Guide de La Palma : Politique et économie

Politique
Structure étatique

Les Canaries constituent l'une des dix-sept Communautés autonomes de l'Etat espagnol. Elles ne font donc pas partie de l'Union européenne, mais ont obtenu au sein de celle-ci un statut spécifique. En raison de leur éloignement de l'Europe continentale, les îles ont longtemps conservé leur statut de port franc considéré comme un acquis historique, mais qui a pris cependant fin en 2001.

La Communauté est divisée en deux provinces. La province de Tenerife englobe La Palma, La Gomera et El Hierro, avec pour capitale Santa Cruz de Tenerife ; à l'est, la province de Gran Canaria englobe Fuerteventura et Lanzarote, avec pour capitale Las Palmas de Gran Canaria. Madrid nomme à la tête de chaque province un gouverneur civil et un gouverneur militaire. Cependant, depuis 1982, la politique espagnole de décentralisation a accordé une grande autonomie au Gobierno de Canarias. Enfin, chaque île est dirigée par un cabildo, sorte de conseil municipal insulaire, qui jouit d'une certaine autonomie dans les domaines de la culture, la santé, la voirie et l'eau. La traditionnelle rivalité des deux îles les plus peuplées que sont Tenerife et Gran Canaria se transmet à leurs provinces respectives, férocement indépendantes. Ainsi, Santa Cruz et Las Palmas sont tour à tour la capitale de la Communauté, le gouvernement autonome passant d'une île à l'autre tous les quatre ans, après chaque élection législative. Le Parlement des Canaries, qui compte soixante députés, reste traditionnellement à Santa Cruz de Tenerife. Il est dominé par le parti socialiste qui compte vingt-six députés.

Depuis 2007, le président du gouvernement canarien est Paulino Rivero. Il est issu du parti Coalición Canaria. Il fut candidat à sa propre succession et réélu lors des dernières élections en mai 2011.

Partis

Les partis les plus importants sont :

Coalición Canaria. Il s'agit d'une coalition politique formée en 1993 et qui regroupe plusieurs partis nationalistes. Coalición Canaria détient la majorité des mairies (cabildos) ; le parti est majoritaire au Parlement canarien et a des députés au Parlement national. Son représentant, Paulino Rivero, a été élu président du gouvernement canarien en mai 2007 grâce à une alliance avec le Partido Popular (www.coalicioncanaria.org).

Parti populaire et parti socialiste. Les deux principaux partis espagnols sont fortement représentés aux Canaries. Le parti populaire est de droite conservatrice, et le parti socialiste dirige actuellement le gouvernement central à Madrid.

Enjeux actuels

La vie politique est nettement dominée par le parti autonomiste local : la Coalición Canaria (plusieurs partis de l'archipel à tendances régionaliste et nationaliste). Après la mort de Franco en 1975, des séparatistes comme le MPAIAC, soutenus notamment par le pouvoir algérien de l'époque (FLN), posèrent de nombreuses bombes - non sans bavure - et furent sévèrement réprimés. Leur slogan " Dehors les Godos ! " visait les Espagnols provenant de la péninsule, nombreux à venir bénéficier des retombées de la manne touristique.

Aujourd'hui, vous verrez certainement des graffitis clamant " Canarias no es España ! " ou d'autres slogans signés des diverses abréviations ou sigles successifs des organisations indépendantistes (AWAÑAK), accompagnés du symbole de la spirale que les séparatistes ont emprunté aux gravures rupestres guanches.

Mais ces groupuscules sont maintenant nettement moins offensifs que, par exemple, leurs homologues corses. A l'intérieur même de chaque province, les sept îles bénéficient d'une grande autonomie, chacune étant administrée par un conseil insulaire (cabildo insular) disposant d'un budget non négligeable et de prérogatives importantes dans de nombreux domaines, en particulier la santé, l'urbanisation, les ressources en eau, la culture et le tourisme.

Les autorités Canaries doivent cependant prendre en compte l'émergence de la crise mondiale et du ralentissement très net de l'immobilier qui supportait jusqu'alors pour une grosse partie l'économie espagnole et insulaire. La crise latente a par ailleurs accéléré le renforcement des contrôles aux fraudes sociales et fiscales, la dette de cette Communauté ayant augmenté de presque 6 % en milieu d'année 2011, suivant en cela le mouvement constaté dans les autres régions. Toutefois la dette par habitant est la plus basse de toutes les Communautés autonomes Espagnoles si l'on en croit les chiffres de la Banque d'Espagne, recevant à ce titre les félicitations de l'agence de notation Fitch.

Socialement et en dépit de la distance avec la métropole, les Canaries n'ont aucunement été épargnées par le movimiento 15 de mayo, ou mouvement du 15 mai, qui a vu les jeunes se révolter envers les mesures sociales les frappant de plein fouet. Fait remarquable pour la population globale de l'archipel, 3 000 personnes se rendirent le 21 mai 2011 au Parlement de Santa Cruz de Tenerife pour protester. Quelques mois après, le problème de fond n'est toujours pas réglé et le malaise demeure au sein de la jeunesse, et " ¡Democracia Real YA ! ", la vitrine idéologique du mouvement, s'affiche ici et là dans les îles.

Économie

L'économie canarienne est dominée par les services : le secteur tertiaire emploie à lui seul plus des trois quarts de la population active et représente la même proportion du produit intérieur brut (PIB), et la tendance est à la hausse. Ce secteur tertiaire est lui-même fortement dominé par le tourisme, qui constitue près de la moitié du PIB et des emplois.
Par ailleurs, d'autres secteurs dépendent du tourisme, notamment le bâtiment, qui emploie 8 % de la population active et représente ainsi la moitié des emplois du secteur secondaire. La crise qui a secoué l'Europe et notamment l'Espagne dans le secteur a eu un effet néfaste sur la croissance canarienne, comme le prouvent les nombreux chantiers gelés faute de fonds.

Par l'entremise du FEDER et du FSE, deux fonds structurels européens voués à corriger les inégalités entre les régions européennes, un programme d'aide a été lancé sur une période quinquennale (2007-2013). Les actions de ces fonds sont indiquées par des panneaux que vous pourrez croiser ici et là dans les communes ou près d'infrastructures conséquentes.

N'étant pas assujetties par dérogation au principe de TVA intracommunautaire harmonisée, les îles Canaries bénéficient malgré tout de deux procédés fiscaux spécifiques : la IGIC (Impesto General Indirecto de Canarias) et l'impôt AIEM (Arbitrio sobre Importaciones y Entregas de Mercancías en las Islas Canarias). Le premier vise les biens de consommation, et le second tend à promouvoir l'économie insulaire en frappant prioritairement les biens importés. L'AIEM devra cependant être renouvelé par les instances européennes après le 31 décembre 2011.

Principales ressources
L'agriculture, un secteur en perdition

La part de la population active dans le domaine de l'agriculture n'est que de 3 %. Elle dépassait encore les 10 % en 1988, mais l'emploi dans ce secteur a connu une érosion rapide qui va de pair avec l'explosion du tourisme débutée à la fin des années 1970. De même, la surface cultivée diminue depuis le début des années 1980, pour atteindre aujourd'hui moins de 10 % de l'ensemble du territoire canarien. Près des trois quarts des terres de Lanzarote et près de la moitié de celles de La Gomera ont été abandonnées.
Si le déclin est moins marqué sur d'autres îles, c'est qu'il était déjà bien amorcé avant cette période, comme à Fuerteventura qui possède aujourd'hui la surface cultivée la plus faible compte tenu de sa superficie totale. Les premières victimes de l'exode rural ont été les exploitations de faibles dimensions, pratiquant des cultures non commerciales, et dont les paysans ont été attirés vers les centres urbains et touristiques par les emplois du secteur tertiaire.
Actuellement, les productions agricoles des îles Canaries ne couvrent que le cinquième des besoins de l'archipel. La majorité des produits agricoles sont exportés vers l'Espagne et l'Union européenne.

Les zones d'agriculture

La principale zone agricole est la zone dite côtière, qui monte jusqu'à 300 m d'altitude dans le nord des îles et 500 m au sud. Du temps de la colonisation, les premières cultures introduites furent la canne à sucre, par le conquistador Fernadez de Lugo lui-même, puis la vigne.
Aujourd'hui, très aride et cultivée à grand renfort d'irrigation et de drainage, cette zone est celle des monocultures d'exportation que sont la banane et la tomate : chacune représente à elle seule près de 30 % du PIB agricole de l'archipel. D'autres cultures tropicales ou subtropicales, adaptées à l'ensoleillement propre à cette altitude, s'y développent depuis peu, notamment l'ananas. De grandes serres ont également été aménagées, en particulier sur Tenerife et Gran Canaria, non seulement pour les bananes mais aussi pour l'horticulture.

Les cultures spécifiques

Les cultures sèches. Un autre exemple de l'ingéniosité des pratiques agricoles traditionnelles est offert par les cultures sèches, que l'on trouve principalement à Lanzarote et Fuerteventura, ainsi que dans le sud de Tenerife. Les sols les plus arides sont recouverts d'une couche de pícon ou de pierre ponce (à l'état de sable ou de gravier), qui capte l'humidité, atténue l'amplitude thermique et enrichit le sol en minéraux. Dans la région de La Geria, à Lanzarote, on cultive ainsi directement le malpaís (littéralement " mauvais pays ") de sable noir, issu de l'éruption de 1736. Les cultures, en particulier la vigne, y sont isolées dans de petits creux réguliers, protégés du vent par des murets hémisphériques.

La cochenille. Une autre culture caractéristique de Lanzarote est celle du figuier de Barbarie, tunera en espagnol. On cultive ce cactus, introduit du Mexique, pour l'insecte qui le parasite. En effet, la cochenille forme sur la plante un dépôt blanc, et fournit un colorant rouge. Au XIXe siècle, la cochenille était ainsi très recherchée, notamment pour les tapis persans. De nos jours, elle est encore utilisée dans des cosmétiques (rouges à lèvres), des bonbons et des boissons (vermouth, Campari, et plus récemment Orangina rouge). On verra des cochenilles sur les cactus de Tenerife et Gran Canaria, mais l'élevage n'est pratiqué que dans le nord de Lanzarote, où se trouvent encore de grandes plantations. Le colorant se vend 90 € le kilo.

Le tabac. A La Palma, la culture du tabac est une tradition ramenée par des Canariens émigrés à Cuba, qui rentrèrent au pays avec un savoir-faire unique. Les cigares de La Palma sont fabriqués à base de plants de tabac. La Palma s'en est faite une spécialité et ses puros dépassent désormais la seule consommation domestique pour essaimer de par le monde.

La pêche

La richesse des eaux canariennes fait de l'archipel l'une des premières zones de pêche espagnoles, mais cette activité est aujourd'hui touchée par la crise. La pêche emploie aux Canaries près de six mille personnes, réparties sur mille quatre cents unités de pêche.

La flotte la plus importante en hommes, mais pas en navires, est celle des chalutiers-congélateurs qui se consacrent principalement à la pêche des céphalopodes (calamars, poulpes, etc.) au large des côtes d'Afrique, non loin des côtes marocaines. La majorité de la flotte sardinière est basée à Lanzarote.
A côté de cette pêche industrielle, la flotte artisanale possède aussi bien de petites embarcations destinées à la pêche en haute mer que de très nombreuses embarcations, souvent de très petites tailles et de types traditionnels pêchant non loin des côtes canariennes.

L'Union européenne par ses fonds structurels investit dans la rénovation et la revivification de la pêche, tel le port de San Sebastián de La Gomera.

La banane, une monoculture omniprésente

Un village niché au coeur de plantations de bananiers disposées en plateaux sur le flanc d'une montagne : tel est le paysage rural le plus pittoresque des Canaries. Et pour cause : l'archipel produit 400 000 tonnes de bananes par an, dont 96 % vont à l'Espagne continentale, qui soutient l'agriculture canarienne en payant un prix légèrement plus élevé que celui des bananes latino-américaines. Cependant, depuis 1998, l'agriculture canarienne doit s'adapter aux lois du marché européen pour faire face à la concurrence d'autres productions que l'Espagne doit désormais accepter d'importer.

On l'appelle aussi banane naine, bien que sa taille ne soit petite que par rapport aux variétés africaines et antillaises, plus consommées en Europe ; son goût est assez fort et plutôt sucré. Précisons que, malgré sa taille, le bananier n'est pas un arbre, mais simplement un rhizome, c'est-à-dire rien de moins que la plante la plus grande du monde. Le bananier canarien est cependant moins important que ses cousins africains et antillais, mais aussi moins demandeur d'eau. Sa récolte a lieu tout au long de l'année.

Les principales bananeraies se trouvent dans les zones basses de Tenerife, La Palma et Gran Canaria. La fameuse vallée de La Orotava, dans le nord de Tenerife, représente à elle seule 30 % des plantations canariennes, et le paysage y a été totalement modifié par les bananeraies. Celles-ci remontent à 1855, date à laquelle un Français, Sabin Berthelot, consul à Santa Cruz de Tenerife, introduisit la banane chinoise, ou Cavendish (Musa cavendishii), qu'il importa de Cochinchine.

Place du tourisme

L'économie canarienne est dominée par les services : le secteur tertiaire emploie à lui seul plus des trois quarts de la population active et représente la même proportion du produit intérieur brut (PIB), et la tendance est à la hausse. Ce secteur tertiaire est lui-même fortement dominé par le tourisme, qui constitue à lui seul près de la moitié du PIB et des emplois. En outre, d'autres secteurs dépendent en partie du tourisme, notamment le bâtiment, qui emploie 8 % de la population active et représente ainsi la moitié des emplois du secteur secondaire.

Le tourisme de masse. Le tourisme aux Canaries a une longue histoire : les premières infrastructures remontent à la fin du XIXe siècle, notamment à Puerto de la Cruz, dans le nord de Tenerife. Cependant, le secteur ne s'est véritablement développé qu'à partir des années 1950. Il a été favorisé par l'aide publique, une législation favorable aux investissements étrangers et la présence d'une main-d'oeuvre importante.

En conséquence, on compte aujourd'hui environ 10 millions de visiteurs, soit 3 millions de plus qu'il y a quinze ans. Leur nombre reste important tout au long de l'année, culminant d'octobre à mars, mais atteignant également un haut niveau en juillet et août, pour ne diminuer légèrement qu'en mai et juin. Les touristes les plus nombreux sont les Allemands et les Britanniques, chacune de ces deux nationalités représentant, à elle seule, un tiers des visiteurs.

Tenerife et Gran Canaria en tête. Les Canaries constituent la troisième région la plus touristique d'Espagne derrière la Catalogne et les Baléares. Sur les 10 millions de visiteurs que comptabilise l'archipel selon les chiffres communiqués par l'Aena (société gérant les aéroports espagnols), Tenerife comptabilise le plus de visites (37 %), devant Gran Canaria (31 %), Lanzarote (16 %), Fuerteventura (13 %), puis dans des proportions infimes La Palma (1,3 %), El Hierro et La Gomera.

Cette grande disparité s'explique par la présence de nombreuses zones bétonnées de complexes touristiques sur les îles touristiques, loués quasiment toute l'année, tandis que les autres îles, plus sauvages, n'ont développé que tardivement un tourisme rural privilégiant les petits groupes et sont restées ainsi beaucoup plus authentiques.

Le tourisme de masse influe sur l'environnement. Déjà, en 1990, le naturaliste canarien Antonio Machado estimait que sur Gran Canaria et Tenerife, mais aussi sur Lanzarote et Fuerteventura, l'urbanisation touristique avait dépassé le seuil de tolérance. Presque toutes les côtes utilisables par le tourisme, c'est-à-dire les côtes basses et particulièrement les plages, sont occupées sur environ un kilomètre vers l'intérieur des terres.

Certaines zones protégées, attirant de nombreux visiteurs, sont soumises à une forte pression touristique. C'est en particulier le cas des dunes de Maspalomas au sud de Gran Canaria et de celles de Corralejo au nord de Fuerteventura. Or, la beauté de la nature canarienne est elle-même un facteur majeur d'attraction du tourisme, et ce, de plus en plus avec le développement du tourisme vert, du tourisme rural ou du tourisme aventureux.

Tenerife. Les principaux centres sont Puerto de la Cruz au nord, Los Cristianos et Playa de Las Americas au sud, ainsi que Los Gigantes au sud-ouest. A ces importantes stations balnéaires s'en ajoutent de plus petites : Bajamar et Punta del Hidalgo au nord-est, Las Caletillas près de Candelaria à l'est, Las Galletas au sud. Le nord, plus ancien, est en perte de vitesse par rapport aux nouveaux centres du sud, plus ensoleillés.

Gran Canaria. Las Palmas, très fréquentée par le tourisme urbain des années 1950, est en régression devant les stations balnéaires de la côte sud : Maspalomas, Playa del Inglés, San Agustin, Arguineguín, Puerto Rico et Puerto de Mogán. Plus globalement, Gran Canaria est en perte de vitesse par rapport à la hausse constante de Tenerife.

Lanzarote s'est développée plus récemment, jusqu'à atteindre environ 14 % du tourisme (près d'un million de visiteurs par an), principalement à Puerto del Carmen, mais aussi à Playa Blanca et à Costa Teguise.

Fuerteventura a suivi sa voisine jusqu'à attirer 7 % des visiteurs de l'archipel (500 000 par an), en particulier à Corralejo, à la pointe nord.

Les trois îles occidentales sont longtemps restées en dehors du développement touristique et n'ont commencé que récemment à y prendre part.

La Palma. Sur cette île très préservée, plusieurs centres touristiques se sont ajoutés à la capitale, Santa Cruz : Los Cancajos sur la côte est, Puerto Naos et Tazacorte sur la côte ouest, mais ces stations restent tout à fait marginales.

La Gomera reçoit de nombreux visiteurs de Tenerife, mais peu y passent plus d'une journée, et le tourisme de masse reste limité à un passage par la capitale San Sebastián, tandis que la majorité des touristes réside près des plages de Valle Gran Rey au sud-ouest. Le pourtour du parc est cerné de villages proposant de nombreux logements en forêt, idéal pour la randonnée.

El Hierro. Le tourisme y reste encore très faible, mais se développe notamment à La Restinga, à la pointe sud, grâce à la plongée. Des maisons rurales sont à louer un peu partout, mais peu d'hôtels s'y trouvent.

Enjeux actuels

La principale difficulté des autorités canariennes pour les prochaines années va être de concilier la rentrée de la manne du tourisme avec les impératifs écologiques. Mais aussi d'encourager, comme à El Hierro, l'émergence de solutions énergétiques autonomes.

La renégociation de l'impôt AIEM (Arbitrio sobre Importaciones y Entregas de Mercancías en las Islas Canarias) fin 2011 nécessitera toute la pression face à Bruxelles pour préserver ce moyen de favoriser l'économie locale dont l'équilibre reste néanmoins fragile.

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