Guide de SEATTLE : Mode de vie
L'exceptionnelle liberté d'entreprendre dont profitent les Américains ainsi que la faible emprise de l'Etat sur l'économie, en comparaison des économies européennes, a permis au capitalisme de se développer sans entraves, permettant une création de richesses incomparable. Pour ce qui est de la redistribution, le système fonctionne, là aussi, d'une manière radicalement différente, seul le travail permettant d'avoir sa place dans la société. Les plus démunis reçoivent quelques aides dont Medicare pour les personnes âgées, et Medicaid pour l'accès aux soins.
Cependant, toute une frange de la population est hors système, car elle n'a pas accès à l'emploi. C'est le cas des sans-abri, les homeless ou street people, qui sont nombreux dans les grandes agglomérations. Les Américains en général donnent beaucoup aux organismes de charité et ont une véritable culture du mécénat et du don privé, ils détestent en revanche donner par le biais d'aides sociales. Les aides sociales sont financées par les impôts des Américains, qui se présentent principalement sous deux formes : un impôt fédéral sur le revenu, de 14 % ou 28 %, et une taxe sur les ventes (Sales Tax) assimilable à notre TVA, fixée par les différents Etats fédéraux. C'est à peu près tout, hormis quelques taxes diverses sur l'essence, l'alcool, le tabac, etc., de toute manière, bien plus faibles que chez nous. En contrepartie, les salariés doivent payer des assurances privées pour le chômage ou les maladies.
Le système éducatif des États-Unis est très nettement différent de celui de la France, surtout dans son financement. Les études supérieures reviennent très cher aux familles, car l'éducation n'est pas un service public de l'Etat. En moyenne, une année de faculté coûte entre 23 000 et 45 000 €. Chaque famille qui le peut emprunte (le crédit est très courant aux États-Unis) et le jeune rembourse lorsqu'il commence à travailler, c'est-à-dire qu'il entre endetté dans la vie active. Les salaires en sortie d'école sont souvent considérés comme plus élevés qu'en France, mais il faut prendre en compte ces remboursements de prêts.
La Côte Nord-Ouest est une région à haut niveau d'éducation, notamment grâce l'université du Washington State, très prisée auprès des étudiants.
Dans ce domaine, la Côte Ouest et les États-Unis en général diffèrent des modèles européens. Le système de santé américain, à la différence de celui de la France, est majoritairement constitué d'acteurs privés. Cela signifie que l'Etat intervient peu dans le financement des soins médicaux qui restent majoritairement à la charge des individus. Au début du XXe siècle, la principale association professionnelle de médecins s'oppose à la création d'un système d'assurance maladie obligatoire, contrôlé et financé en partie par l'Etat. Aucun système étatique n'existera avant 1965, date à laquelle le Congrès et le président de la République, Lyndon Johnson, sont tous deux du même bord politique : démocrates. Medicare et Medicaid, deux programmes d'assurance maladie, sont alors mis en place, au financement majoritairement public. Au printemps 2010, après de houleux débats qui ont divisé l'Amérique, Barack Obama réussit à obtenir le vote historique de sa réforme du système de santé, surnommée Obamacare, qui a pour but d'étendre la couverture maladie à la nation tout entière, et notamment à ceux qui en étaient privés. A terme, 32 millions de personnes devraient être couvertes par cette assurance santé publique.
Dans l'ensemble, la population de la Côte Ouest est saine : on ne fume pas ou très peu et jamais à l'intérieur des maisons ou des lieux publics, les locaux sont sportifs et très proches de la nature. Sur ce dernier point, chacun fait des efforts à sa façon et a une grande conscience écologique. Par ailleurs, la Côte Ouest est attentive (cela est un trait caractéristique des États-Unis en général) aux personnes handicapées pour lesquelles des installations sont toujours prévues. Pour cela il n'est pas rare de croiser des personnes en fauteuil roulant. On crée des emplois pour toute une frange de la population difficile à insérer (handicapés mentaux ou moteurs légers par exemple), on participe à des associations pour aider les autres...
Il semble qu'une véritable conscience citoyenne existe dans ce domaine, beaucoup plus que dans nos contrées.
Les habitants de Seattle aiment sortir ! Souvent, ils se retrouvent le soir entre collègues à la sortie du bureau pour aller boire un verre dans un bar avoisinant dans lequel ils ont leurs habitudes. La population est chaleureuse et très accueillante, vous n'aurez aucun mal à lier connaissance si vous prenez un verre dans un bar. Si vous souhaitez dîner au restaurant, vous devriez trouver votre bonheur dans les quartiers de Pike Place ou dans les quartiers alternatifs de Capitol Hill et de Fremont. Vous pourrez ainsi profiter de la vie nocturne qu'offrent ces deux derniers quartiers, les bars et les salles de concerts de rock ne manquent pas !
Une chose est sûre, les habitants de Seattle ne manquent pas d'autodérision. Si vous leur demandez de décrire leurs points communs, il y a fort à parier que vous entendrez ceci (au moins en partie) :
Un véritable Seattleite...
est agacé lorsqu'on lui parle du Starbucks original, de Microsoft ou de la maison de Kurt Cobain.
considère qu'il n'y a pas de meilleure ville sur terre que Seattle.
est particulièrement snob quand il s'agit de café et serait presque persuadé d'avoir inventé la boisson si ce n'étaient les Italiens.
ne va jamais à Pike Place Market le samedi.
a été déçu par sa visite à l'Experience Music Project.
sait que " eating dicks " signifie manger un burger (en référence au Dick's Drive-in).
déteste que les Californiens se plaignent de la pluie dans l'Etat de Washington.
La côte ouest et notamment la ville de Seattle fait preuve d'une grande ouverture sur tout ce qui touche aux moeurs. Si les Américains ont la réputation d'être prudes, la côte ouest fait tomber les tabous. Quelques hippies (anciens et nouveaux) habitent encore le quartier de Capitol Hill et de Fremont. Aujourd'hui, Seattle abrite une des plus grandes communautés de gays et de lesbiennes des Etats-Unis, concentré essentiellement dans le quartier de Capitol Hill. En ce qui concerne les relations amoureuses, l'Etat de Washington a aussi ses règles : comme partout ailleurs aux Etats-Unis, la coutume du dating existe. Cela signifie qu'au début d'une relation, on peut dater plusieurs personnes à la fois : sortir le soir avec quelqu'un, voire flirter mais sans aller plus loin, et donner rendez-vous à quelqu'un d'autre le lendemain. Cette période peut durer plusieurs mois. Une fois que les choses sérieuses ont commencé (entendez des moments plus intimes), on se consacre alors à une seule personne. Arrive ensuite le mariage, très important aux Etats-Unis. Si les moeurs apparaissent parfois débridées sur la côte ouest, on ne se marie pas moins, quitte à divorcer et à se remarier plus tard.
Le nord-ouest des Etats-Unis, à savoir Washington et Oregon, sont assez intéressants sur le plan des moeurs. En effet, la majorité de la population vit à l'ouest des montagnes, près de la côte et dans les deux grandes villes que sont Seattle et Portland. Cette population est très libérale et tolérante. Seattle a été désignée en 2014 la ville des Etats-Unis la plus LGBT-friendly (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres).
En revanche, quand on passe la chaîne des Cascades, on rencontre un climat et une population bien différents. Si l'air est plus chaud, plus propice à l'agriculture, les habitants sont également bien plus conservateurs. On croisera facilement des porteurs d'armes, des militants anti-avortement, et beaucoup moins de fumeurs de cannabis... L'est et l'ouest sont presque deux entités distinctes réunies sous un même Etat.
En 2012, c'est dans l'Etat de Washington que la loi I-502 pour la légalisation de l'utilisation du cannabis à des fins thérapeuthiques passe pour la première fois aux Etats-Unis. Deux ans plus tard, le Colorado suit le même chemin, ainsi que l'Alaska et plusieurs autres États qui ont par la suite autoriser la possession de marijuana à hauteur de 28 grammes maximum.
Le christianisme s'implante sur la côte ouest par l'action des moines franciscains dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, en même temps que la Couronne d'Espagne prend pied en Californie. La religion chrétienne est même le fer de lance de cette pénétration, par le biais des missions dont la vocation est la conversion des autochtones indiens. A l'heure actuelle, les protestants sont majoritaires parmi les croyants (un peu moins de 50 %), suivis par les catholiques (16 %), principalement d'origine latino-américaine. L'Etat de Washington compte également quelques communautés bouddhiste et hindoue. Les juifs et les musulmans forment une minorité également présente, bien que discrète. La liste des religions pratiquées n'est pas exhaustive. La liberté de culte étant très respectée et les origines de la population extrêmement diverses, multiples sont les pratiques religieuses, allant même jusqu'à certaines sectes plus ou moins sympathiques.
A l'échelle globale, l'Etat de Washington et la côte ouest en général sont une région où la prégnance du sentiment religieux est moins marquée que dans beaucoup d'autres Etats américains.
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