Guide de Saint-Vincent-et-les-Grenadines : Survol de la Martinique
Les Antilles constituent un archipel qui égrène ses îles, grandes au nord, petites au sud, en face de l'Amérique centrale. Elles sont baignées par l'océan Atlantique à l'est et par la mer des Caraïbes à l'ouest. 7 000 km environ séparent les Antilles de l'Europe, soit huit heures d'avion. En revanche, elles sont très proches de l'Amérique du Nord (Floride), de l'Amérique centrale (Mexique), de l'Amérique du Sud (Venezuela). Situées dans l'hémisphère Nord, sauf quelques îles comme les Bahamas, elles s'étirent au sud du tropique du Cancer sur une longueur d'environ 1 500 km, entre le 10e et le 23e degré de latitude. Leur superficie totale avoisine 225 000 km2, c'est-à-dire un peu moins de la moitié de celle de la France. Au nord, les Grandes Antilles : Cuba, Haïti, Jamaïque, Porto-Rico. Au sud, les Petites Antilles, véritable chapelet d'îles et d'îlots en arc de cercle. Ce sont, du nord au sud : les îles Vierges, Anguilla, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Saint-Christophe, Antigua, Montserrat, la Guadeloupe, la Dominique, la Martinique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Barbade, la Grenade, Tobago et Trinidad.
La Martinique et la Guadeloupe occupent, parmi les Petites Antilles, une position centrale. 250 km les séparent. L'île anglaise de la Dominique constitue comme un trait d'union entre les deux îles françaises.
Plage de la Martinique.
La Martinique couvre une superficie de 1 128 km2, soit les deux tiers de la superficie de la Guadeloupe, avec 80 km de longueur et 30 km de largeur. Elle se distingue des autres départements d'outre-mer par son exiguïté et la forte densité de sa population, environ trois fois plus importante que celle de la métropole. Toutefois, cette densité est beaucoup plus faible dans le Nord, les pôles démographiques étant regroupés dans le Sud, avec Fort-de-France, la capitale, et les stations du littoral. Les mornes (petites collines), les pitons du Carbet et la Montagne Pelée, point culminant au nord (1 397 m), donnent du relief à l'île que l'on peut découper en trois régions :
Le Nord, avec une végétation tropicale, une nature spectaculaire (gorges, ravins), et le groupe montagneux composé des pitons du Carbet et de la Montagne Pelée, offre de superbes balades aux randonneurs dans les vastes étendues du parc régional, entre forêts luxuriantes et rivières gazouillantes.
Le Centre, avec la plaine du Lamentin, les deux grandes villes de Fort-de-France (chef-lieu) et Le Lamentin (aéroport) et plus d'un tiers de la population.
Le Sud, avec ses baies et ses anses où se lovent les fameuses plages, les mangroves et la montagne du Vauclin, un ancien volcan. Ce sud, peu montagneux, compte les stations les plus fréquentées de l'île : les Trois-Ilets, les Anses d'Arlet et Le Diamant à l'ouest, Sainte-Anne, Sainte-Luce et le Marin à l'est.
Il est à noter que la Martinique regroupe 48 îlets qui constituent de véritables observatoires naturels de la faune et de la flore.
27 °C de moyenne, des pointes à 32 °C et rarement moins de 20° C : voici le quotidien de la Martinique. Toutefois, il arrive qu'entre la mi-décembre et le début du mois de janvier la température passe, dans la nuit, au-dessous de 20 °C. On en parle alors aux infos. Les vents venant de l'est, les alizés, contribuent à modérer sensiblement la chaleur tropicale. De 20 °C à 24 °C pour une mer houleuse sur la côte Atlantique, et un climat plus humide, autour de 25 °C, avec une mer plus calme sur la côte Caraïbe. Cependant, tout au long de l'année, l'air est très humide ce qui permet d'ailleurs la croissance d'espèces très particulières. Noubliez pas aussi que sous les tropiques, le soleil se lève tôt (entre 5h et 6h) et se couche tôt également (entre 17h30 et 18h30).
Le relief des Petites Antilles (dont la Martinique fait partie) se caractérise par deux climats distincts.
De juin à décembre : pendant la saison humide, ou hivernage, les alizés (vents du nord-est et de l'est) sont la cause de pluies régulières entrecoupées d'éclaircies. En août et en septembre, l'empressement un peu aveugle des cyclones peut vous valoir quelques jours de réclusion dans votre chambre d'hôtel. Le pic de précipitations est atteint au mois d'août.
De fin novembre à mi-juin : pendant la saison sèche, ou carême, les alizés (vents du nord-est et de l'est) apportent de courtes averses, le mois le plus sec étant celui de mars. Cette saison est celle où la population touristique augmente très nettement et où les hôtels affichent souvent complet.
En altitude dans le Nord de la Martinique (région très vallonnée) : dans cette région, les températures sont plus basses et les pluies plus conséquentes, ce qui explique la végétation luxuriante. Vous avez emporté vos vêtements d'hiver ? Dans l'avion, les hôtesses et le commandant de bord vous ont prévenu : vous pouvez laisser le pull ou le sweat-shirt dans les sacs, ils ne devraient pas réapparaître avant la fin de votre séjour. La température moyenne est de 25 °C sur les douze mois rythmés par deux saisons : une saison sèche appelée " carême " (de fin novembre à mi-juin), une seconde plus chaude et plus humide appelée " hivernage " (de juin à décembre). Vers les mois correspondant à notre automne (fin octobre, novembre, début décembre), la saison caraïbe est humide, très humide, et le niveau de précipitations très élevé, mais régulier : il pleut très souvent, et le bruit des averses sur les toits de tôle peut devenir vite lancinant. Juin et octobre sont les mois de transition. Les averses et les pluies peuvent causer des dégâts, mais sans rapport pourtant avec les cyclones.
En plaine, le Sud de la Martinique profite de températures plus élevées et adoucies par les alizés, ainsi que d'une faible pluviométrie.
Par sa situation géographique la Martinique est exposée aux cyclones. Les cyclones se forment au-dessus des eaux chaudes des mers tropicales et sont caractérisés par leur puissance : dépression tropicale, tempête tropicale ou ouragan. Ce dernier terme, apparu en 1986, est une reprise du mot américain, hurricane, qui vient lui-même du langage des Indiens caraïbes qui appelaient Hurracan le dieu qui, pour eux, était responsable des malheurs et des catastrophes climatiques.
Quoi qu'il en soit, les cyclones sévissent tous les ans, sans exception. Et la période cyclonique dure de juin à novembre. On estime que les Antilles françaises sont touchées en moyenne tous les dix ans. Il faut savoir que le phénomène cyclonique présente une particularité assez curieuse : à l'origine, il s'agit d'une simple dépression qui naît au large de l'Afrique avant de se diriger vers la côte est des Etats-Unis. Elle doit être combinée à d'autres critères pour être qualifiée de cyclone, comme la présence de vents en altidude (jusqu'à 15 km) relativement homogènes, une forte humidité et une mer dont la température dépasse les 26°C. Par ailleurs elle doit se former suffisamment loin de l'équateur. De l'Afrique elle se dirige alors vers le continent américain (à l'ouest). Il arrive aussi que cette dépression-cyclone ne frappe aucune région et remonte carrément vers le pôle Nord : elle fait alors le tour de l'hémisphère Nord et revient vers l'Europe sous forme de tempête...
Contrairement à l'idée reçue, ce ne sont pas tellement les vents, souvent violents, qui sont à craindre, mais les très fortes pluies, dévastatrices. Heureusement que les progrès de la technologie aident considérablement les autorités et la population à s'organiser pour affronter ce phénomène. Le cyclone qui a frappé sévèrement la Martinique en août 2007 a fait selon les bilans officiels un mort et six blessés. Il s'agissait du cyclone Dean. L'île n'avait pas connu de cyclone depuis plus de 20 ans. En novembre 2010, bien que moins violent, le cyclone Tomas, a laissé en Martinique 35 000 foyers sans électricité et a causé de nombreux dégâts au niveau de la végétation.
Avec une forêt tropicale grouillante d'espèces végétales et animales, des hauteurs qui grimpent jusqu'à 1 300 m, un littoral partagé entre le sable fin et les falaises abruptes, plus de 80 espèces d'oiseaux et plus de 300 espèces de poissons, celle qui, non à tort, est appelée " l'île aux fleurs " présente un environnement des plus variés mais aussi des plus fragiles. Un équilibre délicat qui chaque année est mis à mal non seulement par les cyclones récurrents, mais surtout par l'action humaine. Face à l'industrialisation et à l'urbanisation, la mangrove et son écosystème ont déjà reculé de 30% en dix ans. Des données affolantes que la Direction régionale de l'environnement Martinique (Diren) s'emploie à combattre chaque année davantage. Des politiques en faveur de la protection de l'environnement, de sensibilisation de la population ainsi que la promotion du développement durable ont été mises en place.
Le parc naturel régional de la Martinique est fractionné entre le Nord-Ouest et le Sud avec une coupure transversale incluant Fort-de-France. Il intègre la presqu'île de La Caravelle, au centre-est, qui fut, avec celle de Sainte-Anne, la première formation terrestre de l'île, il y a 18 millions d'années. Le parc s'étend sur une superficie de 700 km2, soit plus des deux tiers du territoire martiniquais. Il englobe donc des sites aussi divers que la forêt tropicale, la côte découpée du sud-est avec la Savane des Pétrifications et la pointe des Salines, mais aussi les stations du Diamant et de Sainte-Anne ou la Montagne Pelée.
La faune terrestre. Bien que certaines espèces présentes au début de la colonisation, comme le lamentin (phoque d'eau douce) ou l'agouti (petit rongeur) aient disparu de l'île, la faune de la Martinique reste diverse et variée. Toutefois, certaines espèces animales endémiques se font très discrètes à l'instar des manicous, des mangoustes et du serpent trigonocéphale. Egalement appelé fer-de-lance, c'est la seule espèce de serpents présente sur l'île. Pour information, il aime être à l'écart, dans les champs de canne, les forêts ou les sous-bois. Il est difficile à débusquer car il se cache de la mangouste, son prédateur. Vous rencontrerez plus facilement des anolis (lézards) et des crabes sur les plages.
Finalement, seuls les oiseaux comme les colibris, les merles et autres oiseaux-mouches figureront sur vos photos et finiront les miettes de votre petit déjeuner. Les colibris, posés sur les hibiscus, cohabitent avec les papillons aux coloris variés qui butinent les fleurs. Dans les forêts du nord domine le siffleur des montagnes et, dans les sentiers, les ortolans, devenus si rares en métropole.
Le grillon et le cabrit bois (genre de grande sauterelle) ne vous apparaîtront qu'en rêve, mais vous régaleront tous les soirs d'un concert de musique populaire comprenant aussi le coassement des grenouilles. En résumé, il s'agit d'une faune plus bigarrée que méchante, plus insouciante que dangereuse.
La faune marine. Dans les eaux limpides martiniquaises, la faune et la flore des barrières de corail offrent un spectacle éblouissant par la variété des couleurs et la diversité des espèces : le nageur curieux évoluera au milieu de bancs de petits poissons argentés et aura toutes les chances d'apercevoir des étoiles de mer, des oursins, des lambis, quelques dorades et peut-être même une raie. Il pourra également admirer les langoustes sortant timidement leurs antennes des anfractuosités sous-marines, ou le diodon qui, s'il se sent en danger, gonflera un ventre hérissé de pics. Poissons-volants, poissons-papillons, sergent-major et poissons-chirurgiens sont, eux, plus discrets, mais tout aussi présents.
Fleurs, plantes, arbres... La richesse du sol et le climat tropical favorisent une végétation luxuriante. Bougainvillées, flamboyants, alamandas, balisiers, anthuriums, bambous, cocotiers, cannes à sucre... Après avoir essayé en vain d'acclimater en Europe les espèces tropicales, les botanistes ont compris que la Martinique pourrait, en revanche, devenir le terreau de précieuses plantes récoltées à travers le monde. La végétation de l'île est très diversifiée. Le contraste est surtout considérable entre les sols au niveau de la mer et les sommets. En effet, il pleut huit fois plus au sommet de la Montagne Pelée qu'à Sainte-Anne. Si les plages sont réservées à la contemplation de l'azur, les flancs des montagnes gagnent en densité végétale au fur et à mesure que l'on grimpe. Sous le couvert de grands arbres tropicaux qui filtrent la lumière, les bégonias et les fougères tapissent le sol.
Plus haut, les magnifiques balisiers (Heliconia) aux larges feuilles rubanées présentent d'énormes fleurs richement colorées, uniques dans le monde végétal. Ici, on les produit en grande quantité pour la vente locale et surtout pour l'exportation vers les grands ateliers français ou américains d'art floral. La rose de porcelaine, aux pétales cireux rosés et aux grandes tiges rigides, fait aussi le bonheur des fleuristes. De minuscules parcelles de terrain, sans cesse reconquises sur la forêt, sont plantées d'anthuriums aux fleurs rouges, roses ou blanches.
La surface totale de la Martinique est de 112 800 ha et la surface totale boisée de 46 500 ha, soit plus de 43 % du territoire. Plus de 380 espèces d'arbres y sont recensées. La répartition de la forêt est très inégale entre le Nord et le Sud de l'île. La forêt la plus importante est celle des massifs de la Montagne Pelée, des pitons du Carbet et de Morne-Jacob dont la surface atteint presque 10 000 ha.
Le Nord. Plus montagneux et accidenté (les reliefs et les éruptions volcaniques ont éloigné les populations), le Nord constitue aujourd'hui la partie la plus boisée de l'île.
Le Sud. L'exploitation forestière privée et l'urbanisation parfois inconsidérées ont considérablement détruit le couvert forestier. Les quelques massifs importants restants sont aujourd'hui protégés.
La forêt martiniquaise est aujourd'hui l'un des atouts majeurs de l'île. Elle favorise un tourisme vert en plein développement. C'est même l'une des principales richesses de l'île ; sa diversité en fait un objet d'étude précieux pour les scientifiques et une source d'émerveillement pour les touristes. Alors, sachons quitter la plage pour entrer dans les bois et y découvrir la splendeur des arbres centenaires, la richesse des couleurs et des parfums, les cascades d'eau cachées dans les falaises... Afin de protéger la flore et la faune, les paysages, la géologie et les peuplements forestiers, des réserves biologiques domaniales ont été créées. Il en existe trois dans les régions naturelles suivantes : la réserve de la Montagne Pelée (1 540 ha), la réserve des pitons du Carbet (1 330 ha) et la réserve du Morne Jacob et de la vallée du Lorrain (1 330 ha). Ces réserves garantissent un haut niveau de protection pour la nature.
Sur toutes les îles des Antilles, chaque maison possède son jardin. On y retrouve les classiques haies de crotons aux feuillages bariolés, les indispensables hibiscus aux mille et une nuances et les guirlandes de bougainvillées. Les bananiers, les arbres à pain, les avocatiers et les citronniers caractérisent également le jardin martiniquais. Le frangipanier (Plumeria alba), un petit arbre trapu originaire d'Amérique, trône généralement sur les gazons des jardins privés. A l'extrémité de ses branches étalées, des bouquets de fleurs blanchâtres exhalent un parfum particulier. Avec sa cime en ombrelle, son feuillage finement découpé et ses grandes fleurs rouges, le flamboyant (Delonix regia), qui inspira tant de poètes et d'écrivains, offre un spectacle unique qui marque les esprits. Sur les sites les plus ensoleillés, les canéficiers, ou averses dorées, (Cassia fistula) aux fleurs jaune citron, forment de beaux alignements et donnent un ombrage appréciable. Les ficus de toutes sortes, aux troncs sculptés et aux longues racines aériennes, prennent ici des proportions vertigineuses.
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