Guide du Vénézuela : Politique et économie
Le Venezuela est une république fédérale démocratique. Sur le papier il s'agit d'un système classique qui respecte le principe de la division des pouvoirs publics qui sont censés jouir d'une autonomie totale favorisant un équilibre institutionnel. Mais la réalité montre qu'elle possède des aspects autoritaires. Il revient à l'exécutif national de diriger les actions institutionnelles ; le reste des pouvoirs en dépendent. Ce n'est pas le gouvernement chaviste qui a instauré ce dispositif puisque les dirigeants qui ont précédé Hugo Chávez n'ont jamais institué une démocratie entière. En 1999, l'Assemblée constitutive nationale a rédigé une nouvelle constitution qui a augmenté la limite présidentielle à six ans et renforcé le pouvoir exécutif, en particulier le rôle du chef de l'Etat. L'élection du 30 juillet 2000 a été tenue en vertu de cette constitution. Cette nouvelle constitution, qui a fait l'objet d'un référendum en décembre 1999, divise le pouvoir national, secondé par le pouvoir régional et le pouvoir municipal.
Le pouvoir régional concerne les 23 Etats, qui sont des entités autonomes gouvernées par un Conseil législatif et un gouverneur. Ils sont élus pour une période de 4 ans par suffrage direct.
Le pouvoir municipal concerne les " Municipios ", unités de base de l'organisation du pays. Ils sont dirigés par un maire (Alcalde) et son conseil municipal, élus démocratiquement. Tout cela ressemble donc fortement à l'organisation de l'Etat français. Hugo Chávez, qui a appelé son parti Mouvement de la Ve République (MVR), a reconnu qu'un de ses modèles politiques était le général de Gaulle ! Après celui de Fidel Castro bien entendu !
Le président est élu pour un mandat de 6 ans. Après les élections de 2000, celles du 3 décembre 2006 sont marquées par une forte participation de l'ordre de 75 %. A nouveau remportées par Chávez qui recueille près de 63 % des voix, contre 37 % pour le candidat unique de l'opposition, le gouverneur de l'Etat de Zulia Manuel Rosales (l'un des deux Etats non gouvernés par les partisans du président). Les prochaines élections auront lieu en décembre 2012.
Le pouvoir national est divisé en 5 secteurs :
Pouvoir exécutif : il est exercé par le président qui est à la fois chef d'Etat et chef du gouvernement, le vice-président et les ministres. Le conseil des ministres est fixé par le président. Le président est élu au suffrage universel direct, tous les 6 ans.
Pouvoir législatif national : il est exercé par l'Assemblée nationale et les députés élus dans chaque Etat (3 par Etat). Au début du quinquennat, 167 députés étaient présents, actuellement il y a 163 parlementaires depuis la mort en 2010 de Luis Tascon et l'absence de trois autres. Les membres sont élus par le vote populaire pour des mandats de 5 ans ; 3 sièges seulement sont réservés pour les peuples indigènes. L'Assemblée est présidée par une femme, Cila Flores, membre du parti au pouvoir, le PSUV.
Pouvoir judiciaire : il est principalement exercé par le Tribunal suprême de justice, dont les magistrats sont élus pour 2 ans, et autres tribunaux habilités par la loi. C'est ce tribunal qui joue notamment le rôle d'arbitre et prend des décisions lors des confrontations entre le gouvernement et l'opposition (validité ou non d'un référendum...).
Pouvoir citoyen : il a pour rôle de défendre les intérêts du peuple, en enquêtant, et prévenant ou sanctionnant les atteintes aux droits de ce dernier, à la morale administrative et l'éthique publique. Il est exercé par le Conseil moral républicain (Défenseur du peuple, Fiscal Général et président de la Cour des comptes).
Pouvoir électoral : il est chargé de veiller au bon déroulement des élections, et au respect des droits électoraux. Il est composé de cinq personnes, censées être politiquement neutres, élues par l'Assemblée nationale.
Le Venezuela est divisé en 23 Etats, d'un district fédéral et une dépendance fédérale composée de 11 groupes d'îles (72 îles au total). La liste des divisions administratives est la suivante : Amazonas, Anzoátegui, Apure, Aragua, Barinas, Bolívar, Carabobo, Cojedes, Delta Amacuro, Falcón, Guárico, Lara, Mérida, Miranda, Monagas, Nueva Esparta, Portuguesa, Sucre, Táchira, Trujillo, Vargas, Yaracuy, Zulia.
Depuis novembre 2011, le gouvernement a officialisé le nouveau " Territoire insulaire de Miranda " : cette entité administrative et territoriale regroupe les îles de Los Roques, Las Aves y la Orchila qui ne font plus partie de l'Etat de Nueva Esparta.
A la suite des élections parlementaires de 2005, où l'opposition n'a pas souhaité participer, l'Assemblée nationale est restée composée dans sa totalité par des députés des partis politiques officiels. Le Mouvement de la Ve République (MVR) reste le principal groupe d'opinion à obtenir 114 des 167 sièges, suivi par Podemos, le parti de l'opposition avec 15 parlementaires, Patrie pour tous (PPT) avec 11 sièges. Le parti communiste vénézuélien (PCV) obtient 8 sièges, l'Unité des vainqueurs électoraux (UVE) 4, le Mouvement électoral du peuple (MEP) et l'Unité populaire vénézuélienne (UPV) terminent la liste avec un représentant chacun. Les représentants de UVE s'unirent au MVR pour grossir la liste. En 2007, le parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) fusionne le MVR avec tous les députés du MEP, UPV et quelques députés de Podemos, PPT et le PCV. A cette longue liste ont suivi les partis régionaux excepté le Mouvement uni des peuples indigènes (MUPI). Les socialistes se retrouvent avec 148 parlementaires. En 2008, d'abord 4 parlementaires du PSUV sont exlus, 3 intègrent un nouveau parti appelé Nouveau chemin révolutionnaire (NCR) et le dernier Gente Emergente. Puis 5 autres se retirent à nouveau, 3 retrouvent leur parti d'origine, 1 se retrouve indépendant et le dernier fonde le Mouvement écologique du Venezuela. Un parlementaire se retire de Podemos pour grossir le parti Mouvement révolutionnaire socialiste. En 2009, naît un nouveau parti, le Front populaire humaniste, qui regroupe les députés de NCR, Podemos, Gente Emergente et un indépendant. 2010 voit le PPT rompre son alliance avec le gouvernement pour intégrer le parti indigène de MUPI.
Chef de file de ce qu'il appelle la Révolution mondiale, Hugo Rafael Chávez Frías a comme voeu le plus cher de réinventer le socialisme au XXIe siècle, c'est-à-dire un socialisme " adapté au siècle nouveau ". Son mouvement politique se renforce de jour en jour grâce aux lois progressistes, comme la légalisation des médias communautaires, une réforme agraire et des partenariats qui dérangent comme ceux avec l'Iran, la légalisation des terrains situés dans les quartiers populaires, qui offrent une nouvelle identité au peuple, la nationalisation de structures privées comme l'hôtel Hilton de Caracas, l'Intercontinental de Puerto Ordaz. Véritable cactus pour le gouvernement de Washington durant l'ère Bush, les deux pays se jaugent depuis l'élection de Barack Obama, sans véritable ouverture pour l'instant. Chávez garde sa ligne ; il interdit l'entrée des organismes génétiquement modifiés, préférant développer une agriculture communautaire sous forme de coopératives, contraignant par la force des choses la firme Monsanto à renoncer à étendre son impérialisme vert sur le territoire vénézuélien. Décrié par ses adversaires, qui lui reprochent son populisme et sa vision conflictuelle de la politique, une insécurité dans les rues, qualifiée de croissante et invivable, Hugo Chávez peut néanmoins compter sur le soutien des plus pauvres et sur son pétrole. Il est le chef de file des masses démunies aux yeux desquelles il continue d'incarner pour eux l'espoir d'une vie meilleure et la renaissance d'une autre identité latino-américaine.
Le charbon est le combustible fossile le plus abondant au monde, qui peut s'utiliser sous une forme écologique et économique en utilisant les technologies disponibles. Le charbon génère environ 40 % de l'énergie électrique qui fait avancer le monde, en étant le principal agent réducteur dans l'industrie métallurgique. Le charbon issu de la source de Guasare (au nord de Zulia) est présent dans la vie de milliards de personnes sur la planète. Le Venezuela possède des réserves de charbon qui s'élèvent à environ 528 millions de tonnes. Il est le troisième plus grand producteur d'Amérique latine (après la Colombie et le Brésil). En 1997, plus de 6 millions de tonnes ont été produites, la plus grande partie d'entre elles ayant été exportées vers d'autres pays de la région, l'est des Etats-Unis et de l'Europe. Dans la ligne de la nouvelle politique énergétique du pays, le gouvernement a annoncé son intention d'augmenter la production, mais il se heurte aux organisations de protection de l'environnement et aux indigènes qui veulent stopper l'extraction du charbon. Devant les protestations le président a déclaré deux fois à la télévision : " Si on ne me prouve pas par des études que l'extraction de ce charbon ne va pas détruire les forêts et les fleuves de la zone... je regrette, mais ce charbon restera sous terre. " En 2012 il n'y a toujours pas de production d'électricité à partir du charbon.
Le potentiel hydroélectrique est également très important, avec notamment le 2e plus important barrage du monde (celui de Guri, vers Ciudad Guyana) qui produit 10 millions de kilowatts. Environ 75 % de l'électricité consommée au Venezuela provient de ses barrages. Ceci, ajouté à quelques autres barrages de moindre envergure, fait que le Venezuela produit plus d'énergie qu'il n'en consomme et peut exporter une partie du surplus, notamment vers le Brésil. Le Venezuela est le pays d'Amérique latine qui compte le taux d'électrification le plus important et les Vénézuéliens en sont les plus grands consommateurs et ne paient qu'une part du coût électrique, fortement subventionné. Il y a quelques années, pour faire perdre à la Banque centrale son autonomie, le gouvernement a aussi nationalisé le secteur de l'électricité. Désormais c'est l'Etat qui contrôle la société Electricidad de Caracas qui couvre la capitale ; les besoins en électricité du reste du pays sont assurés par la compagnie publique CADAFE. Lors de la cérémonie de présentation de la société nationalisée, le ministre de l'Energie a déclaré : " Le peuple prend le contrôle de nos installations, réalisant les engagements du gouvernement révolutionnaire [... ], je viens au nom du président Chávez pour vous dire qu'aujourd'hui naît la nouvelle Electricidad de Caracas. C'est un acte de résurrection après tous les efforts tentés par la stratégie néolibérale pour en finir avec la patrie. " Le pays possède les coûts électriques les plus bas d'Amérique latine, par exemple 92 % moins cher qu'au Panama et consomme beaucoup. En effet le kWh facturé 10 US$ au Venezuela l'est à 153 US$ au Panama, 129 US$ au Chili et 95 US$ au Brésil ! Le ministère du Pouvoir populaire pour l'énergie électrique (MPPEE) annonce en 2011 que 98 % de la population vénézuélienne a accès à l'électricité et les entreprises nationales ont consommé plus que le Brésil, la Colombie et le Chili réunis ! L'Etat a pris conscience que la consommation n'est pas infinie, mais la population, elle, n'a pas encore intégré dans sa conscience l'importance d'une consommation réfléchie et non abusive : ceci est également un enjeu mondial. Après avoir sérieusement parlé de la piste de l'énergie nucléaire, depuis la catastrophe de Fukushima (Japon), le Venezuela a suspendu ses plans de développement du nucléaire. Aujourd'hui, l'option la plus concrète repose sur l'énergie thermoélectrique qui requiert du gaz ou du diesel, tous deux abondants au Venezuela.
Gaz
Les réserves de gaz naturel se chiffrent à 4,983 milliards de m3, plaçant le Venezuela au 1er rang en réserves gazeuses d'Amérique latine loin devant la Bolivie, à la seconde place dans l'hémisphère Ouest, derrière les Etats-Unis (6,9 milliards de m3), et au 9e rang mondial. Premier producteur du continent avec une production journalière moyenne de plus de 160 millions de m3 par jour. Le Venezuela pourrait faire mieux, puisque la capacité d'extraction des liquides du gaz naturel est loin d'être atteinte ! Tout ce gaz va à la consommation intérieure. Il n'y a pas d'exportation et peu d'importation de gaz naturel. A partir de 2014 le pays compte produire et exporter du gaz naturel liquéfié. Dans le bilan énergétique du pays, le gaz naturel représente 41 %, le pétrole 38 % et l'énergie hydraulique 21 %. L'extraction du gaz naturel est détenu par PDVSA. Cependant, un certain nombre de sociétés mixtes, créées avec la participation de capitaux étrangers par PDVSA, sont autorisées à extraire du gaz. En 2007, les présidents argentin (Nestor Kirchner), bolivien (Evo Morales) et vénézuélien ont signé un accord pour la création de l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de gaz d'Amérique du Sud (OPEGASUR). Cette structure commune facilite les échanges de technologies et d'expériences, les investissements communs et les projets d'intégration régionale dans l'industrialisation ou les infrastructures de transport du gaz. L'organisation inquiète les Etats-Unis et les grandes puissances occidentales, puisqu'elle relance dans la foulée l'idée de Vladimir Poutine et de certains homologues de créer une Opep du gaz. Cette dernière a comme membres la Russie (1er producteur mondial), l'Iran (4e), l'Algérie (6e), le Qatar (14e). Avec la découverte de son énorme gisement à Maturin, l'administration de Chávez planifie d'augmenter de manière considérable la production et la consommation de gaz naturel ces prochaines années afin de limiter la dépendance du Venezuela aux cours du brut. La production géante d'un champ offshore devrait débuter en 2013 ; Eni et Repsol ont déjà commencé les évaluations en partenariat avec PDVSA. Ces derniers ont évalué une production précoce de 100 millions de m3 par jour à la mi-2013.
Evidemment, les principaux revenus sont tirés des puits de pétrole, dont les réserves les plus importantes se trouvent sous le lac de Maracaibo, dans les Etats d'Anzoátegui et Monagas (à l'est) ainsi que dans ceux de Barinas et Apure. Troisième producteur mondial et premier exportateur vers les Etats-Unis, le Venezuela compte des réserves avérées de 296,50 milliards de barils, ce qui le place au premier rang mondial depuis août 2011 devant l'Arabie saoudite (rapport Opep). Comme indiqué ci-dessus, 80 % des exportations du pays sont le fait du pétrole. Afin d'exploiter directement les richesses du sous-sol, le gouvernement crée le 19 avril 1960 la Corporation vénézuélienne du pétrole (CVP), un organisme qui ne sera pas sans intriguer, dans un premier temps, les Esso et autres Shell, par son inexpérience, sa taille réduite et son manque de cadres... A l'étranger, le Venezuela agit aussi et en 1961 se crée l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) avec l'Arabie saoudite, l'Iran, l'Irak et le Koweït. L'organisation a pour but d'unir les producteurs contre les compagnies pétrolières, afin de contrôler l'offre du marché mondial. Un but qu'elle n'atteindra pas toujours... En 1967, l'Etat poursuit son projet de nationalisation, en modifiant la loi sur les hydrocarbures, promulguée en 1955. Il supprime le droit de délivrer d'autres concessions à des personnes privées ou étrangères, en se réservant l'exclusivité des droits d'exploration et d'exploitation. Un an plus tard, la CVP exerce son contrôle sur toutes les activités pétrolières. En 1976, sous le gouvernement de Carlos Andrés Pérez, l'industrie du pétrole est nationalisée et naît PDVSA (Petróleo de Venezuela), aujourd'hui l'une des plus importantes compagnies pétrolières au monde et de loin le plus grand employeur du pays. Depuis 1996, des investissements sur les concessions en pétrole et en gaz ont rapporté des milliards de dollars à PDVSA par la conclusion de joint venture avec les majeures compagnies pétrolières étrangères qui ont obtenu le droit de participer au riche gâteau. Une politique en mutation. Depuis quelques années, de nombreuses spéculations ont vu le jour, conséquences du changement de la politique énergétique de l'Etat, sa compagnie nationale PDVSA et les investissements étrangers. La politique officielle a en effet radicalement changé sous Chávez. Afin d'augmenter son contrôle sur PDVSA, le président a placé son allié, Hector Ciavaldini, à la tête de la compagnie, en août 1999, avec pour première conséquence la démission de nombreux cadres, puis le passage à nouveau de la société sous la coupe du ministère de l'Energie et des Mines. La politique énergétique a donc pris une nouvelle voie, se détournant très légèrement du brut pour encourager davantage le raffinage, les produits pétrochimiques et la production de gaz naturel. De plus, le Venezuela - historiquement peu réputé pour obéir aux quotas imposés par l'OPEP - a pour une fois suivi la décision de l'organisation en 1999 en diminuant sa production de brut afin d'aider à relever le prix du pétrole. Certaines opérations pourraient toutefois devenir plus coûteuses pour les investisseurs étrangers, parallèlement à la mise en place de prestations sociales nouvelles, que sponsorisent en partie les revenus du pétrole justement. Aujourd'hui, PDVSA exploite toutes les réserves d'hydrocarbures dont la plus grande du monde dans le bassin de l'Orénoque, parfois avec des partenaires étrangers comme Eni (compagnie italienne). Dans ce dernier le Venezuela y produit 2,3 millions de barils par jour et compte en produire 4,6 millions en 2020. Mais il s'agit d'un pétrole lourd de moins bonne qualité que le pétrole léger des Saoudiens ; sa transformation et sa commercialisation est plus coûteuse.
Le Venezuela est aussi l'un des plus grands producteurs d'aluminium. Bauxite, or, fer, goudron et diamants complètent ce panorama largement sous-exploité. Au Venezuela, il suffit de creuser un trou pour en ressortir une matière première ! Avec 2 800 km de côtes, la pêche pourrait également constituer une ressource économique de premier plan. L'agriculture qui emploie plus de personnes que le pétrole constitue à peine 5 % des revenus du pays. Malgré les discours du président en faveur de la production, on s'aperçoit que les secteurs en expansion sont ceux qui recyclent et font circuler les biens importés ; à peine 10 % des carottes consommées au Venezuela sont produites sur place. Sur 100 voitures 70 viennent de l'étranger, 35 % du lait aussi, cependant pour le lait la production nationale a augmenté de 50 % en 11 années de Révolution et se situe en 2010 à 560 000 tonnes ce qui représente une augmentation de 5 % par rapport à 2009. Quant à la production de viandes une augmentation de 18 % est enregistrée.
Les Caraïbes et l'Amérique du Sud figurent parmi les régions qui ont vu la plus belle poussée depuis 1994, même en 1997 lorsque la crise asiatique a obligé de nombreux voyageurs provenant de cette partie du globe à rester chez eux. En 1999, 587 000 touristes étrangers visitèrent les terres vénézuéliennes, dépensant 673 millions de dollars. La cherté du pays, la crise économique, l'instabilité politique (élections), les problèmes économiques et sociaux... et surtout la dramatisation médiatique sont autant de facteurs qui ont fait considérablement reculer ces chiffres à partir de l'année 2000. Après l'ouverture d'un bureau d'information en Allemagne, la France est considérée comme un marché prioritaire. Pas encore d'office de tourisme en vue, mais le Venezuela est présent au Salon du tourisme international Top Resa et le Monde à Paris, et le personnel de l'ambassade à Paris organise également des actions de promotion.
L'Etat le plus visité pour des raisons touristiques ou professionnelles reste Nueva Esparta (île de Margarita), viennent ensuite Distrito Federal, Bolívar, Falcón, Mérida, Carabobo, Anzoátegui, Zulia, Aragua et Lara. Auparavant chasse gardée des touristes italiens, Los Roques reçoit de plus en plus de francophones. Le tourisme rural prend également de l'ampleur, pour le bien de la nature et des personnes ! Loin du balnéaire à l'espagnole de Margarita, le pays est aussi un sanctuaire de la biodiversité. Les sites naturels sont accessibles pour quelques privilégiés. Le développement du tourisme vénézuelien mise sur l'écologie. La relation entre le tourisme et les communautés indigènes soulève de sérieuses questions. Un problème récurrent est le rôle joué par certains tour-opérateurs qui obligent par exemple les Pémons à s'habiller en " sauvages " le temps d'une excursion, et leur proposent des sommes d'argent ridicules... factice. Dans tous les cas on ne croise pas beaucoup de touristes lors d'un voyage au Venezuela, ce qui confère à la destination une authenticité certaine et permet de vivre des moments exclusifs et inoubliables. Mais depuis que le Venezuela dispose d'un bon ministre, francophone et francophile très attaché au développement de l'économie touristique du pays et à l'amélioration de son image à l'international, des campagnes de promotion au niveau européen ont vu le jour en 2011. Sur Euronews par exemple quatre spots de 30 secondes ont été diffusés dans 203 millions de foyers en Europe. L'avenir est prometteur pour la destination qui dispose assurément d'un potentiel touristique incroyable.
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