Guide du Paraguay : Le Paraguay en 25 mots-clés
Faire
Accepter l'invitation à un tereré. Ecoutez bien les conseils de vos amis paraguayens si vous décidez de servir vous-même cette boisson fraternelle.
Mba'e teko ? Comment ça va ? Les Paraguayens vont adorer si vous leur sortez quelques mots de guarani. Apprenez-leur quelques mots de français de votre côté !
Faire preuve de patience, la hora paraguaya est trèèèès extensive ! Mais attention, certains Paraguayens s'attendent à ce que les étrangers ne suivent pas leur exemple et soient ponctuels... De même, les Paraguayens plaisantent souvent en détournant un proverbe : " Il faut toujours remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même "...
Prévoir de la souplesse dans vos plans de voyage : les horaires des bus et les temps de trajet sont très variables. Il faut souvent faire avec un problème mécanique ou un gros orage qui rend la piste impraticable. En règle générale, il est préférable de se lever tôt et de faire le maximum de choses le matin, quitte à faire la sieste l'après-midi...
Improvisez ! Si on vous propose plein d'enthousiasme de sortir ce soir ou de partir le week-end prochain en balade, gardez un plan B ! Il est fort possible que vos amis changent de programme au dernier moment, ou se soient fait embarquer eux-mêmes dans une autre aventure. Spontanéité et organisation ne s'accordent pas toujours en Amérique latine !
Le lever de pouce est très populaire pour se saluer dans la rue !
Ne pas faire
Aborder les questions d'ordre politique ou idéologique avec des gens que vous connaissez peu. Plusieurs décennies de dictature ont rendu les Paraguayens méfiants à l'égard de ce genre de débats.
Débarquer à l'improviste à l'heure de la sieste, en particulier à la campagne.
Confondre un Paraguayen avec un Argentin !
Lorsque l'on parle des populations amérindiennes du Paraguay, on a tendance à n'évoquer que les Guarani. Or, le pays compte au total 17 ethnies, réparties en 5 groupes linguistiques différents. Malheureusement, los nativos, comme on les appelle au Paraguay, vivent souvent dans une grande misère, leur mode de vie traditionnel n'étant pas vraiment en adéquation avec les valeurs de la société occidentale qu'on a voulu leur imposer.
Il existe des livres entiers sur la chipa, le " pain paraguayen ", élaboré à partir de farine de maïs, farine de manioc ou amidon, du lait, du fromage et des oeufs. Il y aurait plus de 80 sortes de chipas ! On en mange à toute heure et c'est toujours un plaisir pour les passagers de bus de voir monter ces vendeurs ambulants, avec leurs gros paniers qui sentent bon. " ¡ Chipa, chipa, chipachipa ! " Certaines chiperías sont fameuses comme celles des villages d'Eusobio Ayala et de Coronel Bogado. La chipa est aussi au centre des festivités de la semaine sainte où la tradition est de les préparer en famille et d'en offrir à ses amis.
Il s'agit d'espaces exclusifs, où ne peuvent rentrer que les socios (associés, adhérents) et quelques amis. Des clubs avec piscines, terrains de tennis, golf et restaurants. Il y a des clubs plus ou moins huppés, avec une cotisation plus ou moins chère. Certains sont extrêmement sélectifs : il ne suffit pas d'avoir de l'argent pour y rentrer, il faut aussi se comporter de façon respectable. Nicanor Duarte Frutos par exemple s'imaginait pouvoir intégrer de droit le Club Centenario, en raison de sa qualité de président de la République. Sa façon de s'imposer n'avait pas plu et il ne fut jamais accepté en tant que socio !
L'arbre le plus symbolique des paysages paraguayens ! Ce palmier sylvestre est un arbre très résistant qui produit des noix dont on fait des huiles et des savons (de coco). Si vous venez en décembre au Paraguay, vous remarquerez des vendeurs ambulants de " mbokajá poty ". Ces " fleurs de coco " ne ressemblent en rien à des fleurs mais plutôt à un long épi de maïs ! Au Paraguay, il est traditionnel de déposer une de ces longues fleurs odorantes dans la crèche pour Noël.
" Nada se puede, todo se consigue " (" on ne peut rien faire, mais on peut tout obtenir "). Le Paraguay est le pays le plus corrompu d'Amérique du Sud, après le Venezuela, selon l'indice de perception de la corruption de Transparency International. Une grande partie de la population ne participe pas à ce système mais le subit, directement ou indirectement. Le système de détournement d'argent et de corruption s'est infiltré depuis longtemps dans les plus hautes sphères politiques, administratives ou judiciaires et s'est complètement institutionnalisé sous la dictature de Stroessner. Le retour à la démocratie n'y a rien changé. C'est sans doute le plus grand fléau du pays, car il empêche toute avancée économique et sociale qui pourrait remettre en cause les privilèges de la minorité qui contrôle le pays. En tant que touriste, c'est surtout sur la route que vous risquez d'être confronté à la coíma, en cas d'excès de vitesse par exemple...
Quand vous rentrerez en France avec votre yerba maté, vos amis plaisanteront peut-être en vous demandant de quelle substance illicite il s'agit ! Le Paraguay est une zone de production et de circulation importante de drogues. Il n'est pas courant de voir les Paraguayens consommer des produits illicites, en tout cas beaucoup moins qu'en Europe. Pourtant des tonnes de cocaïne en provenance des pays andins circulent à travers le vaste Chaco. Les 4x4 passent tranquillement la frontière poreuse bolivienne sans être inquiétés et les avionnettes se posent sereinement sur des pistes aménagées dans des estancias isolées. Dans le nord-est du pays, les champs de marijuana sont nombreux et remplacent les cultures traditionnelles moins rentables (un hectare de cannabis rapporte 100 fois plus qu'un hectare de manioc !). Le Paraguay est le plus gros producteur d'Amérique du Sud de cannabis qu'il exporte surtout au Brésil (80 % des importations).
Le temps s'arrête dans ces fermes de centaines ou milliers d'hectares dédiées à l'élevage bovin. Les estancias sont généralement établies dans des paysages sans relief, de plaines et savanes. On trouve une maison de maître et une ou plusieurs maisons pour le personnel. Quelques-unes commencent à accueillir des touristes, à la recherche d'un séjour tranquille et de cavalcades à travers les immensités du campo. Les estancias se distinguent de la granja (petite ferme) ou de la quinta (maison de campagne). La chacra est le potager.
Le terme guarani désigne beaucoup de choses au Paraguay : le peuple amérindien, la langue officielle, la monnaie nationale, le nom d'un aquifère, le nom d'un club de football et le surnom de l'équipe nationale ! C'est aussi le nom d'un célèbre hôtel d'Asunción et de multiples commerces dans tout le pays...
La harpe est l'instrument national. Introduite par les jésuites au XVIIe siècle, elle a traversé le temps en acquérant des caractéristiques propres, comme le nombre de cordes ou le bois utilisé par les luthiers. On en écoute dans les banquets, dans certains restaurants, dans les fêtes de village... Le festival mondial de la harpe est organisé tous les ans à Asunción, en octobre. L'occasion d'en savoir plus sur cet instrument magnifique.
Les Paraguayens font partie des plus gros consommateurs de glace au monde : 2 kg par jour et par personne ! Se vende hielo. On peut en acheter partout, dans d'énormes bacs aux stations-service ou dans les épiceries. La glace sert bien sûr à confectionner le fameux tereré mais aussi à toutes les boissons que l'on aime boire bien fraîches, y compris le vin !
C'est la troisième langue des Paraguayens ! En fait un " mélange " de deux langues fondamentalement différentes : l'espagnol et le guarani. Il s'agit plus précisément de la présence de l'espagnol au sein du guarani, ou du guarani au sein de l'espagnol. C'est aussi le nom d'un plat que l'on mange le premier jour d'octobre, pour impressionner Karaí Octubre, ce personnage de légende qui vient vérifier si les familles se sont bien préparées pour affronter les jours difficiles et peut les punir d'une mauvaise récolte si ce n'est pas le cas...
C'est l'ingrédient de base de la cuisine paraguayenne. Le manioc est aussi important pour le Paraguayen que le pain pour un Français. Ce tubercule était cultivé par les Indiens avant l'arrivée des conquistadores et est vite devenu la base le l'alimentation de ces derniers. La forme la plus commune de le consommer est bouilli, comme accompagnement d'un asado, ou à l'occasion du tereré rupá. La purée de manioc sert aussi à la préparation d'une empanada, le pastel mandi'ó. Le soir dans les pubs, on sert souvent la mandi'o shryry (manioc frit), pour accompagner une bière fraîche.
Au Paraguay, le motel n'est pas entendu au sens commun du terme, à savoir un hôtel pour automobiliste (de " moteur " et " hôtel "). En fait, ce n'est pas vraiment un lieu pour dormir... Il s'agit d'un endroit discret, confortable et " romantique ", où les couples, illégitimes ou non, viennent se retrouver pour passer un bon moment ! On arrive en voiture directement dans un des garages alignés. Le box donne accès à une chambre. A l'intérieur, un grand lit, un minibar, un bain bouillonnant, des miroirs... On paye en sortant, en fonction du temps passé. Dans un pays où l'on reste très tard chez ses parents et où l'infidélité n'est pas vraiment un tabou, ces love motels sont plus nombreux que les hôtels classiques ! Un quartier entier de San Lorenzo est même consacré au telos (en verlan). Le jour de la Saint-Valentin, il faut s'y prendre tôt pour trouver son box et ne pas se retrouver coincé dans les embouteillages ! Mais l'amour n'a pas de prix, enfin...
Le Paraguayen est profondément attaché à son pays. Par le passé, un peuple entier s'est sacrifié pour défendre militairement la patrie. Les deux grandes guerres restent dans toutes les mémoires, en particulier la plus ancienne, la guerre de la Triple Alliance (1865-1870), où quasiment toute la population masculine avait disparu. Les noms de rues, de places, parfois de villes, sont dédiés à des personnages des deux conflits, auxquels il faut ajouter les héros de l'Indépendance. Les drapeaux nationaux sont accrochés partout et les musées militaires sont nombreux. Les Paraguayens sont fiers de leur pays, de leurs héros et de leurs artistes, un patriotisme qui va bien au-delà du soutien d'une équipe de football !
Durant la guerre de la Triple Alliance, les Paraguayens ont enterré leurs richesses sous la terre (bijoux, objets en or, etc.) pour ne pas les livrer aux envahisseurs. Des fortunes seraient cachées sous les terres paraguayennes, c'est ce qu'on appelle plata yvyvy. Une croyance populaire veut qu'apercevoir des étincelles dans un champ, ou un chien blanc (sans tête !) apparaître et disparaître en un instant dans son jardin, serait le signe de la présence d'un trésor !
Oui, il y a bien des plages au Paraguay ! Et de très belles, avec du sable blanc et des eaux cristallines. Dépourvu de littoral, le Paraguay est riche en fleuves et rivières, lacs et lagunes, dans des lieux parfois difficiles d'accès mais qui valent vraiment quelques efforts ! La plupart des villages que vous traverserez ont leur petite playa dont seuls les habitants connaissent l'accès. Ils y viennent en famille le dimanche, improviser un asado au bord de l'eau, ou y faire la fête les soirées d'été.
Il a l'apparence d'un homme trapu avec de longs bras et la peau sombre. Ses cheveux sont hirsutes, ses mains et pieds velus. Il ne faut surtout pas dire du mal de lui ou prononcer son nom la nuit tombée, on ne plaisante pas avec Pombero, ni avec aucun des mitos ! C'est le protecteur des oiseaux dont il imite parfaitement le chant, mais c'est aussi le karai pyhare, le seigneur de la nuit... Il se déplace sans bruit pour pénétrer dans les maisons où vivent les femmes seules. Si elles ne lui offrent pas des cigarettes ou de la caña, elles tombent enceinte du simple fait que le Pombero leur ait touché le ventre. Il est ainsi vu comme le responsable des naissances extra-matrimoniales ! Mais pour les hommes, ceux qui lui donnent de quoi satisfaire ses vices en tabac et alcool, il devient un allié pour conquérir les femmes !
On ne le remarque pas tout de suite, mais ce fauteuil formé d'un câble en plastique coloré fait vraiment partie du paysage. Assis devant la maison, c'est là que l'on regarde passer les gens, en discutant entre amis autour d'un tereré bien frais. Les chauffeurs de vieux bus brinquebalants sont parfois aussi assis sur l'un de ces fauteuils très confortables !
Cette plante qui ressemble au haricot a été introduite dans les années 1970 dans l'est du Paraguay. C'est aujourd'hui la première culture nationale (environ 10 millions de tonnes), et avec 3,1 millions d'hectares, le Paraguay est le 1er producteur et exportateur de soja au monde si l'on tient compte de la superficie du pays. La monoculture de soja s'est imposée comme le fer de lance de l'économie nationale, entraînant une importante déforestation et finalement peu de bénéfices pour la population, l'essentiel des propriétés agricoles appartenant à des compagnies brésiliennes qui ne payent quasiment pas de taxes. En raison de la " sojatisation " de l'économie paraguayenne et des pollutions aux pesticides, plus d'un million de paysans ont dû quitter leurs terres depuis 1992 et sont venus grossir les faubourgs des grandes villes.
Tatakuá, littéralement le " trou " (kua) du " feu " (tata). C'est le four à bois traditionnel, en terre ou en briques, avec un trou de chaque côté, que l'on voit dans tous les jardins à la campagne. C'est là que l'on prépare la chipa, la chipa guazú ou la sopa paraguaya. Mais c'est aussi la cachette préférée de Pombero pour nous espionner !
Dès le début de la soirée, les Paraguayens se ruent sur les telenovelas, ces feuilletons colombiens, brésiliens ou mexicains qui font un tabac, en particulier auprès de la gente féminine. Tous les ingrédients sont réunis pour émouvoir le spectateur : des acteurs sexys, des palaces, des gouvernantes, des amants, des regards dévastateurs, des larmes, des trahisons...
La boisson paraguayenne par excellence. Une boisson du partage et de l'amitié, qui dépasse les différences sociales. On ne peut séjourner dans ce pays sans prendre au moins une fois un tereré avec des Paraguayens. Il s'agit d'une infusion de yerba maté avec de l'eau glacée, où l'on ajoute (le matin généralement) des remedios (yuyos), des plantes aux vertus médicinales. La plupart affirment qu'ils ont mal à la tête s'ils n'ont pas leur dose d'herbe quotidienne ! Le mot tereré provient du son produit par les trois dernières aspirations dans la bombilla (pipette métallique) lorsqu'il n'y a plus d'eau dans la guampa. Le dernier samedi de février est officiellement le jour national du tereré !
Y signifie " eau ", " rivière " ou " fleuve " en guarani. On voit " y " dans presque tous les mots de cette langue et la plupart des noms de localités paraguayennes commencent ou se terminent par un " y ". Rien d'étonnant vu le nombre de fleuves et de rivières qui traversent le pays ! " Paraguay " signifie les " eaux " (y) en " provenance " (gua) de l' " océan " (para). Mais les accents et l'association du " y " avec d'autres lettres en modifie le sens. Yvy par exemple signifie la " terre " (ou " la Terre ").
A l'origine, il s'agit d'une marque de petits bonbons vendus en barre. Le terme s'est généralisé pour tous les petits cadeaux que peut vous faire un commerçant, au marché, dans la rue ou dans une petite épicerie, pour vous remercier d'un achat de produits en quantité importante. Il est très fréquent qu'on vous offre un caramel, une ou deux tomates de plus, ou une chipa !
Les Paraguayens, en ville comme à la campagne, connaissent en général très bien les plantes médicinales, même les plus jeunes. Les remedios yuyos sont ces herbes vendues le matin par des femmes dans la rue. On les met dans le thermos à tereré après les avoir broyées avec un mortier en bois. Cela donne une saveur supplémentaire et apporte les propriétés médicinales désirées, remplaçant les médicaments. La médecine naturelle est importante au Paraguay, on peut alors se demander pourquoi il y a tant de pharmacies ? De mauvaises langues affirment que c'est un moyen pratique de blanchir l'argent du trafic d'une herbe beaucoup plus rentable...
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