Guide de DAKAR : Jeux, loisirs et sports
Il est difficile de savoir quelle est la discipline sportive de prédilection des Sénégalais, tant le football et la lutte sénégalaise font partie intégrante du patrimoine du pays. Comme partout en Afrique, le football est le sport collectif le plus prisé et les performances réalisées en 2002 par l'équipe nationale (vice-championne d'Afrique, première participation à la Coupe du monde jusqu'en quart de finale) ont encore amplifié ce phénomène même si, depuis lors, les résultats des " Lions de la téranga " sont moins brillants.
Awalé. Ce jeu fait partie de la famille des " Mancala " (bouger en arabe). Celle-ci rassemble les " jeux de semailles " dans lesquels on distribue cailloux, graines, coquillages dans des coupelles ou dans des trous (dans le sable) et qui sont présents dans toute l'Afrique, sur les côtes de l'océan Indien et en Amérique latine. Le principe : " Semer pour récolter ". L'awalé se joue à deux, autour d'un tablier en bois rectangulaire creusé de douze trous. Au début de la partie, chaque joueur dispose 24 graines dans 6 trous. Il s'agit ensuite de semer les graines une à une en puisant dans ses trous. Les prises se font dans les cases qui ne contiennent qu'une ou deux graines. Le but est d'amasser le plus de graines possible. Plus on s'enfonce dans les terres vers l'est, plus on peut voir les anciens, sous l'arbre à palabres, jouer à l'awalé tout en réglant les problèmes du village.
Football. Comment s'assurer qu'il n'y aura pas de coupure d'électricité lors de la petite fête que vous comptez organiser samedi ? Regardez s'il n'y a pas par hasard un match de football à la télévision ce soir-là. Dans ce cas, vous êtes assuré que la SENELEC (la Société nationale d'électricité) ne se compromettra pas à tenter un délestage... Seul souci : vous risquez de ne pas avoir grand monde à votre fête, car ils seront tous devant le poste ! Le football au Sénégal, ce n'est pas un sport, c'est de l'amour ! Chez les garçons, bien sûr, mais chez les filles aussi. Tout le monde porte le maillot des Lions, l'équipe nationale. Mais aussi de l'Olympique de Marseille, de la Juventus de Turin ou du FC Barcelone ! D'ailleurs, dans la rue, tout le monde en vend. Et personne ne comprend que vous ne vouliez pas en acheter ! Mais le football au Sénégal, on en parle ou on y joue ? Eh bien les deux. Pas un gosse qui n'aille pas faire un p'tit tour sur un terrain, voire jouer au ballon sur la route en sortant de l'école. En rêvant de marquer un but lors de la prochaine Coupe du monde...
Joutes nautiques. Mer, fleuves, mangroves et lacs... Le Sénégal regorge d'endroits idéaux pour s'adonner aux joutes nautiques. Du coup, il ne se passe pas une fête sans que les clans, flanqués de bâtons, se disputent l'hégémonie, droits sur leurs pirogues.
Lutte sénégalaise. N'ayant absolument rien à voir avec la lutte gréco-romaine ou la lutte libre, elle est un mélange de tradition et de culture, le tout pimenté par un affrontement physique, la plupart du temps assez rapide. C'est tout un cérémonial qui précède le combat, ce dernier n'étant que l'aboutissement d'une journée festive ; les adversaires revêtus d'un pagne coloré combattent, non seulement pour eux, mais aussi pour l'ensemble d'une région, voire d'une ethnie. Les préliminaires sont ponctués par les tam-tams des griots qui accompagnent des poèmes appelés " baks ". Mohamed Ndao, surnommé " Tyson ", est sans conteste parmi les lutteurs qui ont révolutionné l'épreuve. Colosse au cou de taureau, comme son homonyme pseudonymique (il mesure 1,98 m et son poids varie entre 130 et 140 kg), il a régné dans l'arène sans partage pendant une dizaine d'années, adjoignant la frappe à la lutte, alignant les victoires et des cachets de plus en plus importants.
Jusqu'à ce fameux Noël de 2002, lorsqu'il se fait terrasser par un autre mastodonte, Serigne Dia dit " Bombardier ", autre force de la nature, qui lui a ravi sa couronne de roi des arènes. Aujourd'hui, celui qui trône dans le milieu, sceptre en main, c'est Yakhya Diop alias " Yékini ". Diop a reçu le " Lion d'Or " 2005, la plus haute distinction de la cérémonie du même nom qui récompense les meilleurs sportifs sénégalais. D'autres noms de ce sport populaire ont émergé en dehors du pays : Balla Bèye numéro 2 dit " Baboye ", Moustapha Guèye surnommé " le Tigre de Fass "... Sans gagner autant d'argent que les sportifs occidentaux les mieux rémunérés, les grands noms de la lutte sénégalaise ont un train de vie plus confortable que la plupart de leurs collègues de valeur égale dans les autres disciplines.
PMU (Pari mutuel urbain). On est au départ assez surpris de voir, dans les rues, les petites cabanes bleues avec les sigles PMU. Le Sénégal regorgerait-il d'hippodromes sur lesquels les Sénégalais se masseraient, chapeau sur la tête et jumelles vissées sur les yeux, pour attendre l'arrivée du quinté de Dakar ? Que nenni... Les Sénégalais jouent sur les courses... françaises ! Longchamp, Cagnes-sur-Mer, Vincennes, le Grand Prix d'Amérique... Il n'y a pas une course qui leur échappe. Jeunes et moins jeunes, tous, un exemplaire de Paris-Turf en main, espèrent faire fortune et pouvoir ainsi se payer des études en Europe, améliorer le quotidien ou prendre une retraite un peu plus dorée.
Chasse. Si la région de Dakar n'est, bien entendu, pas propice à la chasse, il peut vous arriver de croiser quelques chasseurs occidentaux dans la région du Saloum. Néanmoins, les chasseurs avertis à la recherche de gros gibier privilégieront l'intérieur des terres, le Sénégal oriental et la Casamance. De nombreux hôtels organisent des séjours tout compris et s'occupent même de faire transiter les armes et de dégoter des permis de port d'arme. Il ne reste plus qu'à se détendre, à viser... et à rapporter le trophée ! Les plaines sénégalaises regorgent d'oiseaux, de toutes sortes de gazelles et d'antilopes, de singes. Mais surtout de phacochères.
Farniente. Allongé sur le sable en plein soleil, alors que l'hiver commence à s'abattre sur l'Europe... no comment ! Si vous ne venez que pour chercher le soleil et recharger les batteries, une seule direction : la Petite Côte et ses hôtels-clubs.
Loisirs nautiques. Avec ses 700 km de côtes, le Sénégal offre la possibilité de nombreux loisirs nautiques : voile, plongée, surf, ski nautique... Les meilleurs spots se trouvent sur la Petite Côte et sur la presqu'île du Cap-Vert (Pointe des Almadies, Ngor).
Pêche. Le Sénégal est l'une des destinations de pêche les plus prisées au monde. Mais ici, on ne taquine pas le goujon. Il ne faut pas être équipé léger pour prendre la mer. C'est la diversité des milieux aquatiques qui fait la diversité des espèces de poissons : les eaux froides de la Grande Côte, les fonds rocailleux volcaniques de la presqu'île du Cap-Vert, les bolongs du Sine-Saloum... Requins, carangues, carpes rouges, marlins, espadons, thons, bars, barracudas, mérous, capitaines, etc., sont présents en très grand nombre. Trois types de pêche sont proposés dans les régions sénégalaises : la pêche en mer, la pêche en mangrove et la pêche en rivière.
La pêche en mer s'effectue à Dakar, sur la Petite Côte et dans une moindre mesure à Saint-Louis, dans le Sine-Saloum et en Casamance. C'est principalement pour le " gros " que vous pêcherez en mer au Sénégal. Plusieurs centres de pêche avec ou sans hébergement sont hyperéquipés pour vous emmener, harnaché comme un parachutiste, à la conquête du marlin bleu, du requin ou de l'espadon voilier. Dans la zone nord du pays (de la Petite Côte à Saint-Louis), les différences de température de l'eau entre les saisons sont très importantes, contrairement au Sine-Saloum. Ainsi, il vous faudra choisir le bon moment pour partir en fonction des poissons que vous désirez pêcher. Concernant le marlin bleu, c'est pendant les périodes péri-hivernales qu'ils sont le plus susceptibles d'être pris dans les eaux sénégalaises (mai-juin et octobre-novembre). Il est commun d'en sortir des spécimens de 150 kg. Pour le magnifique espadon voilier, c'est tout le contraire et c'est tant mieux, car ça rend sa pêche complémentaire à celle du marlin. C'est enfin en pleine saison des pluies qu'ils abondent (de fin juin à fin septembre). Les plus beaux souvenirs et les plus belles photos de pleine mer seront accompagnés de ce D'Artagnan océanique. Le reste de l'année, et notamment la saison froide, apporte aussi son lot de belles prises. A la palangrotte ou à la traîne, vous attraperez de très nombreux thons, des mérous, des truites de mer, des carangues, des carpes rouges, des courbines, d'impressionnants coryphènes...
Le surf casting est particulièrement pratiqué sur la Petite Côte (de Rufisque à Joal en passant par Saly). Néanmoins, les baigneurs, et plus généralement les nombreux passants marchant sur la plage, rendent ce type de pêche peu pratiqué. La pêche au lancer sera quant à elle idéale dans la zone rocheuse de la presqu'île du Cap-Vert et de très nombreuses truites de mer attaqueront votre leurre Rapala. C'est également sur ces fonds tortueux jonchés d'épaves en tout genre que vous pourrez pratiquer la pêche sous-marine. Poissons-perroquets, mérous ou badèches abondent entre les rochers.
La pêche en mangrove est pratiquée dans le Sine-Saloum exclusivement. C'est la grande spécialité du Sénégal tant est rare cet écosystème d'eau saumâtre fait d'îles de palétuviers entrecroisées de milliers d'îlots de mangrove. Les espèces peuplant ces eaux sont innombrables et variées et, contrairement à la pêche en mer, il n'y a pas de saison pour la pêche en mangrove bien que la densité de poissons soit plus importante pendant la saison des pluies. La plupart des hôtels du Sine-Saloum et quelques hôtels de Casamance proposent à leurs clients des sorties de pêche à la traîne, à la palangrotte, au lancer... La plupart de ces journées halieutiques se déroulent à bord de grandes pirogues sénégalaises motorisées, mais certains hôteliers vraiment spécialisés sont dotés de véritables bateaux modernes équipés pour cette activité. Les guides vous emmèneront à travers les dédales de mangrove pour accéder aux sites les plus propices aux belles prises. Bref, c'est un émerveillement permanent que d'allier les délices des poissons de mer au calme et au silence des étendues vertes des bolongs du Sine-Saloum. Vos plus beaux combats et vos plus impressionnants trophées seront, bien sûr, les recherchées carangues, les barracudas et les carpes rouges.
Enfin, la pêche en rivière, anecdotique et non organisée au Sénégal, pourra néanmoins vous procurer quelques belles sensations au Sénégal oriental (fleuve Gambie, rivières Niokolo et Falémé) et dans la vallée du fleuve Sénégal. Très peu d'espèces sont intéressantes à approcher, et 80 % des prises sont des espèces de petites perches immangeables, car bourrées d'arêtes. Les aficionados de la pêche en eau douce seront néanmoins ceux qui évolueront dans les paysages les plus sauvages et les moins touristiques du pays. Vous vous équiperez de votre matériel carnassier européen habituel, car vous n'attraperez pas ici la gigantesque et mythique perche du Nil. Mais de belles bagarres seront au rendez-vous avec les hydrocyons (genre de brochet local) et de beaux silures (très appréciés grillés). Attention à ne pas confondre ces derniers avec le malaptérure qui peuple également les rivières du coin et ressemble, lui aussi, à un gros poisson-chat. La grosse différence est que le sympathique malaptérure vous enverra grâce à ses plaques électrogènes une bonne décharge de 500 volts. Prenez donc garde à ne pas les confondre. Dans le doute, laissez filer tout ce qui ressemble à un poisson-chat. Sauf si vous décidez de pêcher à l'intérieur du parc national du Niokolo Koba, vous n'avez alors pas besoin de permis pour la rivière. La pêche n'étant pas pratiquée dans la région, les poissons sont répartis de manière uniforme. Il n'y a donc pas de " mauvais coin ". Autant, d'ailleurs, ne pas aller trop loin des localités habitées, car un accident est toujours possible (crocodiles, serpents et même hippos ne sont que très rarement amicaux).
Randonnées. Les adeptes de la marche à pied seront servis. Partout il est possible de marcher, marcher et marcher encore... d'autant que le pays est finalement assez plat et que les promenades ne seront jamais très difficiles. Eloignez-vous de Dakar et vous aurez souvent la chance et la surprise de découvrir, au bout de ces promenades, une jolie mangrove, un petit campement sympathique. Ou tout simplement un village à visiter.
Sports divers. Une chose est certaine, le Sénégalais est sportif. A Dakar, la Corniche est envahie de Sénégalais (essentiellement des jeunes hommes seuls ou en groupe) venus transpirer : jogging, séances d'abdominaux, d'haltères, de pompes sont au programme. A la ville ou à la campagne, terrains de foot improvisés ou de basket pullulent.
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