Guide du Paraguay : Arts et culture
Depuis quelques années, la place de la culture et des arts prend de plus en plus d'importance à Asunción, en particulier dans son centre historique en pleine revitalisation. En octobre 2015 a eu lieu la première biennale de l'art : Asunción s'est convertie en un grand musée avec la devise "Grito de libertad - Sasõ sapukái" ("Cri de Liberté") avec, dans les lieux les plus hétéroclites, des expositions et des événements culturels de centaines d'artistes paraguayens et latino-américains. Les oeuvres exploraient l'identité latino-américaine, la culture et la vie quotidienne paraguayenne mais aussi les actes subversifs de résistance durant les régimes autoritaires.
A la différence d'autres civilisations précolombiennes, comme les Aztèques, les Mayas ou les Incas, les peuples guaranis et les autres groupes amérindiens qui vivaient dans la région n'ont pas construit de temples ou autres édifices en pierre qui auraient pu traverser les siècles, tout simplement en raison de leur mode de vie nomade. L'architecture proprement dite commence avec l'arrivée des Espagnols.
L'architecture coloniale au Paraguay fait appel à des éléments traditionnels de l'architecture espagnole, comme les galeries extérieures, tout en incorporant des techniques de construction indiennes. La maison coloniale était à l'origine constituée de murs de palmes et de terre, consolidés avec du sang animal (mur en " estaqueado "). Le toit était fait de palmes ou de paille. Au milieu du XVIe siècle, apparaissent les premières maisons aux murs en adobe et toits de tuile. A Asunción, la Casa de la Independancia et les maisons de la Manzana de la Rivera offrent de beaux témoignages de la maison coloniale traditionnelle.
Les jésuites introduisent l'usage de la pierre et du bois pour réaliser les arcades, portiques et façades dont les plus vieux témoignages sont les ruines des missions de Trinidad et Jésus dans le sud du pays. Apparaissent aussi les peintures et reliefs sculptés, expression des principes figuratifs de l'iconographie missionnaire. L'architecture de l'ère franciscaine était plus sobre. L'église de Yaguarón, construite entre 1755 et 1772, est l'exemple le plus significatif de l'architecture baroque guarani. Simple avec des lignes élégantes à l'extérieur, mais très riche d'ornementations à l'intérieur.
Les premiers changements notables sont apparus sous les présidences des López, entre 1840 et 1865. Des architectes européens sont alors invités à Asunción pour moderniser la ville, comme l'Anglais Alonso Taylor (l'arsenal, la gare centrale) ou l'Italien Alejandro Ravizza qui réalisa des oeuvres néoclassiques italianisantes d'envergure : le Cabildo, la Recova de la Aduana ou le Théâtre de López.
La reconstruction, après la guerre de la Triple Alliance, fut marquée par l'arrivée d'architectes et d'ouvriers européens qui apportèrent beaucoup de nouveauté par rapport à l'académisme des López. Parmi les ingénieurs de ce renouveau, on peut citer Juan Colombo, José Peris, Carlos Offer, Sebastián Grassi, Matéo Talia... Enrique Clari, d'origine catalane, introduit l'art nouveau (la Casa Masi ou ex-Gran Hotel Hispania et la Casa Fratta). Parmi les ingénieurs paraguayens citons Miguel Ángel Alfaro et Tomás Remeiro Pereira.
La faculté d'architecture est créée sous la dictature de Stroessner où se développent des modèles dictés par le fonctionnalisme moderne et l'esthétique fasciste, sans originalité. Certains architectes (et artistes aux multiples facettes) parviennent à se démarquer tels Jenaro Pindú et Carlos Colombino.
La nouvelle génération est constituée de personnalités voulant sortir des vieux schémas de la dictature. On peut citer Juan José Giancreco, Pedro Barrail, Solano Benítez ou Javier Corvalán entre autres.
Le Paraguay, pays riche en traditions, présente un artisanat varié et de qualité. On distingue traditionnellement l'artisanat indigène, en provenance surtout du Chaco, et l'artisanat populaire issu du métissage hispano-guarani, réalisé dans la région orientale.
Vannerie, ornementation plumaire. Chaque groupe ethnique a son artisanat propre, utilisant les matériaux qu'il trouve dans sa région. La plupart des communautés utilisent les fibres de tacuarembó, de pindó et de Karaguatá pour réaliser des paniers et des sacs. L'un des artisanats, ou arts, les plus primitifs, est l'utilisation des plumes d'oiseaux colorés pour en faire des couronnes pour les cérémonies, des colliers, bracelets ou boucles d'oreille.
Les sculptures en bois (palo santo, guayacán, karanda'y ou cèdre) représentent des figures anthropomorphes et zoomorphes (yacarés, jaguars, tatous, ñandú...). Les Indiens fabriquent beaucoup de masques et des apyká (bancs traditionnels au symbolisme fort).
La céramique est utilisée depuis des temps immémoriaux. L'artisanat avait alors un caractère bien plus fonctionnel que décoratif : urnes funéraires ou récipients à usage culinaire. L'artisanat indigène s'est adapté pour plaire aux occidentaux mais il a aussi influencé l'artisanat populaire.
Il est le résultat du métissage hispano-guarani qui a commencé au début de la période coloniale.
Céramique. Elle s'est développée dans d'anciens villages indigènes comme Tobati et Itá. Il s'agit d'objets de la vie courante ou décoratifs, réalisés le plus souvent par les femmes qui se transmettent leurs techniques et sensibilités de mères en filles. Les formes naturalistes sont dominantes mais de plus en plus d'artistes intègrent dans leur poterie les mythes populaires. La limite entre artisanat et art n'est pas franche. Parmi les artistes actuels, on peut citer l'incontournable Rosa Britez avec ses groseritos, Marciana Rojas avec ses gallinitas de la suerte (poules de la chance), Juana Marta Rodas et sa fille Julia Isídrez, ou encore Mercedes et Ediltrudis Noguera. La céramique est réalisée à la main et cuite au tatakuá. Les vernis sont issus de produits naturels. A Areguá, la céramique est davantage d'inspiration occidentale, avec des objets plus fonctionnels (vases, crèche...) mais il y a également des oeuvres très originales.
Tannerie. Itauguá, Luque, Concepción, San Miguel, Atyra et Tobatí se sont spécialisés dans le travail du cuir : selles, chaises, poufs, vestes, sacs, portefeuille, ceintures...
Vannerie. Elle est réalisée à partir des fibres de différentes palmes et autres plantes (takuarilla, takuarembo, karanda'y, guembepi). Si vous passez par Limpio, achetez le fameux sombrero pirí, le chapeau typique du paysan.
Travail du bois. A Altos, on fabrique des masques de personnages mythologiques, tandis qu'à Capiatá, Tobatí ou Yaguarón, les santeros continuent de sculpter des icônes religieuses comme à l'époque des missions. Il y a aussi de grands ébénistes au Paraguay à Caaguazú ou Concepción notamment. Luque est réputé pour ses luthiers.
Orfèvrerie. La ville de Luque est également réputée pour la fabrication de bijoux en or et en argent filigrané.
Tissage. Le Dr Francia, lors de sa longue dictature (1814-1840), avait décidé de fermer les frontières pour préserver l'indépendance du pays. Les femmes se sont mises à tisser des vêtements proches de ceux qu'elles portaient autrefois, avec le coton qu'elles cultivaient. Ces vêtements, appelés ao po'i, sont toujours populaires. Blanc ou en couleur, l'ao po'i est une chemise en coton très agréable à porter quand il fait chaud, car très légère. Ce vêtement élégant décoré de motifs géométriques ou inspirés de la nature existe pour homme ou pour femme. Le village de Yataity, à côté de Villarica, est le berceau de l'ao po'i, mais on en fabrique un peu partout au Paraguay. Certains sont aujourd'hui faits à la machine mais il reste encore de nombreux artisans qui maintiennent la tradition en les confectionnant à la main (hecho a mano). Il peut s'agir également de serviettes de tables, de napperons ou d'autres étoffes.
Le poyví est un tissu réalisé avec du fil plus épais que l'ao po'i, pour fabriquer des couvertures, ponchos, tapis... Le poncho " de 60 listas " ou para'i, fabriqué à Piribebuy, est très fin et demande énormément de travail. Le kyha paraguay désigne un hamac en coton. Le Paraguay produit aussi des vêtements, ponchos ou couvertures en laine de mouton, en particulier du côté de San Miguel (Misiones).
Enfin, le ñanduti (" toile d'araignée " en guarani) est une dentelle extrêmement fine réalisée à l'aiguille, à l'aide d'une toile tendue sur un support en bois. Traditionnellement blancs, on trouve des ñandutis de toutes les couleurs aujourd'hui. Les motifs sont géométriques ou, comme toujours, inspirés de la nature (papillons, oiseaux, fleurs de jasmin...). On en fait des vêtements, du linge de maison, ou des robes de mariées. Il s'agit d'une adaptation locale de la dentelle de Ténérife, avec des motifs propres à la culture guarani. Les ñandutis sont réalisés dans les compañias d'Itauguá. Vous en trouverez dans toutes les boutiques d'artisanat du pays.
Le Paraguay dispose d'un artisanat divers et créatif, en cuir, bois, métal, laine, céramique... Le mieux est toujours d'acheter directement chez les artisans, dans les villages où se trouvent leurs ateliers et si possible durant l'une des ferias organisées dans ces localités par l'IPA, Instituto Paraguayo de Artesanía (www.artesania.gov.py). A défaut, on trouve de nombreuses galeries artisanales dans la capitale, comme du côté du port (La Recova) ou sur la Plaza de la Libertad. Mais pour être sûr de la qualité (fait main, etc.) et des tarifs fixés de façon équitable avec les artisans, il est préférable de se rendre dans les boutiques des musées del Barro (Asunción) et Guido Boggiani (San Lorenzo).
Outre l'artisanat traditionnel, les amateurs de tereré ou de mate se feront un plaisir de se procurer tout l'attirail nécessaire : thermos décorées, bombilla, calebasse, et la yerba mate bien sûr (il existe aussi le mate cocido en sachet à infuser). Côté remedios ou yuyos (plantes médicinales très utilisées au Paraguay), procurez-vous un beau mortier en bois (en palo santo par exemple), ou des sachets à infuser (à défaut de pouvoir emporter les herbes fraîches). On en trouve une bonne variété dans les supermarchés, pour soigner ou du moins apaiser les maux les plus courants, avec des noms guaranis bien exotiques (jaguarete ka'a, yate'i ka'a, hurusu he'e, kapi'i katî, menta'i, batatilla ykokû...) pour impressionner votre grand-mère ! Pas toujours très bon au goût mais lançons-nous ! Et pour apporter un peu de douceur aux yuyos trop amères, la stevia (ka'a he'ẽ) fera très bien l'affaire, en poudre ou liquide. On trouve la stevia dans toutes les épiceries et supermarchés. Enfin, même si le pays n'est pas réputé pour son rhum, les amateurs choisiront de préférence un Fortín ou un Papagayo. Côté vin, pas grand-chose de buvable, restez sur des vignobles argentins ou chiliens !
Les fans de foot s'offriront un maillot (camiseta) à bandes rouges et blanches de la sélection paraguayenne, l'Albirroja, ou d'un club local fameux comme Olimpia, Cerro Porteño, Guarani, ou Libertad... On trouve de superbes ballons de cuir (pelota de cuero) dans le village de Quiindy, où on les fabrique depuis 1956 (sur la route N° 1 à 104 km au sud d'Asunción).
Les T-shirts ou ao po'i de la fameuse marque locale Pombero sont très originaux et feront de beaux cadeaux. Quant au T-shirt " Hard Rock Cafe Asunción ", il fera certainement sensation ! Le célèbre café a ouvert ses portes en 2015 au centre de la capitale.
Le cinéma national souffre d'un manque de moyens et surtout d'un public limité (moins de 7 millions d'habitants) mais depuis quelques années, de plus en plus de courts et longs métrages parviennent à passer les frontières et remportent de véritables succès dans le milieu du cinéma indépendant.
Le premier film réalisé par des Paraguayens est probablement le documentaire Alma Paraguaya, tourné en 1925 par Hipólito et Agustín Carrón Quell, dix minutes sur le pèlerinage de Caacupé. Le duo filma d'autres documentaires muets, en noir et blanc, comme La Catástrofe de Encarnación, montrant les ravages du cyclone de 1926, ou l'enterrement du président Eligio Ayala assassiné en 1930. Les premières fictions tournées au Paraguay datent des années 1950, réalisées par des Argentins, avec des acteurs paraguayens. Augusto Roa Bastos fut le scénariste de plusieurs de ces films dans les années 1950 et 1960. La Sed (1961) par exemple était l'adaptation de son roman Fils d'homme. Dans les années 1970, plusieurs documentaires courts et moyens métrages ont été réalisés par le groupe Cine Arte Experimental (CAE), constitué entre autres par Jesús Ruiz Nestosa, Antonio Pecci et Carlos Saguier. En 1978, le stroessniste Guillermo Vera produira une fiction patriotique, Cerro Corá, hommage à Francisco Solano Lopez. Les années 1980 voient l'apparition d'une vague de courts métrages, comme ceux d'Hugo Gamarra (Peregrinación a Caacupé), Ray Armele (Liberada) et Bernardo Ismachovie (Ya no hay islas).
Depuis les années 1990, on peut citer la fiction d'Hugo Gamarra El secreto de la señora et le très bon Miss Ameriguá (1993), dirigé par le Chilien Luis Vera. El Toque del Oboe (1998) de Cláudio Mac Dowell raconte comment le son d'un instrument, l'oboe, va bouleverser la vie d'un petit village. Parmi les réalisateurs remarqués ces dernières années, citons Marcelo Martinessi (Karaí Norte, 2009, un court métrage basé sur un conte de Carlos Villagra Marsa) et Paz Encina. Cette dernière a réalisé le très remarqué Hamaca Paraguaya (2006) tourné entièrement en guarani. Au festival de Cannes 2009, Joaquin Baldwin remporte le premier prix de la compétition de films courts, avec El Vaudou de Sebastián. Dernièrement sont sortis Felipe Canasto de Dario Cardono (2011) et Cuchillo de Palo (2010), un documentaire rude et bouleversant de la jeune Renate Costa sur l'homosexualité au Paraguay sous la dictature de Stroessner. 7 Cajas (7 Boxes dans les pays non hispanophones), premier film de Tana Schémbori et Juan Carlos Maneglia, sorti en 2012, marque un tournant pour le cinéma paraguayen. C'est le plus grand succès de son histoire, il a réalisé deux fois plus d'entrées que ne l'avait fait Titanic dans les salles paraguayennes : 500 000 billets vendus dans un pays où l'on compte à peine 27 salles de cinéma ! Un thriller haletant, surnommé le Slumdog Millionaire à la paraguayenne, avec des personnages typiques que l'on peut trouver au "Mercado 4" d'Asunción, véritable labyrinthe où fut tournée cette fiction. Grâce à des dialogues en jopará pleins d'humour et du suspense, 7 Cajas a reçu la reconnaissance de plusieurs festivals (Biarritz, San Sebastián, Carthagène des Indes, Mar del Plata...) et a véritablement fait sortir le cinéma paraguayen du trou noir. Ces dernières années ont vu la sortie de plusieurs longs métrages paraguayens, dont cinq représentent le Paraguay aux Oscars et aux Goyas en 2015 : Costa Dulce, Luna de Cigarras, Latas Vacías, El tiempo Nublado et Mangoré, por amor al arte. Ce dernier, de Luis R. Vera, inspiré de la vie du guitariste paraguayen Agustín Barrios, est le film paraguayen le plus cher de l'histoire (1,3 million de dollars).
Concernant les films étrangers mettant en scène le Paraguay, il y a bien sûr le très grand Mission de Roland Joffé, avec Robert de Niro et Jeremy Irons, au milieu des magnifiques paysages des chutes d'Iguazú. Le film reçut la Palme d'or au festival de Cannes en 1986. Plus récemment, on peut citer El Niño Pez (2008) de l'Argentine Lucia Puenzo, avec les talentueuses Inés Efron et Mariela Vitale. Une partie du film se déroule du côté du lac Ypoá. En 2011, l'Argentin Pablo Giorgelli obtient une Caméra d'or à Cannes pour son road-movie Las Acacias. Tourné en cinq semaines, ce film émouvant raconte la rencontre entre un chauffeur de camion argentin (Germán de Silva) et une femme avec son bébé (l'actrice paraguayenne Hebe Duarte), qui voyagent ensemble entre Asunción et Buenos Aires.
Sous le régime des López, de nombreux danseurs professionnels européens sont venus au Paraguay et ont influencé la création de nouvelles danses comme la cuadrilla, el chopi, el londón karapé ou la mama cumandá, que l'on pratiquait sur les champs de bataille pour remonter le moral des troupes durant la guerre de la Triple Alliance. Madame Lynch elle-même y mettait toute son énergie !
La Danza de la Botella (" la danse de la bouteille ") est l'une des danses folkloriques les plus impressionnantes. Les femmes dansent en portant sur la tête une bouteille, puis deux, puis trois... et jusqu'à dix bouteilles les unes sur les autres ! Un exercice qui demande beaucoup d'adresse. Il faut aussi mentionner les énergiques ballets de la communauté noire de Kambá Kuá qui ont lieu lors des célébrations de Saint Balthazar, le 6 janvier.
Le Ballet national du Paraguay, actuellement dirigé par Rolando Rasmussen, artiste de renommée internationale, se présente dans de nombreux festivals de danse contemporaine à travers le monde.
Les auteurs paraguayens sont méconnus à l'étranger, à l'exception d'Augusto Roa Bastos. La littérature est marquée par un style très subversif. Les écrivains, qui ont, pour la plupart, connu l'exil, ont surtout utilisé leur plume pour dénoncer les abus des régimes autoritaires successifs. Sous la dictature du Dr. Francia, toute création était atomisée par la censure. C'est à partir du milieu du XIXe siècle qu'apparaissent des poètes avec l'arrivée au pouvoir de Carlos Antonio López. Mais la guerre de la Triple Alliance met fin à toute littérature pendant des années. Le poète Natalicio Talavera fut correspondant sur ce conflit et l'auteur de belles chroniques, réunies dans La Guerra del Paraguay.
Les premières productions importantes apparaissent au début du XXe siècle, mais surtout à partir de l'arrivée des poètes de la " Génération des 40 " à laquelle appartiennent Roa Bastos, Josefina Plá et Elvio Romero. Dans le théâtre, comme dans la poésie, la langue guarani est omniprésente. Parmi les grands dramaturges paraguayens, le plus célèbre est Julio Correa.
Gabriel Casaccia (1907-1980). Il est considéré comme le fondateur du genre narratif moderne au Paraguay. Il publie le roman Hombres, mujeres y fantoches (1927), puis une pièce de théâtre El Bandolero (1932), des livres de contes naturalistes El Guajú (1938) et El Pozo (1939), et enfin deux romans cultes Mario Pareda et La Babosa (1952). La Babosa (la Limace) est une piquante satire sociale de la société paraguayenne. C'est la première oeuvre du genre narratif moderne au Paraguay. L'histoire se déroule dans le village d'Areguá, où l'écrivain avait une maison. Gabriel Casaccia émigre en 1952 en Argentine, où il écrit plusieurs romans, décrivant la détresse morale des émigrés paraguayens, notamment dans Los Exilados (1965).
Julio Correa (1890-1953). Poète, narrateur, acteur et directeur de théâtre. Il est considéré comme le plus grand dramaturge paraguayen. C'est l'un des fondateurs du théâtre guarani, avec des pièces très critiques sur l'injustice sociale et la Guerre du Chaco. Cuerpo y alma (1945) est l'un de ses poèmes les plus connus. En théâtre, parmi sa vingtaine de pièces toutes en guarani, on peut citer Sandía yvyguy ou Pleito riré. Dans le genre narratif, il est l'auteur de plusieurs contes, réunis en 1969 dans le recueil posthume Sombrero ka'a y otros cuentos.
Manuel Ortiz Guerrero (1897-1933). Poète bilingue, espagnol guarani, et grand dramaturge, il est l'un des rares représentants du modernisme paraguayen. Victime de la lèpre assez jeune, il vit retiré dans son atelier de Villarica où il produit la plupart de ses poèmes et pièces de théâtre. Plusieurs de ses poèmes, comme Nde rendápe ayú, furent mis en musique par José Asunción Flores, le créateur de la guarania.
Augusto Roa Bastos (1917-2005). L'écrivain le plus célèbre du Paraguay. Né en 1917 à Asunción, il passe sa jeunesse dans le village d'Iturbe (Guaíra) qui deviendra le cadre de la plupart de ses romans, sous le nom d'Itapé. A 15 ans, il abandonne le lycée pour se rendre au front en tant qu'infirmier. C'est la Guerre du Chaco. Il devient ensuite journaliste pour un quotidien où il glisse quelques contes et poèmes. En 1941, il sort sa première nouvelle Fulgencio Miranda. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est correspondant de guerre à Londres. Peu après son retour au Paraguay, la guerre civile éclate en 1947. Il s'exile alors à Buenos Aires. C'est là qu'il écrira la plus grande partie de son oeuvre. Après un recueil de nouvelles Le Tonnerre entre les feuilles (1953), il écrit Fils d'homme (1960), une suite de nouvelles avec un cadre commun : celui des horreurs de la Guerre du Chaco. Sa carrière d'écrivain commence vraiment, une carrière poétique et romanesque qui aboutira rapidement à la reconnaissance internationale. En 1974, il publie Moi le Suprême qui avec Fils d'homme et Le Procureur (1993) constituent le coeur de son oeuvre. En 1976, l'Argentine sombre elle aussi dans la dictature. Il s'installe alors à Toulouse, où il enseigne la littérature et le guarani à l'université. En 1989, il rentre enfin dans son pays, après 42 ans d'exil ! Il retrouve alors sa nationalité, dont l'avait destitué Stroessner. L'année 1989 est aussi celle où il reçoit le prix Cervantes, la plus haute distinction littéraire en langue espagnole, pour Moi le Suprême. Il s'éteint au Paraguay en 2005, à 88 ans. Trois jours de deuil national sont décrétés. Outre les oeuvres mentionnées, Roa Bastos est l'auteur de nombreux contes, poésies et romans dont plusieurs sont traduits en français.
Elvio Romero (1926-2004). C'est l'un des plus grands poètes latino-américain et le représentant paraguayen de l'avant-garde sociale. Il appartient à la " Génération des 40 " avec Josefina Plá, Augusto Roa Bastos ou Herib Campos Cervera. A Buenos Aires où il s'exile après la guerre civile de 1947, il rencontre de grands auteurs latino-américains, dont Pablo Neruda. Avec sa poésie au contenu humain et social profond, il donne des récitals et conférences pendant des années dans le monde entier. Il finit par rentrer dans son pays après la dictature où il obtient en 1991 le prix national de littérature, avec El poeta y sus encrucijadas. Il reçoit également les critiques les plus enthousiastes de grandes figures de la littérature tels Miguel Ángel Asturias, Gabriela Mistral, Pablo Neruda et José Saramago.
Les deux principaux quotidiens, vendus le matin au feu rouge ou dans les kioscos, sont ABC Color et Última Hora. Ils appartiennent à des hommes d'affaires puissants, propriétaires de clubs de foot, de chaînes de télévision ou d'opérateurs de téléphones mobiles. ABC Color est un journal traditionnellement critique, de tendance conservatrice. Última Hora est plus modéré. La Nación que l'on trouve aussi facilement est un journal très conservateur. Parmi les quotidiens sensationnalistes La Crónica est le plus fourni en photos de femmes sexy et d'hémoglobines. Il y a également des journaux en allemand en raison de la forte communauté germanique au Paraguay.
La télévision diffuse des émissions de variété importées d'Argentine, des telenovelas brésiliennes ou mexicaines, un peu d'information et surtout beaucoup de spots publicitaires. Les chaînes locales privées sont Red Guaraní (2), Téléfuturo (4), Paravisión (5), Sistema Naciónal de Television (9), Latele (11), Canal 13 (13). Une chaîne publique digitale a été inaugurée en 2011 à l'occasion du bicentenaire. Il a pour ambition de refléter la diversité culturelle du pays et faire appel à la participation citoyenne pour le contenu diffusé.
La radio reste un média important au Paraguay. La plupart des petits villages ont leurs propres radios. Parmi les radios nationales, on peut citer Radio Ñanduti, Radio Viva, Rock & Pop ou Venus.
Il existe très peu de sites Internet consacrés au Paraguay, au contenu intéressant et actualisé, encore moins en français ! La plupart des sites sont en espagnol, en anglais ou en allemand.
Les Paraguayens écoutent beaucoup de reggaetón et de cumbia villera mais surtout du rock, argentin ou anglophone (avec beaucoup de tubes des années 1980). Parmi les groupes de rock paraguayens du moment, on peut citer Salamandra, Paiko, Kitapena, Kchiporros ou Vaillagran Bolaños qui se produisent régulièrement sur les scènes du pays. L'originalité paraguayenne se trouve dans ses musiques folkloriques : la polca et la guarania. Le pays a également vu naître de grands compositeurs et interprètes de musique classique. Les instruments privilégiés sont la guitare classique et la harpe paraguayenne, introduits au Paraguay par les jésuites au XVIIe siècle. Il ne reste que très peu de traces de la musique précolombienne. Les Indiens utilisaient des maracas, flûtes et percussions. De rares formations familiales, comme Peteke Peteke, de Yaguarón, continuent à jouer de leurs instruments traditionnels lors des processions religieuses ou des évènements culturels.
C'est cette musique populaire entraînante que l'on entend dans toutes les fêtes de village. Elle illustre l'histoire et les traditions du pays. Chaque parti politique ou équipe de foot a son propre orchestre de polca ! La polca (ou polka) n'a pas grand-chose à voir avec la polka de Bohème, d'où elle a tiré son nom au milieu du XIXe siècle. Les rythmes sont très différents. La polca paraguayenne possède de multiples variantes plus ou moins rapides et joyeuses : la galopa (dansée par un groupe de femmes, les " galoperas " qui tournent en rond et se balancent avec une jarre dans les mains), la polca kyre'ÿ (très joyeuse et animée), la polca popo (avec des sauts)... Les polcas les plus populaires dans les fêtes sont : Che la Reina, d'Emiliano Fernández, La Chuchi, de Maneco Galeano, ou Paraguaya Linda, de Mauricio Cardozo Ocampo. Campamento Cerro León, d'un auteur inconnu, est un véritable hymne national !
La musique la plus belle du Paraguay. Elle éveille en tout Paraguayen loin de son pays une profonde nostalgie. C'est une musique douce et sentimentale, jouée le plus souvent par un trio composé d'un harpiste et de deux guitaristes. Ce style musical a été inventé par José Asunción Flores en 1925. Les premières guaranias, Jejuí, Kerasy et Arribeño Resay, connurent un énorme succès. Les Paraguayens étaient en effet habitués à n'écouter que des musiques rapides et joyeuses qui ne correspondaient pas forcément à leur humeur ou caractère. A la différence de la polca, on ne danse pas sur la guarania. Flores créa plus tard India, Mburicaó, Panamby Verá ou Cholí. Gerardo Arroyo, Ayala Báez, Cardozo Ocampo, Florentín Giménez sont d'autres figures célèbres de la guarania.
Les instruments les plus représentatifs sont la harpe et la guitare, dont les premiers exemplaires furent introduits par les jésuites. Une formation classique est généralement composée d'une harpe, d'une guitare classique, d'un requinto (petite guitare accordée plus haut que la guitare classique) et éventuellement un violon et un bandonéon.
La harpe. C'est l'instrument le plus emblématique du Paraguay. Depuis quelques années, en octobre ou novembre et parfois en avril, un festival international de la harpe est organisé à Asunción. La harpe introduite par les jésuites a tout de suite séduit les guaranis qui devinrent de grands luthiers et d'excellents musiciens. La harpe paraguayenne a subi des transformations par rapport à la harpe traditionnelle. Elle a ses propres sonorités et demande une technique particulière. Elle possède 36 cordes (38 ou 40 parfois), n'a pas de pédale et sa caisse de résonance est assez large à la base. Les harpes autrefois fabriquées avec des bois durs, comme le jacaranda ou le guatambu, le sont aujourd'hui en cèdre et en pin. Les plus grands harpistes paraguayens sont Félix Pérez Cardozo (les fameux Pájaro Campana et Tren Lechero), Lorenzo Leguizamón, Luis Bordón, Santiago Cortesi ou encore Ismael Ledesma, très connu en France où il vit. Le 26 octobre 2013, la harpe paraguayenne est rentrée dans le livre Guinness des Records, avec le concert d'un orchestre réunissant 420 harpistes à Asunción sous la direction du maestro Luis Szarán.
La guitare classique. Le Paraguay a vu naître l'un des plus grands compositeurs et interprètes de tous les temps, Agustín Pío Barrios ou " Mangoré ", qui fut surnommé le " Paganini de la guitare ". Les plus grands guitaristes paraguayens contemporains sont Sila Godoy, Felipe Sosa, Luz María Bobadilla et l'extraordinaire Berta Rojas !
Augustín Pío Barrios " Nitsuga Mangoré " (1885-1944). Les spécialistes s'accordent à dire qu'Augustín Barrios est l'un des meilleurs guitaristes et compositeurs de tous les temps ! Cette légende de la guitare est née à San Juan Bautista en 1885 où se trouve un musée en son honneur. Après des études de musique à Asunción, il voyage dans le monde entier pour donner des concerts et quitte définitivement le Paraguay en 1925. Il aimait jouer habillé d'une tenue traditionnelle indienne. Son nom de scène est une combinaison de son prénom écrit à l'envers et du nom d'un cacique guarani redouté. Parmi ses 300 compositions, La Catedral, Las Abejas et Danza Paraguaya sont les plus jouées. En 1944, il décède d'une crise cardiaque au Salvador où il enseignait.
Autres artistes. A côté de " Mangoré ", Asunción Flores ou Pérez Cardozo, quelques artistes se sont fait connaître à l'international. Alberto del Paraná (1926-1974) est l'artiste qui a vendu le plus de disques avec son groupe Los Paraguayos. Il a tourné pendant plus de trente ans à travers le monde. Ricardo Flecha est un autre chanteur d'envergure. Avec la formation Ñamandú, il a remis sur le devant de la scène, dans les années 1980, les chansons traditionnelles de la campagne en y introduisant des influences jazz, rock ou fusion. Il joue régulièrement avec les plus grands artistes internationaux. En classique, se distinguent les compositeurs Nelson Safúan, Carlos Noguera et Luis Szarán. Ce dernier a initié sur son site Internet un dictionnaire intéressant consacré à la musique paraguayenne : www.luisszaran.org/DiccionarioIntro.php
Les Paraguayens sont de grands aficionados du karaoké. La jeunesse aime se retrouver dans des bars en fin de semaine, quitte à louer une petite salle privée pour chanter entre amis en suivant les paroles sur un écran, en se prenant plus ou moins au sérieux. Si vous voulez devenir la star d'un soir, avec votre accent franchute, c'est là qu'il faut aller !
Depuis 2012, un orchestre d'une quarantaine de jeunes Paraguayens sillonne le monde. Un orchestre un peu particulier, puisque les musiciens sont tous issus d'un quartier défavorisé d'Asunción, du nom de Cateura, et surtout qu'ils jouent avec des instruments qu'ils ont créés eux-mêmes, à partir de toutes sortes de déchets récupérés dans la décharge voisine, la plus grande de la capitale. Les bidons d'huile, pots de peinture, pièces de monnaie, fourchettes, boîtes de conserve, capsules de bouteilles... se transforment en contrebasses, guitares, trompettes, flûtes, trombones, saxophones, violons... et le résultat musical est étonnant. De la musique classique au rock métal, en passant par le jazz et le tango, les gamins ont du talent et un répertoire impressionnant. Ils ont même fait la première partie de Metallica à Asunción ! Les tournées s'enchaînent, permettant de financer toujours plus de projets sociaux et éducatifs pour les familles de Cateura. Favio Chavez, un technicien environnementaliste et promoteur social, est à l'origine de ce projet qui est d'offrir un horizon meilleur que la misère et la délinquance aux enfants du quartier grâce à la musique. Une initiative généreuse et ingénieuse, reconnue aujourd'hui dans le monde entier.
Pour découvrir cet orchestre hors du commun :
Au-delà des oeuvres religieuses polychromes jésuites et franciscaines, la peinture moderne paraguayenne commence après la guerre de la Triple Alliance, avec l'arrivée des Italiens Guido Boggiani et Héctor Da Ponte qui introduisent leurs techniques sur la scène artistique paraguayenne. Les premiers à rentrer dans le mouvement impressionniste seront Pablo Alborno, Juan Samudio, Jaime Bestard et Modesto Delgado Rodas. Puis Andrés Campos Cervera, Josefina Plá et Wolf Bandurek, avec d'importantes innovations à la fin des années 1940. Le " Grupo Arte Nuevo ", créé en 1954, rassemble Josefina Plá, Lilí del Mónico, José Laterza Parodi, Olga Blinder puis Hermann Guggiari. Dans les années 1960-70, l'art plastique explose avec l'arrivée de Carlos Colombino et Ricardo Migliorisi mais aussi Ignacio Núñez Soler, Mabel Arcondo et Laura Márquez. Le groupe d'artistes El Aleph est constitué de Marité Zaldívar, Carlo Spatuzza, Engelberto Jiménez, Fátima Martini, Marcos Benítez, entre autres, tandis qu'Enrique Careaga, Angel Yegros, José Antonio Pratt Mayans et William Riquelme forment le groupe des Novisimos.
Parmi les nombreux artistes paraguayens apparus à la fin du XXe siècle : Osvaldo Salerno, Vicente Gonzalés Delgado, Bernardo Krasnianksky, Miguel Heyn, Lucy Yegros, Félix Toranzos, Genaro Morales, Ysanne Gayet, Enrique Collar, Ofelia Olmedo, Celso Figueredo, Marcelo Medina, Claudia Casarino, Bettina Brizuela, Enrique Espínola et Fredy Casco.
Au Paraguay, la photographie n'a pris sa place que tardivement parmi les disciplines artistiques. Juan Carlos Meza, Carlos Bittar, Juan Britos, Gabriela Zuccolillo ou Martín Crespo sont des artistes reconnus. Enfin, toute une génération de jeunes talents est en train de voir le jour grâce au travail du professeur Mario Franco et de son équipe. Mario Franco, spécialiste des photos urbaines (et " architecte frustré " selon sa femme elle-même architecte), dirige l'Institut de l'image à Asunción. Des expos sont organisées assez régulièrement : www.elinstitutodelaimagen.com
El Ojo Salvaje est un collectif qui organise tous les ans, en septembre, le " Mois de la photographie " avec le soutien de différents centres culturels paraguayens ou étrangers : www.elojosalvaje.org
L'art baroque guarani est né dans les missions, avec la reproduction d'icônes par les Guaranis qui déposèrent leur imaginaire et sensibilité indigène dans la réalisation des oeuvres. Il s'agit des mêmes figures religieuses (l'Immaculée Conception, Jésus, Saint Michel, San Ignace...) mais les sculptures montrent des formes plus généreuses, des visages aux traits plus larges, que les modèles apportés d'Europe.
Les principaux sculpteurs de renommée internationale sont José Laterza Parodi (1915-1981), Hugo Pistilli (1940-2006) le "Poète du Métal", Gustavo Beckelmann (1963-) et Angel Yegros (1943-). L'artiste le plus célèbre est sans doute Hermann Guggiari (1924-2012). Parmi la nouvelle génération, on peut citer Juan Pablo Pistilli Miranda (1979-) qui étudia la peinture et la sculpture avec son père, Hugo Pistilli, et qui a su se distinguer avec son propre style. Il adore exposer ses oeuvres de grand format dans les espaces publics pour rendre plus accessible l'art, et il le fait souvent en signe de protestation, comme par exemple avec El Bicho, une sculpture de 6,5 m de haut, qu'il présenta comme une pointe de lance devant le Congrès, le palais présidentiel et la prison de Tacumbú juste après le massacre de Curuguaty. Son mémorial réalisé en 2015, hommage aux 400 victimes de l'incendie du supermarché Ykuá Bolaños (situé devant le bâtiment abandonné), est une de ses oeuvres grandioses. Comme son père, un artiste humble et engagé.
La culture populaire paraguayenne est pleine de légendes et personnages mythologiques. De nombreux Paraguayens considèrent les mitos comme des personnages réels, ou toutefois les respectent au cas où ils existeraient vraiment. C'est le cas surtout à la campagne. Les mythes et légendes se transmettent surtout oralement, c'est pourquoi les rôles et pouvoirs attribués aux différentes divinités guaranis et mitos varient sensiblement d'une région à l'autre.
Les mitos les plus connus sont sept figures nées de l'union de Taú, l'esprit du mal, et de Keraná, une belle jeune fille qui passait son temps à dormir. Taú captura Keraná et lui fit sept enfants. Arasy, la déesse de la lune, jeta une malédiction aux enfants : ils naîtront tous monstres, sauf un, en lutin maléfique. Ces mitos sont par ordre de naissance :
Teyú Yaguá, un lézard à tête de chien. C'est l'esprit des cavernes et des fruits, il est inoffensif et adore le miel.
Mbói Tu'i, la divinité des rivières et protecteur des amphibiens. Il a un corps de serpent avec deux pattes, et une tête de perroquet au regard maléfique.
Moñái, le dieu des vols et des bassesses, il sème le désordre dans les campagnes. Il a un corps de serpent et deux cornes qui lui servent d'antennes avec lesquelles il attire les oiseaux pour les manger.
Yasy Yateré. Un lutin blond qui vit nu dans les forêts, avec un bâton brillant. Il attire les jeunes filles et les enfants à l'heure de la sieste, pour les amener à son frère Aó Aó.
Kurupí. Très laid, il est doté d'un membre viril tellement grand qu'il se l'enroule autour de la taille ! Ce satire attrape puis possède les jeunes filles vierges avec son " lasso ". C'est le dieu de la sexualité et le protecteur des animaux de la forêt.
Aó Aó. Il ressemble à un mouton avec de grandes dents. Il est considéré comme le dieu de la fertilité, car il a de nombreux enfants qui se baladent en bande et qui comme lui se nourrissent de chair humaine. Pour leur échapper il faut grimper à un palmier pindó, un arbre sacré qui les déroute.
Luisón (ou Lobisón) le dieu de la mort sort les vendredis de pleine lune, pour se nourrir de charognes et d'ossements qu'il trouve dans les cimetières. Il a l'apparence d'un chien noir et maigre, ou de l'aguará guazú.
D'autres mitos sont ancrés profondément dans la culture populaire, le plus célèbre étant Pombero. Pour en savoir plus sur ces mythes, rendez-vous au musée mythologique Ramón Elías, à Capiatá.
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