Guide d'ORAN : Survol de la ville
Situé au coeur du bassin Méditerranéen, Oran s'est bâti le long d'une baie dominée par le massif rocheux du Murdadjo (429 m) où se trouve le fort Santa Cruz, au nord-ouest de l'Algérie à 432 km d'Alger. Le littoral ouest d'Oran, de Aïn el Turck à El Ançor, possède de superbes plages sablonneuses aux eaux claires très appréciées par les estivants.
Oran est bordée au sud par la commune Es-Senia où se trouve l'aéroport d'Oran et au sud-ouest par le lac salé la Grande Sebkha.
D'une superficie de 2 114 km², la wilaya (région) d'Oran, se compose de 9 daïras (sous-préfectures) et de 26 communes. La ville d'Oran occupe une superficie de 64 km².
Risque sismique. La région du Tell, située entre le littoral et les hauts plateaux, est une zone sismique sensible. Le rapprochement des plaques tectoniques eurasienne et africaine expose le nord du pays à un risque accru de tremblements de terre. Oran et sa région sont donc des zones sismiques, elles connaissent des secousses régulières heureusement sans gravité. Le pire tremblement de l'histoire d'Oran reste celui de 1790 qui ravagea la ville et fut un des plus violents sur le pourtour méditerranéen au XVIIIe siècle.
La wilaya d'Oran possède un écosystème complexe composé d'espaces verts, d'îles et de zones humides, l'ensemble étant à la fois riche et fragile.
La promenade Ibn Badis. Ce jardin a été aménagé en 1836 par le général de Létang comme l'indique une plaque à l'entrée du jardin. Côté flore, il compte des palmiers, des ficus, des cactus, des dragonniers. Par le passé, il était équipé d'un système d'irrigation efficace et d'un kiosque à musique. Ce superbe jardin qui surplombe la mer est accolé à la muraille Rozalcasar, juste en face du port d'Oran.
Le parc naturel des Planteurs. Avec plus de 600 hectares de pins d'Alep sur la montagne du Murdjadjo, ce parc est le poumon vert de la ville d'Oran. Des routes et sentiers y ont été aménagés, ce qui en fait un site agréable pour la randonnée (à éviter en fin d'après-midi pour des raisons de sécurité). Ces routes conduisent notamment au fort Santa Cruz et à la chapelle Notre-Dame du Salut.
La forêt de M'sila. Située à une trentaine de kilomètres d'Oran, la forêt de M'sila est principalement composée de chênes-lièges, pins, genévriers, arbousiers... Accessible par les Andalouses ou Boutlelis, elle est très prisée par les familles pour une promenade ou un pique-nique.
Au large des plages de Madagh et de Cap Blanc, ces îles, déclarées zones protégées, sont surtout peuplées de mouettes et d'oiseaux rares comme le goéland d'Audoin ou le cormoran huppé. On peut les visiter sur autorisation.
Aussi appelée, île Paloma, elle a récemment été réaménagée par l'association écologique marine Barbarous qui fait un travail de sauvegarde remarquable du littoral d'Oran et de ses plages.
On aperçoit l'île Plane depuis la plage des Andalouses. On peut y accéder grâce aux excursions organisées par le club Paloma depuis Bousfer Plage.
La wilaya d'Oran est riche en zones humides, un élément clé de son écosystème. Elle est riche de marais et de lacs dont la grande sebkha, un lac salé de 50 km de long et 10 km de large.
Parmi les autres zones humides de la région oranaise : les marais de la Macta, les salines d'Arzew, le lac de Télamine au sud de Gdyel ou encore Dayet Morsli au sud d'Oran.
Trois de ces sites sont inscrits sur la liste Ramsar qui classe les zones humides importantes au niveau international : le lac Sebkha, les salines d'Arzew et le lac Télamine. Ce dernier fait l'objet d'une polémique car bien qu'il soit un site majeur pour l'hivernage et la reproduction des flamants roses, des eaux usées des communes environnantes continuent d'y être déversées ce qui menace sérieusement ce site naturel et pourrait faire fuir les flamants roses... Mais, malheureusement en Algérie, l'écologie est encore loin d'être une priorité pour les autorités.
Oran et sa région bénéficient d'un climat tempéré méditerranéen. Les hivers sont doux avec une température moyenne de 12 °C. Les pluies peuvent être abondantes en automne et au printemps. Les étés sont chauds mais pas trop car rafraîchis par l'air marin avec des températures autour de 28 °C.
L'environnement et l'écologie ne font pas partie des problèmes à traiter en priorité en Algérie et c'est aussi le cas à Oran et dans sa région... Dans les villes et surtout les zones périphériques étouffées par un développement anarchique, le traitement des déchets est encore mal géré. Les campagnes de sensibilisation de la population se sont cependant multipliées ces dernières années et la situation tend à s'améliorer. Mais l'état des nappes phréatiques en a déjà sûrement fait les frais. Quant à la propreté des plages publiques, elle laisse souvent à désirer, même si des efforts sont faits pendant la saison estivale. L'association Barbarous, une association écologique marine basée à Oran, a cependant fait un travail remarquable dans ce domaine. Elle préserve les fonds marins et les plages en les débarrassant des détritus. Elle a notamment organisé le nettoyage du port de la pêcherie, de plusieurs plages de la région oranaise et de l'île plane où elle a par ailleurs restauré le phare et aménagé des panneaux solaires.
Cependant, les forêts ou les zones boisées ayant été désertées pendant les années noires du terrorisme, la faune et la flore ont souvent repris leurs droits et certaines zones protégées voient les écosystèmes se renforcer. Mais quand les forêts sont près de zones habitées, elles peuvent parfois contenir pas mal de détritus et, dans certains cas, se transformer en véritables poubelles sauvages... Par exemple, durant l'été 2017, la situation était devenue si critique à la forêt de Canastel, qu'une campagne de sensibilisation de protection de l'environnement a été mise en place par les autorités auprès de la population locale, afin de préserver ce poumon vert, notamment très prisé par les joggeurs.
Les paysages et la faune d'Algérie sont protégés au sein de dix parcs nationaux qui manquent un peu de moyens. L'Oranie compte seulement un parc national.
Parc national de Tlemcen. Ce parc est l'un des plus récents. Il protège d'importants vestiges archéologiques et des sites spéléologiques : ruines de Mansourah, l'ancienne cité concurrente de Tlemcen, la mosquée de Sidi Boumediene, les cascades et les falaises d'El-Awrit, les grottes de Béni Aïd, les forêts d'Ifri et de Zariffet et Aïn Fezza. En projet : un centre d'études et le développement d'activités de découverte.
En voyageant dans la région d'Oran, on croise régulièrement sur le bord de la route des moutons, des chèvres, des chevaux, des bourricots, un petit âne robuste qui se prête à tout en se faufilant partout. Les campagnes sont hantées par le renard, le chat sauvage, la belette, le lièvre ou le chacal et plus dangereusement le sanglier qui a profité de l'interdiction des armes de chasse dans les années 1990 pour prospérer jusqu'à s'approcher des villes et mettre en péril les cultures. Les oiseaux (moineaux, pigeons, passereaux, étourneaux, rapaces, etc.) voient leur population s'enrichir du passage d'oiseaux migrateurs qui fuient l'Europe septentrionale en hiver, comme les cigognes.
A l'est d'Oran, dans la commune de Gdyel, le lac salé Télamine est le site d'hivernage et de reproduction de milliers de flamants roses. Avec 12 000 oiseaux recensés entre janvier et juillet, ce serait même le deuxième groupement le plus important de flamants roses du pays après Sebkhet Ezzemoul, dans la région d'Oum El-Bouaghi. Malheureusement, les eaux du lac sont très polluées car 10 000 m³ d'eaux usées provenant des communes environnantes et de la zone industrielle de Hassi Ameur sont déversées tous les jours dans le site... Plusieurs projets de traitement des eaux usées ont été proposées aux autorités locales mais ils n'ont toujours pas vu le jour ce qui met en péril ce site naturel et les flamants roses pourraient bien finir par hiverner et se reproduire ailleurs dans les années à venir...
La végétation algérienne dans l'Oranie est essentiellement de type méditerranéen, soumise au régime des précipitations généralement plus abondantes à l'automne et au printemps. On peut observer des chênes-lièges, de cèdres odorants, des pins d'Alep, des eucalyptus...
Dans les plaines irriguées et protégées, les arbres fruitiers donnent des fruits toute l'année : amandiers (début avril), abricotiers (mai), cerisiers (juin), figuiers (juin à août), vigne (de fin juillet à septembre), poiriers, pommiers et pêchers (août), grenadiers (septembre), orangers (novembre) et clémentiniers (de novembre à février) tandis que les citronniers produisent des fruits tout au long de l'année.
Pour en savoir plus sur les arbres d'Oran, vous pouvez vous procurer un ouvrage très complet sur le sujet dans une librairie à Oran ou auprès de l'association Bel Horizon : Arbres et paysages remarquables par le paysagiste Samir Slama (2017, Editions Bel Horizon)
Ce fruit de nos hivers nordiques est né à Misserghin, maintenant dans la grande banlieue d'Oran, d'une greffe entre mandarinier et bigaradier dans le jardin de l'orphelinat dirigé par le père Clément.
C'est pourquoi le fruit a été baptisé " clémentine " ! L'appellation a été acceptée en 1904 par la Société d'horticulture. En saison, de novembre à février, n'hésitez pas à en acheter sur les marchés d'Oran et de sa région : elles sont délicieuses !
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