Guide de Papouasie-Nouvelle-Guinée : Population et langues
En 2017, la population serait estimée à 6,9 millions d'habitants, avec un accroissement annuel de 1,71 % et une nette domination des jeunes puisque les 0-14 ans représentaient alors près de 33,4 % de cette population. L'espérance de vie se situe à 65,1 ans pour les hommes et 69,7 ans pour les femmes. Le taux de fécondité par femme est de 3,03 enfants, chiffre à mettre en rapport avec un taux de mortalité infantile de 36 pour mille.
Plus de 850 langues ! On aurait quelques difficultés à faire le tour des ethnies de Papouasie, mais on peut pour simplifier les diviser en deux grands groupes. Tout d'abord, les populations des Papouasiens, celles des hautes terres, qui parlent les langues papouasiennes. Ce sont les premiers arrivants sur l'île et, jusqu'aux années 1930, ils sont restés les plus isolés et les moins développés technologiquement. Ils ont probablement été chassés à l'intérieur des terres, il y a quelques millénaires, par le deuxième grand groupe ethnique, celui des populations austronésiennes qui avaient colonisé les côtes et les îles de l'archipel. Celles-ci, à l'arrivée des Européens, connaissaient déjà la navigation et la poterie, par exemple.
Deux grands groupes de langues se partagent l'Océanie et donc la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les langues austronésiennes et les langues non austronésiennes, parfois encore appelées langues papouasiennes. Les langues officielles sont l'anglais, le tok pisin et le motu.
L'austronésien, qui regroupe l'ensemble des langues austronésiennes, est le groupe linguistique le plus répandu au monde. Il concerne pratiquement toute l'Asie du Sud-Est et fut introduit en Papouasie par les populations venues de ces régions. Il est parlé sur les côtes et dans les îles, avec une variété de langues inconnue dans les autres régions du monde. Toutefois, ces dialectes, souvent parlés par seulement quelques centaines ou milliers de locuteurs, sont en net recul et en voie d'appauvrissement.
Si la plupart des langues " papouasiennes " sont en usage dans les hautes terres de la Nouvelle-Guinée, on les trouve également en Nouvelle-Bretagne et sur quelques îles de l'archipel. Les langues " papouasiennes " sont bien antérieures aux langues austronésiennes et restent difficiles à classer. Elles ne se rattachent à aucun autre groupe dans le monde et diffèrent tellement entre elles que les chercheurs hésitent à les classer dans un seul groupe. Cela est sans doute dû aux millénaires d'isolement qu'ont connus les populations qui les parlent.
Cette langue, introduite en Papouasie par les survivants des trafics d'esclaves ou des travaux forcés du Queensland australien ou des Fidji, est un créole d'anglais très simple qui sert de langue véhiculaire. Indispensable aux Papouasiens pour communiquer dès qu'ils sortent des frontières de leur tribu, elle fait partie des langues officielles et peut être utilisée par le gouvernement. Mais c'est surtout la langue du peuple, celle qui définit l'identité papouasienne dans ce très jeune pays. Sans cesse en évolution, simple et drôle, elle a malheureusement tendance à remplacer dans les villes les langues traditionnelles.
Avec l'anglais et le tok pisin, c'est la troisième langue officielle du pays. Plus personne ne la parle, à part ses locuteurs originaux, les Motu, qui peuplent la région de la capitale du pays. Elle fut utilisée au temps de la colonisation par les Australiens qui tentaient de créer une langue véhiculaire, mais en raison de sa complexité, elle fut vite remplacée par le tok pisin. La connaissance de quelques mots de pisin facilitera considérablement la vie du voyageur. Très simple, notamment pour les francophones parlant un peu l'anglais, elle se parle comme l'anglais, avec une prononciation à la française, et ne présente que quelques règles simples à retenir : il n'y a ni conjugaison ni grammaire, et la plupart des adjectifs et des nombres sont des mots anglais se terminant par " -pela ". Le pisin est le symbole de l'unité dans ce pays où l'identité se définit souvent par la langue que l'on parle. Ainsi, un interlocuteur parlant un peu de tok pisin est perçu rapidement comme un frère... Surtout quand c'est un étranger qui fait cet effort !
La Mélanésie désigne une partie de l'Océanie, qui comprend notamment la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Calédonie, les Vanuatu et les îles Fidji. Le terme vient d'un Français, Jules Dumont d'Urville, qui proposait en 1831 de diviser le Pacifique en quatre parties : la Polynésie (les îles nombreuses), la Micronésie (les petites îles), la Malaisie (qui sera vite retirée du continent océanien) et la Mélanésie (les îles noires). La distinction se faisait suivant la couleur de peau, les Mélanésiens étant plus noirs que leurs cousins polynésiens ou
micronésiens...
Aujourd'hui, il faut ajouter l'Australie pour compléter le continent océanien, mais il faut surtout noter que cette appellation est rejetée par les géographes modernes qui n'admettent plus que l'on classe des régions en se fondant sur la couleur de leurs habitants ! Pourtant, l'expression reste employée, prioritairement par les populations concernées qui s'en sont fait une identité. Papouasie, Fidji et îles Salomon font d'ailleurs partie d'un groupe politique appelé " Groupe mélanésien fer de lance ". Nous avons donc choisi de recourir régulièrement au terme de mélanésien dans ce guide, puisqu'il est revendiqué par les Papouasiens
eux-mêmes.
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