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Climat

Le climat méditerranéen se caractérise par des étés longs et chauds et des hivers frais et secs, avec peu de jours de gel, mais déjà dans les garrigues, les hivers sont plus froids. Dès qu'on arrive dans les Cévennes et à l'approche du mont Lozère, les étés sont plus courts et tempérés et l'hiver peut être rigoureux selon l'altitude. De juin à septembre, les températures quotidiennes se situent au-dessus de 25 °C de jour, et dépassent 30 °C au cœur de l'été, alors que la pluie se fait rare et ne tombe qu'à travers des orages soudains. Si au sud du département la température minimale la nuit descend rarement en dessous de 17 °C à cette saison, on peut par moment apprécier de se couvrir les épaules le soir lorsqu'on est plus au nord.

L'ensoleillement est tout de même compté à 2 700 heures par an, contre une moyenne nationale inférieure à 2 000 heures. Les pluies méditerranéennes ont une faible fréquence mais une grande abondance. Une pluie de 100 millimètres en un jour n'est pas un fait exceptionnel et il peut facilement tomber 300 millimètres en deux ou trois jours au printemps et à l'automne, les deux principales saisons pluvieuses du Midi. Dans le sud des garrigues, les précipitations annuelles varient entre 700 et 800 millimètres, et vont jusqu'à 1000 millimètres vers Alès. Dans les Cévennes, on parle de 1 300 à 1 700 millimètres par an.

Si, dans les contreforts cévenols, la disposition des montagnes déroute les météorologues, l'orientation de chaque vallée et son exposition changeant complètement les données climatiques, aucune montagne n'échappe au phénomène des « épisodes cévenols », généralement autour des équinoxes. Vents puissants et orages forts, la violence des précipitations occasionne des crues subites et dévastatrices, notamment celles des Gardons connues sous le nom de « gardonnades ». Ces épisodes peuvent se maintenir en intensité pendant deux à trois jours pendant lesquels il ne reste plus qu'à attendre bien à l'abri, en espérant que les dégâts ne soient pas trop importants…

Le vent marin ou vent du midi, le « ven », qui vient du sud, est doux, humide et amène les nuages et la pluie de la Méditerranée. Quand il s'oriente au sud-est, on l'appelle « le grec », « le marin de Beaucaire » ou encore « vent de miejour » en montagne. Le mistral, « mistraou » ou « maestral » qui vient du nord et descend la vallée du Rhône, peut être très froid, mais c'est lui qui chasse les nuages. La tramontane, qui arrive de l'ouest et souffle entre les Pyrénées et le sud du Massif central, se fait appeler « trabès », « traverse », « roudergue », « l'auvergnat » ou « narbouné ». Le vent d'est, « l'aigalas » ou « ajalas », est redouté en hiver et vient avec une réputation un peu surfaite de souffleur inlassable. Le proverbe dit Aigalas bouffo es pas jamaïs las : « l'aigalas souffle et n'est jamais las ».

Reliefs et paysages caractéristiques

La Camargue

Le sud du département est composé d'espaces agricoles, de marécages et d'un petit mais magnifique littoral de 23 km de côtes le long de la Méditerranée, avec de part et d'autre l'Hérault et les Bouches-du-Rhône. Vauvert, Saint-Gilles, Le Grau-du-Roi, Aigues-Mortes et Port-Camargue possèdent un charme authentique qui n'a rien à envier aux voisines La Grande-Motte ou bien à Saintes-Maries-de-la-Mer. La belle pointe de l'Espiguette, plage dunaire de 10 km de long sur 2 à 4 km de large, sert de frontière entre les étangs et la Méditerranée. C'est la plaine qui domine ici, jusqu'aux étangs au sud de Nîmes.

Les Costières

Les Costières constituent le premier relief rencontré dans le Gard après la Camargue. Ses collines entre 80 et 100 m d'altitude environ, avec un point culminant au massif forestier du puech de Dardaillon (146 m) à Générac, dominent Nîmes au sud. Petit territoire de 40 km entre les communes de Beaucaire et de Vauvert, son panorama offre un horizon sur les Cévennes et les Alpilles. On le connaît bien pour son vin d'appellation contrôlée costières-de-nîmes, enregistré depuis 1986 seulement, mais réputé dès le Moyen Âge, fortement marqué par le sol caillouteux sur lequel poussent ses raisins. On retrouve le même type de collines vers Quissac et Lédignan et leurs environs, dont une grande partie des terres est également vouée à l'exploitation viticole.

Les Garrigues

Entre le nord-est du Gard, entre les villes de Bagnols-sur-Cèze, à l'extrême est, Vézénobres à l'ouest et Nîmes au sud, on trouve une succession de plateaux faillés et de collines, en roche calcaire plus ou moins dure, souvent peu profonde, pauvre en humus. Il s'y développe une végétation typique des milieux secs, riche et particulièrement résistante aux fortes températures, qu'on appelle « garrigue ». Les Garrigues peuvent avoir des formes massives, aux pentes relativement douces, entrecoupées d'abrupts, ou encore des formes asymétriques, escarpées. Elles alternent avec les plaines et les bassins alluvionnaires cultivés aux alentours.

Causses et Cévennes

Le mont Aigoual, 1 567 m, est le point culminant de la partie gardoise de cette chaîne très ancienne de collines et montagnes allongées, à crête longue et étroite. Depuis Le Vigan jusqu'à Génolhac, en passant par Sumène, Saint-André-de-Valborgne, Saint-Jean-du-Gard et La Grand-Combe, les routes sont bâties sur le schiste et le granite. On considère qu'Anduze et Alès sont les portes d'entrée des Cévennes. Les causses, imposantes masses calcaires des plateaux avoisinants, creusées et fragmentées sous l'effet des sédiments alcalins, reposent sur le massif cristallin. À l'extrémité ouest du Gard, le causse de Blandas offre une vue saisissante sur le cirque de Navacelles.

Hydrographie

De petits fleuves, comme l'Hérault ou le Vidourle qui, depuis les Cévennes et traversant les Garrigues, se jettent dans la Méditerranée, sont alimentés par de nombreuses rivières à débit très irrégulier. Elles-mêmes sont nourries par de petits ruisseaux, assujettis aux fortes pluies. Ces eaux minéralisées empruntent aussi les réseaux de galeries et de grottes souterraines naturelles. Plusieurs rivières nommées Gardon coulent au fond des vallées cévenoles, et sont distinguées par les villages qu'elles traversent : Gardon de Saint-André, Gardon de Saint-Jean, Gardon du Mialet, etc. Les petits gardons forment les grands gardons, celui d'Anduze et celui d'Alès, qui finissent par s'unir pour former ensemble Le Gardon. Celui-ci s'écoule sous le pont du Gard pour finalement rejoindre le Rhône à Vallabrègues. La Cèze prend naissance en Lozère à Saint-André-Capcèze, à la limite du département, se gonfle des torrents de la montagne, pour finir sa course dans le Rhône également.