Guide de la Côte Est Etats-Unis : Survol de la côte Est
La capitale fédérale des États-Unis marque l'extrémité méridionale de BosWash, la mégalopole du nord-est du pays, et se trouve sur la limite des États du Maryland (au sud-est, au nord-est et au nord-ouest) et de la Virginie (au sud-ouest). La ville se trouve divisée en quatre quadrants, qui servent à se repérer : NorthWest (NW), NorthEast (NE), SouthEast (SE) et SouthWest (SW). A l'intersection de ces quadrants s'érige le Capitole. Les panneaux qui indiquent les rues sont systématiquement renseignés de l'indication NW, NE, SE ou SW. Washington fait 177 km, selon le Census Bureau, dont 18 km occupés par des plans d'eau ou des cours d'eau, comme Anacostia, le Potomac et le Rock Creek. Le point le plus haut de la ville se trouve à Tenleytown (à côté de l'American University), à 125 m d'altitude, et les rives de l'Anacostia et du Potomac se trouvent au niveau moyen de la mer. Le climat est tempéré ou subtropical, avec de grandes variations entre l'été et l'hiver. Chaque année, il tombe en moyenne 800 mm de pluie. L'été, il fait très chaud et humide (environ 30 °C, avec des pointes allant au-dessus des 38 °C). Le printemps et l'automne sont plutôt doux (températures moyennes d'environ 20 °C). L'hiver est froid (environ 6 °C en janvier), avec souvent des chutes de neige (38 cm par an en moyenne) qui se transforme en glace ! A Washington, les parcs et jardins sont nombreux : Woodley Park, Rock Creek Park, Theodore Roosevelt Island Memorial Park, President (en centre-ville autour de la Maison-Blanche), le National Arboretum et les jardins de Dumbarton Oaks. Tout le long du National Mall, les espaces de verdure sont appréciés des visiteurs, surtout aux beaux jours.
Le Maryland compte près de 6 millions d'habitants et possède une superficie de 27 091 km2, ce qui est relativement petit par rapport à la plupart des États américains. La partie est de l'État est dominée par la baie de Chesapeake sur laquelle de nombreuses petites îles sont disséminées. Sa capitale Annapolis, fondée en 1651, est située sur la rive occidentale de la baie. La rive orientale se trouve sur la péninsule de Delmarva, qui se prolonge jusqu'à l'océan Atlantique. Dans l'ouest, les monts Alleghany, qui font partie de la chaîne des Appalaches, dominent le reste de l'État avec le mont Backbone qui culmine à 1 024 mètres.
La Virginie s'étend sur un territoire de 102 278 km2. La région nord comprend surtout des localités et est largement considérée comme la banlieue de Washington. La chaîne de montagnes des Appalaches dessine la partie ouest de l'État, qui est plutôt vallonnée et dont le point culminant est le mont Rogers (1 746 mètres). Au centre, dans la région du Piedmont, les montagnes font place aux basses collines et aux plateaux qui ont vu se dérouler les plus grandes batailles de la guerre de Sécession. Les lowlands se profilent à mesure que l'on se dirige vers l'est, sur la plaine côtière atlantique qui englobe une partie des estuaires de la baie de Chesapeake.
Avec ses 369,4 km², dont 349,9 km² de terre, et ses 19,6 km² de plans d'eau, Philadelphie se trouve à l'extrémité amont de la baie Delaware, au confluent des fleuves Delaware et Schuylkill dont les vallées donnent accès à la montagne appalachienne. Philadelphie incarne l'unique débouché maritime de l'État de Pennsylvanie. Le climat est de type subtropical humide, avec un été souvent chaud et humide (entre 21 °C et 30 °C en juillet), un automne et un printemps doux, et enfin un hiver froid (température moyenne de -4 °C à 4 °C). Il y a environ 8 à 11 jours de pluie par mois avec, sur l'année, un total de 1 068 mm de précipitations. Il n'y a pas de grands parcs dans la ville. En revanche, il y a le Rittenhouse Square dans le centre-ville, des arbres et des coins verts tout au long du Benjamin Franklin Parkway où se trouve le fameux Philadelphia Museum of Art. Dans le centre-ville, vaste et aéré, il est facile de se repérer grâce à un rigoureux plan en damier. En s'enfonçant dans les terres, dans l'État de Pennsylvanie, on quitte rapidement le climat océanique, d'autant que les montagnes s'interposent pour imposer un climat plus rude en hiver.
Par abus de langage, le nom New York désigne souvent très précisément New York City, alors que l'État porte le même nom. La ville elle-même se trouve souvent réduite à Manhattan, que les New-Yorkais nomment The City par opposition aux boroughs de Brooklyn, du Bronx et du Queens (baptisés avec dérision BBQ), qui constituent, avec Staten Island, le Grand New York. Seul le Bronx fait partie du continent ; les quatre autres boroughs, dont Manhattan, sont des îles. L'île de Manhattan mesure 14 miles (21 km) en longueur et 2,5 miles (4 km) dans sa partie la plus large, à hauteur de la 14e rue. Manhattan est bordé à l'ouest par l'Hudson River (ou encore la North River) qui, à ce stade, n'est plus un fleuve mais un estuaire. L'Hudson River, qui prend sa source dans les Adirondacks, au lac des Nuages, est navigable sur 200 miles (environ 350 km) entre Albany et New York. A l'est, l'East River sépare Manhattan de Long Island. L'East River et l'Hudson River se rejoignent au sud de Manhattan. Au-delà s'ouvre la baie de New York, considérée, comme celle de Sydney, comme l'un des meilleurs ports naturels du monde.
A l'heure où Los Angeles vit dans la hantise d'un effondrement de la faille de San Andreas, peu de gens savent qu'une ligne de faille active passe sous New York. Traversant Jamaica Bay, elle sépare Brooklyn et le Queens, se faufile sous l'East River, croise la 14e rue jusqu'à Union Square, où elle remonte Manhattan le long de Broadway. Toutefois, le danger que cette faille représente pour New York et ses grattes-ciel est minime. A la différence de San Francisco, Tokyo, Mexico et de nombreuses autres villes bâties sur des failles, New York se dresse sur une base rocheuse. Bien des visiteurs, stupéfaits par le poids des immeubles et inquiets qu'ils puissent enfoncer l'île, seraient surpris d'apprendre que le granite de Manhattan est si dense que les travaux d'extraction de la roche pour faciliter les fondations des grands buildings ont de fait allégé le poids de l'île. En visitant la partie nord de la ville, on peut voir des décharges de rochers.
La frontière nord de Manhattan était jadis faite d'une série de rapides et de chutes d'eau connue sous le nom de Spyten Duvel, une expression hollandaise signifiant " le diable qui crache ". Finalement, un canal fut construit pour relier l'Hudson et la Harlem River, et calmer ainsi les eaux. Du côté de Manhattan, le canal longe la jolie Half-Moon Bay, ainsi nommée parce que le bateau dont Hudson débarqua pour explorer Manhattan s'appelait le Half-Moon (" demi-lune "). La Columbia University y a construit son stade d'athlétisme et son club nautique, tandis que, sur les hauteurs, les Rockefeller créaient The Cloisters, dont les éléments espagnols et français constituent la section médiévale du Metropolitan Museum. En face, sur la rive Nord, c'est-à-dire dans le Bronx, un mur taillé à vif dans la roche indique toujours le tracé du canal. En été, les enfants du voisinage plongent dans le fleuve. Ce n'est pas Acapulco, mais ces gosses des ghettos, auxquels nul touriste ne rend visite, identifient les corniches par les noms de ceux qui ont osé plonger de ces à-pics dans le fleuve, quand ce n'était pas du haut du pont Henry-Hudson.
Le reste de l'État de New York d'une superficie de 128 402 km² a 7 États limitrophes : il est bordé au nord et à l'ouest par l'Ontario et le Québec (provinces canadiennes), à l'Est par le Vermont, le Massachusetts et le Connecticut et au Sud-Ouest par le New Jersey et la Pennsylvanie. New York possède non-seulement une ouverture sur l'océan Atlantique mais également sur 2 des Grands Lacs Nord-Américains : Le lac Erié et le lac Ontario. Les lacs sont très présents dans la région Nord-Est du pays et l'État de New York en est également parsemé : le lac Champlain le séparant de la partie supérieure du Vermont, les Finger Lakes dans la région Ouest, et les lacs de la région des Adirondacks sont les principaux. A tous ces points d'eau s'ajoute les fameuses chutes du Niagara partagées avec le Canada. L'État est également riche en relief grâce à ses massifs montagneux du Nord et du Sud-Est : les Adirondacks et les Catskills.
Le New Jersey est bordé par la Pennsylvanie et le Delaware à l'ouest, par l'Etat de New York au nord et par l'Océan Atlantique au sud-est. Souvent négligé au profit de son célèbre voisin, ce petit Etat de moins de 23 000 km2 offre pourtant de nombreux atouts aux touristes de passage. Il abrite l'une des meilleures universités du pays, Princeton University qui fait partie de la prestigieuse Ivy League. Le Jersey Shore, sa façade atlantique qui s'étend sur près de 230 km, est une bonne idée d'escapade pour aller voir l'océan et une étape quasiment incontournable en plein été, lorsque la chaleur en ville peut devenir suffocante. Cette région offre un beau mélange des genres, entre la quiétude et le charme de Cape May, le mélange de kitsch et de bling-bling d'Atlantic City et de ses hôtels-casinos, les plages de Long Beach Island ou encore la ville très hippie d'Asbury Park.
La ville de Boston se trouve au fond de la large baie du Massachusetts, encombrée de drumlins. Située au nord de BosWash, l'agglomération de Boston recouvre un moutonnement de collines morainiques. Au XVIIe siècle, Boston se trouvait sur la péninsule de Shawmut, rattachée au continent par un isthme étroit. A l'ouest, les marais nauséabonds envahis fréquemment par la marée furent asséchés. Aujourd'hui, c'est le quartier sympa de Back Bay. A cette époque, Boston était entourée par trois collines, les Trimountains. Aujourd'hui, il ne reste que celle de Beacon Hill, et la ville se trouve principalement implantée sur des terre-pleins artificiels. Sa situation géographique lui fut favorable jusqu'au XIXe siècle : Boston est située sur la côte orientale de l'État du Massachusetts, plus proche de l'Europe Occidentale que New York. Son port, non loin des eaux profondes de la baie du Massachusetts, fut longtemps très actif (port de pêche, de commerce et de cabotage). La Charles River et la Mystic River facilitent la communication avec l'intérieur des terres. Trois parcs se trouvent dans la ville : Boston Common, Back Bay Fens et Rose Kennedy Greenway. Le climat est tempéré de façade orientale, avec une amplitude thermique importante (25 °C). En effet, le Massachusetts ne profite ni du rôle de régulateur thermique de l'océan Atlantique, ni des effets du Gulf Stream. Les flux méridiens, froids en hiver et chauds en été, causent des perturbations. Chaque année, on compte 1 054 mm de précipitations (pluie ou neige). Les pluies sont plus fortes en novembre. C'est une région intéressante pour sa faune diversifiée, avec en vedette incontestée, les baleines que l'on peut découvrir à Cape Cod. Des associations de la région s'érigent contre le va-et-vient des bateaux qui tueraient chaque année des centaines de ces mammifères marins.
Le Vermont, avec ses 25 000 km², est un État en grande majorité rural, le seul de Nouvelle Angleterre à n'avoir pas d'ouverture sur l'Atlantique. On peut diviser l'État en cinq zones géographiques. La région du nord-est constituée de monts granitiques où s'écoulent de nombreux torrents. Les hautes terres de l'ouest, à la frontière du Connecticut et du Massachusetts, sont des terres fertiles irriguées par la Connecticut River. On y trouve de nombreux lacs. Le centre du Vermont est quant à lui recouvert par la chaîne des Green Mountains qui traverse l'État du nord au sud, de la frontière canadienne au Massachusetts et abrite le point culminant du Vermont, le mont Mansfield (1 340 m). Par beau temps, le mont Mansfield offre une vue panoramique sur le Québec, les États du New Hampshire et de New York. Cette zone représente également le centre touristique de l'État. Au sud-ouest se trouve la région des montagnes Taconic, paysage bucolique de cascades et de lacs au coeur des montagnes. Quant au nord-est, les terres agricoles se concentrent dans la fertile vallée Champlain autour de la ville de Burlington.
Les 24 000 km² du New Hampshire sont traversés par la célèbre chaîne de montagnes des Appalaches. Mais c'est probablement pour la chaîne des White Mountains qui s'étend au nord-est de l'État que le New Hampshire est prisé des randonneurs de tout le pays. Le légendaire Mount Washington qui culmine à 1 920 m, balayé par de très forts vents quasiment toute l'année, appartient à cette chaîne de montagnes. Entreprendre son ascension est une vraie gageure mais nombre de marcheurs relèvent le défi tous les ans, y perdant parfois la vie. La région du sud-est contraste avec le nord, c'est ici le domaine des lacs, on en compte plus d'un millier, et notamment du plus fameux d'entre eux, le Winnipesaukee et ses 190 km². Le New Hampshire concentre sur son petit territoire une grande diversité de paysages, c'est la destination nature par excellence.
Le Maine est le plus étendu des États de Nouvelle-Angleterre (90 000 km²), dont 90 % sont recouverts par la forêt. La très longue côte du Maine est ponctuée de longues plages au sud, qui se transforment en plus petites criques creusées dans les falaises au nord. La fonte des glaces à la fin de la période glacière, a recouvert une partie des terres, formant un grand nombre d'îles et d'îlots au large des côtes, dont la plus grande et la plus connue est sans aucun doute Mount Desert Island, englobée aujourd'hui dans le Parc National d'Acadia et sur laquelle se dresse le mont Cadillac. En longeant les côtes mais plus à l'intérieur des terres, les plages font place aux marais salants. Au nord-est du Maine se trouve une bande de terre fertile nommé le plateau Aroostoock, où la pomme de terre est cultivée, ces terres sont traversées par de nombreuses rivières qui se jettent dans de grands lacs. A l'est, la chaîne des White Mountains traverse la frontière du New Hampshire jusqu'au Mont Khatadin, point d'orgue du célébrissime trek des Appalaches. Le Maine demeure un état vierge, peu exploité par l'homme, bien que l'on y pêche plus de 3 millions de homards chaque été !
La Nouvelle-Angleterre, située au nord-est des Etats-Unis, regroupe six Etats : Connecticut, Rhode Island, Massachusetts, Vermont, New Hampshire et Maine. Elle compte 15 millions d'habitants et possède une identité culturelle et économique spécifique. Il faut cependant différencier le sud, principalement urbain, du nord, toujours rural.
L'hiver est ici rude, plutôt sec et très froid (surtout de novembre à mars). Il n'est pas rare que la neige dépose un manteau blanc sur les rues de Boston. Dans cette ville, il y a fréquemment des tempêtes de neige. Les résidents ont des pelles avec lesquelles ils déblaient la masse de neige qui s'est déposée devant chez eux dans la nuit... A cette époque de l'année, impossible de se passer d'un bonnet, de gants et d'un gros manteau. Idem à Philly et à Washington. En revanche, l'été est chaud dans la région, humide et lourd également, ce qui peut être pénible en juillet et en août. Le climat est idéal au printemps et en septembre (le célèbre " été indien "), où le mercure demeure souvent dans les 20°C et plus.
Le nord de la Nouvelle-Angleterre, dans le Vermont, le New Hampshire et le Maine, bénéficie d'un climat de façade orientale. Ses hivers sont généralement longs et très rigoureux (y surviennent des blizzards), les étés sont chauds et sont arrosés par d'abondantes pluies et orages, ce qui donne à la région un aspect verdoyant. Les printemps y sont doux et pluvieux, ainsi que l'automne, qui est certainement la plus belle et la plus agréable des saisons dans la région. Il est courant que dès le mois d'octobre on assiste aux premières chutes de neige sur les hauteurs du Vermont et du New Hampshire. Le climat du nord de la Nouvelle Angleterre est caractérisé par des hivers longs et rigoureux avec d'importantes chutes de neige. Le reste de l'année le climat peut être très changeant mais les étés sont dans l'ensemble très agréables, ensoleillés, avec des températures raisonnables et des orages ponctuels. C'est l'unique période où la baignade est possible, car les eaux de l'Atlantique sont fraîches. La période à privilégier reste cependant l'automne, de mi-septembre à mi-octobre. Les forêts prennent à cette saison des teintes incroyables et si le soleil est de la partie, les paysages sont alors inoubliables. Incontournable.
Fin octobre 2012, s'abat sur toute la côte nord-est des Etats-Unis un ouragan d'une forte intensité. Formé dans la mer des Caraïbes, Sandy touche d'abord la Jamaïque et Cuba, y faisant plus de 60 victimes. Il traverse ensuite les Bahamas puis se dirige vers la côte Est des Etats-Unis. A partir du 28 octobre, l'ouragan, qui inquiète l'Amérique du fait de sa surface anormalement étendue, conduit les autorités à fermer tous les lieux publics, les aéroports et les métros. Des zones inondables sont évacuées, notamment à New-York. L'ouragan touche terre à Atlantic City, New Jersey, où une grande partie du fameux Boardwalk de la ville est arraché, mais c'est toute la partie est du pays qui sera meurtrie. Le bilan fait état de 210 morts, dont 131 aux Etats-Unis, et les dégâts sont estimés à plus de 50 milliards de dollars sur le territoire américain, ce qui en fait l'ouragan le plus coûteux depuis 1900, après Katrina en 2005. Sandy porte peut-être mieux le surnom que lui ont donné les médias américains en raison de sa proximité avec Halloween : " Frankenstorm ".
Souvent montrés du doigt sur la scène internationale, les États-Unis ne font pas figure de bon élève sur les questions liées à l'environnement. Refusant de signer le protocole de Kyoto prévoyant une régulation de l'émission des gaz à effets de serre, le pays s'est taillé une image de nation mettant ses intérêts économiques à court-terme au premier plan de ses préoccupations. Une image confirmée avec fracas le 1er juin 2017 par la décision soudaine du président Trump de sortir des accords de la COP 21 sur le climat, signés à Paris en 2015 par son prédécesseur.
Comme souvent, la réalité est plus complexe, et les diverses politiques adoptées par les États, comme par le gouvernement fédéral, sont pour certaines très avancées en matière de protection de l'environnement. Les lobbys écologistes à tous les niveaux du pouvoir à Washington, et les activistes sont nombreux. Conscients très tôt de la richesse de la nature qui les environne, les Américains ont initié dès 1872 la création de parcs nationaux destinés à la protéger. La protection des forêts est également, depuis la fin du XIXe siècle, une préoccupation majeure des autorités, qui tentent de concilier tant bien que mal exploitation industrielle et renouvellement des espèces prélevées. Aujourd'hui, les forêts couvrent 226 millions d'hectares dans le pays, dont un tiers est protégé contre la coupe illégale.
En 1962, la biologiste Rachel Carson publie le livre Le Printemps Silencieux, qui dénonce l'utilisation abusive des pesticides. Selon certaines hypothèse, ce livre, écrit par une américaine donc, serait à l'origine de la mouvance écologiste mondiale. Depuis 1918 et le traité de protection des oiseaux migrateurs, de très nombreuses lois ont été votées aux États-Unis dans un but de préservation de l'environnement. Le pays s'est également engagé dans le développement des énergies renouvelables, même si à l'échelle de la consommation du pays, on peut regretter que les progrès soient moins rapides que la propension de ses habitants à brûler des énergies fossiles. À l'échelle des États, les politiques environnementales sont souvent plus avant-gardistes que celles du gouvernement fédéral. Ainsi, dès 2001, le New Hampshire s'est doté d'un dispositif de contrôle des émissions de gaz à effet de serre. L'État de New-York est à l'origine d'un accord entre 7 États, surnommé le Mini-Kyoto, et qui vise à réduire de 10% ces émissions d'ici à 2019. La Nouvelle-Angleterre est par ailleurs particulièrement active en matière de protection de l'environnement, et est comme la Californie favorable au respect des normes de Kyoto. L'agriculture dans la région Nord-Est est particulièrement respectueuse de l'environnement et les Américains sont très fiers de consommer des produits locaux de leur région. Les petites propriétés agricoles du Nord-Est sont bien loin de la production bovine de masse des États du Sud. Le mouvement farm-to-table (de la ferme à la table) devient très tendance chez les restaurateurs et les consommateurs.
Au lendemain de son élection en janvier 2017, Donald Trump nomme Scott Pruitt à la tête de l'Environmental Protection Agency. Créée en 1970, cette société indépendante et rattachée au gouvernement américain vise à protéger l'environnement et la santé des citoyens américains. En faveur de l'industrie pétrolière, pro-charbon et climato-sceptique notoire, Scott Pruitt est un personnage qui inquiète et dont la nomination témoigne du peu d'intérêt porté par Donald Trump sur les questions environnementales. Scott Pruitt, qui démissionne en juillet 2018 après une série de scandales liés à des dépenses personnelles faites avec l'argent de l'état, est remplacé par Andrew Wheeler, lobbyiste pour le charbon qui refuse de reconnaître le rôle de l'homme dans le dérèglement climatique. Ainsi entouré, le nouveau président est déjà revenu sur plusieurs décisions prises par son prédécesseur. Il a notamment relancé le projet très controversé du Keystone XL Pipeline, oléoduc qui permettra d'acheminer quotidiennement 800 000 barils de pétrole canadien vers les raffineries américaines, provoquant indignation et inquiétude parmi les défenseurs de l'environnement.
Inquiétude renforcée début juin 2017 par le retrait brutal des Etats-Unis des accords de Paris sur le climat, signés en 2015 par Obama et l'ensemble des pays de la planète (excepté la Syrie en guerre et le Nicaragua qui jugeait l'accord trop peu contraignant). La décision de Trump provoque un tollé sur le plan international, et est regrettée y compris dans son propre pays, par les dirigeants des grandes métropoles et de certaines grandes entreprises. En janvier 2019, alors qu'une vague de froid historique s'abat dans le Nord-Est du pays (le fameux vortex polaire qui engendre des températures de -25 °C à Boston et allant jusqu'à -50 °C à Minneapolis), faisant plusieurs morts, le président américain n'hésite pas à affirmer que c'est bien la preuve que le réchauffement climatique n'existe pas.
En 1872, une loi signée par le Président Ulysse S. Grant crée le premier Parc National des Etats-Unis, Yellowstone. Les parcs Sequoia et Yosemite suivent peu après en 1890. Ces ouvertures sont les premières d'une longue série ; aujourd'hui, le pays en compte 59, gerés depuis 1916 par le National Park Service (NPS), une institution qui assure le bon fonctionnement et la préservation de ces parcs dont le statut est décidé par le Congrès. Si la côte Nord-Est est moins bien dotée que le sud-ouest du pays, elle compte tout de même deux des parcs nationaux parmi les plus spectaculaires du pays, et un grand nombre de parcs non classés, mais tout de même gérés par le NPS.
Parc National d'Acadia. Incontournable lors d'une visite de l'Etat du Maine, le Parc d'Acadia couvre une grande partie de l'Île des Monts Déserts, l'Isle-au-Haut, ainsi qu'une portion de la péninsule de Shoodic. Très belle combinaison de montagnes, de côte et de lacs, il abrite une quarantaine d'espèces de mammifères sauvages et 338 espèces d'oiseaux.
Parc National de Shenandoah. Il s'étend principalement sur les Blue Ridge Mountains, en Virginie, dont le point culminant, Hawksbill Mountain, atteint 1 235 m. Les couleurs incroyables de sa route scénique (169 km) attirent les foulent à l'automne, et ses nombreux sentiers font le bonheur des randonneurs.
C'est en Nouvelle-Angleterre que la faune est la plus importante ; ici, la nature l'emporte de loin sur les villes, et spécialement dans les trois Etats du nord. On peut notamment se mettre en quête des élans (moose), emblématiques de la région. Les rencontres avec les ours noirs ne sont pas rares dans la chaîne des Appalaches, particulièrement dans les White Mountains. En outre, la péninsule de Cape Cod offre une faune et une flore variées. Côté faune, il y a des baleines à bosse, des baleines franches, des tortues, des oiseaux (pluvier siffleur) et des phoques (environ 2 500 sur l'île de Muskeget). Côté flore, le visiteur découvre avec plaisir les forêts et la végétation dunaire (à Provincetown notamment). Plusieurs réserves participent à la protection de l'écosystème : le Monomoy National Wildlife Refuge, le Wellfleet Bay Wildlife Sanctuary et le Cape Cod National Seashore Park (11 000 hectares).
Sur les îles de Martha's Vineyard et de Nantucket, les réserves naturelles et les plages (comme Long Point Wildlife Refuge Beach, à Vineyard Haven), les lacs et les rivières ravissent le voyageur. Mais partout dans le Nord-Est des Etats-Unis, dès la frontière des villes franchie, la nature prend le dessus, l'homme se fait plus rare, et les animaux sont nombreux. Les Américains prennent l'habitude de conduire prudemment dès qu'ils quittent les autoroutes pour emprunter le réseau secondaire, pour éviter les accidents.
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