Guide de Champagne-Ardenne : Nature

Températures moyennes : Le climat de la région est océanique doux avec une influence continentale. Il fait en moyenne 5 °C pendant le mois de janvier et 22-24 °C au mois de juillet. En août, les températures peuvent monter à 35 °C.

Ensoleillement : à Reims et Troyes, les heures d'ensoleillement sont comprises entre 1 700 et 1 800/an, alors que plus à l'est, le maximum est de 1 682 h/an. En Champagne-Ardenne, en 2018, l'ensoleillement a globalement été au-dessus de la moyenne nationale.

Précipitations : les précipitations sont modérées, quoiqu'on en pense. 262 mm de pluie en 2017, tandis que la moyenne nationale est à 335 mm.

Vent : sous la moyenne nationale avec un maximum de 119 km/h en 2018.

Phénomènes naturels : le plateau de Langres est réputé pour être facilement enneigé, ainsi que les Ardennes ; en février 2018, les transports scolaires ont été temporairement suspendus.

La Meuse prend sa source en Haute-Marne, au nord du plateau de Langres, dans les hauteurs du Bassigny (environ 409 m), puis traverse Neufchâteau, dans les Vosges, avant d'arriver dans le département à qui il donne son nom, le fleuve traverse Saint-Mihiel et Verdun, pour entrer ensuite sur le territoire des Ardennes par Levannes et en sortir par Givet. La Meuse s'étend ainsi sur 950 km à travers trois pays : la France, la Belgique et les Pays-Bas. A Charleville-Mézières, elle trace un large méandre avant de s'enfoncer dans le massif ardennais. Sur son chemin, la Meuse reçoit la Chiers, la Bar, la Vrigne, la Vence, la Sormonne et la Semoy. Très navigable, elle a permis de développer le commerce assez tôt et facilité l'implantation d'industries. Une boucle généreuse, une Meuse surprenante par les paysages qu'elle dévoile et qui nourrit aussi bien des légendes.

La Seine. Tous les écoliers ont mémorisé cette appellation ! Mais le plateau est large et c'est davantage, non en Champagne-Ardenne, mais en Bourgogne qu'elle jaillit. Mais la Seine suit un long périple dans notre région ou elle entre par Mussy-sur-Seine, 70 km après sa naissance, et traverse le département de l'Aube pour en ressortir au-delà de Nogent-sur-Seine. Née à 471 m d'altitude, la Seine traverse déjà les plateaux du Châtillonnais, puis sa pente devient beaucoup plus faible. A Châtillon-sur-Seine, elle reçoit les eaux de la Douix.

L'Aube. L'Aube prend sa source en Haute-Marne sur le plateau de Langres à proximité de Praslay à 380 m d'altitude. La rivière remonte vers le nord sur une vingtaine de kilomètres jusqu'à Dancevoir où elle rejoint son premier affluent d'importance : l'Aubette. Elle parcourt une dizaine de kilomètres en Côte d'Or revient en Haute-Marne puis arrive dans le département auquel elle donne son nom. Elle traverse Bayel Bar-sur-Aube, les lacs d'Amance et du Temple puis Arcis-sur-Aube avant de confluer avec la Seine à l'amont de Marcilly-sur-Seine.

Le canal de la Marne à la Saône. Ce canal, construit de 1863 à 1907, resta longtemps une des principales voies de communication en Haute-Marne. Aujourd'hui, quelque 400 bateaux de plaisance l'empruntent. De Vitry-le-François à Marcilly-sur-Saône, en passant par Saint-Dizier, Joinville, Chaumont, Langres et la partie bourguignonne, il s'étire sur 224 km au gré de panoramas variés. Il est même possible de louer une maison éclusière. A Bar-sur-Seine, sa vallée devient large et ses versants peu inclinés. Autour de Troyes, elle forme de multiples faux bras. Elle sort de la ville pour continuer son chemin vers Romilly-sur-Seine. Au nord de la ville, elle reçoit alors les eaux de l'Aube et poursuit sa route. Elle passe à Nogent-sur-Seine, avant de quitter la région Champagne-Ardenne pour entrer en Ile-de-France. A Montereau, elle conflue avec l'Yonne, puis elle suit son cours, reçoit la Marne aux portes de Paris et poursuit son chemin au-delà de la capitale. Comme chacun le sait, la Seine trace une vallée de 776 km pour se jeter dans la Manche au sud du Havre.

Les plateaux. La Seine arrive dans notre région par Mussy-sur-Seine (10) et traverse le département de l'Aube pour en ressortir au-delà de Nogent-sur-Seine. Moins connu, c'est aussi dans le département de la Haute-Marne que surgit l'Aube, en forêt d'Auberive. Elle descend le plateau de Langres avant d'entrer et de traverser un département champardennais auquel elle donne son nom  : l'Aube. C'est d'ailleurs dans ce département qu'elle fait le plus long de son périple qui couvre au total quelque 248 km. Elle traverse la Champagne en passant par Bar-sur-Aube (10), puis Arcis-sur Aube (10) avant de se jeter dans la Seine au nord de Romilly-sur-Seine (10). Le plateau de Langres correspond également à la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Manche et ceux de la Méditerranée

La plaine. Cette plaine occupe la moitié du département de la Marne, se prolonge au nord du département de l'Aube et au sud du département des Ardennes. Si cette Champagne, autrefois qualifiée de "  pouilleuse  ", ne portait alors qu'une maigre végétation réservée essentiellement à l'élevage du mouton, elle constitue aujourd'hui la Champagne céréalière. Une succession de côtes (cuestas) a été dégagée par l'érosion  : la côte de Champagne porte sur ses versants le vignoble de Champagne. A ses pieds, la plaine s'étire en molles ondulations. L'Aisne, la Marne, l'Aube et la Seine y creusent leurs grandes vallées alluviales, humides et verdoyantes, qui concentrent villes et villages.

Géologie. La région est riche en minéraux et fossiles, c'est pourquoi la géologie des Ardennes se dévoile dans ce centre. Au gré de 9 salles d'exposition, les plus grands gisements de fossiles et de minéraux du département y sont représentés, avec des échantillons de fluorine, quartz (cristal de roche) ou calcaire. Des fossiles rares et de tailles spectaculaires témoignent de la richesse paléontologique des Ardennes. Des trésors à découvrir à Bogny-sur-Meuse, un centre d'exposition est consacré aux roches, aux minéraux et aux fossiles.

Forêts et bois. La montagne de Reims, chapeautée d'une forêt, est plantée sur ces pentes de ceps de vignes. À l'est, place à la forêt avec le massif de l'Argonne, frontière naturelle entre la Champagne et la Lorraine, c'est le pays des grands bois qui unit le département de la Marne à celui des Ardennes. L'Ardenne, étymologiquement " Ar-Duina ", signifie tout simplement "  forêt profonde  ". Et la forêt est profonde depuis la nuit des temps, elle alimente les légendes ardennaises  : les Ardennes constituent le massif montagneux le plus ancien d'Europe, formé à l'ère primaire, du cambrien au dévonien. Patchwork de massifs de différents âges, les Ardennes présentent un paysage à chaque virage. Quant au massif qui donne son nom à tout le département  : l'Ardenne, il élève ses montagnes usées où poussent des chênes, des frênes, des bouleaux et bien d'autres essences encore. Le sous-bois est de mousse et de fougères, les clairières sont de digitales et de droséras. L'ensemble surplombe la Meuse en une succession de falaises. Département vert, la Haute-Marne compte plus d'1 ha de forêt par habitant et une flore préservée.

L'eau est omniprésente dans la région avec le pays des Étangs au sud de l'Argonne, le lac du Der-Chantecoq, lac du Temple, lac d'Orient et les vallées fluviales comme les vallées de l'Ornain, de la Marne, de l'Aube et de la Seine). Les réservoirs de la forêt d'Orient et du Der-Chantecoq sont par ailleurs utilisés comme régulateurs des débits fluviaux de la Seine. Enfin, la vallée de l'Aisne est située entre l'Argonne et la Champagne dite crayeuse.

Situé à une vingtaine de kilomètres de Troyes, le pays des grands lacs de l'Aube réunit les lacs de la forêt d'Orient au lac du Der dans une grande diversité de paysages, de coteaux, vallées, champs, prairies, étangs, rivières et forêts sur les trois départements de la Marne, de la Haute-Marne et de l'Aube. D'abondantes richesses aquatiques, des espèces protégées comme la salamandre tachetée ou le sonneur à ventre jaune, de nombreux espaces naturels et villages de caractère, et l'eau partout présente, on est au coeur de la Champagne humide.

Des lacs réservoirs. A quelques kilomètres au sud de Châlons-en-Champagne, le lac du Der, lac artificiel de 4 800 ha de superficie, avait à l'origine vocation de protéger Paris des caprices de la Seine. En 1938 fut créé le réservoir de Champaubert. Puis le lac du Der-Chantecoq est venu le compléter en 1974, et après six années de transformation, l'ensemble comprenait : construction de 14 ponts, de 25 km de routes et 24 km de digues. Trois villages furent engloutis par nécessité. Le réservoir Seine, c'est aussi le lac d'Orient mis en service en 1966, complété depuis 1990-1991 par le réservoir Aube qui comprend le lac Amance et le lac du Temple permettant, selon l'époque, de réduire des crues ou de renforcer le débit du fleuve et de son affluent. Ce territoire de 70 000 ha est classé parc naturel régional depuis 1970. Ces lacs réservoirs submergeant forêts, prairies et étangs sont devenus des sites d'exception pour les oiseaux, les ornithologues, les randonneurs et les amateurs de loisirs nautiques. Les lacs sont aujourd'hui des pôles d'attraction touristique pour toute la région, proposant des activités de loisirs variées.

Le lac du Der. Le lac du Der, aujourd'hui plus grand lac artificiel d'Europe, 77 km de rives, est devenu un lieu de loisirs et un haut lieu naturel et ornithologique d'intérêt international. Mais c'est aussi les plaisirs de l'eau, les plages et les activités nautiques. Les villages, les maisons typiques et les églises en pans de bois, les musées, les points de vue et la gastronomie, autant de facettes qui font venir et revenir ici été comme hiver.

Les lacs de la forêt d'Orient. La seconde moitié du XX^e siècle voit la mise en eau de grands lacs réservoirs (5 000 ha d'eau). Le réservoir Seine (lac d'Orient), mis en service en 1966, est complété depuis 1990-1991 par le réservoir Aube qui comprend le lac Amance et le lac du Temple. Propriétés de l'institution interdépartementale des barrages réservoirs du Bassin de la Seine, ils permettent selon l'époque de réduire des crues ou de renforcer le débit du fleuve et de son affluent. Le territoire (70 000 ha) est classé parc naturel régional depuis 1970. Il comprenait 39 communes du département de l'Aube à sa création, elles sont aujourd'hui 50 à bénéficier de l'appellation parc naturel régional de la forêt d'Orient (P.N.R.F.O.).

Les bouleversements de paysages et de mentalités, engendrés par la création de ces lacs réservoirs submergeant les forêts, prairies et étangs, ont renforcé l'attractivité du site pour les oiseaux, les ornithologues, les randonneurs et les amateurs de loisirs nautiques. Les grands lacs y ont trouvé leur place en devenant des pôles d'attraction touristiques.

Le lac Amance. Le lac Amance, d'une superficie de 500 ha, est exclusivement dédié au motonautisme. La base de loisirs de Port-Dienville a fait des passionnés d'hydrojet leur port d'attache, ouverte en 1990 et transformée depuis en base de chrono pour les amateurs de ski nautique, elle est chaque printemps celle des records de vitesse en jet-ski, aéroglisseur, formule 3000, etc.

Parmi les nombreuses randonnées possibles, le "  tour du lac  " est un sentier balisé de 17 km où l'eau flirte en permanence avec la forêt. Golf, équitation, tir à l'arc, VTT ou de nombreuses autres activités figurent au programme des visiteurs.

Le lac d'Orient. Le lac d'Orient représente 2 500 ha d'eau dédiés à la voile, aux sports nautiques, à la plongée sous-marine, au canoë, à l'aviron, au bateau à pédales, à la barque et aux loisirs en famille, à la pêche, la randonnée à pied ou à vélo, le golf... Les trois plages de sable fin aménagées à Mesnil-Saint-Père, Géraudot et Lusigny-sur-Barse allient confort et sécurité. En juillet et en août, la baignade y est surveillée par des maîtres nageurs sauveteurs.

Le lac du Temple. Le lac du Temple est à l'écart des flux touristiques ; ses 2 000 ha d'eau calme font le bonheur des adeptes de la pêche et des petites voiles. Paradis des oiseaux, les planches à voile, les petits dériveurs et les canoës y sont aussi rois. Ouvert à la pêche en 1992 (pêche de bord ou de bateau), le lac du Temple dispose de deux cales de mise à l'eau à Caron et Pogain. Sur l'eau, comme en remontant les allées forestières qui bordent le lac, le silence est d'or et la vitesse limitée... Ici, pas de moteur  !

Le pays des quatre lacs (Haute-Marne). On parle souvent de la région de Langres comme du " pays des quatre lacs ". A proximité de la ville, quatre plans d'eau permettent des activités multiples  : le lac de la Liez (270 ha), le lac de la Mouche (94 ha), le lac de Charmes (197 ha) et le lac de la Vingeanne (197 ha), qui font la joie des pêcheurs et des ornithologues. Le lac de la Vingeanne alimente le canal de la Marne à la Saône, ses deux baies devenant le domaine des oiseaux. Il dispose d'une base de loisirs, baignade surveillée en été, pêche et randonnées. A 5 km de Langres, le lac de la Liez est réputé pour la pêche au brochet. La voile s'y pratique et depuis la digue, on bénéficie d'une jolie vue sur la ville. Car on vient aussi à Langres pour voir sa digue, longue de 410 m et haute de 23 m, construite en semi-viaduc. Les amateurs de paysages y découvrent de jolis points de vue. Le lac de Charmes est aussi le paradis des pêcheurs et de la bronzette.

Le lac de Bairon (Ardennes). Le lac de Bairon se situe au nord de la commune de Le Chesne. La D212 surplombe le lac, tandis que la D312 en fait le tour. C'est un lac qui garde son caractère champêtre et, pourvu d'une base nautique, il est aussi le paradis des pêcheurs. Le lac de Bairon n'était à l'origine qu'un modeste étang, propriété des moines d'une abbaye voisine. C'est la création du canal des Ardennes, en 1840, qui justifie sa forme actuelle. Directement orienté vers la nature et les activités nautiques, le lac de Bairon offre un merveilleux endroit de plaisance, de découverte et de repos. La présence d'une base de loisirs permet de s'adonner aux sports de l'eau.

Le lac des Vieilles Forges. Situé à 20 km de Charleville-Mézières, le lac des Vieilles Forges est un véritable havre de fraîcheur et de tranquillité. Niché dans un écrin de verdure, le plan d'eau s'étale sur environ 150 ha. A l'origine, le lac des Vieilles Forges ne formait qu'un petit étang dressé sur la Faux. L'installation de forges sur les rives de la Faux, puis la construction d'un barrage en 1927 ont favorisé l'extension du lac. Le "  circuit de l'énergie  " est un circuit pédestre qui permet de comprendre l'évolution de cet endroit. Depuis 1978, ce lieu se voue au tourisme et au sport, et le site des Vieilles Forges a acquis une réputation qui n'est plus à faire, les touristes trouvent là un lieu de vacances idyllique avec une plage aménagée où la baignade est surveillée en haute saison. On peut faire le tour du lac en empruntant le GR12 C, comptez alors 5h de marche.

Qu'ils soient tufeux, tourbeux, alcalins ou encore acides, les marais sont très bien représentés en Champagne Ardenne. Ces zones humides constituent une réserve très riche de biodiversité et jouent un rôle primordial dans le cycle de l'eau et la qualité de notre eau potable. Il est important de préserver ces espaces naturels. A découvrir :

Le marais de Germont-Buzancy (Ardennes). Ce marais de 350 ha est la plus grande tourbière alcaline de Champagne-Ardenne. Les végétaux s'y dégradent très lentement et s'y accumulent. La tourbière concentre une grande richesse végétale dont 30 espèces rares ou menacées en région comme le Laiteron des Marais.

Les Marais de Saint-Gond (Marne). Cette très vaste zone humide s'étend étang sur environ 18 km et 2 000 ha, autour de la rivière le petit Morin. Dans cet espace se côtoient de nombreux petits espaces naturels (marais, prairies humides et sèches, tourbières, bois... Cette diversité permet d'accueillir 127 espèces d'oiseaux nicheurs et des espèces rares de carnivores comme la martre ou le chat sauvage.

L'étang de Ramerupt (Petit-Mesnil - Aube). L'étang de Ramerupt, d'une trentaine d'hectares, est l'un des derniers que compte encore le sud-ouest de la Champagne humide. Sa frange de roseaux en fait un paradis pour de nombreuses espèces d'oiseaux.

Le Marais des Grands Prés (Saucourt-sur-Rognon - Haute-Marne). Situé dans le lit majeur du Rognon, ce marais de 5 ha se compose de prairies, des méandres de la rivière et d'une roselière. Idéal pour la reproduction des amphibiens il abrite aussi une faune remarquable. Un parcours sur caillebotis a récemment été aménagé et permet de découvrir le site.

Avec sa grande variété de milieux naturels (marais, forêts, pelouses sèches...), la Champagne-Ardenne regorge d'espèces animales et végétales remarquables. Les immenses forêts ardennaises et haut-marnaises abritent nombre de gibiers. On peut apercevoir au cours d'une promenade des chevreuils dans la plaine, aller à l'affût entendre le brame du cerf à l'automne. À découvrir aussi de nombreuses espèces, les grenouilles protégées, les hérons cendrés, les cygnes et les cormorans... Le lac de la forêt d'Orient, dès lors qu'on s'y aventure en kayak, pédalo, paddle ou planche, invite chacun à découvrir les espèces cachées, dont des colonies de cygnes.

Oiseaux. Le cygne de Bewick, espèce protégée et repérable à son bec en grande partie d'un joli jaune, est au départ origine de Sibérie. Or les lacs champenois leur servent de refuge inégalable en Europe.

Les grues cendrées font l'objet d'atelier, observation et repas inclus, en octobre. C'est à l'automne que les grues cendrées, affectant les points d'eau, donnent leur spectacle, lors de leur escale au lac du Der. Pour ces oiseaux, le lac est une halte vitale lors de leur migration car ils trouvent nourriture et tranquillité, au point d'y demeurer tout l'hiver. De l'automne à l'annonce du printemps, des dizaines de milliers de grues cendrées offrent un magnifique spectacle. Chaque matin la clameur impressionnante de milliers de grues en vol se fait entendre et il est facile de scruter le ciel afin de les découvrir valser au delà du visible. On les entendra ainsi avant de les apercevoir, à moins d'être là dès l'Aube jusqu'au crépuscule. Ces échassiers d'environ 1,50 m de haut et de 2,30 m d'envergure quittent le lac pour rejoindre les champs et les prairies à la recherche de nourriture. Le soir, elles se rassemblent de nouveau en bandes pour retourner vers leur dortoir.

Un site met à jour les données recueillies par l'oeil aguerri des amateurs : https://champagne-ardenne.lpo.fr. Surveillez ce site Web, car la LPO organise aussi des levers de grues sur les rives du lac, où pendant trois heures, vous vivrez une expérience inédite !

Poissons. Le lac du Der se distingue par sa profusion de carpes que l'on peut pêcher de nuit ou de jour. Le record à battre est passé à 40,400 kg.

Insectes : en raison des pluies et de la chaleur, les moustiques prolifèrent dans toute la région. Des alertes sont depuis mises en place, notamment pour le moustique tigre, présent en 2018.

Considérant que l'espace forestier couvre 26 % de la région Champagne-Ardenne, il serait dommage de ne pas mettre s'intéresser à ces ensembles boisés mais diversifiés.

Arbres remarquables. Au sud de Troyes, nombreux sont les arbres qui jouent les stars. Le plus beau spécimen est recensé dans la forêt de Vosnon, dans le pays d'Othe, entre Vosnon et Nogent-en-Othe. Il s'agit du " Pied Cornier ". Ce chêne creux peut-être millénaire affiche des mensurations impressionnantes : 5,80 m de circonférence et 1,85 m de diamètre. Une pause pique-nique s'impose au pied de cette majesté avant de reprendre la route des feuillus. A quelques kilomètres de là, à Coursan-en-Othe, se dresse un tulipier de Virginie tricentenaire planté à la fin du XVII^e dans le parc du château, bien avant qu'Antoinette ne plante le sien à Versailles... En rejoignant Chaource, la commune des Loges-Margueron abrite deux drôles de tordus dans le parc du château de Crogny : un sophora du Japon planté en 1810 (le plus vieux de France après celui du Jardin des Plantes à Paris) et un pin Weymouth biscornu, sujet de l'arboretum de Crogny.

Les Faux de Verzy. Incontournables, ces arbres aux formes inattendues, dans la forêt, au-dessus de Verzy, où s'érigeait autrefois l'abbaye de Saint-Basle ; ils sont distinctement signalés et protégés. Les branches pleureuses de ces arbres étranges se replantent, formant ainsi d'autres arbres, des arbres qui croissent lentement et vivent longtemps. Ces hêtres appelés " tortillards " exhibent leurs difformités, anomalies donnant aux imaginations fécondes le loisir de trouver à chacun une appellation particulière, on peut voir le " faux tête de boeuf ", le " faux de la lyre "... Ils mesurent moins de 3 m de hauteur et leurs branches et rameaux descendent vers la terre en se tortillant, prenant une allure bizarre. Longtemps, on a cru qu'ils devaient leurs formes à une malédiction prononcée par un moine contre les villageois de Verzy : les racines semblaient destinées à s'échapper de terre et les branches à y retourner fatalement. On pense aujourd'hui qu'il s'agirait d'une mutation génétique, peut-être due à un virus. La beauté insolite de ces arbres aiguise la curiosité, mais attention : le site des Faux de Verzy est fragile. Veuillez le respecter lors de votre visite et éviter les traditionnelles photos où les arbres prennent des allures de sièges. Désormais, profitez aussi de leur beauté avec l'application smartphone En forêt de Verzy.

Les pelouses calcaires. Les pelouses calcaires de Champagne-Ardenne abritent une flore exceptionnelle, dont de multiples espèces d'orchidées. Longtemps réservées au pâturage des moutons et des chèvres, les pelouses dites " sèches " ont progressivement disparu du paysage de la Champagne, en même temps que cette activité pastorale qui assurait la pérennité de l'écosystème original de ces lieux ingrats aux sols calcaires. Aujourd'hui, on trouve principalement ces pelouses dans les camps militaires de Champagne, mais aussi dans le nord des Ardennes, au sud de l'Aube et en Haute-Marne (Vallage et Pays de Langres). Les " pelouses " se maintiennent en état, avec leurs espèces animales et végétales spécifiques, grâce au pâturage extensif.

Quelques sites à découvrir :

Les pelouses des Monts de Sery (Sery - Ardennes). La " montagne " de Sery est une butte de craie isolée au coeur de la Champagne Crayeuse. Sur ses pentes, la pelouse compte 16 espèces d'orchidées parmi plus de 160 espèces végétales.

La pelouse de Saint-Souplet-sur-Py (Marne). Cette pelouse calcaire d'environ 3,5 ha permet d'admirer - entre autres - 8 espèces d'orchidées sauvages.

La pelouse des Brebis (Brienne-la-Vieille - Aube). Située au sein du Parc Naturel Régional de la Forêt d'Orient, cette pelouse de 10 ha était autrefois, comme son nom l'indique, pâturée par des moutons.

La Butte de Taloison (Bay-sur-Aube - Haute-Marne). La butte de Taloison se dresse à 430 m d'altitude sur le plateau de Langres. Cette pelouse a la particularité d'abriter plus d'une trentaine d'espèces végétales rares d'origine méridionale ou submontagnarde. Il est ainsi exceptionnel de trouver à cette altitude une pelouse submontagnarde.