Guide d'ORAN : Oran en 20 mots-clés
Non-respect du code de la route et faux permis de conduire réellement obtenus dans une pochette-surprise expliquent le nombre d'accrochages, de drames ou tout simplement de " pousse-toi de là que je m'y mette " sur les routes en Algérie. Sachez que la loi du plus fort, et du plus gros, prévaut. A Oran, les " débutants " risquent de ne rien comprendre aux sens de circulation, aux raccourcis, aux sens uniques et de se retrouver pris dans d'interminables bouchons. Cela dit, les infrastructures routières sont en cours d'amélioration, avec notamment la construction du 5e périphérique qui devrait désengorger le centre-ville dès sa finalisation.
Respecter les usages locaux, c'est faire preuve d'une courtoisie élémentaire envers un pays accueillant. Pour éviter situations embarrassantes et malentendus, conformez-vous aux usages. Voici quelques règles et conseils essentiels :
Vouvoyez vos interlocuteurs, même lorsqu'ils vous tutoient : le tutoiement n'existe pas en arabe mais nul n'ignore qu'il est très pratiqué en France.
Bien que les voleurs soient sévèrement sanctionnés, la vague des vols de portables est toujours importante, vous éviterez de sortir inutilement de votre sac, téléphone ou portefeuille afin de ne pas tenter ceux qui s'adonnent toujours à cette forme de délinquance. De manière générale, vous éviterez de vous balader avec de grosses sommes d'argent et vous préférerez un sac en bandoulière plutôt qu'un sac à dos. Avant de partir, il est conseillé de faire quelques photocopies de ses papiers d'identité.
Quand vous prenez une photo, sollicitez d'abord l'autorisation du sujet avec un sourire. En général, on ne vous fera pas d'opposition, mais si la personne refuse n'insistez pas.
Par ailleurs, malgré la levée de l'état d'urgence en février 2011, de nombreux édifices étatiques restent sous surveillance militaire ou policière. Il est donc interdit de les prendre en photo.
Evitez de porter des tenues trop décontractées (short, décolleté, mini-jupe...) dans la rue. Autant ne pas se faire trop remarquer. Vous vous sentirez plus à l'aise dans une tenue passe-partout.
Avant de vous aventurer n'importe où, sachez écouter les conseils des Oranais même s'ils se montrent parfois très, voire trop, prudents.
La nuit tombée, certaines rues d'Oran sont désertes. Vous éviterez de circuler à pied la nuit, particulièrement dans les zones non sécurisées, loin des grands axes. Préférez le taxi.
Pendant le ramadan, évitez de manger, de boire et de fumer en public. Les nerfs sont à vif pendant cette période, et vous vous sentiriez assez rapidement gêné sous les regards accusateurs. En 2005, un restaurant qui a servi ses clients pendant la période du jeûne a écopé de six mois de prison et, régulièrement, des Algériens sont jugés pour avoir allumé une cigarette pendant le jeûne. Les femmes éviteront toute l'année de fumer en public...
Vérifiez avant de pénétrer dans un lieu saint ou de prière que vous y êtes autorisé. Les mosquées de la ville se visitent difficilement, cependant les zaouïa (édifices religieux fondés par les saints fondateurs de confrérie soufie et abritant leur mausolée) ouvrent volontiers leurs portes aux étrangers. N'oubliez pas de vous déchausser à l'entrée d'un lieu de prière.
La notion de priorité n'ayant pas ou peu cours dans les grandes villes, ne faites pas de scandale lorsqu'on vous passe abusivement sous le nez dans une file d'attente parce qu'il peut également arriver qu'on vous invite à passer devant.
L'Algérie vit au rythme lent du soleil depuis des millénaires ; tenez-en compte dans vos rapports avec les gens ainsi que dans l'élaboration d'un programme d'activités. Inutile de revendiquer un quelconque droit au service rapide, ce n'est pas dans les habitudes du pays. Laissez le stress à la descente de l'avion mais respectez l'heure de vos rendez-vous.
En Algérie, on peut parler très librement d'histoire ou de politique et vous ne serez en général pas le virulent... Il suffit de lire les titres des journaux pour s'en rendre compte.
Evitez simplement d'aborder le sujet religieux ou de remettre en cause l'existence de Dieu avec des gens que vous connaissez peu : la discussion peut devenir pénible et sans fin... Un conseil : abordez sur la pointe des pieds, si vous y tenez vraiment, toute discussion religieuse.
La route de la corniche qui part du port d'Oran pour relier Aïn el Turck, en passant par Mers el kébir, est absolument sublime. Très méditerranéenne, avec ses roches découpées entre l'ocre et l'orange, elle rappelle la corniche d'Or, ou corniche de l'Esterel, sur la côte d'Azur. En roulant, vous en prendrez plein les yeux car ce paysage est éblouissant. C'est aussi une consolation quand on est coincé dans les encombrements pour aller à la plage pendant l'été...
Magiques, surtout quand ils s'accompagnent de l'appel à la quatrième prière (maghrib), à l'heure où la première étoile apparaît dans le ciel violet... C'est un instant qu'il faut savoir apprécier, d'une grande quiétude, même dans le centre d'une grande ville. Et comme le dégradé de couleurs est beau en bord de mer à Oran que ce soit depuis le front de mer après une agréable balade ou depuis l'une des jolies plages de Aïn el Turck, assis sur le sable, les yeux plongés dans l'horizon...
Des feux d'artifice en plein jour ! C'est la nouvelle mode insolite en Algérie, elle a commencé à Alger et elle s'est progressivement étendue à tout le pays, notamment à Oran et dans sa région.
On lance des feux d'artifice dans la journée pour célébrer un mariage, une circoncision, l'obtention du bac... Cela surprend au début !
Les feux d'artifice restent assez chers mais les prix sont tout de même accessibles car ces feux sont généralement made in China.
La calentica est une spécialité oranaise, un sandwich fourré avec une farce de pois chiches. Elle se rapproche de la socca niçoise mais elle est héritée des Espagnols ; calentica vient de caliente qui signifie " chaud " en espagnol. Il existe différentes variantes de la farce mais elle contient toujours de la farine de pois chiche, du cumin, de l'eau et de la harissa. On peut aussi ajouter des portions de fromage ou des oeufs comme cela se fait à Tlemcen. C'est un sandwich vraiment pas cher, qui rassasie vite et en vente partout, ou presque, dans les rues d'Oran. Chacun a son échoppe préférée de calentica et les recettes sont nombreuses !
Le hammam (" faire chauffer "), héritier des bains romains, possède une fonction sociale importante. On s'y rend pour se laver, mais aussi pour rencontrer ses semblables et bavarder. Traditionnellement situé à proximité des mosquées, il représente encore la purification indispensable avant la prière collective. Selon les heures de la journée, le hammam est strictement réservé aux hommes ou aux femmes. Prenez garde à l'hygiène : les critères de propreté n'y sont pas forcément les mêmes que dans votre salle de bains. Cependant, si des amis vous proposent d'y aller, n'hésitez pas... Un bon " bain maure " n'existe pas sans un massage énergique du corps entier au gant râpeux (kiss ou kess) : peaux sensibles et réactives s'abstenir ! Ne vous étonnez pas si, vous voyant en difficulté avec votre dos, un(e) voisin(e) vous propose son aide. Des employés du hammam peuvent également le faire, mais là ce n'est plus énergique, c'est... décapant ! Ce traitement, un véritable gommage, débarrassera votre corps de toutes les peaux mortes et de la crasse qu'une pauvre douche ne sait éliminer. Après un passage par le " sauna " qui peut être éprouvant, les femmes ont l'habitude de s'enduire le corps d'une préparation à base de henné et de jus de citron qui fait la peau douce et ambrée - mieux qu'un autobronzant ! Terminez par une revigorante douche froide, un massage aux huiles et un bon thé dans la salle de repos où il fait bon traîner après ce traitement épuisant ! Ne prévoyez aucune activité dans les heures qui suivent : vous serez incapable de bouger. Sachez aussi qu'on est plus pudique dans les hammams algériens que dans ceux de Paris ou du Maroc, cachez donc votre nudité sous une fouta, un tissu enroulé autour du corps. Vous trouverez de nombreux hammams à Oran et nous avons référencé les meilleurs dans ce guide.
Le hadj est le " grand " pèlerinage que tout fidèle musulman doit effectuer au moins une fois dans sa vie à La Mecque et à Médine, dans la lointaine Arabie saoudite. S'il est effectivement imposé par Mahomet lui-même (cinquième pilier de l'islam), ce " grand pèlerinage " ne concerne cependant que ceux qui sont en état physique de le faire et capables de subvenir aux besoins de leur famille durant leur absence. Autant dire que cela ne touche pas la totalité de la population. L'appellation " hadj ", ou " hadja " pour les femmes, est une marque de respect et de révérence accordée à ces fidèles exemplaires qui ont accompli ce long voyage. Si le hadj doit se faire dans le dernier mois de l'année musulmane (entre le 8e et le 13e jour du mois lunaire), le " petit " pèlerinage (omra) peut s'effectuer à n'importe quel moment de l'année. Il n'est quant à lui pas une obligation.
" O, toi qui passes le seuil de ma porte, tu es le maître et je deviens ton serviteur ", enseigne un vieux dicton. Sans bornes et encore désintéressée, l'hospitalité algérienne se manifeste d'abord par l'invitation à boire le thé, un rituel auquel vous n'échapperez pas dès lors que vous sortirez des sentiers battus, à manger des petits gâteaux (" Vas-y sers-toi ! - Merci, je n'ai pas faim. - Mais si, il faut manger ! ").
Les Algériens ouvrent leur porte avec une rapidité déconcertante et quelquefois gênante et il s'agit de s'en montrer digne et de ne pas en profiter.
Pour combattre le maz'ra (" mauvais oeil ") ou la scoumoune (" malchance ") et pour attirer la baraka (" chance "), chacun a sa méthode : rites, gri-gri, fumigations odorantes, bénédictions, prières au marabout du coin, henné et khôl, invocation de Dieu (bismillah, " au nom d'Allah "), etc. Dans ce domaine, les chiffres 5 et 7 sont chargés d'une symbolique particulière dans le monde arabo-musulman.
Sur les portes, le heurtoir était traditionnellement en forme de main, la main du bonheur qu'on retrouve avec la main de Fatima ou main de Fatma (khemsa). Si les cinq doigts de la main évoquent les cinq prières quotidiennes de l'islam et les cinq piliers de l'islam (les cinq obligations auxquelles le croyant est tenu d'obéir), le symbole n'est pourtant pas uniquement religieux et a touché toutes les communautés qui ont vécu en Algérie. Le 5 se retrouve également dans la forme circulaire, l'oeil ou le CD orné de versets du Coran pendu au rétroviseur de la voiture.
Le chiffre 7, sebba, est porteur d'une grande symbolique dans nombre de cultures et on le retrouve aussi souvent dans la Bible que dans le Coran qui évoque les sept cieux, les sept terres ou les sept parties de l'enfer, etc. Sept est également le nombre des versets de la sourate liminaire du Coran, al-Fâtiha, que tous les musulmans connaissent par coeur. Les exemples peuvent être multipliés au moins par sept. Ainsi, il y a sept façons de lire le Coran et sept interprétations possibles ; on tue un mouton sept jours après la naissance d'un enfant qui reçoit en même temps son prénom ; les remparts des villes anciennes étaient souvent percés de sept portes et on dit qu'après la fin du monde, sept villes du Maghreb (Tunis, Ténès, Tiaret, Tlemcen, Taza, Tetouan et Taroudant) resteront debout...
Mosquée (djemâa ou djamâa, en arabe) signifie le " rassemblement ". C'est donc l'endroit où l'on se rassemble pour une prière collective. Chaque quartier possède la sienne, plus ou moins récente, plus ou moins bien décorée. En dehors des prières, la visite des mosquées est en principe autorisée aux non-musulmans mais par mesure de précaution demandez toujours si vous pouvez entrer. Dans tous les cas, une tenue correcte est impérativement exigée et ôtez vos chaussures à l'entrée. Chaque mosquée est composée d'une cour intérieure au centre de laquelle se trouve le bassin à ablutions.
Face au mur de prière (qibla), orienté vers l'orient, les fidèles s'alignent pour prier ensemble devant le mihrab, niche creusée dans la qibla et indiquant la direction de La Mecque. Le minbar, la chaire à prêcher où officie l'imam, peut être excentré ou situé devant le mihrab. Oran et Tlemcen comptent de nombreuses et belles mosquées.
Le muezzin, ou sa voix enregistrée, appelle les fidèles à la prière cinq fois par jour (adhan). Il commence très tôt le matin, et il y a ceux qui l'entendent et ceux qui dorment encore trop profondément... L'appel commence toujours par Allahu Akbar (" Allah est grand ", dit quatre fois), suivi par Ashhadu an Lailaha-illallah (" J'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah ", deux fois), Ashhadu-ana Muhammadan Rassullullah (" J'atteste que Muhammad est le messager d'Allah ", deux fois), Hayy Ala Al Salât (" Venez pour la prière en vous dirigeant vers la droite ", deux fois), Hayy Ala AI Falah (" Venez vers le bien en vous dirigeant vers la gauche ", deux fois), Allahu Akbar (deux fois) puis La ilaha illallah (une fois). A l'appel à la prière du matin est ajouté Al-Salatu Ka-airun minan naom (" La prière est meilleure que le sommeil "). Seuls changent la mélodie et le phrasé.
Héritée des Espagnols, la paella est progressivement devenue un plat typiquement oranais. Etant composé de beaucoup de fruits de mer, il a été facilement adapté à Oran, une ville de bord de mer où ils abondent. Chaque restaurant de poisson en propose et y va de sa recette, secrète bien sûr, c'est surtout dans les villes balnéaires de Bousfer et Aïn el Turck que c'est une vraie tradition chez les restaurateurs et un régal pour les clients.
Pendant toute la durée du carême, l'un des cinq piliers de l'islam dont les dates de début et de fin sont basées sur la position de la lune, tout musulman en âge et en bonne santé - soit apparemment 99,99 % de la population - doit jeûner depuis le lever jusqu'au coucher du soleil, " jusqu'à l'heure où l'oeil ne distingue plus un fil blanc d'un fil noir ".
Pendant toute cette période, toute l'Algérie vit au rythme de la préparation du repas du soir et de la nuit et déploie tous ses talents et son savoir-faire culinaire, chaque repas devenant une cérémonie où doivent figurer nombre de plats traditionnels régionaux. On rompt généralement le jeûne (f'tour) avec un verre de lait et des dattes ou un morceau de kesra juste préparée et encore chaude. Suivent tout au long de la soirée et de la nuit de multiples plats différents dont la chorba (soupe), accompagnée de bricks (à la viande, au thon...), de plats de viande et de légumes safranés et de ragoûts divers. Figurent aussi en bonne place des plats du ramadan le couscous, la tchatchoukha et bien sûr les pâtisseries dont le kalb el louz automatiquement servi avec le thé du soir. Le ramadan se termine par la fête de l'Aïd El-Fitr, où la coutume veut que chaque famille prépare ses recettes de gâteaux et les partage avec l'entourage auquel on rend visite durant toute la durée de la fête. Saha ftourkoum ! Saha ramdhankoum ! " Bon appétit ! Bon ramadan ! "
Petit conseil : évitez de voyager pendant le ramadan car tout le pays vit au ralenti et beaucoup d'établissements sont fermés une bonne partie de la journée, comme évidemment les restaurants.
Salutation arabe indispensable qui signifie " que la paix soit avec toi " et à laquelle on répond aleikoum salam. Suivent labès ?, " ça va ? ", et les traditionnelles questions sur la santé, la famille, les affaires... Pour se saluer, on se serre la main avant de porter la main au coeur ; on se donne l'accolade ou on s'étreint chaleureusement entre personnes du même sexe. Les salutations peuvent durer et il n'est pas question de sauter directement au but de la discussion. Il est d'usage de saluer les plus âgés en premier.
Si les hommes entre eux se montrent chaleureux et proches, se tenant quelquefois par la main, ne soyez pas surpris si une femme esquive votre poignée de main (si vous êtes un homme) ou un homme ne vous tend pas la main (si vous êtes une femme) : certains pratiquants appliquent sévèrement la séparation entre les sexes.
Le fort de Santa Cruz et la chapelle Notre-Dame-du-Salut qui surplombent Oran du haut de la montagne du Murdjadjo sont devenus des symboles de la ville d'Oran, un peu comme la Tour Eiffel l'est pour Paris.
Depuis ces sites historiques sublimes et magnifiquement bien restaurés, la vue sur Oran et sa baie est saisissante.
L'Algérie, plus précisément la portion de côte méditerranéenne, se trouve à la jonction entre les plaques eurasiatique et africaine. La plaque africaine se déplaçant vers le nord-ouest à la vitesse de 6 mm par an, alors forcément ça secoue de temps en temps, plus ou moins fortement. Les Algériens se souviennent avec beaucoup d'émotion des séismes les plus violents, notamment de celui du 21 mai 2003 (magn. 6,3) qui a dévasté la région de Boumerdès, faisant quelque 2 300 morts et des milliers de sans-abris dont beaucoup ont attendu très longtemps avant d'être relogés.
Le pire tremblement de terre d'Oran fut celui du 8 au 9 octobre 1790, il se produisit à 1h15 du matin et détruisit une grande partie de la ville en quelques minutes, causant la mort de 2 000 personnes.
Le marché est dans la tradition musulmane le centre de la cité avec la mosquée. En Algérie, le souk est avant tout un marché qui n'a souvent pas grand-chose à voir avec ce que les touristes connaissent au Maroc ou en Tunisie. Les souks en Algérie sont de vrais marchés destinés aux locaux où on trouve de tout tandis qu'au Maroc et en Tunisie, pays du tourisme de masse, ce sont des marchés qui se veulent authentiques mais qui sont généralement destinés aux touristes pour l'achat de souvenirs où il faut négocier sec. A Oran et à Tlemcen, vous trouverez plusieurs marchés pour faire vos emplettes et nous les avons référencés dans ce guide.
" J'avais décidé de rejoindre ma bien-aimée - Honte à vous, vous m'avez peiné - Vous avez été jusqu'à me priver du visa - Vous voulez ma mort ou quoi ? - Je vais me saouler et tout casser - Pourquoi cette injustice - Alors que mon passeport est valide - Et que je ne tiens pas à faire des histoires - Au nom de Dieu, je veux juste voir ma bien-aimée - Ne serait-ce que pour une heure et je reviens - Donnez-moi ce visa, elle me manque trop - Je vous le demande gentiment - Je ne cherche pas d'esclandre - Mon Dieu, même ici "je n'ai pas de chance" - Il me reste cet obstacle à franchir - Pour retrouver mon amour en France " (traduction Rabah Mezouane), chantait l'Oranais Cheb Hasni en 1993 dans la chanson le Visa.
Jusque dans les années 1980, les Algériens étaient des citoyens du monde comme les autres qui pouvaient circuler, visiter ou faire leurs études dans d'autres pays sans trop de problèmes. Soumis à une forte suspicion de la part de la communauté internationale depuis les années 1990 et le début du terrorisme, renforcée lorsque celui-ci a touché la France, l'obtention d'un visa est devenue un véritable parcours du combattant dont il faut connaître les règles qui changent de jour en jour, sauf celle de la longueur de la file d'attente devant le consulat qui est immuable.
Il est aujourd'hui encore difficile pour un Algérien d'organiser un voyage, qu'il soit pour affaires ou d'ordre privé en France, parce qu'en général il n'obtient une réponse que quelques jours avant la date prévue de son départ et qu'elle est rarement positive dès qu'il s'agit de personnes jeunes car la crainte qu'ils ne reviennent plus en Algérie est réelle et souvent fondée...
Alors que dans la région d'Alger, et presque partout en Algérie, on dit " éhe " (en prononçant le h avec un son sourd émis de la gorge) pour dire oui en arabe dialectal algérien, à Oran on dit " Wah " (avec un h aspiré). Quand on ne comprend pas ça surprend car cela fait très tribal à l'oreille et finalement on se prend au jeu et on finit par répondre " Wah " aux Oranais. Et puis cela ressemble un peu à notre " oui " finalement...
Semblant venir de la nuit des temps, les youyous (zerarit en tamazight) des femmes voilées ont excité l'imagination du voyageur occidental parcourant le nord de l'Afrique. Ces stridulations vocales qui signalent les réjouissances (fêtes familiales, mariages, naissances, fêtes religieuses, célébrations...), accompagnent aussi de nos jours les chants folkloriques berbères et arabes. Bien sûr, vous entendrez des youyous à Oran et dans toute l'Oranie. En cas de youyous imminents, mieux vaut éloigner ses oreilles de la bouche qui va les lancer...
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