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Etoffes chatoyantes

Drapées de leur diri, les femmes djiboutiennes habillent les rues de Djibouti de leur beauté éclatante. Dans le même genre que le boubou africain, cette étoffe colorée entoure le corps et permet de « jouer à cache-cache » avec le regard des autres, d’utiliser l’ombre et la lumière. La fibre commerçante locale étant ce qu’elle est, on décide que tel motif ou telle couleur se démode très vite, en une semaine parfois, ce qui oblige à renouveler fréquemment la garde-robe. Une balade dans le marché de Djibouti vous permettra d’admirer toutes les teintes et l’élégance de ce vêtement de ville très populaire. Et pourquoi pas d’acheter l’une de ces belles étoffes et de passer par la case tailleur pour un vêtement à votre goût et sur mesure.

La fouta est un pagne long noué sur les hanches et porté par les hommes. Le terme est utilisé dans les pays arabophones et dans ceux de la Méditerranée orientale. Le vêtement peut aller de la simple serviette au tissu brodé de soie. Son motif archétypique est la rayure. Selon certains spécialistes, son origine est antérieure à l’expansion de l’islam, et serait du côté de l’Inde. Le terme fouta est aujourd’hui attribué à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un sarong ou à un pagne. C’est le vêtement du bien-être et de la décontraction élégante que l’on met en rentrant du travail, le week-end ou à l’heure du qat.

Epices, parfums et encens

Les parfums et encens font partie de la vie quotidienne des Djiboutiens. Dans toutes les maisons, boutiques, voire restaurants, des braises font fondre des morceaux d’encens (habituellement de la myrrhe) qui embaument les pièces. Les Djiboutiennes mettent également un soin particulier à se parfumer, à parfumer leurs vêtements et leurs cheveux grâce à la fumée qui fixent les odeurs. Un grand nombre de magasins vendent des huiles concentrées et des résines d’encens de plus ou moins grande qualité, qui peuvent être très chères. On trouve également des feuilles de chemchem et de jasmin qui parfument les placards et les corsages des femmes.

Côté épices, l’influence indienne est forte. Curcuma, cumin, cardamome et autres apportent leur parfum à de nombreux plats, et surtout à ces sauces rouges si odorantes, qui accompagnent viandes, riz et pâtes. Sur le marché de Djibouti, vous ferez plaisir à vos yeux et vos narines en déambulant parmi les vendeuses d’épices. Si vous aimez la cuisine épicée, c’est le moment de faire le plein !

Bois, métal, fibres de palmiers...

Les fibres de palmiers servent à réaliser de nombreux objets tressés. Les Djiboutiennes confectionnent des nattes traditionnelles, des plateaux (qui servent notamment à trier le grain), des paniers colorés, des sacs, des chapeaux. Broderie et poterie font également partie de l’artisanat local. Le travail du bois et du métal est réservé aux hommes qui fabriquent les ustensiles de cuisine, des bâtons sculptés, les couteaux et poignards traditionnels. Traditionnellement, les nomades travaillent également la peau pour en faire des sandales, des sacs et des gourdes.