Guide de MANCHESTER : Arts et culture
Elle possède plus de monuments classés Grade II que n'importe quelle autre ville du Royaume-Uni (à l'exception de Londres bien entendu). Le prix de l'ancienneté dans son centre est souvent attribué au Bluecoat, édifié en 1717 sous l'ère Stuart. On trouve aussi énormément d'édifices géorgiens de la fin du XVIIIe et du début du XIXe ; Liverpool est réputée pour en avoir plus que Bath. Le plus bel exemple en est la mairie, construite en 1754 sur Dale Street. Son intérieur est considéré comme l'un des plus réussis de l'époque en Grande-Bretagne. On trouve également de beaux témoins des années 1750-90 sur Parliament Street, Rodney Street et Hope Street, comme dans tout le Cathedral Quarter. Au XIXe, le néo-classicisme va somptueusement habiller le St. George's Quarter ; son Hall (1854) et la Walker Gallery (1877) en sont parmi les plus beaux exemples au monde. A la même époque, l'architecture victorienne se développe dans le Commercial District, sur Dale Street et Victoria Street. Il faut mentionner le Municipal Building (1868), mais aussi la Albion House sur James Street (1898) et le Great North Western Hotel de Lime Street (1871). Avec l'arrivée du XXe siècle, les réalisations les plus emblématiques sont incontestablement les Trois Grâces du Pier Head, qui ont marqué la skyline de Liverpool à jamais. La cathédrale anglicane paraît bien plus vieille, mais elle est en réalité de la même époque, dressée entre 1901 et 1978. C'est la plus grande du pays et la cinquième au monde. Le XXIe siècle et son modernisme se font peu à peu une place dans la ville et notamment sur le Waterfront. Les cubes noirs de Mann Island nous sont arrivés en 2012, à deux pas du Liverpool Museum et ses formes linéaires (2011). Un peu plus loin, la tour de verre West Tower est la plus grande de la ville, culminant à 140 mètres (2007).
Manchester a la chance d'avoir conservé un peu plus de monuments très anciens que Liverpool, avec, notamment, les quelques ruines du fort romain à l'origine de la ville, sur le site de Castlefield (Ier siècle). La cité telle qu'elle fut à l'époque médiévale se perçoit du côté de la cathédrale et des maisons à colombages des Shambles. Même si elles ont été déplacées et reconstruites ici, les matériaux sont bien d'origines. La Chetham Library est elle aussi de la même l'époque. Pour ce qui est du style géorgien, il est presque totalement absent, si ce n'est la St. Ann's Church de 1712 et quelques maisonnettes sur Princess Street. On trouve en revanche énormément de style victorien, décliné sous son visage néo-gothique. Il s'épanouit merveilleusement au sublime town hall dessiné par Alfred Waterhouse (1868), à la la Ryland's Library sur Deansgate (1899) ou au Witworth Hall d'Oxford Road (1902). Pour ce qui est de l'edwardien, on retrouve quelques colosses du genre au 53 King Street (1915) et à la Lancaster House de Whitworth Street (1910). Les façades d'inspiration classique se situent quant à elles vers la charmante galerie de Mosely Street (1824) ou chez l'immense Public Library (1930). Bien sûr, Manchester fait aussi la part belle aux édifices ultra-modernes et le Civil Justice Centre de Spinningfields arborent des formes énigmatiques depuis 2007. Il est venu compléter la présence de la tour Urbis du Football Museum de 2002 et la Beetham Tower de 2006. Culminant à 157 mètres, c'est le plus haut immeuble du pays en dehors de Londres. Depuis 2013, le One Angel Square du NoMa annonce un quartier complètement futuriste au nord de la ville.
Of Time and the City. En 2008, le réalisateur Terence Davies revient sur la ville qui l'a vu grandir dans les années 1950. Il utilise 80 % de vidéos d'archives qu'il monte et met en perspective. On y voit des enfants jouant dans les rues, les ouvriers allant au travail, les femmes promenant leurs poussettes, les intérieurs des églises avec leurs fidèles, l'activité des travailleurs sur le port... Il dresse un portrait social du Liverpool de son enfance, considéré comme un âge d'or, et de la ville transformée, abîmée par le modernisme. Ce film sans complaisance et assez critique dévoile les mutations de la cité, vues de l'intérieur.
Nowhere Boy. Réalisé par Sam Taylor Wood, cette histoire raconte les jeunes années de John Lennon, adopté par sa tante en raison d'une situation familiale complexe. Le musicien ne connaîtra véritablement sa mère qu'à l'adolescence. C'est elle qui éveille sa vocation artistique en lui apprenant à jouer du banjo. Ces premières heures où se construit la personnalité du musicien comme sa rencontre décisive avec Paul et ses premières amours sont tout le sujet de ce film, salué par la critique et tourné en des lieux emblématiques de Liverpool en 2009. On y voit Matthew Street et son célèbre Cavern Club, mais aussi le St. George's Hall et bien d'autres. Mendips, la maison d'enfance du jeune prodige, n'a en revanche pas été utilisée en raison de ses dimensions trop réduites ; elle fut reconstituée en studio.
Looking for Eric. Sorti en 2009, ce film de Ken Loach se déroule à Manchester et relate l'histoire d'Eric Bishop, un postier accablé par les tracas de sa vie et ses relations familiales. Passionné de foot, ses hallucinations dans les moments de déprime lui valent la visite de son idole, le footballeur Eric Cantona (joué par lui-même), qui l'aide à sortir la tête de l'eau et à reprendre sa vie en main.
24 Party People. Michael Winterbottom ravive en 2002 l'histoire de Mr. Manchester, alias Tony Wilson. On doit à cet excentrique mélomane le label Factory Records qui produisit Joy Division et les Happy Mondays. C'est également le père de la Hacienda, mythique boîte mancunienne complètement délurée. Son parcours est retracé et nous plonge dans les années folles de " Madchester ".
There's only one Jimmy Grimble. Jouer pour Manchester City, c'est le rêve de ce gamin mancunien fan de football. Cette réalisation britannique de 2000 nous livre ses amours, ses difficultés scolaires et sa passion du sport. Un jour, une rencontre et une paire de chaussures changent sa vie.
Manchester. Elle est considéré comme la deuxième place-forte de la presse après Londres. Plusieurs journaux y ont eu leur siège et le Guardian y est même né. Au début du XIXe siècle, la ville avait jusqu'à sept publications. Aujourd'hui, on ne peut malheureusement plus que lire les gratuits Manchester Evening News (73 000 exemplaires) ou Metro North West. Mais le centre de gravité s'est déplacé vers la télévision ; la BBC a déménagé une grande partie de ses locaux nationaux ainsi que plusieurs chaînes et stations à Salford, sur le site de MediaCity UK. On y trouve aussi ITV Granada. Les stations de radio sont nombreuses à émettre de Manchester.
Liverpool. La publication principale de la ville est le Liverpool Echo (62 000 exemplaires). Pour la radio, la fréquence la plus connue est probablement le 96,7 FM, émis depuis la gigantesque tour Radio City du centre-ville. Comme, à Manchester, on peut regarder la chaine TV régionale ITV.
Liverpool et Manchester sont deux capitales indéniables de la culture pop-rock britannique. Elles ont enfanté certains de leurs plus grands noms. La première est le berceau du Merseybeat, une musique mâtinée d'influences rhythm & blues. Ce genre débarqua sur les côtes de la Mersey plus tôt que partout ailleurs en Angleterre, et les matelots rapportaient dans la ville des disques de leurs voyages aux Etats-Unis. S'en est suivie une floraison de petits groupes locaux, qui publiait même son fanzine éponyme dont on trouve des exemplaires au Beatles Museum. Les Fab Four eux-même y sont assimilés à leurs débuts. Sous l'égide du producteur légendaire Tony Wilson, Manchester a, quant à elle, totalement renouvelé le paysage musical des années 1980 avec des groupes novateurs comme Joy Division, The Happy Mondays ou The Smiths. De l'une à l'autre de ces deux lieux de pélerinage, les mélomanes invétérés auront de multiples occasions de marcher dans les traces de leurs stars favorites...
Billy Fury (1959-1982). Né à Liverpool, ce crooner dont on trouve une statue sur Albert Dock a conquis le coeur des femmes dès le début des années 1960. Il se retrouve d'ailleurs en tête dans les charts, en compétition avec les Beatles. Son premier album, The Sound of Fury, est un classique du rock britannique. En 1973, le chanteur à la retraite accepte de participer au tournage de That Will Be the Day, retraçant l'enfance du batteur des Beatles, Ringo Starr. Le film compte d'autres musiciens célèbres à l'affiche : Keith Moon, du groupe The Who, et John Hawken, des Nashville Teens. Quasi inconnu en France, Billy Furry a eut cependant une belle carrière aux USA.
The Beatles (1962-1970). Quiconque pense à Liverpool lui associe forcément les Beatles. Le contexte musical qui les a vu naître est en revanche moins connu. Au début des années 1950, la ville s'enivre de Merseybeat d'origine américaine. Paul McCartney et John Lennon grandissent avec un seul héros en tête, Elvis Presley. Leur histoire commune débute en 1957, quand ils décident de former un groupe avec George Harrison et leur premier batteur, Pete Best. Ce seront les Quarry Men. Avant de s'enraciner en Angleterre, les quatre garçons s'essayent à Hambourg sur les conseils de leur manager. De 1960 à 1962, ils se produisent autour de trois cents fois dans des clubs dénicheurs de jeunes talents et enregistrent leur premier single, My Bonnie, en studio, chez Polydor. C'est fort de cette expérience intense de la scène, dans ce qui est à l'époque la ville du sexe, de la drogue et du rock'n'roll en Europe, que les Beatles rentrent à Liverpool où ils se produisent devant leurs premiers fans britanniques au Cavern Club. La suite est mieux connue : en 1962, Pete Best est remplacé par un certain Richard Starkey, dit Ringo Starr. Cette même année, Love Me Do, leur premier 45-tours, est un succès phénoménal. Les tubes s'enchaînent et leur réputation traverse les frontières : c'est la Beatlemania. Ils sortiront en tout douze albums entre 1963 et 1970, un tous les 9 mois ! Mais, dès la fin des années 1960, des tensions se font sentir au sein du groupe. Les drogues sont de plus en plus présentes tandis que l'emprise de Yoko Ono sur John Lennon - ils enregistreront ensemble par la suite plusieurs albums dont le célèbre Imagine - crée un climat délétère au sein de la formation. En 1970, le groupe se sépare définitivement. Malgré cela, leurs tubes inoubliables, de Yesterday à Sergent Pepper, de Let it Be à Back in the USSR, continuent encore aujourd'hui à tenir le haut du pavé. La légende connut pourtant une issue tragique avec l'assassinat de John Lennon en 1980. George Harrison décède en 2002. Paul McCartney et Ringo, quant à eux, sont encore célébrés aux quatre coins du globe. Les Beatles demeurent parmi les artistes ayant vendu le plus grand nombre d'albums à travers le monde.
Gerry and the Pacemakers (1959 à 1966 puis 1974...). Beaucoup moins connu que les Beatles en France mais célèbre en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, le groupe, originaire de Liverpool, essuie également les plâtres à Hambourg et se fait suivre par le même manager, Brian Samuel Epstein. Leur composition la plus connue est Ferry Cross the Mersey que l'on passe d'ailleurs lors des traditionnelles croisières sur le fleuve éponyme. En 1963, leur reprise du standard (interprété par Frank Sinatra, Elvis...) You'll Never Walk Alone est un succès phénoménal. Il devient un hymne populaire chanté par les supporters du Liverpool FC sur les stades de foot, en début ou en fin de match. C'est un véritable effet papillon, la chanson étant reprise par bien d'autres supporters d'équipes de foot, dans le monde entier ! Le groupe a engistré plusieurs albums au Parr Street Studio de Liverpool.
The Zutons (2001...). Formé en 2001, ce groupe sort son premier album en 2004 et se fait remarquer par son single aux guitares énergiques Why Dont' You Give Me More Love. Ils sont également les compositeurs de la chanson Valérie qui fut reprise par feue Amy Winehouse.
Joy Division (1976-1980). Une carrière on ne peut plus courte pour ce groupe légendaire, incarné par la figure inquiétante de Ian Curtis, chanteur habité dont les crises d'épilepsie provoquées par ses apparitions scéniques sous des lumières saccadées ont marqué le public. Son destin tragique sera mis en scène dans le film Control, réalisé en 2007. Musique lancinante et répétitive, voix glacée et guitares planantes définissent le style musical cold wave dont ils sont les pionniers. C'est le premier groupe musical à signer avec le label indépendant mythique de Manchester, Factory Records, créé en 1978 par Tony Wilson. Leur album le plus connu reste Unknown Pleasures, avec des titres emblématiques comme She Losts Control ou Disorder. Suite au suicide de Ian Curtis, le groupe poursuit sa carrière musicale sous le nom de New Order, ajoutant à ce rock austère des touches d'électro.
Oasis (1991-2009). Originaire de Manchester, ce groupe emblématique de la scène britannique des années 1990 est mené par la fratrie Gallagher. Oasis fait au moins autant parler de lui par sa musique que par le comportement de ses membres. Avec des titres tels que Definitely Maybe, Supersonic ou Wonderwall, ils ont vendu des millions de disques, squattant les premières places des charts. Ils sont étroitement associés à la culture de Mad-chester, mais mettent un terme à leur formation avec une énième dispute entre les frères Liam et Noel. Dernièrement, Liam Gallagher a lancé une marque de prêt-à-porter masculin, Pretty Green, et a refondé un groupe qui porte le nom de Beady Eye. Noel a lui aussi retenté l'aventure avec les High Flying Birds.
Happy Mondays (1980...). Cet autre groupe phare qui fait également partie de l'écurie Factory est originaire de Salford. Son initiateur, Shaun Tyder, était connu pour être un clubber invétéré. Les morceaux mélangeant de façon anarchique le rock, la house et le funk et sont considérés comme typiques de l'esprit festif, ouvert et débridé de la Haçienda. Ce club créé par Tony Wilson se lie étroitement aux premières heures de l'acid house et des raves. La chanson la plus célèbre du groupe reste probablement 24 hours Party People sortie en 1987 sous la forme d'un 45-tours.
The Smiths (1982-1987). Formé à la suite d'une rencontre entre Johnny Marr, batteur du groupe et Morrissey, chanteur et parolier, leur succès arrive très vite. Réalisé 2 ans après leur rencontre, leur premier The Smiths se vend à 300 000 exemplaires ! Malgré ces débuts plus que prometteurs, le groupe ne reste pas longtemps uni, Morrissey tendant à vouloir imposer ses choix esthétiques aux autres membres du groupe. Leur dernier album, The Queen Is Dead, est considéré comme un chef-d'oeuvre de la pop anglaise. Morrissey poursuit par la suite une brillante carrière solo. Il vit désormais à Los Angeles.
Wu Lyf (2008-2012). Le buzz précède la sortie du premier album de Wu Lyf en juin 2011 et la communication mystérieuse du groupe intrigue la presse spécialisée. Peu d'interviews, une imagerie révolutionnaire, un nom déroutant composé des initiales de " World Unite ! Lucifer Youth Foundation ", des passe-droits pour les premiers acheteurs du disque... Certains crient au génie, d'autres se méfient du coup marketting. Reste la musique, d'une intensité rare. Enregistré la nuit dans une église désaffectée, l'album Go tell fire to the mountain propose une succession d'hymnes désespérés où les hurlements du chanteur Ellery Roberts survolent une rythmique presque tribale nuancée par la froideur de l'orgue. Mais en 2012, ce dernier met un terme brutal à l'aventure et annonce son départ sur les réseaux sociaux.
William Blake (1757-1827). A la fois poète, peintre et graveur, le Londonien William Blake est sans nul doute l'une des plus hautes figures des arts anglais. Sujet à des hallucinations, il s'en inspira pour illustrer ses textes, retranscrivant les figures qui le hantaient. Il inventa un procédé original, illuminated painting, qui lui permettait de réaliser des gravures en relief le texte qu'il rehaussait d'aquarelle. On lui doit Le Mariage du Ciel et de l'Enfer (1793), Les Chants de l'expérience (1794) et Le Livre d'Urizen (1795). Son oeuvre fut ignorée et incomprise par ses contemporains. La Manchester Art Gallery en possède aujourd'hui plusieurs.
Edward Burns Jones (1833-1898). C'est l'un des plus célèbres artistes britanniques du XIXe siècle. Né à Birmingham, il suit y des cours du soir à la Design School avant de devenir l'élève de Dante Gabriel Rosetti, dont l'influence sur la peinture symboliste européenne est énorme. A Oxford, où il étudie ensuite, il rencontre William Morris, le fondateur du Art & Craft. La poésie, la recherche d'un idéal spirituel par l'art et la référence aux épisodes bibliques comme à la poésie médiévale caractérisent l'univers de ce peintre qualifié de préraphaélite. La Walker Art Gallery expose, entre autres, une très belle étude préparatoire de chevaliers endormis, The Sleeping Knights, probablement inspiré d'un poème de Swinburne, A Ballad of Life. Très dénudés, leurs corps androgynes sont représentatifs de cette sensualité langoureuse que l'on trouve dans beaucoup de ses tableaux. La Lever Art Gallery, à Port Sunlight regroupe par ailleurs des oeuvres majeures de ce mouvement.
Thomas Gainsborough (1727-1788). Portraitiste et paysagiste du XVIIIe siècle, Gainsborough fut marqué par l'école hollandaise. Il s'attacha à peindre l'aristocratie anglaise de manière raffinée quoique souvent bucolique. Il doit beaucoup de sa renommée à la fluidité de sa lumière et à sa technique de rendu de la texture des tissus. Il est possible de découvrir son travail à la Walker Art Gallery.
Antony Gormley (1950...). Antony Gormley est l'un des principaux représentants de la nouvelle sculpture britannique avec Tony Cragg, dont on a pu voir les oeuvres au Louvre et Anish Kapoor, artiste de la Monumenta en 2011. Il a répondu à plusieurs commandes publiques majeures dans le nord de l'Angleterre. L'une des plus célèbres date de 1995 : The Angel of the North à Newcastle. Sur la plage de Crosby, à quelques minutes de Liverpool, son installation monumentale regroupant une centaine de silhouettes humaines réalisées en acier s'étend sur 3 km de sable. La ville d'Edimbourg lui a également passé une commande publique en 2010. Cet artiste de renommée internationale est représenté en France par la galerie parisienne Thaddaeus Ropac qui expose régulièrement ses travaux.
Henry Moore (1898-1986). Henry Moore exerce tout d'abord le métier d'instituteur. Il suit ensuite des cours d'art au Royal College of Art de Londres. Ses nombreux voyages le conduisent notamment en Italie et à Paris. Influencé aussi bien par Brancusi et Picasso que par l'art précolombien, il réalise des sculptures de taille imposante. Ses oeuvres, d'abord figuratives, deviennent de plus en plus abstraites. La richesse et la diversité de ses recherches font d'Henry Moore un des artistes les plus ingénieux et novateurs de son époque. On trouve certains de ses travaux au Walker Art Gallery mais surtout à Leeds où se trouve sa fondation.
George Stubbs (1724-1806). Ce peintre majeur de la période classique anglaise est né à Liverpool. Il excelle dans la peinture de chevaux et réalise de nombreuses commandes de portraits équestres pour l'aristocratie britannique. Sa connaissance de l'animal est telle qu'il publiera à Londres, en 1766, une Anatomie. A la Walker Art Gallery, on pourra notamment admirer The Horse Frightened by a Lion, opposant un cheval blanc, symbole de l'humain et du civilisé, à la force sauvage d'un lion. Le traitement lyrique du sujet a fait penser à certains qu'il pourrait s'agir d'une allégorie politique de la cause jacobite. Une autre peinture intititulée Molly Longlegs célèbre la beauté athlétique de l'animal de course à l'époque célèbre pour ses exploits. La Lady Walker Art Gallery possède aussi plusieurs pièces de ce peintre dans ses collections.
Joseph Mallord William Turner (1775-1851). Le talent de cet artiste principalement autodidacte est reconnu très tôt. A 14 ans, il étudie à l'Académie royale et devient académicien à seulement 27 ans. A cette époque, Turner vit déjà de son travail. Il voyage ensuite en Europe d'où il rapporte croquis et aquarelles. Influencé par Nicolas Poussin et Claude Gellée, dit le Lorrain, il représente des figures mythologiques et des paysages en utilisant des couleurs intenses. Ses recherches sur les multiples nuances de la lumière, notamment dans ses tableaux de Venise et des bords de la Loire, l'ont souvent fait considérer comme un génial précurseur de l'impressionnisme. Pour admirer les oeuvres de Turner, rendez-vous à la Walker Art Gallery.
Laurence Stephen " L.S. " Lowry (1887-1876). Né en 1887, le peintre L.S. Lowry est aujourd'hui indissociable de l'identité culturelle de Manchester, qui lui a consacré un immense musée sur les quais de Salford. Sa personnalité discrète et sa vie modeste en font un personnage resté relativement secret et très proche des classes modestes de la ville, dont il capte avec finesse le mode de vie. L'un de ses tableaux les plus célèbres s'intitule Going to the Match. D'un côté de la toile, on voit les cheminées fumantes de l'usine et de l'autre, le stade, symbole de " grande messe laïque " où les ouvriers se rendent en foule. L'oeuvre a été acquise lors d'une vente aux enchères par la English Football Association pour la somme non négligeable de 1,9 millions de livres...
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