique ; au contraire, le psaume 150 encourage la louange musicale rendue au Créateur.
Les chants et airs des premiers siècles de l'Eglise sont des mélopées hébraïques dont on retrouve la trace dans les chants religieux orientaux d'aujourd'hui, en Egypte ou en Syrie. Le concile de Nicée intègre dès lors l'art musical à la divine liturgie. C'est le pape Grégoire Ier qui, au VIe siècle, va codifier le répertoire qui jusqu'alors n'était transmis que par la tradition orale.
Les moines, qui devaient réciter les cent cinquante psaumes chaque semaine, ont créé des variations chantées appelées les psalmodies, qui permettent, en utilisant un maximum de trois ou quatre notes, de briser la monotonie. Le matin, toutefois, les voix non chauffées ne peuvent que chanter recto tono, c'est-à-dire en ne tenant qu'une seule note.
Le chant grégorien se peaufine avec la création des neumes, au IXe siècle, ces virgules ou points qui indiquent le caractère aigu ou grave de la note chantée, et la hampe allongée qui indique la durée de la note.
On ne chante alors qu'en diaphonie, c'est-à-dire avec un parallélisme strict des deux voix, à qui l'on permet une variation appelée organum. Elle permet aux deux voix de s'écarter légèrement pendant le chant, entre la voix fixe appelée la teneur et la voie déclinante appelée l'organale. L'audace se développe et l'on crée le déchant, une partition permettant à une voix de monter et à une autre de descendre. Les chantres prennent de plus en plus de libertés avec les volubiles de la voix organale, tandis que les teneurs suivent leur partition. La polyphonie à deux voix apparaît à la fin du IXe siècle et prend son ampleur au XIIe avec des compositions à quatre parties.
L'instrument privilégié des églises et de leurs chantres est l'orgue. Connu dès le IIIe siècle avant Jésus-Christ à Alexandrie, il apparaît en Occident au VIIe siècle, sous la forme d'un instrument portatif puis fixe.
Les moines normands de Jumièges créent alors le trope, une association d'une syllabe d'un texte latin à une note placée sous celle-ci. Les phrases musicales ainsi marquées de tropes peuvent être coupées de leur contexte sacré, et vont être utilisées dans un style théâtral qui sort des églises, les miracles et les mystères.
L'ars nova prend naissance au XIIIe siècle, et donne au chant plus de souplesse en même temps que la musique devient une vraie science. Sous l'influence anglaise et allemande, l'art du chant et de la musique se raffine et l'organiste de la basilique Saint-Pierre de Rome, Giovanni Palestrina, est l'un de ses défenseurs ardents.
Luther, dans sa lutte contre Rome, prône qu'on ne chante plus en latin mais dans les langues vernaculaires des pays. C'est ainsi que Jean-Sébastien Bach composera la majorité de son oeuvre en allemand, variant d'une certaine austérité protestante à une grandiloquence catholique, mais toujours composant pour Dieu, selon la devise du compositeur : Soli Dei Gloria.
Le baroque français donne à la religion chrétienne de belles oeuvres inspirées, comme les 3 Leçons de ténèbres, de Couperin ; la Messe pour les Trépassés, de Charpentier ; la Messe, de Dumont ; le Te Deum, de Delalande. Sans oublier quelques autres grands compositeurs européens, tels que Vivaldi et son Stabat Mater ; Telemann et son Der Tod Jesu ; voire Handel et son opéra inspiré de l'Ancien Testament, Judas Maccabaeus.
Pour finir ce qui n'est qu'un survol rapide qui tend à montrer le lien qu'a l'Eglise avec la musique, revenons au chant grégorien, un peu oublié et qui va renaître sous la forme du plain-chant grâce à l'abbaye bénédictine de Solesmes, au XIXe siècle, notamment sur l'impulsion de son abbé, dom Guéranger. Ainsi ont pu renaître les antiphonaires délaissés pendant des siècles.
Les grandes compositions musicales chrétiennes reprennent le canon de la messe, avec l'Introït (le chant d'entrée), le Kyrie (action de pénitence), le Gloria (hymne à la gloire de Dieu), le Sanctus (hymne du début de la prière consécratoire), l'Agnus Dei (prière avant la communion).
Les messes des morts, appelées Requiem, ont donné aussi beaucoup d'inspiration aux compositeurs. Il en a été de même du Te Deum, qui est un chant de louanges et d'action de grâce. Enfin, la Vierge Marie a permis aux musiciens de donner à l'art de magnifiques Ave Maria.
" L'orgue est appelé depuis toujours, et à juste titre, le roi des instruments musicaux, parce qu'il reprend tous les sons de la création et il se fait l'écho de la plénitude des sentiments, de la joie à la tristesse, de la louange à la lamentation.
Par la musique de Bach et Bruckner, ces grands compositeurs veulent en définitive, chacun à leur façon, glorifier Dieu. Au-dessus du titre de beaucoup de ses partitions, Jean-Sébastien Bach a écrit les lettres : S. D. G : Soli Deo Gloria - seulement à la gloire de Dieu. Anton Bruckner aussi plaçait au début les paroles : " Dédié au Bon Dieu ". Que tous ceux qui fréquentent cette magnifique basilique soient conduits, grâce à la grandeur de l'édifice et à travers la liturgie enrichie de l'harmonie du nouvel orgue et du chant solennel, à la joie de la foi ! C'est mon souhait au jour de l'inauguration de ce nouvel orgue. "
(Discours de Benoît XVI, Ratisbonne, 14 septembre 2006.)
Louez Dieu dans son temple saint,
Louez-le au ciel de sa puissance ;
Louez-le pour ses actions éclatantes,
Louez-le selon sa grandeur !
Louez-le en sonnant du cor,
Louez-le sur la harpe et la cithare ;
Louez-le par les cordes et les flûtes,
Louez-le par la danse et les tambours !
Louez-le par les cymbales sonores,
Louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant
Chante louange au Seigneur !
Les présentations des oeuvres des musées du Vatican et de leurs auteurs se trouvent dans la partie du guide qui leur est consacrée. En revanche, il est important de décrypter certaines scènes chrétiennes redondantes dans l'expression picturale.
C'est l'annonce par l'archange Gabriel, à Marie, qu'elle va enfanter de Jésus, qui est le Seigneur (Lc 1, 26-38).
La Vierge Marie est souvent représentée à la droite du tableau. Elle est surprise par l'archange, et son expression va parfois jusqu'à la crainte (Lotto). Elle lit les Ecritures quand l'ange lui rend visite (Van Eyck, de Vinci, Fra Angelico).
L'ange, qui n'est que le messager, s'incline devant celle qui va devenir le saint réceptacle du Fils de Dieu (Fra Angelico) ou s'agenouille (de Vinci, Van Eyck, Della Francesca, Lotto, le Pinturicchio).
Marie accepte la grâce qui lui est faite par Dieu, elle s'incline et pose les mains sur ses bras (Della Francesca, Fra Angelico), pose sa main droite sur les Ecritures et accueille le don avec sa main gauche (de Vinci), ou sourit et ouvre les mains (Van Eyck).
Elle sent déjà tressaillir Jésus dans son flanc et pose la main sur son ventre pour constater le miracle de Dieu (le Pinturicchio, salles Borgia), un renflement de sa robe ou un manteau ample signifient qu'elle est enceinte (Van Eyck, Della Francesca, de Vinci, Lotto).
Dieu est présent sous la forme d'une colombe (Fra Angelico, Della Francesca) ou d'un vieil homme barbu (Van Eyck, Lotto, le Pinturicchio).
C'est le dernier repas partagé entre Jésus et les douze apôtres et l'institution de l'eucharistie (Lc 21, 14-20).
Les douze apôtres entourent le Christ qui se trouve au milieu d'eux (de Vinci, Del Sarto, Rosselli). Les apôtres sont préoccupés et discutent entre eux.
La coupe est posée sur la table et Jésus tient le pain dans sa main gauche (Rosselli) ou bien écarte les mains autour du plat le contenant (de Vinci, Del Sarto).
Judas a un geste significatif ; il se tourne vers le fond de la salle et sa tête s'en trouve dans l'ombre (de Vinci), il détourne la tête du Christ (Del Sarto), ou il se tient de l'autre côté de la table (Rosselli, chapelle Sixtine). Il tient une bourse d'argent (de Vinci), ou bien son nimbe est de couleur grise, en contraste avec l'or de ceux des autres apôtres (Rosselli). Un diablotin se cache dans sa chevelure (Rosselli).
Aucun des quatre évangiles ne mentionne la présence de Marie, la mère de Jésus, au moment de la descente du corps de la croix. Mais saint Jean mentionne qu'elle se trouve au pied de la croix pendant la crucifixion (Jn 19, 27).
Marie est debout, elle se penche sur son fils, elle a les traits d'une vieille femme au visage à la tristesse infinie, mais elle ne pleure pas, son regard plonge dans les traits de son fils, elle s'incline comme le jour de l'Annonciation (Le Caravage, Pinacothèque du Vatican).
Elle est courbée, dans l'ombre de la croix, soutenue par des femmes (Fiorentino). Les traits plus jeunes, elle tient son fils dans ses bras, a les traits tirés, son visage touche presque le sien (Giotto). Elle est pâle, évanouie, Jean la soutient (Van der Weyden). Elle est à genoux, les mains jointes, priant pour son fils (Fouquet).
Marie, qui a les traits d'une jeune femme pas encore touchée par l'âge, tient son fils dans ses bras. Elle est assise, les yeux mi-clos. Sa bouche n'esquisse aucun sourire. L'expression de son visage est suspendue à la force de sa foi. Si elle vacillait, si elle pleurait, ses bras la lâcheraient, son fils tomberait (Michel-Ange, basilique Saint-Pierre).
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