Guide du Vénézuela : Santé
Les conditions sanitaires et les infrastructures médicales sont modestes au Venezuela hors des centres urbains, et plus vous vous en écarterez, plus il sera difficile d'obtenir une réponse efficace aux maladies rencontrées lors de votre voyage. En revanche, Caracas, Valencia, Maracaibo ou Porlamar disposent d'excellentes cliniques privées dont certaines n'ont rien à envier aux installations médicales occidentales. Les maladies sont différentes de celles que l'on trouve chez nous et un minimum de précaution est nécessaire. Il est probable que vous ne serez pas amené à relire ce chapitre durant votre voyage. Il est cependant important d'établir une liste exhaustive des maladies possibles, d'expliquer leur prévention et, si elles se déclarent, la meilleure réaction à avoir.
Un vaccin est obligatoire, celui contre la fièvre jaune. D'autres sont très recommandés comme la mise à jour du vaccin contre la DT-Polio et les vaccins contre les hépatites A et B, la fièvre typhoïde et la diphtérie.
Remarque : XXL, parfumés au gingembre ou Dieu sait quoi encore, peu importe, mais emportez aussi des préservatifs en suffisance, ils sont très chers au Venezuela.
Petite note au sujet d'un arbre toxique : Le Mancenillier que l'on trouve sur les plages, possède un fruit qui ressemble à une petite pomme. Très nocif, son ingestion peut être mortelle, Lorsqu'il pleut il n'est pas recommandé de s'abriter dessous car les brûlures peuvent être assez violentes, même le simple contact avec ses feuilles est toxique.
Depuis 2015, le sous-continent sud-américain est en état d'alerte face à l'épidémie du virus Zika. Transmis par les moustiques infectés et vraisemblablement arrivé au Brésil lors de la Coupe du monde de Football 2014, ce virus aux symptômes grippaux serait la cause de milliers de cas de microcéphalie du foetus chez les femmes enceintes infectées. Fin 2015, toutes les régions du Brésil étaient touchées, ainsi que la Guyane française, le Suriname, le Paraguay, la Colombie et le Venezuela voisins. L'Amérique centrale (Le Salvador notamment), la Barbade, la Martinique et la Guadeloupe sont concernés en janvier 2016, et on commence à déceler les premiers cas sur le continent européen.
Pour recevoir des conseils avant votre voyage, n'hésitez pas à consulter votre médecin. Vous pouvez aussi vous adresser à la société de médecine des voyages du centre médical de l'Institut Pasteur au ✆ 01 45 68 80 88 (www.pasteur.fr/fr/sante/centre-medical) ou vous rendre sur le site du ministère des Affaires étrangères à la rubrique " Conseils aux voyageurs " (www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs).
En cas de maladie ou de problème grave durant votre voyage, consultez rapidement un pharmacien puis un médecin.
Statistiquement, un voyageur sur deux est touché par la turista au cours des 48 premières heures de son séjour. Ces diarrhées et douleurs intestinales sont dues à une mauvaise hygiène, à la cuisson insuffisante des aliments, à une nourriture trop épicée ou, le plus souvent, à l'eau. 80 % des maladies contractées en voyage sont en effet directement imputables à une eau contaminée. Ces troubles disparaissent en général en un à trois jours. Prenez un antidiarrhéique, un désinfectant intestinal et hydratez-vous bien (pas de jus de fruits). Si la diarrhée persiste ou s'accompagne de pertes de sang ou de glaires, consultez un médecin.
Pour éviter ces désagréments, achetez des bouteilles d'eau scellées, faites bouillir l'eau (le café et le thé sont des boissons " sûres "), évitez les crudités ou les fruits non pelés, bannissez les glaçons, ne vous brossez pas les dents avec l'eau du robinet et ayez toujours sur vous des comprimés désinfectants. Avant de partir, vous pouvez acheter du Micropur® Forte DCCNa - seul produit sur le marché qui purifie l'eau rapidement (élimine bactéries, virus, giardia et amibes) et permet à l'eau de rester potable.
Il existe aussi Aquatabs® ou Hydroclonazone®. Ce dernier est le moins cher mais le goût en chlore est très prononcé et seules les bactéries sont éliminées. Pour les aventuriers, un filtre est indispensable pour l'eau boueuse. Les filtres Katadyn® répondent aux attentes de ces baroudeurs avec plusieurs modèles, dont le filtre bouteille qui permet d'avoir de l'eau potable instantanément sans pomper (il élimine aussi les virus).
La fièvre jaune est une maladie virale, transmise à l'homme par les moustiques. Elle est surtout présente dans les régions tropicales. Après une semaine d'incubation, la maladie provoque fièvres, frissons et maux de tête. Pour les cas les plus graves, après plusieurs jours apparaît un syndrome hémorragique caractérisé par des vomissements de sang noirâtre, un ictère et des troubles rénaux. Il n'existe aucun traitement spécifique pour soigner la fièvre jaune, si ce n'est le repos au lit accompagné de médicaments permettant de lutter contre les symptômes.
Pour l'hépatite A, l'existence d'une immunité antérieure rend la vaccination inutile. Elle est fréquente lorsque vous avez des antécédents de jaunisse, de séjour prolongé à l'étranger ou êtes âgé de plus de 45 ans. L'hépatite A est le plus souvent bénigne mais elle peut se révéler grave, notamment au-delà de 45 ans et en cas de maladie hépatique préexistante. Elle s'attrape par l'eau ou les aliments mal lavés. Si vous êtes porteur d'une maladie du foie, la vaccination contre l'hépatite A est hautement recommandée avant tout type de voyage où l'hygiène est précaire. Elle doit être effectuée en deux fois mais la première injection, un mois avant le départ, suffit à assurer une protection pour un voyage de courte durée. La deuxième (six mois à un an plus tard) renforce la durée de l'immunité pour des dizaines d'années.
Risque élevé dans le pays. L'hépatite B est plus grave que l'hépatite A. Elle se contracte lors de rapports sexuels ou par le sang. Le vaccin contre l'hépatite B est à faire en deux fois à un mois d'intervalle (mais il existe des vaccinations accélérées en un mois pour les voyageurs pressés), puis un rappel six mois plus tard pour renforcer la durée de la protection.
Le paludisme est également appelé malaria. Si vous passez par un pays qui est une zone de transmission de paludisme (en Afrique surtout mais aussi dans toutes les zones humides et/ou équatoriales), consultez votre médecin pour connaître le traitement préventif adapté : il diffère selon la région, la période du voyage et la personne concernée. Eviter le traitement est possible si votre séjour est inférieur à sept jours (et sous réserve de pouvoir consulter un médecin en cas de fièvre dans le mois qui suit le retour.) En plus des cachets, réduisez les risques de contraction du palu en évitant les piqûres de moustiques (répulsif et vêtements couvrants). Entre le coucher et le lever du soleil, près des points d'eau stagnante et des espaces ombragés, les risques de se faire piquer sont les plus élevés.
La rage est encore présente dans le pays. Il faut donc éviter tout contact avec les chiens, les chats et autres mammifères pouvant être porteurs du virus. L'apparition des premiers symptômes (phobie de l'air et de l'eau) varie entre 30 et 45 jours après la morsure. Une fois ces symptômes constatés, le décès intervient en quelques jours, dans 100 % des cas. En cas de doute, suite à une morsure, il faut donc absolument consulter un médecin, qui vous administrera un vaccin antirabique associé à un traitement adapté. Le vaccin préventif ne dispense pas du traitement curatif en cas de morsure.
La fièvre typhoïde est une infection bactérienne qui se traduit par de fortes fièvres, une diarrhée fébrile et des troubles de la conscience. Les formes les plus graves peuvent engendrer des complications digestives, neurologiques ou cardiaques. La période d'incubation de la maladie varie entre dix et quinze jours. La contamination se fait par les selles ou la salive, de manière directe (contact avec une personne malade ou un porteur sain) ou indirecte (ingestion d'aliments contaminés : crudités, fruits de mer, eau et glaçons). Le vaccin, actif au bout de deux à trois semaines, vous protège pour trois ans. En cas de contamination et de non-vaccination préventive, un traitement par les fluoroquinolones sera préconisé.
Le mal de l'altitude, caractérisé par des nausées et un fort mal de tête, ne survient en général pas en deçà de 2 500 m d'altitude. Néanmoins, ce n'est pas une fatalité : il suffit de s'acclimater à l'altitude en montant doucement. Ainsi, arriver à Mérida et monter le jour suivant en téléphérique à 4 800 m d'altitude n'est donc vraiment pas une bonne idée ! Il faut de plus savoir que le soroche est une affaire très personnelle : certains en sont atteints plus ou moins fortement, d'autres l'évitent même sans acclimatation ou, au contraire, en sont victimes même après avoir passé quelque temps à très haute altitude. La meilleure solution n'est pourtant pas de monter sur le Pico Bolívar et croire qu'après, vous êtes apte à passer la nuit à 4 800 m. Il s'agirait plutôt de dormir plusieurs nuits autour de 3 500 à 4 000 m pour habituer votre corps à une altitude proche de celle du mont Blanc. En cas de maladie, le seul traitement possible est de redescendre à une altitude plus agréable (parfois une centaine de mètres suffisent) et de boire beaucoup d'eau (ou mieux, du maté de coca). L'aspirine, qui a la propriété de favoriser la circulation sanguine, peut être une aide. Et respirez profondément. Si les symptômes sont vraiment puissants, le seul traitement possible est de recevoir plus d'oxygène, donc à plus basse altitude. Attention, ne continuez surtout pas votre ascension si vous êtes atteint de soroche. Les symptômes ne sont pas à prendre à la légère, le soroche pouvant avoir des conséquences graves comme l'embolie cérébrale ou l'oedème pulmonaire, qui mènent à la mort chaque année des montagnards expérimentés en Amérique du Sud. Les hommes semblent plus sujets au soroche que les femmes, et les Noirs plus que les Blancs.
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site Internet du ministère de la Santé (www.sante.gouv.fr) pour connaître les centres de vaccination proches de chez vous.
Un réflexe : contacter le consulat de France. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c'est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement. Pour connaître les urgences et établissements aux standards internationaux : consulter les sites www.diplomatie.gouv.fr et www.pasteur.fr
Si vous possédez une carte bancaire Visa® et MasterCard®, vous bénéficiez automatiquement d'une assurance médicale et d'une assistance rapatriement sanitaire valables pour tout déplacement à l'étranger de moins de 90 jours (le paiement de votre voyage avec la carte n'est pas nécessaire pour être couvert, la simple détention d'une carte valide vous assure une couverture). Renseignez-vous auprès de votre banque et vérifiez attentivement le montant global de la couverture et des franchises ainsi que les conditions de prise en charge et les clauses d'exclusion. Si vous n'êtes pas couvert par l'une de ces cartes, n'oubliez surtout pas de souscrire une assistance médicale avant de partir.
En cas de besoin, vous trouverez dans ce guide les adresses des meilleurs centres hospitaliers. Pour les médecins recommandés par l'ambassade de France rendez-vous sur leur site www.francia.org.ve y inscrire le mot " médecin " dans la case de recherche en haut à droite pour trouver les coordonnées des généralistes et spécialistes recommandés. Au niveau des pharmacies pas de difficulté à les trouver il y en a à chaque coin de rue, celle qui possède l'inscription " Turno " sont ouvertes 24h/24.
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