Guide d'Azerbaïdjan : Festivités

La fête de Navrouz est l'une des plus populaires du calendrier azéri. Cette fête originaire de Mésopotamie est célébrée dans tout le monde musulman, mais elle est davantage d'origine païenne que religieuse : elle salue en effet le printemps et le renouveau de la nature, au moment de l'équinoxe de printemps. La fête commence un mois avant le jour de l'équinoxe (les 20 et 21 mars), chacun des quatre mercredis précédant la date de Navrouz symbolisant les éléments de la nature, eau, feu, terre et air. Le jour le plus important des quatre est le dernier mercredi, qui doit apporter bonheur et prospérité à la famille et éloigner les malheurs pour l'année à venir. Ce dernier jour est très ritualisé et symbolique. Un plat rituel est préparé par les femmes, le samari (à base de céréales), qui est censé combattre la stérilité. Le feu devant servir à sa cuisson est allumé par la femme la plus comblée de la communauté, alors que la femme la plus respectée est chargée de diriger la cérémonie. La préparation s'accompagne de chants et de danses rituels. Les hommes, les étrangers à la communauté et ceux qui ont le " mauvais oeil " sont exclus de la cérémonie. En Azerbaïdjan, cette fête est également associée au feu : des feux sont allumés dans les rues, sur les toits des maisons et sur les points élevés. Sauter par-dessus ces feux assure la purification pour l'année à venir. Le chiffre sept revêt une importance symbolique pendant la fête de Navrouz, où sept objets (du sel, du pain, un oeuf, un morceau de charbon, un miroir et une fleur dans un panier) doivent être disposés pendant douze jours sur la table familiale, en offrande au soleil. Novruz est une fête familiale, et les visites sont exclues la veille de la célébration. " Celui qui est hors de chez lui la veille de la fête connaîtra sept ans d'errance ", affirme un dicton local. Les parents éloignés et les amis se rendent en revanche visite pendant plusieurs jours après la fête proprement dite. Gurban Bayram est l'une des fêtes religieuses institutionnalisées en Azerbaïdjan. Répandue dans tout le monde musulman, elle célèbre le sacrifice d'Abraham, prêt à immoler son fils (Isaac dans la Bible, Ismaël dans le Coran) pour satisfaire l'exigence divine. En cette occasion, les familles sacrifient un mouton.