Guide du Vénézuela : Argent
Comme de Gaulle en 1960, Chávez a instauré au Venezuela une monnaie " forte ". Elle porte le nom de leur Libertador : bolívar, " bolo " pour les intimes. Mais grand changement, le bolívar fuerte (" fort " en français) est la nouvelle échelle monétaire du cours légal au Venezuela depuis le 1er janvier 2008. Elle conserve son symbole " Bs " et le code ISO 4217 passe de VEB à VEF. Son émission est contrôlée par la Banque centrale du Venezuela qui établit un change de 2,15 bolivars pour un dollar, ce qui suppose d'ôter 3 fois 0 (000) au bolivar actuel qui circule depuis 1879. De 1879 à 1983, le bolívar fuerte a tenté de récupérer la stabilité par rapport au dollar. En effet, c'est à partir du " Viernes Negro " (vendredi noir) en 1983 que le processus de dévaluation a commencé, jusqu'en 2007 ; il aurait dépassé les 50 000 % !
Il existe des pièces de 1, 5, 10, 12 et 1/2 et 50 centimos de bolívars fuertes et des pièces de 1 bolívar fuerte. En général, les premières pièces sont très peu utilisées, les commerçants n'hésitent pas à arrondir les comptes contre ou en votre faveur (la différence est minime). Pour les billets, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 Bs.F. Ceci dit, s'il n'est pas très pratique d'avoir les poches remplies de petites coupures comme les billets de 2 et 5, ils ont au moins l'avantage de pouvoir être échangés - l'utilisation des grosses coupures (dès 50) cause en revanche des problèmes insolubles, le vendeur n'ayant pas de change (même en fin de journée !) et devant courir chez le voisin ou l'échoppe d'en face pour vous rendre la monnaie. Essayez donc autant que possible de vous débarrasser des grosses coupures avant d'arriver dans des villages paumés où l'opération sera encore plus difficile qu'en ville. Si par malchance vous deviez en être dépossédé ou si par étourderie vous les perdiez (par exemple en les oubliant dans un oreiller à Puerto Ayacucho), vous êtes bon pour un retour dans l'urgence à Caracas sans un bolo, afin de visiter votre ambassade et espérer qu'elle vous avance de l'argent pour poursuivre votre voyage...
Le Venezuela a deux changes, l'un officiel et l'autre parallèle. Attention : lire attentivement les informations données au début de ce guide (voir la fiche technique, partie Argent). Le pays connaît une inflation constante, le prix du logement et de la nourriture par exemple ne cesse d'augmenter. Les prix indiqués dans le guide sont généralement signalés en monnaie locale sauf avec certains hôteliers et agences qui facturent en euro ou dollar US. Il est donc fort possible que les prix soient supérieurs lors de votre visite. Pour avoir une idée du change parallèle rendez-vous sur le site http : //dolarparalelo.blogspot.com
A titre indicatif en janvier 2012, les taux de change officiels sont les suivants :
1 € = 5,5 bolívars fuerte (Bs.F) • 1 Bs.F = 0,17 €.
1 dollar canadien = 4,24 Bs.F • 1 Bs.F = 0,23 CAD.
1 franc suisse = 4,61 Bs.F • 1 Bs.F = 0,21 CHF.
1 dollar américain = 4,30 Bs.F • 1 Bs.F = 0,23 US$.
Pour connaître précisément le taux de change officiel de votre monnaie, consultez le site Internet : www.xe.com
Eventuellement renseignez-vous sur les fluctuations monétaires avant votre départ sur le site www.lesechos.fr - Pour vous munir de dollars US avant votre départ, contactez notre partenaire au & 01 42 66 65 64 en communiquant le code PF06 ou connectez-vous à www.nationalchange.com - vos devises et/ou chèques de voyage vous seront livrés à domicile.
De moins en moins utilisées en raison du change parallèle qui sévit, les opérations de change s'effectuent dans les banques et les " casas de cambio " (bureaux de change). Les premières convertissent les devises et plus rarement changent vos chèques de voyage, les secondes l'argent liquide. Le marché noir est très développé depuis que le Venezuela dispose en fait de deux cours, l'un officiel et l'autre non officiel (variable selon les régions et les revendeurs). Avec le contrôle des changes mis en place par le gouvernement afin de limiter la fuite des capitaux, les Vénézuéliens ne peuvent pas acheter librement des devises étrangères. C'est dans la rue au marché noir qu'ils le font, à l'instar des bureaux de change officiels (qui mettent petit à petit la clef sous la porte ou se reconvertissent en distributeur DHL et FEDEX).
Le taux est très variable et se négocie. Le plus surprenant, c'est que le prix du jour du marché noir est publié dans les grands quotidiens et sur le web - www.dolareuroparalelo.com -,
et de façon formelle ! Sachez cependant que cette pratique reste illicite, nous ne pouvons l'encourager ; vous serez assailli de toute façon à votre descente d'avion par des racoleurs qui vous proposeront un taux qui vous fera gagner jusqu'à plus du double au change. Nous ne pouvons vous inciter à le faire mais, entre changer 1 € pour 5 bolívars fuertes ou pour 8 bolívars fuertes la question ne se pose plus, chavistes ou non-chavistes, tout le monde est d'accord. Mais prudence, ne tentez pas les voleurs et les arnaques ; pour cela, évitez de montrer ou dire que vous avez de la monnaie étrangère à changer. Ne prenez pas de rendez-vous avec des inconnus, passez plutôt par une agence réceptive, un hôtelier sérieux ou avec de bonnes connaissances. Si par nécessité vous êtes amené à changer avec un inconnu à l'aéroport ou ailleurs, pensez aux choses suivantes, qui restent du domaine du bon sens : n'allez pas aux toilettes avec ces personnes, ne montrez pas la quantité à changer avant, ne parlez pas de votre destination. Vérifiez que vous recevez de nouveaux billets (voir sur le site www.slideshare.net/mikhel/nuevos-billetes-y-monedas-en-la-nueva-venezuela). Amenez des dollars cash ou des euros, les premiers sont plus faciles à changer. Certaines agences, voire des hôtels, proposent un taux intermédiaire. Ce change pseudo-officiel est valable pour les euros. Un petit conseil : soyez prudent et vérifiez plutôt deux fois qu'une votre monnaie ; mieux vaut être accompagné. Voyez sur place un (e) éventuel (le) ami (e) ou votre agence de voyages pour obtenir plus d'informations à ce sujet. Autrement pour changer du cash légalement, rendez-vous dans des casas de cambio, à moins que vous n'ayez une heure à perdre.
Une importante précision : que vous voyagiez sac au dos ou que vous dormiez dans un hôtel de luxe, vous serez très souvent considérés par les vénézuéliens aux revenus modestes comme des gens riches. Il est vrai que le budget moyen de vos vacances est largement supérieur au salaire de la grande majorité des vénézuéliens. A titre de comparaison, le salaire minimum est d'environ 216 US$ par mois, et le salaire moyen varie de 350 à 450 US$. A noter qu'au Venezuela, la privatisation du système de pensions a été arrêtée, et un système public et solidaire de sécurité sociale a été créé. Les pensions sont passées de 67 US$ par mois à 109 US$.
Avec le contrôle des changes mis en place par le gouvernement afin de limiter la fuite des capitaux, les Vénézuéliens ne peuvent pas acheter librement des devises étrangères. C'est dans la rue au marché noir qu'ils le font, à l'instar des bureaux de change officiels (qui mettent petit à petit la clef sous la porte où se reconvertissent en distributeur DHL et FEDEX). Le taux est très variable et se négocie. Le plus surprenant, c'est que le prix du jour du marché noir est publié dans les grands quotidiens, et de façon formelle ! Rendez-vous sur le site Internet suivant pour le cours parallèle du dollar actualisé au jour le jour : www.lechugaverde.com. Janvier 2012, le taux parallèle d'un dollar américain acheté au marché noir oscille entre 7 et 8 bolivares fuertes et l'euro entre 10 et 11. Cette fluctuation dépend de plusieurs facteurs : du cours de l'action Cantv à Wall Street, de la zone où vous êtes, du type de billet et de la somme que l'on change. Sachez cependant que cette pratique reste illicite, nous ne pouvons l'encourager, vous serez assailli de toute façon à votre descente d'avion par des racoleurs qui vous proposerons un taux qui vous fera gagner jusqu'au triple au change. Un petit conseil : voyez sur place un (e) éventuel (le) ami (e) ou votre agence de voyage pour obtenir plus d'informations à ce sujet, nous expliquons au début du guide les règles de sécurité à adopter.
Logement (prix par mois) : pour un certain confort, comptez entre 80 et 180 Bs.F.
Repas : un bon restaurant, sans être coup de fusil, entre 100 et 150 Bs.F.
Arepas. Compter autour de 30 Bs.F.
Litre d'essence : dérisoire !
Ticket de buseta : 3 Bs.F.
Hamburger : entre 5 et 15 Bs.F.
Boissons gazeuses : 6 à 10 Bs.F.
Café : de 5 à 10 Bs.F jusqu'à 15 parfois.
Cigarettes : 25 BS.F le paquet de Marlboro, 22 Bs.F pour les Belmont (nationales).
Les banques ouvrent généralement du lundi au vendredi, de 8h30 à 15h30. Les officines d'Italcambio, de moins en moins nombreuses, sont ouvertes du lundi au vendredi de 8h30 à 17h et le samedi de 9h à 13h. Allez-y tôt le matin, si possible à l'ouverture, afin de perdre moins de temps. Les maisons de change ont des horaires plus souples. Attention aussi aux " lundis bancaires fériés ". Le dimanche vous aurez toutes les chances de trouver un bureau de change ouvert dans les grands centres commerciaux.
Pour payer, il vaut mieux le faire en bolívars, vous verrez que tout le monde change ses devises au marché parallèle autour de 1 US$ par 5 à 6 Bs et 1 € par 6 à 9 Bs. Les Traveler's Cheques sont pratiquement inexistants désormais.
Avec ce système, on peut envoyer et recevoir de l'argent de n'importe où dans le monde en quelques minutes. Le principe est simple : un de vos proches se rend dans un point MoneyGram® ou Western Union® (poste, banque, station-service, épicerie...), il donne votre nom et verse une somme à son interlocuteur. De votre côté de la planète, vous vous rendez dans un point de la même filiale. Sur simple présentation d'une pièce d'identité avec photo et la référence du transfert, on vous remettra aussitôt l'argent.
Dans la plupart des restaurants, 10 % pour le service sont automatiquement ajoutés à la note, si bien que les serveurs n'attendent pas véritablement de pourboire. Officiellement, ce pourboire imposé est équitablement distribué aux serveurs, mais, en pratique, c'est parfois le patron qui encaisse le tout ! Vous pourrez donc donner un petit plus au serveur qui en a souvent besoin. Si vous avez négocié le prix d'une course, donner un pourboire au chauffeur de taxi est rarissime - sauf s'il a fait montre d'un engagement exceptionnel (brûler tous les feux rouges pour que vous ne ratiez pas votre avion, vous attendre longtemps, etc.) ; en revanche, lors d'un tour, il est d'usage d'offrir un pourboire au guide, au porteur et au cuisinier.
Au Venezuela, c'est une pratique courante et admise. Il convient de savoir que les prix, notamment dans les marchés artisanaux, sont revus à la hausse quand le client est un gringo. Dans ce pays, tout se négocie : l'hôtel - on peut demander un rabais (descuento) quand on est plusieurs ou si l'on reste plusieurs jours -, le billet de bus, les trajets en taxi (surtout), voire, dans certains cas, le prix des places d'avion ! Des deux côtés, le jeu consiste à approcher le plus près possible du juste prix, le vendeur cherchant à préserver sa " marge touristique " (de l'ordre de 20 à 25 %), et l'acheteur à la réduire. En tout état de cause, un vendeur d'artisanat ne descendra pas au-dessous de cette limite. Compte tenu de l'inégalité des échanges entre pays riches et pauvres, au-delà d'une certaine marge, il devient indécent de négocier, sous peine de condamner le vendeur, et en aval le producteur, à ne pas rentrer dans ses frais. Ces quelques bolívars que l'on pourrait économiser ne représentent que quelques euros pour nous mais beaucoup plus pour un Vénézuélien. Certains " voyageurs " du Proche-Orient ont ainsi acquis, par leur marchandage systématique et parfois immoral, une très mauvaise réputation dans toute l'Amérique du Sud - ne les imitez pas.
Au restaurant une taxe de 10 % correspondante au service est très souvent pratiquée sauf dans les petites échoppes, pour l'hébergement c'est une taxe de 1 % qui est reversée au ministère du tourisme. Enfin, n'oubliez pas que des taxes aéroportuaires sont appliquées lorsque vous prenez un vol national (27,5 Bs.F en 2009) ou international (137,5 Bs.F).
Puisque votre destination finale est hors de l'Union européenne, vous pouvez bénéficier du Duty Free (achats exonérés de taxes). Attention, si vous faites escale au sein de l'Union européenne, vous en profiterez dans tous les aéroports à l'aller, mais pas au retour. Par exemple, pour un vol aller avec une escale, vous pourrez faire du shopping en Duty Free dans les trois aéroports, mais seulement dans celui de votre lieu de séjour au retour.
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