Guide du Péloponnèse : La Grèce en 30 mots-clés
Embarquement pour le rêve... Les vestiges de cette civilisation légendaire dorment-ils quelque part au large de Santorin comme on le soutient là-bas ? Malgré les nombreuses inexactitudes relayées par Platon, plusieurs arguments historiques permettent de situer l'Atlantide dans le périmètre grec. Les secrets du déclin de la civilisation minoenne seraient-ils enfouis dans la caldeira ?
Les Cyclades fournissent assurément les stéréotypes de la Grèce touristique : des maisons d'un blanc éclatant jouxtant des églises au dôme d'un bleu resplendissant et des plages dorées bordant une mer bleu turquoise... Mais cela est loin d'être représentatif des paysages grecs. La variété des constructions dans les villages de la Grèce continentale, le vert des cyprès et la crête argentée des oliviers vous réserveront aussi des spectacles inoubliables. De toute façon, le bleu n'est jamais bien loin puisqu'aucun endroit n'est à plus de 150 km de la mer.
Vous serez probablement étonné par les mille et une manières de préparer et de boire le café en Grèce. On y trouve bien sûr le café grec, qui ressemble au café turc. Pour le commander, demandez : éna elliniko, autrement dit " un grec " ! Prenez votre temps pour le boire, le marc doit se déposer au fond de la tasse. En été, rien de tel qu'un café glacé qui se boit frappé (préparé à base de Nescafé) ou freddo (à base d'expresso). Préciser toujours la quantité de sucre souhaitée car elle est directement incorporée au café (sketo = sans sucre, metrio = 1 sucre, gliko = 2 sucres), et si l'on désire du lait ou pas.
Ce mot vous dit quelque chose ? La fameuse salade grecque se dit choriatiki et signifie tout simplement " villageoise ". Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'exode rural est une réalité très importante en Grèce, notamment vers Athènes qui concentre désormais la moitié de la population du pays. Cela implique que la grosse majorité des citadins vient d'un chorio, un village. Le Grec y est généralement très attaché et y possède souvent sa résidence secondaire. C'est ainsi que, lors des week-ends prolongés et des vacances, la transhumance s'effectue depuis la ville qui se vide vers les villages qui reprennent vie. Si l'on demande à un Grec d'où il vient, il y a de fortes chances pour qu'il donne deux localités : la ville où il habite et le village d'où il vient. Le chorio est un peu un lieu idéalisé, le refuge où la vie est simple, le gardien des valeurs de la Grèce traditionnelle et profonde. On est fier de venir d'un village, c'est le signe d'un ancrage fort dans ses racines hellènes !
I Megali Catastrophi. En 1922, un échange de population a eu lieu entre les populations grecques de la côte d'Asie Mineure et les populations turques vivant en Grèce. Suite à la Première Guerre mondiale, l'existence de minorités était plus que jamais perçue comme un facteur déstabilisant pour un pays et cet échange a été voulu dans le souci d'homogénéiser les populations. Un million et demi de Grecs ont perdu leurs biens et leurs terres pour venir se joindre, parfois difficilement, aux 4 millions d'habitants d'une Grèce économiquement exsangue à l'époque. Ce profond traumatisme a sonné le glas des illusions de récupérer les terres d'Asie Mineure autrefois grecques et signifié la perte définitive de Constantinople dans les consciences. Cet épisode de l'histoire a donné naissance au rébétiko, la musique des réfugiés qui chantaient leur tristesse d'avoir perdu la terre qui les a vus naître.
L'iconostase est l'ensemble des icônes suspendues à un endroit particulier de chaque maison grecque. Depuis la querelle des images au VIIe siècle qui vit la victoire des iconolâtres sur les iconoclastes, l'orthodoxie consacre le culte des icônes. D'ailleurs les Grecs embrassent l'icône en entrant dans une église, puis se signent trois fois. Les icônes protègent la maison des mauvais esprits et sont souvent de véritables oeuvres d'art. L'iconostase désigne aussi la petite chapelle, parfois réduite à une simple boîte que l'on trouve sur le bord de la route, souvent dans les virages dangereux. Elle contient en général une image sainte, une bougie à l'huile, voire des photos. Sa présence indique que quelqu'un a été accidenté à cet endroit. Soit l'accident a été mortel et la famille l'a déposée à la mémoire du disparu, soit la personne s'en est sortie et est venue rendre hommage au saint qui l'a protégée. Harri Klin, un célèbre humoriste grec, a d'ailleurs dit : " Heureusement qu'il y a des iconostases sur la route, ainsi on sait quand il faut appuyer sur le frein ! "
Pays organisateur des Jeux olympiques en 2004, la Grèce a rempli sa mission au mieux en dépit de la crainte de ne pas finir les installations à temps. Misant sur son formidable patrimoine culturel et humaniste ainsi que sa qualité de mère patrie des Jeux, le pays a offert au monde entier une cérémonie d'ouverture à couper le souffle et une excellente organisation dans le déroulement de la manifestation. Avec 17 médailles, dont 6 médailles d'or, le pays a atteint une honorable 15e place au classement officiel olympique cette année-là. Qui a dit que les Grecs n'étaient pas sportifs ?
Tous les voyageurs ont eu à faire un jour ou l'autre à un kamaki, littéralement un " dragueur ". On utilise aussi ce terme pour désigner le rabatteur. Attention, c'est un véritable métier, voire un véritable art de la drague ! Que vous descendiez du train, du bus ou du bateau, les rabatteurs viendront vous chercher pour vous proposer leurs hôtels, parfois dans une cohue sans nom.
Son nom signifie en turc " les yeux noirs ", il est le héros d'un théâtre d'ombres qui aurait traversé l'Asie avant d'être adopté par les Grecs à l'époque de la domination ottomane. Les figurines en peaux transparentes sont projetées sur un écran éclairé et représentent ces personnages très célèbres dans toute la Grèce. Karaghiozis est petit et bossu, mais il est l'emblème du Grec malin et roublard, sympathique et rusé. Grâce à son intelligence, il se sort de toutes les situations difficiles dans la lutte qui l'oppose au sultan, symbole de l'oppression du pouvoir et de la domination étrangère. L'influence qu'il a exercée sur la formation d'une certaine psychologie des classes prolétariennes des villes de la Grèce moderne est considérable. Petits et grands, tout le monde apprécie Karaghiozis et ses acolytes, mais les vocations de montreurs d'ombres se font rares dans la Grèce d'aujourd'hui, aussi est-il probable que ce spectacle populaire n'appartiendra bientôt plus qu'au folklore.
Le komboloï est l'attribut du Grec par excellence. On dirait un chapelet, mais ce n'en est pas un, on s'en sert juste pour s'occuper les mains. Il aurait, paraît-il, d'authentiques vertus antistress. Kombos veut dire " noeud " tandis que loï vient de logia, qui signifie " les paroles ". On en trouve dans tous les magasins pour touristes, pourtant le komboloï se doit d'être un bel objet, d'ailleurs le vrai est fait d'ambre.
Le mati signifie " l'oeil ", sous-entendu " le mauvais oeil ". Cette notion fait partie d'une superstition populaire très répandue. Si soudainement vous vous mettez à bailler, que vous vous sentez fatigué ou que vous avez mal à la tête, on vous dira très probablement : se matiaxan, littéralement, " on t'a jeté le mauvais oeil ". Un simple regard d'une personne mal intentionnée peut vous faire attraper ce petit ensorcellement et, si vous résidez chez des Grecs, la maîtresse de maison pourra vous exorciser avec une petite bougie, de l'huile et des prières dites à voix basse. Les yeux clairs sont réputés pour transmettre plus facilement to Mati...
Comparables aux tapas espagnoles, les mezzedes (le pluriel de mezze) sont davantage une habitude gastronomique méditerranéenne qu'une spécialité culinaire. C'est une partie du repas très conviviale : on cuisine divers plats qui seront disposés au centre de la table, laissant chacun choisir ce qu'il veut. Les fameux tzatziki et tarama ne sont pas les uniques délices. D'ailleurs les Grecs ne mangent du tarama qu'une fois par an, à Pâques, le lundi... le reste de l'année, ce sont les touristes qui s'en chargent ! Parmi les mezzedes, essayez le caviar d'aubergines (melitsanosalata), la purée à l'ail (skordalia), la feta panée (feta saganaki), les haricots blancs géants en sauce tomate (gigantes) arrosés de quelques verres de vin local ou d'ouzo.
Une moutza est un geste considéré comme outrageant. Il consiste à présenter à la face d'une personne et avec une certaine violence la paume de la main ouverte, les cinq doigts écartés. Vous pourrez surprendre ce geste lorsque quelqu'un se met en colère, au volant d'une voiture ou lors d'une altercation. Les cinq doigts de la main ouverts se réfèrent aux cinq plaies du Christ, et ce geste est une façon de jeter un mauvais sort à quelqu'un, de l'envoyer au diable. Il vaut mieux éviter de montrer le chiffre 5 à un commerçant de cette manière, mieux vaut tourner la paume vers son propre visage pour lever toute ambiguïté. Toutefois, ce geste peut être utilisé dans un contexte de moquerie pour signifier à la personne qu'elle n'est pas très maligne.
L'Eglise tient les registres de l'état civil. Il y a un conservatisme assez fort dans l'attribution des prénoms : le garçon prend généralement le nom de son grand-père paternel, tandis que la jeune fille son équivalent féminin. Pour le 2e enfant, c'est le prénom du grand-père maternel. C'est la raison pour laquelle il y a tellement de Yorgos (Georges), Yannis (Jean), Kostas (Constantin) ou Maria ! Mais ne soyez pas surpris de rencontrer des personnes s'appelant Aristote, Socrate ou Aphrodite, le passé glorieux de la Grèce est niché dans de nombreux recoins de la vie quotidienne... Par ailleurs, on célèbre davantage les fêtes que les anniversaires. Ainsi, le jour de la Saint-Jean, la Saint-Georges ou la Saint-Constantin, tout le monde téléphone à ses connaissances répondant à ces noms pour leur souhaiter Chronia polla (ce qui veut dire " Beaucoup d'années ! ").
Vous constaterez souvent en Grèce que les Grecs répondent " non " en levant légèrement le sourcil. Les chauffeurs de taxis n'ont pas l'exclusivité de cette réponse sibylline et un peu expéditive. En revanche, le " oui " est accompagné par un petit coup de tête sur le côté, parfois en fermant les yeux. Subtil ! Plus facile à observer qu'à expliquer, mais très courant, vous verrez !
On ne présente plus Ulysse qui a fait un beau voyage et qui, selon de nombreux historiens, se serait déplacé pour l'essentiel autour des côtes grecques, entre la mer Egée, Cythère, la Céphalonie et surtout Ithaque. L'oeuvre d'Homère est à redécouvrir après votre voyage en Grèce, surtout si celui-ci a été long et plein d'aventures... Espérons qu'il ne sera pas... semé d'embûches.
A 98 %, la population grecque est chrétienne orthodoxe. Le statut réglant les rapports entre l'Eglise et l'Etat est sui generis, c'est-à-dire qu'il n'y a ni union, ni séparation totale. L'Eglise est administrativement et économiquement une personne morale de droit public. A l'école, jusqu'à l'enseignement supérieur, les élèves suivent des cours de religion orthodoxe. Les popes sont des fonctionnaires de l'Etat, ils peuvent se marier et avoir des enfants. En 2000, 10 % de la population est descendue dans la rue pour protester contre la recommandation européenne qui préconisait de supprimer la mention de la religion sur les cartes d'identité. L'orthodoxie est considérée comme la gardienne de l'hellénisme, elle aurait permis à la langue et à la culture grecques de survivre à 400 ans de domination ottomane.
Le seul alcool grec exporté dans le monde entier. Bien qu'il soit élaboré dans plusieurs régions de Grèce, l'île verte de Lesbos (appelée aussi Mytilène, du nom de sa capitale) est sans conteste le berceau de l'ouzo. Chaque année au début du mois d'août dans le petit village de Lisvori, au sud de Lesvos, des agriculteurs et leurs familles récoltent les précieuses graines d'anis qu'ils feront sécher avant de les envoyer aux distilleries. Bu sans eau, l'ouzo renforce le goût des mezzedes. D'ailleurs les olives, le poulpe grillé, les gavros (petits poissons frits), le thon et les sardines font remarquablement honneur à l'ouzo. Mais pour boire l'ouzo comme les locaux, armez-vous d'un grand verre, versez l'ouzo, l'eau et les glaçons sans déroger à cet ordre. Lorsque l'ouzo est versé trop rapidement, l'alchimie et le goût sont altérés. C'est pourquoi on ne conserve jamais l'ouzo au réfrigérateur. Et on ne le boit pas d'un trait !
Vous n'y couperez pas si vous êtes en Grèce durant cette période. Au programme : une semaine au ralenti, rythmée par les célébrations religieuses. La procession de l'Epitafios le vendredi, la messe du samedi soir suivie d'un grand repas et de la mayiritsa (une soupe d'abats), l'agneau à la broche le dimanche, et le lundi de Pentecôte, 50 jours plus tard, une nouvelle célébration. Au moment où le pope annonce la résurrection, si l'on vous dit Christos Anesti (le Christ est ressuscité), il faut répondre Alithos Anesti (Il est vraiment ressuscité). Quoi qu'il en soit, se trouver en Grèce pendant la semaine de Pâques est vraiment une expérience à vivre.
Le karpouzi en grec est le fruit de l'été, frais, très sucré et gorgé d'eau. La pastèque s'achète au kilo dans les supermarchés et auprès des marchands ambulants sur le bord de la route. Et c'est souvent le cadeau de la maison, dans les tavernes, après un bon repas en plein cagnard. La région de Grèce qui en produit le plus est l'Elide, à l'ouest du Péloponnèse, du côté d'Olympie.
Il s'agit des kiosques à journaux souvent ouverts tard le soir et les jours fériés. Le peripteras, ainsi s'appelle le propriétaire d'un tel kiosque, est généralement coincé entre tout un joyeux bric-à-brac. Outre des journaux, on y trouve des cigarettes, des boissons fraîches, des chewing-gums, des mouchoirs en papier, des cartes à jouer, des préservatifs, des peignes, des souvenirs et des cartes postales et même de l'aspirine. Cette liste est non exhaustive ! Le periptero est un lieu incontournable de la vie sociale en Grèce, on y discute politique, football, on refait le monde, on se plaint ou on se souhaite le meilleur. Depuis 2010, le commerçant est astreint à donner un ticket de caisse pour chaque vente... (une conséquence de la crise).
Au cours de son séjour en Grèce, le visiteur remarquera assez rapidement que les Grecs ont un sens moins pointilleux de la politesse que les Français. Les efcharisto (merci) intempestifs au restaurant par exemple dès que le serveur amène la moindre miche de pain peuvent même finir par gêner votre interlocuteur. De même les formules d'excuses à tout bout de champ sont parfois mal venues. Mais les Grecs ne sont pas dénués de courtoisie. Ils réservent les remerciements aux situations où un service leur a véritablement été rendu et n'utilisent pas ce mot " merci " par simple réflexe. L'expression Na eisai kala ! peut se traduire par l'expression " Que tu sois bien ! ". Elle est également employée couramment à la place de " merci " entre deux personnes qui s'estiment. La formule " Au revoir ! " peut se traduire par Ya sou !, mais on emploie également Na pas sto kalo !, à traduire par " Que tu ailles vers le bien ! ".
Symbole à lui tout seul de la mer Egée, on le voit surtout en train de sécher suspendu devant les tavernes. Le poulpe se dit xtapodi en grec, mais on utilise le plus souvent le diminutif xtapodaki, ce qui connote bien l'attitude presque affectueuse qu'adopte le Grec devant ce cadeau de la mer... Le poulpe est plutôt facile à pêcher, mais il doit se préparer dans les règles de l'art : on lui retourne la tête, puis il faut le faire mousser et enfin le battre sur un rocher afin de l'attendrir. Qu'il soit grillé ou mariné, le poulpe est un délicieux mezze qui accompagne l'ouzo à merveille.
Vin grec d'appellation contrôlée ! Samos est célèbre pour ce vin exporté aux quatre coins de Grèce et de la planète. Le vin de Samos est liquoreux et se boit agréablement à l'apéritif ou au dessert. On distingue le Samos Vin Doux, fruité et agréable, typique des muscats, le Samos Grand Cru, plus fin grâce à des vignes plus anciennes et enfin le Samos Nectar, issu de raisins botrytisés et vinifiés en barrique pendant trois ans. Pour les amateurs de vins blancs secs, il existe le Samena Golden et le Dryoussa : légers et végétaux, ils accompagnent parfaitement les plats de poissons.
Le sirtaki n'existe que parce qu'il a été créé pour le film Zorba le Grec de Michel Cacoyannis. Le film a eu un tel succès que désormais beaucoup de gens imaginent que le sirtaki est une danse traditionnelle grecque. Ce n'est pas totalement faux dans la mesure où son nom vient du mot sirtos chaniotikos, un type de danse crétoise, tout en s'inspirant fortement du chassaposerviko. Chassapis signifie " boucher " et le nom de cette danse vient de ce que de nombreux bouchers de Constantinople étaient grecs. Sur une musique composée par Théodorakis, reconnaissable dès les premières notes de bouzouki, les danseurs alignés se tiennent par les épaules en signe de fraternité et enchaînent les pas en suivant un meneur. Le rythme va en s'accélérant et tout finit en joyeuse farandole.
Le tavli n'est autre que la version grecque du backgammon ou du jacquet. Ce jeu est extrêmement populaire en Grèce et on y joue des heures durant aux terrasses des cafés. On le commande généralement avec sa boisson ou l'on suit les parties parfois hautes en couleur jouées par ses voisins. Souvent les lancers de dés sont suivis d'expressions fleuries, et le chanceux prend un malin plaisir à faire sonner le plus fort possible le jeton gagnant sur le bois du tavli, tandis que son adversaire lance une moutza aux dés qui lui ont été défavorables.
Avec 15 000 km de côtes, quelque 2 000 îles et 5 mers, I thalassa, " la mer " en grec, est un élément vivant très présent dans le paysage et le quotidien. Cristalline et souvent chaude, elle est incomparable pour la baignade et la plongée, mais elle n'est pas aussi poissonneuse qu'elle en a l'air, même si le pays possède la plus grande flotte de pêche européenne. Les 150 000 tonnes de poissons pêchés par an ne pèsent pas lourd dans la production européenne où les stocks pour l'ensemble des pays avoisinent les 6 millions de tonnes par an. C'est la raison pour laquelle le poisson est si cher en Grèce, dont une partie non négligeable provient de l'élevage quand il n'est pas tout simplement importé.
Les Grecs ont la réputation d'être un peuple ouvert aux étrangers. L'hospitalité est une valeur sacrée, toutefois en perte de vitesse depuis que les effets du tourisme de masse se font sentir. L'étranger pouvait être un dieu de l'Olympe descendu sur terre sous forme humaine, et par conséquent n'importe quel individu était traité comme tel. Aujourd'hui, cela se produit rarement, à moins d'être un ami de la famille où, là, vous aurez droit à tous les honneurs de la table, même dans les familles modestes. Cependant, vous ne manquerez pas d'être surpris par les élans de générosité spontanée que certains Grecs pourront avoir à l'égard de l'étranger et par leur façon de se démener pour l'aider. De même, vous pourrez être surpris par le manque de coopération et la froideur dont ils savent faire preuve à certains moments...
Le zeïbekiko est une danse issue des réfugiés grecs d'Asie Mineure qui débarquèrent en Grèce en 1922. Se dansant à l'origine dans les cafés clandestins des villes et sous l'emprise de la drogue et de l'alcool, seuls les hommes pouvaient se permettre de l'exécuter. Debout au centre de la piste, un homme évolue seul, alternant les mouvements lents avec de brusques déplacements tandis que ses compagnons l'encouragent, accroupis, en scandant le rythme avec leurs mains et en lançant des Opa ! Le zeïbekiko est un état d'esprit qui appartient profondément à la culture grecque. Cette danse du déséquilibre parle de la misère de la condition humaine, de ce que l'homme est capable d'endurer, associée à sa volonté de vivre la vie telle qu'elle est. C'est une manière d'exprimer sa peine et sa mélancolie. Aujourd'hui, tout le monde danse le zeïbekiko, même les femmes, et c'est souvent juste pour le fun !
Le célèbre roman de Nikos Kazantzakis a été adapté au cinéma en 1964 par Michel Cacoyannis. Le succès mondial du film Zorba le Grec a porté la mélodie par-delà les frontières de la Grèce... Avec Anthony Quinn interprétant le personnage d'Alexis Zorba et Alan Bates dans le rôle du patron, les deux protagonistes semblent incarner les deux facettes que chaque Grec semble porter en lui : le monde des sens, l'exubérance et la vie au jour le jour, contre celui de la raison, la rationalité et l'érudition.
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