Guide d'Azerbaïdjan : Arts et culture
L'Azerbaïdjan jouit d'une ancienne et riche tradition artistique : musique et littérature sont les deux formes d'art les plus prisées du pays, et celles dont le patrimoine est le plus développé. Les fondements culturels azéris remontent à la période médiévale, la vie culturelle des XIIe et XIIIe siècles ayant particulièrement influencé la production culturelle postérieure. Après des siècles un peu en creux, la renaissance culturelle azérie a lieu entre la deuxième moitié du XIXe siècle et le début du XXe : la richesse économique fondée sur le premier boom pétrolier entraîne alors l'ouverture de nombreux théâtres, opéras, bibliothèques, qui sont parmi les premiers du monde musulman. La russification intense de la culture puis le joug soviétique mettent un coup d'arrêt à cette effervescence artistique, qui reprend avec peine depuis l'indépendance, faute de moyens et à cause d'un contexte politique trouble.
L'architecture azérie a connu trois grandes périodes depuis le Moyen Age. A partir du XIIe siècle, on assiste à l'essor de plusieurs écoles concurrentes, qui vont rayonner dans le pays et bien au-delà ; à partir du milieu du XIXe siècle, le boom pétrolier favorise l'introduction en Azerbaïdjan des styles architecturaux européens, qui vont venir se mêler aux traditions locales ; enfin, la période soviétique impose une architecture " stalinienne ", dont la plupart des villes portent encore la marque. Depuis l'indépendance de 1991, une quatrième phase architecturale commence à se dessiner, caractérisée par des immeubles de verre et d'acier qui s'élèvent vers le ciel de Bakou. Cette nouvelle tendance est également marquée par l'influence turque, particulièrement sensible dans la structure des mosquées construites récemment.
Les écoles d'architecture azéries se sont développées à partir du XIIe siècle, sur le territoire qui est aujourd'hui celui de l'Azerbaïdjan, mais également dans toute la zone culturellement azérie. L'influence et l'activité des architectes de l'époque ont d'ailleurs largement dépassé les frontières de l'espace culturel national : certains d'entre eux ont en effet participé à la construction du Taj Mahal et à celle de nombreux bâtiments d'Asie centrale et du Moyen-Orient. L'une des écoles les plus célèbres de l'époque a été celle de Nakhchivan, fondée par Abubakr oglu Ajami (également connu sous le nom d'Ajemii). Son ouvrage le plus représentatif est le mausolée de Momina Hatun. Il a été construit entre 1186 et 1187, il est dominé par une tour de 34 m de hauteur, entièrement décorée. Le mausolée de Gulustan, qui date du début du XIIIe siècle, est un autre exemple de cette architecture dont l'un des signes distinctifs était l'utilisation de la brique. L'école de Nakhchivan était représentée au XIVe siècle par Ahmad ibn Eiyub al-Hafiz Nakhchivani et par Sheikh ibn Juhanna Nakhchivani, avant de décliner suite au déplacement de la création architecturale de Nakhchivan à Tabriz.
L'école de Shirvan-Absheron a laissé au pays de nombreuses réalisations ; elle est largement représentée dans la région de Bakou et la péninsule d'Absheron. Parmi ses ouvrages les plus célèbres figure le palais des shahs Shirvan, à Bakou, qui témoigne de l'utilisation de calcaire, l'une des caractéristiques de cette école. Les architectes les plus célèbres issus de l'école de Shirvan-Absheron sont Masud ibn Davud, Abdul Medjid ibn Davud et Ustad Zeinaddin ibn Aburaslid Shirvani.
Enfin, l'école d'Arran est représentée par l'architecture des villes de la route de la soie, dont les villes de Gyanja, Barda, Shamkir et Beilagan. Elle se distingue par la technique dite de " l'empilement de Gyanja ", reconnaissable à ses briques emboîtées formant des motifs monochromes ou polychromes.
L'arrivée des Russes au début du XIXe siècle et surtout le boom pétrolier à partir du milieu du siècle ont entraîné un bouleversement architectural dont Bakou est la parfaite illustration. Les bâtiments de cette période se distinguent par leur style européen, parfois légèrement teinté de traditions architecturales ou décoratives musulmanes. Les architectes locaux ne sont pas évincés du remodelage de leur capitale : c'est en effet Gasim Hajibababeyov qui est à l'origine du plan urbain du centre côtier de Bakou. Mais les barons du pétrole qui ont financé la plupart des bâtiments construits au XIXe siècle ont souvent fait appel à des architectes étrangers, et notamment polonais, russes ou allemands. Le résultat est une étonnante synthèse entre l'Est et l'Ouest. Les signes distinctifs de l'architecture du boom pétrolier sont des façades très en relief, richement décorées de sculptures aux motifs floraux ou animaliers, et la prépondérance de formes arrondies.Trois barons du pétrole ont laissé à la capitale d'importants témoignages architecturaux. Haji Zeynalabdin Taghiyev a fait construire de nombreux bâtiments, dont son palais aujourd'hui transformé en musée national d'Histoire, et l'actuel Institut des manuscrits, qui était à l'époque la première école pour filles du monde musulman. Taghiyev a fait appel à l'architecte polonais Goslavski pour concevoir ces ouvrages. Agha Musa Naghiyev est pour sa part à l'origine du palais Ismayilliyya (du nom de son fils décédé prématurément), construit selon le style gothique vénitien par l'architecte polonais Ploshko. Enfin, Murtuz Mukhtarov a fait appel au même Ploshko pour l'édification de sa somptueuse résidence de style gothique français. On lui doit également la mosquée d'Amirjan (dans la banlieue de Bakou), l'une des plus grandes du pays.
L'arrivée des troupes soviétiques a mis un brusque coup d'arrêt à la prolifération de cette architecture flamboyante, dont la plupart des peintures et de fresques murales ont été détruites au cours du XXe siècle. Les architectes azéris ont dû se soumettre aux impératifs soviétiques, même si la ligne politique a varié au cours de la période. Les années 1920 et 1930 ont été marquées par la domination du constructivisme, qui imposait de laisser apparaître les matériaux bruts et la structure fonctionnelle des bâtiments, privés de tout ornement. A partir de 1934, le parti communiste promeut la réinsertion de caractéristiques nationales dans l'architecture. Cette politique se traduit en Azerbaïdjan par l'apparition d'arches, de colonnes, de cours intérieures et de fontaines, caractéristiques héritées de l'école de Shirvan. L'après-guerre marque le retour à la simplicité des formes, aux façades plates et à l'absence de décorations. Mais Heydar Aliyev, qui est alors à la tête de l'Azerbaïdjan communiste, continue à encourager le côté " nationaliste " de l'architecture, privilégié dans les années 1930. Les stations de métro Narimanov et Nizami reflètent cet attachement au patrimoine national, en dépit des instructions de Moscou. Deux architectes ont marqué cette période. Mikayil Useynov est à l'origine de près de 200 bâtiments de style plus ou moins soviétique. Il a travaillé jusqu'en 1945 avec Sadikh Dadashov, avec qui il a conçu notamment le mausolée de Nizami à Gyanja.
Après l'indépendance, les premiers projets d'urbanisme ont surtout concerné la rénovation de l'habitat et de la vielle ville ainsi que la création de ponts et nouvelles routes. Avec le second boom pétrolier, l'Azerbaïdjan s'est ensuite lancé dans de pompeux projets signés des plus grands architectes mondiaux, et dont le centre Heydar Aliyev, signé de Zahia Hadid, est le plus bel exemple. De nombreux bâtiments modernes et prestigieux ont ainsi été inaugurés sur le Boulevard ces dernières années (musée du tapis, centre du Mugham, Crystal Palace, promenade en bois, centre commerciaux, centres d'affaires...). Parallèlement, l'implantation des grandes chaînes hôtelières (Hilton, Marriott, Four Season's) a engendré une course à la hauteur vertigineuse, qui a conféré à Bakou la verticalité qui lui manquait. Hors du centre-ville, le projet Bakou Islands, des gratte-ciel construits sur des îles artificielles, finissent de conférer à la capitale d'Azerbaïdjan des airs de petit Émirat...
Bien vivant et très diversifié, l'artisanat azéri se porte fort bien. Les artisans locaux excellent dans la fabrication de bijoux, de gravures sur métal, bois, pierre ou os, ainsi que la broderie ou le tissage de la soie. Toutefois l'activité la plus ancienne et la plus élaborée, celle qui a influencé toutes les autres dans le domaine de motifs ornementaux est la fabrication de tapis.
Les tapis azéris sont réputés dans le monde entier, si bien qu'ils ont gagné leur place dans les collections du musée de l'Hermitage ou du Louvre. Ils sont cités dans de nombreux récits de voyages du Moyen Age et des siècles suivants : ils sont notamment mentionnés par Marco Polo et Guillaume de Rubrouck. Les marchands vénitiens les ayant introduits en Europe, ils apparaissent dans certains tableaux de peintres flamands, comme Hans Mumbling et Hans Holden le Jeune.
L'histoire des tapis azéris se confond avec celle des populations du Caucase, puisque les premières traces de tissage, révélées par des fouilles archéologiques, remonteraient dans la région au IXe siècle av. J.-C. Deux techniques sont principalement utilisées : l'une comportant un métier horizontal (proche du tissage), l'autre un métier vertical (technique des noeuds). Chacune de ces deux techniques est encore divisée en sous-catégories : sept différentes pour les métiers horizontaux et deux pour les métiers verticaux.
Les tapis azéris sont en général classés en quatre grandes écoles, qui correspondent à des zones géographiques, et ont leurs motifs et leurs techniques propres : école de Guba-Shirvan (qui inclut la capitale), école de Gyanja-Gazakh, école du Karabakh (représentée par les villes de Shusha et Jabrail, actuellement en territoire occupé par l'Arménie) et école de Tabriz (aujourd'hui en Iran). Au sein de ces écoles ont été élaborés d'innombrables motifs, qui portent parfois le nom du village ou de l'ethnie qui les a conçus. Une classification plus fine des tapis azéris en dénombre en effet pas moins de 144 catégories différentes.
Les motifs, très variés, peuvent être floraux, animaliers, géométriques et même anthropomorphiques (malgré l'interdiction islamique de représenter le visage humain). Ils sont élaborés à partir de sept couleurs, obtenues par des pigments végétaux naturels.
Traditionnellement réservée aux femmes, la fabrication de tapis joue un rôle important dans la société et l'économie azéries. Ainsi, les talents de tisseuse étaient parmi les critères pris en compte par une famille dans le choix d'une épouse pour un fils. La production de tapis était en effet une importante source de revenus.
A l'époque soviétique, la production des tapis a été concentrée dans de grandes fabriques et nationalisée, souvent au détriment de la qualité. Depuis l'indépendance, bon nombre de ces usines ont fait faillite, et l'on observe le retour du tissage à domicile, souvent en complément de revenu pour les familles rurales.
Petits cadeaux. A Bakou, vous n'aurez aucun mal à remplir votre valise de petits souvenirs du pays : céramiques, statuettes, habits folkloriques, produits dérivés sur la forme de la tour de la Vierge... Les boutiques sont très nombreuses, dans la vieille ville comme au long de la rue Nizami. Ne vous attendez pas cependant à de l'artisanant de grande qualité. Pour cela, référez-vous à notre rubrique shopping (peintures, tapis, soie...) mais sachez que les prix sont évidemment plus élevés à Bakou que dans le reste du pays. Pour les petits cadeaux originaux, vous pourrez également viser tous les souvenirs de l'époque soviétique : de la montre au casque d'aviateur en passant par les bustes de Lénine ou Staline. Pensez également au bazar où, à défaut de caviar, vous trouverez des denrées alimentaires transportables ainsi qu'un bon choix d'épices et de thés.
Soie. On en trouve dans de nombreuses destinations touristiques du pays, mais le meilleur endroit pour en acheter demeure la fabrique de Sheki. Sur cette ancienne étape de la route de la soie, un atelier continue de fabriquer écharpes, étoffes ou tapis en soie de très belle qualité. A Sheki, vous pourrez également ramener des fenêtres shebeke. L'atelier ayant servi à restaurer ces fenêtres particulières dans le palais du Khan peut se visiter et vend quelques pièces de très belle facture.
Artisanat. Chaudronnerie, armurerie, tissage, sellerie, céramique, poterie font partie des professions artisanales exercées depuis des siècles dans le petit village de Lahij. La qualité des produits est reconnue (ou imitée...) dans tout le pays, mais rien ne vaut une visite des ateliers et une rencontre avec les artisans pour ramener un souvenir avec une petite histoire.
C'est un Français, industriel dans le domaine du pétrole, qui a introduit le cinéma en Azerbaïdjan, en 1898. A. Mishon, fondateur du premier cercle photographique de Bakou, auteur de nombreux témoignages photographiques sur la vie quotidienne de la ville et sur l'exploitation pétrolière entre 1879 et 1905, a commencé à filmer la capitale azérie à partir de 1898. La première projection de ces documentaires sur le quotidien local a eu lieu le 1er août 1898 à Bakou : le cinéma venait de faire son entrée en Azerbaïdjan. Poursuivant et enrichissant la technique documentaire de Mishon, Amashukeli, l'un des fondateurs du cinéma géorgien, réalise à son tour toute une série de films documentaires sur Bakou entre 1907 et 1910.
En 1915, une compagnie belge ouvre à Bakou la première entreprise de production cinématographique du pays. Les réalisateurs invités sont essentiellement russes, le plus connu d'entre eux étant Svetlov, auteur en 1916 de In the Realm of Oil and Millions, dans lequel jouait le célèbre acteur azéri Husein Arablinski. Dans les premières fictions tournées en Azerbaïdjan, les rôles de femmes sont tenus par des hommes ou, à la rigueur, par des femmes russes : les femmes azéries, encore voilées et souvent confinées au foyer, n'ont à l'époque pas leur place dans les castings. Les années de 1910 à 1920 sont particulièrement productives pour le cinéma azéri : une vingtaine de films sont tournés au cours de cette décennie, qui révèle un réalisateur d'envergure, Abbas Mirza Charifzade. A partir de 1920, la production cinématographique azérie est nationalisée et entièrement contrôlée par l'administration soviétique. Une compagnie de production cinématographique est créée (Azerbaïjanfilm), supervisée dès 1923 par l'Institution des photographies et des films d'Azerbaïdjan, à la fois bureau de censure et directeur politique. Jusqu'à la chute de l'Union soviétique, c'est donc l'idéologie qui domine le contenu des scénarios de films, même si celle-ci se fonde parfois sur des légendes ou des traditions locales. Les années suivant la Seconde Guerre mondiale sont dominées par la production de comédies musicales, dont le précurseur est Rza Takhmassib, avec son Colporteur de tissus. Les années 1950 et 1960 marquent une diversification des genres et des thématiques, avec la réalisation de films d'horreur, de westerns, de mélodrames, de contes et de films historiques. La caractéristique commune à cette période est la forte empreinte poétique des scénarios azéris. Les années 1970 sont particulièrement prolifiques, avec la réalisation de 45 films, dont la majorité traite d'événements historiques azéris. Les années 1980 voient l'apparition de thèmes plus sociaux, liés à une quête d'identité azérie et au pessimisme croissant face à l'effritement du bloc soviétique. Toute cette période soviétique est dominée par des Azéris formés en Russie, qu'ils soient réalisateurs, acteurs ou techniciens. Les scénarios sont soumis à une censure impitoyable (un peu plus souple pour les films dits " de la perestroïka "), ce qui n'exclut pas une production parfois de qualité : ainsi le film Painful Roads, réalisé par Tofig Ismayilov en 1982, a été choisi en 1989 par un groupement de producteurs américains comme l'un des 17 meilleurs films soviétiques.
Depuis l'indépendance, le cinéma azéri est en panne sèche : le manque de qualifications et l'absence de moyens financiers ont mis une halte brutale à la production locale. Le pays s'enorgueillit néanmoins d'un Oscar, obtenu par Rustam Ibrahimbeyov, scénariste de Soleil trompeur, réalisé par Nikita Mikhalkov, Oscar du meilleur film étranger en 1995. L'indépendance permet l'apparition de films politiques, centrés sur l'histoire récente ou sur les événements contemporains touchant l'Azerbaïdjan : le massacre de janvier 1990 et la guerre du Haut-Karabakh sont ainsi régulièrement traités par les réalisateurs azéris. Le principal réalisateur des années 1990 est Rassim Odjagov, auteur du mélodrame Takhmina, en 1993, et de la tragi-comédie Une version d'Istanbul, en 1995. Actuellement, une toute jeune génération commence à émerger, malgré les difficultés de production que connaît le pays : Vaguiv Moustafaev, Ayaz Salayev et Yaver Rzayev font partie des jeunes réalisateurs qui tentent d'explorer de nouvelles voies pour le cinéma azéri.
L'Azerbaïdjan a une longue tradition littéraire, et ses auteurs sont tenus en très haute estime. Les rues de Bakou sont un témoignage vivant de la vénération que porte le pays à ses poètes et écrivains : des statues des auteurs classiques et contemporains ornent parcs et avenues de la capitale, la moitié des noms de rues sont un hommage aux écrivains classiques ou modernes. La littérature ancienne, essentiellement poétique, était rédigée en persan : le recours au turc azéri ne se répand qu'à partir du XVIe siècle. L'une des formes les plus anciennes de poésie azérie est celle des bayati, de courts poèmes de quatre vers, dont l'origine remonterait à plus de 1 000 ans.
La période soviétique met un coup de frein à la production littéraire locale, la plupart des auteurs azéris étant victimes de la censure communiste, certains étant même exilés ou emprisonnés. Les poèmes et romans finissent souvent dans des fonds de tiroirs, attendant des jours meilleurs pour espérer être publiés. L'indépendance a donc redonné espoir aux écrivains azéris, qui sont toutefois confrontés à de nouvelles difficultés : le manque de moyens financiers réduit en effet drastiquement les possibilités d'édition, et le nouveau changement d'alphabet ainsi que le désintérêt croissant pour la littérature russophone coupent une partie des lecteurs d'ouvrages datant du XXe siècle. Le renouveau littéraire est pourtant bien réel, les auteurs contemporains abordant de nouveaux thèmes et de nouvelles formes. Malheureusement, très peu de textes azéris, même parmi les classiques, ont été traduits en une autre langue que le russe. Certains poèmes de Nizami et de Nasimi sont néanmoins accessibles en anglais.
L'un des textes fondateurs de la littérature azérie est probablement Dada Gorgud (ou Dede Korkut), un long récit épique rédigé avant les invasions arabes du VIIe siècle (le narrateur fait en effet référence à Tanri, " le ciel ", vénéré par les animistes). Ce texte a également une portée politique, puisque les historiens y voient souvent la preuve de l'occupation très précoce de la région du Caucase par la population azérie : il est rédigé dans une langue extrêmement proche du turc azéri. Dada Gorgud signifie " grand-père ", ou " sage " : c'est le nom du narrateur et personnage principal, et peut-être également celui de l'auteur de l'ouvrage. Il relate les légendes locales et les traditions folkloriques, adaptées pour les besoins de la narration. Le texte est structuré en douze parties indépendantes, chacune s'inspirant d'un registre différent : certaines évoquent les contes fantastiques (avec notamment le personnage de Tapagoz, frère jumeau du Cyclope de la tradition grecque), d'autres adoptent la forme de poèmes à portée morale, d'autres encore ressemblent à des nouvelles réalistes ou à des tragédies classiques. Les histoires de cette épopée sont connues de tous les Azéris, pour qui elles évoquent des événements historiques, des légendes, des lieux ou des clans familiers. Un film très connu en Azerbaïdjan, tourné par Tofig Taghizade en 1975, s'est d'ailleurs inspiré du récit épique de Dada Gorgud. Il existe deux manuscrits de ce texte très ancien : l'un se trouve à la bibliothèque royale de Dresde, l'autre à la bibliothèque du Vatican.
Nizami Ganjavi est incontestablement le poète classique le plus adulé du pays. Ce poète du XIIe siècle qui écrivait en persan est l'auteur de cinq textes majeurs, qui ont largement inspiré la création artistique postérieure (y compris le théâtre, la danse, le cinéma...). Ces cinq poèmes épiques, écrits indépendamment les uns des autres à l'origine, ont ensuite été regroupés en un volume sous le nom de Khamsa. Bien peu d'éléments biographiques sur la vie de Nizami nous sont parvenus, mais il est probable que le poète azéri avait écrit bien d'autres oeuvres, aujourd'hui disparues. Les poèmes de Nizami ont pour thème l'homme, ses passions et sa destinée, si bien que ses écrits sont souvent considérés comme de véritables traités de philosophie. Nizami a inspiré de nombreuses générations de poètes azéris, mais également turcs ou iraniens.
Nasimi est le deuxième poète de langue persane (bien qu'il ait également écrit en azéri et en arabe) à avoir marqué la littérature azérie. Né à Shamakhi dans la deuxième moitié du XIVe siècle, Nasimi a été largement influencé dans ses oeuvres par le contexte trouble qui était celui de l'Azerbaïdjan entre les invasions mongoles et les destructions infligées par Tamerlan. Le poète a adhéré au mouvement " hurufi ", une école de pensée qui considérait que l'homme pouvait s'élever au rang de Dieu à condition de se connaître lui-même.
Cette mouvance, née en réaction aux brutalités de Tamerlan et de ses troupes, a été constamment réprimée, et Nasimi n'a pas échappé à ces violences, qui l'ont conduit à quitter l'Azerbaïdjan pour aller diffuser la pensée hurufi au Moyen-Orient. En 1417, Nasimi est arrêté à Alep par des fanatiques musulmans, et écorché vif pour ses poèmes hérétiques... qui traitaient de l'amour, du savoir, de la dévotion et de la foi.
Fuzuli est le premier poète azéri à avoir privilégié la langue vernaculaire dans ses poèmes. Cet auteur du XVIe siècle est né dans une région aujourd'hui rattachée à l'Irak, mais était issu d'une tribu turque similaire à celles qui ont dominé l'Asie centrale et le Caucase à partir du Xe siècle. La région natale de Fuzuli était à l'époque partie intégrante du royaume safavide dirigé par le shah Ismayil Safavi. Le nom de plume de Fuzuli (dont le vrai nom était Muhammed Suleiman) signifie à la fois " vertu " et " présomptueux ", caractérisant un homme conscient de sa supériorité culturelle mais la considérant comme une vertu. Fuzuli écrivait aussi bien en persan, en turc et en azéri, mais il est reconnu comme le premier poète à avoir opté pour l'azéri. L'oeuvre principale de Fuzuli est son adaptation en azéri du poème de Nizami, Leyli et Majnun.
Mehsati Ganjavi (XIIe siècle) mérite également d'être signalée car elle est, avec Natavan (XIXe siècle), l'une des femmes poètes les plus célèbres d'Azerbaïdjan. La première est tout particulièrement admirée pour sa capacité à s'être émancipée des codes sociaux et religieux, à une époque où les femmes étaient surtout cantonnées à la vie domestique.
Le changement d'alphabet, l'influence russe du XIXe siècle, puis la censure soviétique du XXe siècle ont remodelé la production littéraire de l'époque. Alors que les textes classiques azéris étaient essentiellement centrés sur l'individu, ses passions et sa destinée, la propagande soviétique impose aux auteurs locaux de louer les mérites du communisme, de militer en faveur de la lutte des classes et de rédiger des éloges à Staline. Certains auteurs se plient aux contraintes politiques, par nécessité souvent plus que par conviction. Ceux qui n'acceptent pas les règles du jeu politique sont interdits de publication, voire exilés.
Les purges staliniennes des années 1930 touchent de nombreux intellectuels azéris, entraînent la destruction de nombreux monuments, bibliothèques et mosquées. Le changement d'alphabet coupe les Azéris de leur héritage littéraire. Une réhabilitation partielle de la culture azérie sera possible dans les années 1950, sous le régime de Khrouchtchev, puis de nouveau dans les années 1970 et 1980. L'Azerbaïdjan communiste de Heydar Aliyev verra même la publication de quelques ouvrages à tendance nationaliste et notamment du roman historique Bakou 1501, d'Aziza Jafarzade.
Malgré cette chape de plomb soviétique, quelques écrivains azéris parviennent à maintenir une rigueur littéraire, à détourner les thèmes officiels pour exprimer leurs idées personnelles. Quelques noms se détachent du lot des écrivains officiels : Anar, l'actuel président de l'Union des écrivains, les frères Vagif et Yusif Samadoghlu, les frères Magsud et Rustam Ibrahimbeyov, Sabir Ahmadi, entre autres, resteront très actifs et reconnus après la fin de la période soviétique.
L'indépendance de 1991 a apporté de nouveaux espoirs, mais également de nouveaux obstacles à la littérature azérie. Le changement d'alphabet a une fois encore privé une partie des lecteurs des textes antérieurs. Le désintérêt croissant pour la langue russe des jeunes générations rend difficile l'accès aux classiques russes, mais aussi à plus d'un siècle de production littéraire azérie. Textes, romans, nouvelles ou poèmes, rédigés sous le manteau pendant la période soviétique, sortent enfin des tiroirs. Une grande partie des écrivains azéris sont aujourd'hui obligés de publier à compte d'auteur.
Malgré ces difficultés, la littérature azérie connaît un renouveau, centré à la fois sur les auteurs déjà actifs du temps soviétique, et qui se lancent alors dans une analyse sans complaisance de la période soviétique, et sur de jeunes auteurs qui explorent de nouvelles voies stylistiques, renouent avec l'introspection, les thèmes individualistes. Le roman policier, une forme littéraire relativement nouvelle dans la tradition azérie, a par exemple trouvé son auteur fétiche en la personne de Tchingiz Abdullayev.
Les auteurs les plus éminents se retrouvent en outre engagés dans l'action politique. Ainsi Vagif Samadoghlu a été nommé poète national en 2000, 45 ans exactement après que ce titre a été accordé pour la première fois à son père, Samad Vurghun. Vagif Samadoghlu est depuis devenu membre du Parlement, et représentant de l'Azerbaïdjan au Conseil de l'Europe à partir de 2001. Une autre personnalité incontournable du paysage littéraire actuel est celle d'Anar, également membre du Parlement et président de l'Union des écrivains. Auteur de romans, de nouvelles et même de scénarios de films, Anar Rzayev est en quelque sorte l'incarnation de la génération qui a commencé à écrire sous le régime soviétique et a profité de l'indépendance pour exprimer son talent.
L'Azerbaïdjan possède de nombreux journaux et magazines, et tout un ensemble de chaînes de télévision. L'économie florissante de ces dernières années a quelque peu apaisé les mécontentements, mais la situation des droits de l'Homme et la liberté de la presse en Azerbaïdjan reste préoccupante.
L'Etat contrôle toujours une bonne part de l'information et des moyens de la diffuser, et n'hésite pas à user d'intimidation envers les journalistes trop curieux ou s'écartant de la voix officielle. Le pays est continuellement épinglé par Reporters sans frontières, mais les plaintes déposées par les victimes journalistes aboutissent systématiquement à des non-lieux.
La musique est une partie très importante de la vie culturelle azérie, et la composition locale a eu des répercussions bien au-delà des frontières du pays. Ainsi, le Traité de musique, de Safiatdin Urmovi, rédigé au XIIIe siècle, a permis de mettre en place un nouveau système de retranscription des notes utilisé par la suite dans toute la région. Les traditions musicales les plus anciennes étaient véhiculées par les ashug, les chanteurs poètes qui intervenaient dans les moindres événements de la vie sociale du pays.
Les instruments de musique traditionnels azéris présentent de nombreuses similitudes avec ceux que l'on trouve au Moyen-Orient et en Asie centrale.
Les instruments à cordes sont les plus nombreux. Ils sont souvent dotés d'une caisse de résonance ronde, qui leur donne l'aspect d'un banjo. L'ud est d'origine turque : il est caractérisé par sa forme très bombée et son manche très court et recourbé sur le bout. Le sass est un instrument typiquement azéri, doté d'un manche long et fin et d'une caisse de résonance petite et ronde. Le kermancha présente une forme à peu près similaire ; on en joue avec un archet. Le tar est l'instrument dont la forme est la plus proche d'une guitare occidentale, mais il est divisé en deux parties, supérieure et inférieure, la première permettant de jouer les accords alors que la seconde est consacrée à la mélodie. Enfin, le sindj ressemble à une harpe à dix-neuf cordes, alors que le changi, de même forme, n'en comporte que sept.
Les instruments à vent se présentent essentiellement sous la forme de flûtes droites. La plus simple d'entre elles est le tutak, alors que le balaban permet de produire des sons plus élaborés, proches de ceux d'une cornemuse. La zurna est une flûte en forme de cône, similaire à celles que l'on peut voir dans les temples tibétains, mais plus courte.
Les percussions font également partie du paysage musical classique azéri. L'arum est un tambour de cuivre, alors que le goshan nagara se présente par paires et nécessite l'utilisation de baguettes. Le nagara est de forme plus allongée et on en joue directement avec les mains.
La forme musicale la plus prisée était, et reste, celle de mugam, une alternance de passages vocaux et instrumentaux, laissant une large part à l'improvisation. Il existe sept formes codifiées de mugam, mais ces règles de composition laissent une large part à la créativité du chanteur : sa performance sera d'ailleurs jugée sur sa capacité d'improvisation, à la fois dans les mélodies et dans le texte.
Des compétitions de mugam se déroulent régulièrement dans le pays, et certains chanteurs ont atteint une popularité nationale, voire internationale : Alim Qasimov jouit en effet d'une popularité qui a dépassé les frontières de l'Azerbaïdjan. Avant lui, Uzeir Hajibeyli (1885-1948) avait marqué le monde musulman en devenant le premier compositeur d'opéras. Ses compositions n'étaient pas du mugam à proprement parler, mais l'utilisation qu'il faisait des instruments et thèmes traditionnels ainsi que sa formation de poète rattachent son oeuvre à cet héritage culturel. Les chanteurs de mugam restent incontournables dans la vie sociale azérie. Cette forme musicale est si particulière que l'Unesco l'a classée, en novembre 2003, au rang des chefs-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
Durant toute la période soviétique, Bakou tenait le rôle de capitale du jazz de l'Union (malgré la catégorisation " bourgeoise " d'une telle musique et la répression parfois très dure que certains musiciens ont eu à subir en conséquence). Cette tradition est de nouveau vivante aujourd'hui, la capitale azérie étant dotée de nombreux clubs de jazz très actifs. Le jazz azéri est parfois de forme classique, mais souvent aussi inspiré de la tradition musicale locale, et notamment du mugam. L'un des musiciens les plus connus dans cette discipline est Vagif Mustafazadeh, célèbre pour sa synthèse du jazz et du mugam. Rain Sultanov (saxophoniste) et Mustapha Zade sont deux autres personnalités très importantes dans le développement du jazz azéri.
Là encore, la musique classique azérie est largement influencée par les traditions musicales, voire littéraires, locales. Ainsi Uzeyir Hacibayov, compositeur de l'hymne national azéri, a su synthétiser les caractéristiques du mugam avec celles de la musique classique. Il s'est également inspiré des classiques littéraires pour composer des opéras, dont le plus connu est Leyli et Majnun, tiré du poème de Nizami.
L'un des musiciens les plus vénérés d'Azerbaïdjan est probablement Bül-Bül, Murtuza Rza Mammadov de son vrai nom, dont la maison a été transformée en musée de la Musique à Bakou. Bül-Bül a également contribué à la préservation du patrimoine musical azéri, grâce à ses très nombreux enregistrements des classiques de mugam interprétés par de vieux ashug (l'équivalent des troubadours).
Enfin, le pays est très fier d'avoir donné naissance à Mstislav Rostropovich, le chef d'orchestre de renommée internationale. Bien que celui-ci n'ait vécu que très brièvement à Bakou (il a grandi à Moscou, avant de passer à l'Ouest), il y reste célébré comme un véritable enfant du pays.
Deux influences se font nettement sentir dans la musique contemporaine azérie : celle de la Turquie et celle du mugam. Cette dernière est particulièrement sensible dans le rap, une forme musicale très populaire en Azerbaïdjan : le travail d'improvisation et la recherche mélodique du rap azéri sont un héritage direct du mugam.
Anar Nagilbaz est le rappeur le plus célèbre du pays et l'un des premiers musiciens locaux à s'être intéressé à ce style. L'influence turque est davantage perceptible dans la musique pop, telle qu'elle est interprétée par Aygün Kazimova, l'idole féminine des jeunes Azéris.
L'Azerbaïdjan pré-russe n'avait pas une véritable tradition de peinture. Les artistes locaux se consacraient essentiellement à la sculpture sur pierre ou sur métal, ou aux motifs de tapis. Le pays avait cependant une tradition de peintures miniatures, issue de l'école de Tabriz, mais celle-ci a été progressivement abandonnée à la fin du XIXe siècle, lorsque les artistes azéris ont commencé à être influencés par les formes artistiques européennes et russes. Deux artistes ont marqué les débuts du XXe siècle et le développement de la peinture azérie.
Bahruz Kangarli, né en 1892 et étudiant dans une école d'art géorgienne, est considéré comme l'un des artistes les plus prolifiques d'Azerbaïdjan. Décédé à 30 ans après une vie marquée par la maladie, Bahruz Kangarli a réalisé, en l'espace de sept années, près de 2 000 peintures. L'un de ses principaux apports à la peinture locale est d'avoir instauré le paysage en tant qu'objet et non plus seulement comme arrière-plan.
Azim Azimzade est à la peinture ce que l'écrivain Sabir est à la littérature. Ses thèmes de prédilection sont essentiellement sociaux : inégalités, pauvreté, condition des femmes, éducation, religion... Ce peintre autodidacte a connu une carrière longue et très remarquée : il a notamment collaboré à la revue satirique Molla Nasraddin, illustré de nombreuses nouvelles, peint les décors des pièces représentées au Théâtre national de Bakou, dirigé l'Ecole d'art de la capitale de 1928 à 1938 (celle-ci porte encore son nom). Ses dessins et caricatures sont devenus particulièrement féroces envers les traditions et la religion durant les années 1930, mais ses critiques sociales et politiques lui ont également valu de connaître la répression stalinienne : arrêté en 1937, il a été libéré grâce aux pressions des hommes politiques azéris de l'époque.
La génération des peintres actifs pendant la période soviétique est représentée par Tahir Salakhov. Celui-ci a non seulement réussi à détourner les impératifs du réalisme soviétique sans froisser les autorités, mais il a rempli à cette même époque plusieurs fonctions officielles et non des moindres : il a été membre du Comité central du Parti communiste azéri et député du Soviet suprême de l'URSS en 1970. Fasciné par l'industrialisation de son pays, et notamment par l'exploitation pétrolière, thème où le peintre allait jusqu'à représenter l'épuisement, le désespoir et la vacuité de la vie des ouvriers, ce qui était peu en accord avec l'optimisme de rigueur dans la production classique de l'époque. Tahir Salakhov vit aujourd'hui à Moscou, où il avait été formé.
Sattar Bahlulzade, dont les toiles colorées sont également très éloignées des exercices imposés du réalisme soviétique, est le deuxième peintre à avoir marqué la production picturale azérie pendant les années de contrôle moscovite.
Les peintres actuels ont pour la plupart été formés dans la rigueur soviétique, et se sont soudain retrouvés face à une liberté de création à laquelle ils n'auraient pas osé rêver. Le résultat est une production éclectique, explorant différents techniques et courants picturaux. Plusieurs artistes ont pignon sur rue dans la capitale : on peut citer, parmi bien d'autres, Yusuf Mirza, Ismayil Mammadov, Elchin Nadirov ou encore Huseyn Hagverdi.
L'Azerbaïdjan, comme nombre des pays de l'ancien bloc de l'Est, a vu une grande part de ses traditions disparaître au profit de l'uniformité soviétique. Et depuis l'indépendance, le pays a plutôt repris la tendance qui était la sienne avant l'invasion soviétique - à savoir, se tourner vers l'Europe et la modernité - qu'il n'a cherché à renouer avec des racines déjà très lointaines. A Bakou, vous trouverez une ville, une population et une manière de vivre très proches de nos villes européennes. Dans les campagnes néanmoins, la situation est différente et de nombreuses traditions, véhiculées par voie orale sous l'occupation, se sont perpétuées et restent vivaces, en particulier autour du mariage et de l'organisation très patriarcale de la société.
Les anniversaires. L'âge n'a pas beaucoup d'importance au regard de Dieu d'après le Coran et les fêtes d'anniversaire ne donnent pas lieu à de grandes célébrations, à l'exception des petits âges bien sûr et des dizaines lorsqu'elles commencent à avancer dans le temps. Les 50, 60, 70 ans sont fêtés avec toute la famille, de la plus proche fratrie aux plus lointains cousins. Si vous êtes invités et avez amené un cadeau, ne soyez pas choqué de le voir remisé avec tous les autres et ouvert, certainement, bien après votre départ. Il ne s'agit pas de dénigrer votre geste, mais bien de vous prouver que votre présence et le fait de pouvoir en profiter était bien plus important que l'aspect matériel du cadeau d'anniversaire.
Les mariages. C'est certainement la fête la plus importante au sein des familles. On y investit d'énormes sommes d'argent, autant pour assurer le bonheur des mariés que pour faire étalage de ses moyens et de l'attachement porté à sa descendance. Les familles les plus modestes n'hésitent pas, à l'image de ce qui se fait également en Asie centrale, à s'endetter sur des années pour pouvoir préserver leur statut en organisant un mariage à la hauteur. Des dizaines, et plus souvent même des centaines de personnes peuvent se réunir à un mariage. Vous n'avez pou vous en convaincre qu'à jeter un oeil à la taille des toykhana, les salles de fêtes et restaurants où sont célébrées les noces. Durant le mariage, les époux mangent à une table séparée. La mariée doit afficher un visage triste et saluer à chaque remise de présent. Le marié lui ne pourra vraiment faire la fête qu'après le départ des invités, dans l'intimité du groupe d'amis qui sera resté avec lui jusqu'au bout.
Le nouvel an. Dans le cadre d'une société laïque et tournée vers l'Occident, la célébration du Nouvel an au 1er janvier se doit être marquée distinctement du Nouvel an persan, issu de la tradition zoroastre et célébré lors du printemps en mars. Adoptant les us et coutumes européennes, Bakou a donc désormais son marché de Noël et son gigantesque sapin, et des feux d'artifice géant marquent le passage d'une année à l'autre.
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