Guide de Bahreïn : Politique et économie
Si Bahreïn s'ouvre doucement à un système politique démocratique, les structures de l'Etat restent dans les mains de la famille Al Khalifa, des descendants des tribus bédouines sunnites originaires d'Arabie saoudite, qui ont pris le pouvoir à Bahreïn au XVIIIe siècle. Dirigé aujourd'hui par Sa Majesté le Roi Hamad bin Isa Al Khalifa, l'Etat Bahreïni a opéré sa mue en 2002. Après la mort de son père en 1999, le Roi Hamad décide de changer la constitution du pays et d'en faire une monarchie constitutionnelle. Le Roi partage depuis le pouvoir exécutif avec son frère, le Premier ministre Khalifa bin Salman Al Khalifa. Le pouvoir législatif est détenu conjointement par l'Etat et l'Assemblée nationale. Cette assemblée se compose d'une chambre bicamérale : la Chambre basse, la Nuwab dont les membres sont élus au suffrage universel, et la Chambre haute, la Shura, qui reste quant à elle dépendante de la volonté du souverain puisque ses membres sont nommés par l'Etat. Chaque Chambre comprend quarante membres élus ou nommés au sein des différentes catégories socioprofessionnelles ou religieuses de Bahreïn. Les premières élections datent donc de 2002, avec 53,48 % de votants. Lors de cette occasion, six femmes seront nommées pour la Shura par le Roi, dont une chrétienne. Les élections suivantes de 2006 et 2008 verront l'abstention baisser et les femmes et minorités religieuses toujours plus nombreuses à la Nuwab. Si la démocratie progresse donc dans les années 2000, à tel point qu'en 2010, la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton déclare que " Bahreïn a montré qu'une société multiethnique et multiconfessionnelle pouvait relever les défis de son développement à travers des réformes pacifiques et des élections représentatives ", les postes clés restent aux mains de la famille Al Khalifa et de ses affiliés. Le Prince héritier Salman bin Hamad Al Khalifa est en charge du Ministère de la Défense, Cheikha Mai bint Mohammed Al Khalifa est quant à elle ministre de la Culture, et le portefeuille des Affaires étrangères a été confié à Khalid bin Ahmed Al Khalifa. A la tête du Conseil supérieur de la femme, qui a beaucoup oeuvré pour affirmer la place de la femme dans la société, la Princesse Sabeeka bint Ibrahim Al Khalifa, épouse du roi et mère du Prince héritier.
La lenteur des réformes démocratiques, les inégalités sociales (le Bahreïn a le plus haut taux de chômage de la région et ses réserves d'hydrocarbure sont aujourd'hui presque épuisées) et les rivalités religieuses entre chiites, majoritaires, et sunnites, à la tête de l'Etat, ont été exacerbées par les mouvements sociaux du Printemps arabe. Le 14 février 2011, alors qu'en Tunisie, en Egypte, en Libye, les gouvernements subissent une forte contestation, plusieurs milliers de manifestants descendent dans les rues de Bahreïn, surtout dans les villages à forte communauté chiite, comme à Sitra ou Nuwaidrat. Alors que la nuit tombe, les forces de l'ordre ont déjà procédé à plusieurs opérations musclées pour disperser la foule. Mais un incident mettra définitivement le feu aux poudres : Ali Mushaim, 21 ans, est abattu par la police dans le village de Al Daih, en proche banlieue de Manama. Sa mort marque le début de la Révolution de la Perle. Le lendemain 15 février, des milliers de personnes se rendent à l'enterrement d'Ali. Des heurts éclatent avec la police et un autre manifestant est tué. A 15h, près de dix mille manifestants se retrouvent sur l'emblématique Place de la Perle à Manama, et installent des tentes à même l'endroit. C'est le début d'un soulèvement populaire qui durera près de trois ans.
Les événements de 2011 ont donc témoigné de la volonté de changement d'une partie de la population. Le roi a néanmoins pris conscience de l'ampleur de la contestation et mis en place un dialogue national. Chacune des 18 associations politiques de Bahreïn a été invitée à se prononcer. 350 personnes ont ainsi été réunies pour la première fois dans l'histoire de Bahreïn, sous l'égide d'experts internationaux. Le Roi a également demandé qu'une commission d'enquête sur les multiples violations aux droits recensées lors de la répression du mouvement soit mise en place. Des anciens experts qui avaient travaillé sur la Bosnie ou sur l'Afghanistan ont donc été appointés pour mener un travail d'investigation. Les recommandations stipulées par cette commission d'enquête ont été acceptées dans leur intégralité par le roi de Bahreïn. Parmi les nouvelles mesures adoptées, l'obligation pour le Parlement d'approuver tout nouveau gouvernement mis en place par l'exécutif, le vote en dernier ressort pour les votes législatifs de la chambre basse, élue au suffrage universel, et l'obligation pour les entreprises d'augmenter leurs plus bas salaires de 37 %. A l'heure actuelle, le calme semble être pleinement revenu à Bahreïn, avec la promesse d'une évolution vers plus de démocratie. La Place de la Perle, symbole de la contestation et donc fermée après les émeutes, a même été rouverte au public au printemps 2017.
Les partis politiques sont techniquement illégaux à Bahreïn, mais existent de facto sous l'appellation " d'associations politiques ". Celles-ci sont au nombre de 18 et représentent un large éventail d'idées et de programmes politiques, des conservateurs aux partis de gauche. La première élection après les événements du Printemps arabe s'est tenue en 2014, avec une large victoire des indépendants à la Chambre basse. L'opposition avait boycotté ces élections et seulement 52,6 % des inscrits se sont rendus aux urnes. Certains médias proches de l'opposition décrivaient l'élection comme une mascarade. Le Middle East Eye a décrit les 266 candidats, majoritairement sunnites, comme de parfaits " inconnus, cherchant juste les avantages d'une position qui confère 150 000 US$ à l'année, une retraite conséquente ainsi qu'une voiture de fonction ". Cela dit, ces élections marquent plusieurs progrès pour ce pays à tendance conservatrice : trois femmes, dont une de confession juive (ce qui est novateur au Moyen-Orient arabe) et quatorze membres de la communauté chiite ont été élus.
Avec l'essoufflement du Printemps arabe, le gouvernement bahreïni a finalement renforcé sa position. Mais d'autres défis attendent l'archipel. En premier lieu, la lutte pour la suprématie régionale entre l'Arabie saoudite, dont Bahreïn est un fidèle allié, et le Qatar, richissime émirat qui tente de se faire une place dans la région. Le contentieux qui oppose Manama et Doha est " la plus longue affaire jamais tranchée " par la Cour de Justice Internationale, puisque la saisine unilatérale de la Cour par le Qatar date du 8 juin 1991, et que l'arrêt sur le fond a été rendu le 16 mars 2001.
Bahreïn a été tout au long du XIXe siècle le partenaire privilégié des Britanniques, parmi les principautés de la Trêve (les Emirats actuels). Cette étape commerciale essentielle aux flux de marchandises britanniques a vu son importante géostratégique accroître pendant l'entre-deux guerres, avec la découverte du pétrole. La dynastie des Al Khalifa a régné en maître sur la région depuis la fin du XVIIIe siècle : les conquêtes d'Al Fateh partir de Zubarah, aujourd'hui au Qatar. La dynastie des Al-Thani fait pâle figure comparée au prestige des Al Khalifa : chefs d'une tribu de pêcheurs de perles basée à Doha, ils étaient en charge de collecter les redevances pour leur suzerain bahreïni. Le Bahreïn insiste sur sa domination complète du golfe Arabique, avec le soutien de l'Empire ottoman, de 1783 à 1872. L'archipel revendique également la souveraineté de Zubarah de 1783 à 1937. Autre argument en faveur du Bahreïn, la dynastie des Al Khalifa est au pouvoir depuis 1782, alors que les Al Thani ne sont rulers of Qatar que depuis 1916. Même si le Qatar récuse les aspirations d'un " Grand Bahreïn ", le déséquilibre entre les deux parties est manifeste. Ainsi, alors que la Grande-Bretagne était représentée depuis 1823 par un Political Resident responsable pour tout le golfe Arabique, auquel étaient subordonnés des Political Agents dans les différents émirats, ce poste fut créé en 1900 au Bahreïn, et seulement en 1949 au Qatar. A l'époque, le Qatar n'avait que deux ou trois dizaines d'habitants concentrés à Doha, le reste du territoire étant un " désert brûlant ". Le retournement de fortune intervint à la fin des années 1930, accompagné d'incidents politiques qui sont au coeur du différend, n'en est que plus saisissant. Les réserves d'hydrocarbures de Bahreïn ont fondu au soleil en quelques décennies, la découverte de pétrole au Qatar, découvert après la Seconde Guerre mondiale, a fait la fortune des Al Thani. Aujourd'hui Bahreïn se pense comme un pays surpeuplé, dont le territoire de 701 kilomètres carrés, est insuffisant pour sa population, le double de celle du voisin qatari.
Le 5 juin 2017 constitue le dernier épisode entre les deux meilleurs ennemis de la région. L'Arabie saoudite est en conflit avec l'émirat depuis que le Qatar s'est dégagé de la tutelle saoudienne en 1990. Le rapprochement de Doha avec l'Iran, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais et le soutien affiché du média qatari Al-Jazeera aux mouvements du Printemps arabe, en particulier aux Frères musulmans, a achevé d'envenimer la situation. L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, l'Egypte, le Yémen et d'autres pays ont décidé de couper toute relation avec Doha et d'imposer un blocus commercial, ainsi que l'expulsion de tous les ressortissants qataris présents dans ces pays. Le 23 juin, cette coalition adresse au Qatar une liste de 13 conditions sous forme d'ultimatum pour obtenir une sortie de crise. Ils exigent notamment que le Qatar limite ses relations diplomatiques avec l'Iran, et rompe ses liens avec des organisations " terroristes " - les Frères musulmans, le Hezbollah, le Hamas, l'Etat islamique, al-Qaïda, le Front al-Nosra. Ils demandent également la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera, accusée de soutenir les révolutions arabes (ce qui inquiète les rois de ces pays). Le Qatar a rejeté ses requêtes sans hésitation. Début septembre 2017, lors de la rédaction de ce guide, des contacts diplomatiques ont été établis entre le Roi et les Al Thani, laissant présager une désescalade du conflit.
" Bahreïn revendique une partie de la côte nord-est du Qatar, Zubarah. Cette région est le berceau de la famille régnante de Bahreïn, les Al-Khalifa, d'où ils sont partis à la conquête de l'île en 1783. C'est pour cette raison que le cheikh de la principauté la revendique aujourd'hui, en ajoutant à ses arguments que Zubarah est habité par la tribu des Nu'aïm, qui lui doit allégeance. En 1949, les Britanniques ont favorisé l'adoption d'un modus vivendi : Bahreïn renoncerait à réclamer la propriété des ressources pétrolières de Zubarah pourvu que le Qatar n'intervienne pas dans les affaires des Nu'aïm et ne reconstruise pas le vieux fort des ancêtres. Mais aucun accord formel n'a été conclu et le Cheikh de Bahreïn fait de cette affaire - qui n'est pas à proprement parler une revendication de territoire, mais une revendication de juridiction sur des habitants d'un autre Etat - une question de prestige. "
Claudine Rodolpho, Politique étrangère (1970).
Bahreïn est un territoire riche, avec un PIB par habitant de 43 000 €. Mais la prospérité de Bahreïn est un fait ancien, bien avant la découverte de l'or noir dans le sous-sol et les eaux territoriales. Pendant longtemps, l'agriculture (en particulier les dattes), et les activités maritimes, comme la pêche de la perle, la construction navale et le commerce, qui a toujours fait escale dans l'archipel, ont permis au Royaume d'établir une économie forte, renforcée par les exportations d'hydrocarbures à partir de 1932. Bien que les réserves de gaz et de pétrole s'amenuisent de plus en plus, son industrie pétrochimique reste toujours très compétitive, en raison notamment de ses puissantes capacités de raffinage (75 % du brut raffiné à Bahreïn provient tout de même d'Arabie saoudite). Depuis la fin des années 1970, le gouvernement a mis en place une stratégie visant à développer une économie de " l'après-pétrole ". Des investissements massifs ont été injectés dans l'industrie lourde (avec des usines d'aluminium à Sitra), dans la finance, en devenant une des premières places de la finance islamique mondiale (qui respecte les conditions d'usure imposées par le Coran), et enfin dans le tourisme.
Mais avec la chute du cours du prix du pétrole ces dernières années, le déficit public de Bahreïn a explosé, pour atteindre 4 milliards de dollars, soit près de 14 % du PIB. Ses capacités de crédit sur les marchés internationaux ont donc été considérablement limitées. Les conséquences économiques des événements de 2011 se sont fait sentir, mais la reprise est intervenue rapidement. Cela dit, avec 86 % du budget de l'Etat qui dépendent des recettes pétrolières, l'urgence à diversifier l'économie se fait sentir. Malgré une croissance repartie à la hausse en 2014 pour atteindre 5,4 %, 2016 a vu la croissance diminuer une nouvelle fois, pour atteindre 2,9 %. Le Royaume doit donc faire face à de nouveaux défis : stimuler la compétitivité de Bahreïn, en particulier sur les secteurs clés de l'industrie, de la finance et du tourisme. Le tout en conciliant les aspirations, populaires, de maintenir à flot le généreux système d'allocations publiques et le nombre de fonctionnaires. Pour ce faire, le gouvernement a réduit en 2017 les subventions pour la viande, le diesel, le kérosène et l'essence et a annoncé une augmentation des prix sur l'électricité et l'eau.
Bahreïn a construit son économie sur l'or noir. Mais l'assèchement des réserves pétrolières est inévitable. A l'heure actuelle, la production pétrolière (de 200 000 barils/jour en 2016 alors que l'Arabie saoudite en produit 12 millions/jour) repose essentiellement sur le champ pétrolier offshore d'Abou Safaa cédé par les Saoudiens. Ainsi, en 2015 le secteur des hydrocarbures ne représentait que 19,3 % du PIB contre 24,1 % du PIB entre 2010 et 2014 tandis que les exportations d'hydrocarbures constituent 50 % des exportations contre 63,6 % des exportations entre 2010 et 2014 selon les chiffres du Fonds Monétaire International.
Si la production pétrolière représente 86 % des recettes budgétaires en 2016, l'économie bahreïnie a su opérer une diversification, notamment industrielle, avec en premier lieu la modernisation de la raffinerie nationale BAPCO et une revalorisation des usines d'aluminium à Sitra. Créé en 1971, le groupe ALBA (Aluminium Bahrain) produisait 120 000 tonnes par an. Aujourd'hui, le groupe sort de ses chaînes de production plus de 870 000 tonnes par an, dont 45 % sont destinés au marché intérieur, le reste s'exportant vers le Moyen-Orient, l'Europe, l'Afrique et en Amérique du Nord. Le Bahreïn est aujourd'hui le second producteur d'aluminium au monde, après la Russie.
Le Royaume peut également compter sur un puissant marché financier. En 2016, le secteur financier représentait 16,7 % du PIB selon le Bahrain Economic Development Board. Tout a commencé lors de la Guerre civile libanaise (1975-1990). L'archipel avait alors proposé aux grandes banques implantées à Beyrouth de venir se réfugier à Manama. Pour favoriser l'attraction de capitaux, Bahreïn a adopté un statut offshore. Les attentats du 11 septembre 2001 ont également contribué à développer le secteur. Les investisseurs arabes ont rapatrié leurs capitaux vers les pays du Golfe, et notamment à Bahreïn, contribuant à un nouvel élan pour le pays. Le total des actifs gérés par les institutions bancaires du pays s'élèveraient à plus de 200 milliards de dollars. 390 banques sont installées à Manama, et les banques islamiques respectant les conditions de la Takaful (une finance qui s'accorde au principe du Coran) étaient au nombre de 24 début 2007, pour plus de 10 milliards de dollars. Le pays jouit d'une bonne réputation dans les milieux d'affaires, particulièrement en ce qui concerne la transparence bancaire, ce qui est aujourd'hui une part essentielle dans la lutte contre le financement des organisations terroristes. Le pays abrite le siège de la Middle East & North Africa Financial Action Task Force (MENAFATF). La Banque centrale a été également remplacée en 2006 par la Central Bank of Bahrain. Le quartier financier de Manama, le Financial Harbour et ses deux tours jumelles, est apparu en 2005. Juste devant Bab Al Bahrain, ce qui était auparavant un port a été remplacé par des terre-pleins artificiels, et les tours abritant les banques du pays ont remplacé les vieux boutres qui partaient pêcher les perles.
Face à la concurrence des autres pays du Golfe qui préparent avec des ressources bien plus considérables " l'après-pétrole ", l'économie bahreïnie doit cependant faire preuve de créativité pour redynamiser sa croissance : les autorités misent en premier lieu sur le tourisme (12,3 millions de visiteurs en 2016 dont 88 % en provenance d'Arabie saoudite) et sur le développement des infrastructures logistiques notamment. La diversification économique est devenue depuis 2008, avec la Bahrain's Economic Vision 2030, l'axe majeur de la politique économique du Royaume. Dans ce contexte, Bahreïn peut ainsi compter sur les promesses de dons des pays voisins, suite aux événements de 2011 (10 Mds USD sur 10 ans).
Source : Direction du Trésor public et le CIA Factbook.
L'industrie touristique bahreïnie connaît un véritable essor depuis quelques années. Pour preuve, 75 % des 281 millions d'investissement directs à l'étranger qu'a enregistré le Bahrain Economic Development Board en février 2017. Avec un record d'1,4 million de visiteurs en août 2016, l'archipel met tout en oeuvre pour devenir la destination privilégiée des touristes dans les pays du Golfe. Douze millions de visiteurs s'y sont rendus en 2016 soit une augmentation de 6 % par rapport à l'année précédente. Un sérieux effort a été fait pour développer les infrastructures hôtelières d'une part, avec plusieurs établissements de luxe en construction qui viendront renforcer l'offre actuelle dans les années à venir, et, d'autre part, pour valoriser le somptueux patrimoine bahreïni, héritage de la riche histoire de l'archipel. Grâce à ces investissements, les recettes issues du tourisme devraient atteindre, d'ici 2020, le milliard de dollar.
Si la grande majorité des touristes viennent d'Arabie saoudite (88 %), grâce à la proximité qui lie les deux pays (il suffit de traverser la chaussée du Roi Fadh, pont marin de 25 kilomètres de long), de nombreuses autres nationalités commencent à affluer, en majorité les Russes et les Indiens, suivi ensuite par les Européens. Si la majorité des touristes hors Moyen-Orient viennent encore pour des voyages d'affaires, Bahreïn entend développer une offre touristique à destination des familles. Avec le circuit de Formule 1, Bahreïn accueillait déjà les amateurs de sport automobile. Aujourd'hui, avec de nouveaux resorts, parcs aquatiques et attractions, le Royaume diversifie ses actifs touristiques. Ainsi, en 2017, la destination a accueilli un mariage entre deux familles richissimes du sous-continent indien qui ont tenu une cérémonie de trois jours, avec plus de 750 invités, pour un coût estimé à plusieurs millions d'euros. Un business qui brasse énormément d'argent.
L'aéroport international de Bahreïn situé à Muharraq (à la pointe nord de l'île) est le plus ancien du Golfe. Il a reçu un plan d'agrandissement d'1,1 milliard de dollars dont les travaux doivent s'achever d'ici 2020. Il devrait être en mesure de doubler sa capacité d'accueil, avec plus de 14 millions passagers prévus. Un nouveau terminal sera également construit.
Rénovation et agrandissement de l'aéroport international : pour un coût estimé à plus d'1,1 milliard de dollars, l'aéroport verra la construction d'un nouveau terminal et de nouvelles pistes d'atterrissage. Capacité d'accueil prévue : 14 millions de voyageurs, contre 7 actuellement.
Bahrain Bay : le projet de Bahrain Bay est déjà bien avancé puisque les terre-pleins artificiels sont finalisés et que le Four Season a ouvert ses portes, mais il reste encore de nombreux aménagements à faire pour atteindre l'objectif initial : la promenade du front de mer n'est pas encore achevée, tout comme les nombreux immeubles résidentiels et commerciaux qui constitueront le coeur de Bahrain Bay. Le tout devrait être terminé à l'horizon 2019.
La Route de la Perle : projet phare pour la revalorisation de l'île de Muharraq, cet ambitieux projet de réhabilitation du patrimoine hérité des activités perlières de Bahreïn touche à sa fin. Le circuit a été inauguré en décembre 2017.
Le métro : les embouteillages de Manama peuvent être impressionnants et les services des bus couvrent bien le pays, mais restent insuffisants pour la demande croissante en transports publics. Plusieurs projets sont à l'étude, dont un qui relierait Bahreïn aux réseaux ferrés des pays du Conseil de Coopération du Golfe.
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