Guide du Mali : Le Mali en 40 mots-clés
Très riche en calcium, en protéines et en vitamine E, l'arachide constitue un élément de base de la cuisine africaine. Elle est principalement utilisée pour accompagner les viandes, les poissons et les sauces pimentées.
Ce terme plutôt péjoratif désigne ce qui a peu de valeur, qui est " bricolé ", informel. A chaque coin de rue, vous trouverez des tabliers. Ces éventaires proposent cigarettes, chewing-gums, mouchoirs en papier, voire préservatifs, etc. Ce symbole du commerce de détail malien est aussi celui de l'économie informelle, des banabanas, vendeurs et artisans aussi précaires qu'inventifs.
Le basin est un tissu damassé, souvent teint, qui est fortement amidonné grâce au trempage dans un bain de gomme arabique. Les motifs incrustés dans le tissu sont obtenus en le frappant avec une sorte de maillet contre une planche de bois gravée. Les couleurs et les motifs sont infinis. Ce tissu est le plus noble au Mali. Il en existe trois qualités. Il n'est pas rare de payer 10 000 FCFA pour un mètre de basin de première qualité. Sachant qu'il faut environ 7 m pour faire un grand boubou, cela en fait un habit de luxe, une tenue d'apparat.
Vous ne le verrez pas si vous ne savez pas qu'il existe... Le baya est un grand collier de perles fines que les femmes portent posé sur leurs hanches sous leur boubou. C'est un accessoire de séduction très présent au Mali. Il suffit de secouer son derrière pour en faire sonner les perles, et le mari sait alors que sa femme est entièrement disposée !
Le bissap ou dabléni, est une boisson faite à partir des calices des fleurs séchées d'un arbuste, le dah, que l'on appelle aussi " hibiscus " ou oseille rouge. Une fois secs, les calices sont bouillis dans de l'eau avec du sucre pour atténuer le petit goût amer. On trouve le bissap dans tout le pays. Vendue glacée dans de petits sachets, cette boisson est délicieuse et rafraîchissante si elle n'est pas trop sucrée. Le dabléni se trouve sur les marchés, dans les gargotes et dans certains bars-restaurants.
Ce tissu traditionnel est issu d'une technique ancestrale propre aux peuples originaires du groupe mandé. Bogolan signifie littéralement en bambara " le résultat que donne l'argile sur le tissu ". Cette technique consiste à appliquer des teintures provenant d'infusions d'écorces, de racines de plantes et de terre argileuse sur un support d'étoffe tissée à la main. En séchant, les motifs réalisés impriment le tissu. Les tons varient entre le blanc et le noir en passant par des nuances de marron et d'ocre. Traditionnellement, on revêtait ces tissus dans des cas particuliers, liés à la perte de sang : accouchement, chasse... Grâce à la finesse et à la symbolique des motifs et des dessins, le styliste malien Chris Seydou a fait connaître le bogolan à travers le monde.
Il est roi en Afrique de l'Ouest. Chez les messieurs, le boubou est un ensemble chemise et pantalon, chez les femmes, il recouvre un pantalon et un chemisier.
Chaque pays, chaque ethnie a sa tradition. Les textiles tellem maliens sont reconnaissables à leurs motifs en spirales, vieux de 900 ans. Le peuple songhaï, originaire de Djenné ou de Tombouctou, est, quant à lui, reconnaissable grâce à son boubou tilbi, fin et délicat. Il s'agit de broderies en soie écrue sur un tissu de coton clair. Le travail est minutieux, précis et toujours magnifique. Certains boubous tilbi nécessitent parfois trois années de confection.
On trouve des calebasses de toutes les formes. Ces courges, une fois séchées et vidées, servent de cuillères, de récipients, d'instruments de musique. A Djenné notamment, on trouve des calebasses finement décorées à la pyrogravure sur lesquelles on a accroché des cauris et qui servent d'instruments de musique. Ces derniers sont très prisés pendant les fêtes de mariage.
Tout un symbole. C'est ici qu'on se regroupe pour discuter de la vie du village et traiter des sujets sensibles. Appelée aussi toguna dans le pays Dogon, c'est une sorte de hangar fait en bois sculpté ou en pierre et en terre. La palabre est une joute oratoire : les conseils des sages peuvent durer des heures avant que ne soit prise une décision.
Ces petits coquillages ont longtemps servi de monnaie dans toute l'Afrique noire et en Asie. Leur utilisation a disparu avec la généralisation des pièces et des billets. Néanmoins, ils restent un symbole essentiel de l'Afrique en général et du panafricanisme en particulier. En effet, ils rappellent une Afrique prospère, où s'échangeaient les marchandises et voyageaient les hommes. Ils sont aussi utilisés pour la divination. On jette alors une poignée de cauris et en interprétant la façon dont ils sont agencés, on tente de prédire l'avenir.
Selon la tradition populaire, chaque animal détient des pouvoirs magiques. Ainsi, un animal n'est pas forcément abattu pour sa chair, mais peut l'être pour ses pouvoirs, recherchés par les chefs de village, les féticheurs, les marabouts et les guérisseurs traditionnels. Au Mali, la valeur culturelle de la faune est incontestable. Le chasseur est donc très respecté dans le village. Il est à la fois un protecteur, un guérisseur, un prédicateur, un magicien et un sorcier. Sa qualité de chasseur lui confère la puissance, la force et le courage.
La concession est l'élément essentiel de l'habitat traditionnel malien : plusieurs générations y cohabitent. Cet enclos privé abrite à la fois hommes et animaux. Différents types de cases se trouvent sur sa surface. Les plus grandes servent de chambres pour les couples et leurs enfants. Les célibataires dorment ensemble dans une autre case qui sert également souvent d'étable. D'autres ont une fonction de cuisine. Chaque femme a en effet droit à sa cuisine. Le grenier, qui peut prendre différentes formes selon les régions, est l'autre construction habituelle. Tout le bâti est réalisé en banco, une brique crue d'argile mélangée à de la paille et à du sable. Les greniers sont couverts de roseaux, de chaume ou de palmes séchées qui ralentissent les effets dévastateurs de la pluie sur le banco. Au bout d'une dizaine d'années, les concessions, tombées en ruine, sont abandonnées au profit d'une nouvelle.
Le senenkounia, ou cousinage, est une sorte de pacte d'alliance et d'assistance mutuelle entre les membres de castes ou d'ethnies différentes dont l'origine est généralement mythique. Dès lors, deux individus liés par un tel pacte ne doivent jamais se faire volontairement du mal ni se refuser quoi que ce soit dans la limite de leurs moyens ou de leurs possibilités. C'est grâce au diamou (nom de famille) que deux individus liés par un senenkoun se reconnaissent. Ainsi, les Diarra sont senenkoun des Traoré. S'il arrive à une personne de se blesser devant son senenkoun, celui-ci doit plonger son doigt dans le sang du blessé et le porter à son front pour lui manifester son désir de partager sa souffrance. De même, ils peuvent copieusement s'injurier en public, ce qui est ordinairement très grave au Mali. Le senenkounia est pratiqué par toutes les ethnies du pays. Les Maliens aiment affubler les étrangers qu'ils rencontrent d'un nom malien. Dans la plupart des cas, c'est le nom de Coulibaly qu'ils leur attribuent. En effet, les Coulibaly sont ceux qui ont le plus grand nombre de relations de cousinage avec les autres ethnies (peut-être plus de soixante). C'est une façon mi-hospitalière, mi-moqueuse de vous intégrer dans le jeu social malien.
Les Maliens s'appellent plus par leur nom que par leur prénom. Les noms de famille ne sont pas très nombreux. On peut donc connaître facilement, par le diamou, l'ethnie et la caste d'un individu. Ainsi, un Diallo est peul, un Camara est malinké, un Coulibaly est bambara. Un Tamoura est un captif peul, un Kouyaté est un griot, un Kanté est un forgeron...
Au Mali, l'hospitalité, ou diatiguiya, est légendaire. Les Européens qui ont longtemps vécu dans différents pays d'Afrique et les voyagistes spécialisés sur ce continent vous diront tous la même chose : " Pour observer la faune, allez en Afrique de l'Est ou en Afrique australe ; pour découvrir les coutumes, la culture, la gentillesse et l'hospitalité africaine, préférez l'Afrique occidentale. " De nombreux visiteurs ont des souvenirs inoubliables de leur séjour au Mali. Certains racontent qu'un village a organisé une fête en leur honneur, d'autres ont reçu des cadeaux de personnes qui pourtant ont très peu pour vivre. Les invitations dans les familles sont fréquentes et vous aurez certainement l'occasion de partager un repas, de boire le thé ou de jouer à la belote. Il faut toutefois signaler que les Maliens sincères ne seront pas ceux qui viendront directement vers vous. Il faudra veiller à faire la différence entre les amis et les parasites. Ce n'est pas évident et il vous faudra un peu de temps pour cerner les individus. Si vous évitez les rapports avec la population locale, vous passerez à côté de grands moments !
Djoliba est le nom donné par les Maliens à la partie supérieure du fleuve Niger, située dans le Mandé (pays Malinké), entre la Guinée et Bamako. Djoliba signifie " fleuve rouge ". Selon la légende, la couleur sang du fleuve aurait pour origine la célèbre bataille de Kirina, au cours de laquelle s'affrontèrent Soumangourou Kanté et Soundjata Keita. La couleur rouge proviendrait du sang de Soundjata Keita, fondateur de l'empire du Mali, noyé dans le fleuve. En fait, le fleuve traverse dans cette région des zones de latérite, sol rougeâtre contenant de l'oxyde de fer.
Le dolo est une bière fabriquée à base de mil. Cette bière ressemble au cidre et mérite d'être goûtée. Le dolo était beaucoup plus consommé avant l'avènement de l'islam. On en trouve encore dans les contrées à majorité animiste et chrétienne, essentiellement chez les Dogon, les Sénoufo, les Bobo et les Bambara. Le dolo fabriqué par les Bobo, appelé tiapalo, a la réputation d'être le plus fameux (et le plus fort).
Un peu, un peu. Expression très courante au Mali. Si aux questions " Est-ce que c'est loin ? ", " Es-tu fatigué ? ", on vous répond " Doni ", comprenez : " oui, c'est assez loin " ou " oui, je suis très fatigué ". Une façon d'atténuer la plainte en quelque sorte. Un Malien ne dit jamais qu'il ne va pas bien. Il préfère dire : " Oui, ça va un peu ".
Le moyen de transport le plus populaire est le dourouni. Il s'agit initialement de Peugeot 504 bâchées, et dourouni signifie " 25 francs ", soit le coût, il y a une vingtaine d'années, d'une course en ville. Le prix a augmenté depuis et varie en moyenne entre 125 FCFA et 250 FCFA selon la ligne et selon la distance parcourue. Les dourounis s'identifient par la couleur verte des véhicules. Moyen de transport le moins cher, il n'est pas forcément le plus sûr ni le plus rapide. Néanmoins, il faut prendre au moins une fois ce moyen de transport typique.
L'esclavage n'existe plus au Mali de manière officielle, mais de nombreuses ethnies possèdent encore des esclaves que l'on nomme ici " les captifs ". La société malienne est très hiérarchisée et le respect des castes est encore vivace. Les esclaves se trouvent en bas de l'échelle. Certains Peuls et Touareg ont gardé leurs captifs. Ceux-ci se nomment " matchioudo " chez les Peuls et " bella " chez les Touareg. Si vous rencontrez des captifs, ne vous attendez pas à voir des hommes et des femmes enchaînées, travaillant sous la contrainte. Il s'agit plutôt d'employés qui travaillent pour une famille de maîtres depuis de nombreuses générations. Les captifs assurent les travaux ménagers et champêtres. En échange, ils sont logés, nourris et habillés par leurs maîtres.
Les fétiches sont des assemblages faits à partir de matériaux bruts : boue, sang, dents, griffes, cheveux... Ces objets de culte traditionnels, à l'aspect un peu inquiétant, peuvent revêtir diverses formes et font l'objet de sacrifices. " Chargés " en énergie, ils peuvent apporter le bon ou le mauvais sort à ceux qui le possèdent : avoir des enfants, guérir les maladies, posséder un pouvoir de nuisance... La plupart des fétiches sont confinés dans des cases et placés à l'abri des regards.
Le gaou, c'est le broussard, celui qui sort de la brousse, c'est-à-dire celui qui ne connaît rien et, par extension, l'idiot. On entend souvent dans la rue ce mot ironique, surtout depuis qu'un tube du groupe ivoirien Magic System, sorti sur les ondes, l'emploie comme refrain.
Si vous demandez votre chemin dans une ville ou un village, on vous parlera, pour une rue goudronnée, de goudron. On utilise aussi ce terme pour désigner la route.
De même, on dit " carré " pour dénommer le pâté de maisons et donc l'intersection de deux rues. Pour dire : " tournez à la deuxième rue à gauche puis prenez la première rue goudronnée à droite ", on dira donc : " prenez le deuxième carré à gauche puis le premier goudron à droite ".
Lieu où se regroupent les hommes pour boire le thé. Devant une concession, une échoppe, au bord du goudron... le grin s'improvise partout. On aime s'y retrouver pour se donner des nouvelles du pays, mais surtout pour rire en bonne compagnie. Cette séance, très conviviale, peut durer des heures. Véritable drogue nationale, le thé se prépare directement dans la théière sur un petit fourneau appelé " fourneau malgache " et demande une longue préparation. Il se boit en trois fois. Le premier verre est très fort et amer, comme la mort. Le second, plus sucré, est plus doux, comme la vie. Le troisième, enfin, très sucré, comme l'amour, est souvent dédaigné par le vrai Malien amateur de thé. Ne quittez pas le Mali sans avoir participé à une séance au grin.
Les griots vivaient autrefois au service d'un maître dont ils vantaient le mérite dans toute la contrée. Les griots font partie d'une caste spécifique et transmettent la tradition oralement de génération en génération. Le griot présente son récit entrecoupé de chants et de paroles. Il en tisse le rythme autour du rythme de l'instrument, à l'arrière-plan, souvent un n'koni, une kora ou un balafon.
La plupart des griots sont d'origine malinké. Les villes de Kela et de Kita, dans le Mandé, abritent de nombreux griots.
Aujourd'hui, les griots sont indépendants et se rendent de maison en maison pour chanter les louanges d'une famille ou les épopées des empires du Mali. Ils sont à la fois respectés pour leurs connaissances historiques, craints pour leurs propos médisants, et méprisés, car de caste inférieure. A la vue du griot, l'homme de noble caste se cache, car le griot a l'habitude de chanter ses louanges contre une contribution financière. Si le maître de maison décide de ne pas payer le griot, celui-ci se fait un malin plaisir de le dénigrer et de faire rire les voisins au détriment de l'avare.
On l'appelle aussi le " bonbon des vieux ". Cette graine, qui provient du kolatier, est en effet très prisée par les personnes âgées qui apprécient ses vertus stimulantes et tonifiantes. Il est coutume d'en apporter dans les villages. Les noix sont considérées comme un produit précieux. Pour marier une jeune femme, le prétendant devra par exemple apporter la kola à ceux qu'il aimerait avoir comme beaux-parents. Après une dispute entre deux amis, il est de rigueur d'offrir des noix de kola à celui qui est offensé. Enfin, pour éviter les malheurs, le féticheur demandera de réaliser un sacrifice et d'apporter des graines de kola.
La plupart des sols du Mali sont recouverts d'une croûte de couleur rouge caractéristique. On appelle ces sols " latéritiques ". Résultant d'un processus chimique intervenant exclusivement dans les zones tropicale et équatoriale, ces sols se sont formés à la suite d'une décomposition chimique, due à de fortes chaleurs, de roches très pauvres en silice, mais riches en fer et en alumine.
La silice disparaît, emportée par les eaux de ruissellement, ce qui a pour conséquence une accumulation en surface d'hydrate d'alumine et d'oxyde de fer. La majeure partie des pistes est donc couverte de latérite (et de tôle ondulée !), une roche qui sert aussi à la fabrication des briques rouges utilisées pour élever des murs.
Le maquis est une forêt dense et touffue où il est aisé de se cacher. En temps de guerre, les guerriers et les résistants prennent le maquis. Au Mali, on appelle aussi maquis les bars de nuit. Les hommes viennent dans ces endroits pour boire de l'alcool et rencontrer des femmes à l'abri des regards indiscrets. Les femmes qui fréquentent les maquis sont surnommées " maquisardes ", synonyme de prostituées.
Le marabout est une personne qui maîtrise parfaitement le Coran et qui peut l'enseigner dans les écoles coraniques. Grâce aux versets coraniques, un marabout est capable d'implorer Dieu pour régler certains problèmes. Le marabout exerce en appliquant à la lettre les règles de l'islam. Il ne faut pas les confondre avec les marabouts qui font appel à la sorcellerie. Ces derniers sont d'ailleurs surnommés, sans connotation péjorative, " charlatans " par la population locale. On vient voir un charlatan pour réussir dans la vie, se débarrasser d'un ennemi, rendre fou amoureux une personne très fortunée, etc. Avec un peu d'argent, divers objets (fils de couleur, coquillages, cotonnade, main de singe, griffes de panthère...) et des sacrifices d'animaux, le charlatan est capable d'exaucer vos voeux. Si cela vous intéresse, de nombreux sorciers exercent dans les villages du Mandé, au sud du Mali.
Le pagne est ce vêtement composé d'un simple morceau d'étoffe que les femmes nouent autour de leur taille en guise de jupe. La diversité des imprimés est extraordinaire. Elle est le signe d'une Afrique qui ne cesse d'évoluer, faisant montre d'une géniale créativité. C'est le vêtement féminin le plus populaire. A tel point que les pagnes servent aussi de support médiatique en période électorale, se couvrant alors des symboles et des devises des partis et des candidats en lice. Le pagne est aussi une unité de mesure lorsque l'on achète du tissu imprimé. Un pagne correspond alors au tissu nécessaire pour faire un pagne, c'est-à-dire une pièce de tissu d'environ 1,20 m x 1,50 m. Cela ne concerne pas le basin, qui s'achète au mètre.
On a beaucoup parlé des réducteurs de sexe en Afrique. La psychose, partie du Bénin et du Nigeria, a rapidement gagné la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Sénégal et le Mali. Selon ces rumeurs, des individus feraient disparaître votre sexe en vous serrant la main. Ils vous demanderaient ensuite de l'argent pour le faire réapparaître. De nombreuses personnes accusées de réduction de sexe ont été lynchées par la foule. Sachez que les Maliens croient beaucoup en la magie et la sorcellerie. Si vous n'y croyez pas, ne serrez toutefois pas la main à n'importe qui !
Les Maliens aiment se saluer. On ne se contente pas d'un simple bonjour : on demande des nouvelles des enfants, du mari, de la ou des femmes, de la famille, de la santé, des affaires. Cela peut bien durer 15 minutes. Les mêmes salutations se reproduisent aussi souvent que l'on rencontre une personne au cours d'une même journée. Pour favoriser le contact avec la population locale, il convient, bien entendu, d'apprendre les salutations dans la langue de la région dans laquelle vous êtes (bambara, peul, songhaï...).
Les sotramas sont des sortes de dourounis mais ce sont des minicars, en général de marque Toyota, aménagés spécialement pour le transport de personnes : fenêtres découpées dans les parois, bancs en bois... Ils prennent moins la poussière et sont donc un peu plus confortables... et aussi plus chers.
Terme affectueux, ou simple marque de respect, utilisé pour s'adresser à une femme. Est couramment employé pour interpeller amicalement une commerçante ou l'adoucir pendant la négociation d'un bon prix...
Ce terme péjoratif sert à désigner les femmes qui se blanchissent la peau. Les produits dépigmentants qu'elles utilisent afin de satisfaire aux canons actuels de la beauté sont en général inadaptés et provoquent souvent de terribles effets sur leur santé. On peut ainsi croiser des femmes qui, ayant abusé de cette pratique, arborent des peaux couvertes de cicatrices.
C'est un des plats préférés des Maliens. " Tiga " veut dire arachide, le tiga dégué est donc un plat de riz recouvert d'une sauce très épaisse à base d'arachide. Pour les amateurs de beurre de cacahuète, c'est un véritable délice. Nul besoin de préciser qu'il tient bien au ventre !
Vous entendrez très souvent ce mot, qui désigne l'homme blanc. Le terme toubab, ou toubabou, viendrait de toubib. En effet, les premiers Européens présents en Afrique étaient les Pères Blancs et les missionnaires, connus pour leurs connaissances en médecine.
Le Mali compte relativement peu d'écrits historiques, en dehors des précieux manuscrits en langue arabe, détenus à Tombouctou. C'est surtout la tradition orale, transmise de génération en génération par les anciens et les griots, qui relate les épopées des empires du Mali. Cette histoire se confond ainsi avec les légendes.
Dans les villes, vous verrez de nombreuses petites échoppes de coiffeurs. Des dessins naïfs présentent les différentes coupes de cheveux, possédant chacune un nom amusant. Autrefois, les coiffures portaient des noms suggestifs et revêtaient des significations particulières : selon votre coiffure, l'on pouvait savoir si vous étiez mariée ou non, si vous étiez disposée à être courtisée, si vous étiez en deuil... Ayant les cheveux crépus, les Maliennes ne peuvent pas avoir les cheveux longs. Aussi elles achètent des mèches de faux cheveux (synthétiques ou naturels) et se les font tresser. Les femmes vont régulièrement chez le coiffeur pour changer de coiffure. Une partie du marché de Médine à Bamako abrite les coiffeuses pour femmes. Vous y verrez de nombreuses mèches, tresses, perruques.
Les turbans sont l'apanage des ethnies du nord du pays. Les plus beaux de ces tissus qui protègent et ornent les têtes des hommes sont les turbans teints à l'indigo que portent les Touareg. Le turban est un signe distinctif. Le nombre de tours autour de la tête indique le rang de la personne. Sur le plan religieux cela indique le nombre de diplômes et sur le plan social après la circoncision l'importance de l'homme. On dit aussi que : " le turban recouvre les oreilles parce que l'homme ne doit pas prêter l'oreille à n'importe quoi et qu'il recouvre la bouche car il ne doit pas dire n'importe quoi ". Pour ceux-là, être tête nue n'est pas digne d'un adulte.
Un des symboles de l'Afrique de l'Ouest. Représenté par un masque cimier dans les sociétés Bamana, le tyiwara apprit, dit-on, aux hommes à apprivoiser et à cultiver les plantes sauvages. Il dépeint la force de travail, la bravoure et la sagesse.
Ce boeuf descend d'une espèce indienne d'aurochs. Il possède une bosse graisseuse au niveau du garrot et est utilisé comme animal de trait. On l'élève pour son lait et sa viande qui est délicieuse. Vous verrez souvent des troupeaux de zébus conduits par des Peuls, en brousse mais aussi à Bamako.
Faire
Prenez le temps de bien saluer votre interlocuteur (en langue locale, si possible).
Faites attention à votre tenue vestimentaire. La propreté et les vêtements que l'on porte témoignent du respect que l'on montre à son interlocuteur. Les shorts sont destinés aux enfants et aux touristes.
Si vous êtes invité, le repas se prend ensemble autour du même plat. Les Maliens mangent avec les doigts et n'utilisent que la main droite : la gauche est impure.
Osez aller danser sur la piste d'un maquis. Les Maliens se sentent très flattés, encouragent, rient et ne se moquent jamais.
Allez prendre, au moins une fois, votre petit déjeuner dans un Nescafé, cette petite échoppe qu'on trouve à n'importe quel coin de rue. Assis sur un banc, vous prendrez part aux salutations matinales et à l'éveil de la population.
Asseyez-vous sur un banc et regardez la télévision en compagnie de la population. Ici, les matchs de foot et les vidéo-clips ont vraiment la cote. Ne ratez pas les spots publicitaires !
Si vous êtes en compagnie d'une personnalité, d'une personne haut placée, tentez de glisser au cours de la conversation deux ou trois grands mots de la langue française. Les Maliens aiment cultiver notre langue. Employer de tels mots leur fait honneur.
Tout est prétexte au rire, n'hésitez pas à faire de l'humour. On vous a donné le nom de Keita parce que vous adorez l'arachide, vous avez mal aux fesses après la balade en chameau... Ces petits sujets de plaisanterie facilitent considérablement l'échange.
Donnez un billet à un griot (de 1 000 FCFA à 5 000 FCFA selon le portefeuille) si celui-ci s'approche de vous et chante vos louanges.
Ne pas faire
Ne vous promenez jamais torse nu dans les villages. Les femmes devront éviter de trop exhiber leurs jambes. Un sein nu choque moins qu'une cuisse.
Ne refusez jamais de serrer la main. Toujours de la main droite (y compris pour les gauchers). Une seule exception : le jour du départ, on se serre de la main gauche si l'on décide de se revoir.
Demander l'âge de votre interlocuteur ne se fait pas.
Ne refusez jamais une invitation, un cadeau, un verre d'eau, de la bière de mil (il vous faut alors faire semblant de boire)...
Ne critiquez jamais un ami malien devant une tierce personne.
Les Maliens croient en la magie. De nombreux habitants portent des gris-gris. Ne vous moquez pas de leurs croyances.
Ne vous baignez pas dans les eaux stagnantes. La bilharziose est fréquente au Mali.
Si vous êtes en panne dans la brousse, n'abandonnez votre véhicule qu'en cas de force majeure : certaines situations peuvent très vite virer au drame.
Ne caressez jamais les animaux. La rage existe au Mali.
Quelques conseils pour nouer contact
Les guides sont là pour faire des affaires avec vous : les discours d'amitié ne sont pas forcément désintéressés.
Sachez rester à votre place : vous êtes un toubab, donc perçu comme riche.
Si l'on vous donne un nom malien, gardez-le. Cela vous facilitera les contacts par la suite. Essayez de savoir de quelle ethnie il provient. On peut connaître les origines (ethnie et caste) d'un individu grâce à son nom. Vous pourrez " jouer " ensuite sur les rapports entre les castes et les groupes ethniques.
Attention : les Maliens sont fiers et susceptibles. Ne critiquez pas leur pays. Peuls et Touareg sont très orgueilleux et font un complexe de supériorité ethnique. Ils n'aiment pas être assimilés aux autres ethnies, qu'ils nomment eux-mêmes " les Noirs " (la condescendance vis-à-vis des peuples à la peau plus foncée est commune à certaines ethnies à peau claire).
Comme la plupart des peuples, les Maliens sont contents lorsqu'un étranger essaie de parler leur langue. Ils ne vont pas exiger que vous parliez couramment le bambara ou le peul, mais si vous connaissez quelques mots, ou mieux, les salutations dans la langue de la région où vous vous trouvez, cela facilitera fortement le contact.
Si l'on vous invite à manger, acceptez, même si vous venez de finir votre repas. Dès que vous rendez visite à une famille, on vous amène de l'eau. Même si celle-ci vient du puits, il est d'usage d'en boire (au moins faire semblant). Refuser un cadeau est un affront.
La société au Mali est encore très hiérarchisée. L'eslavage, officiellement aboli, existe tout de même encore chez les Peuls, les Touareg et les Maures. Chaque caste joue un rôle dans la société : ce n'est pas à vous de modifier ces moeurs.
Reconnaissez les différents peuples par le physique et par les noms. Plus vous serez attentif, plus on vous respectera. L'accès à ces cultures peut sembler difficile, mais réussir à s'y intégrer procure une grande joie.
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