Guide du Mali : Survol du Mali
Le Mali est situé dans l'hémisphère nord du continent africain, en plein coeur de l'Afrique occidentale, entre les points situés par 11° et 25° de latitude nord, 4°5' de longitude est et 12°5' de longitude ouest. Sans façade maritime, le Mali couvre une superficie de 1 241 000 km2, soit 2,2 fois la France. Le pays partage ses frontières avec sept Etats : l'Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Sénégal et la Mauritanie.
Longueur : du sud au nord, 1 500 km ; d'est en ouest, 1 800 km.
Frontières : 7 200 km.
Point culminant : la Main de Fatima (mont Hombori) : 1 155 m.
Le Mali est essentiellement un pays plat. Le plus haut sommet du pays, le mont Hombori, s'élève à 1 155 m d'altitude. Les hauteurs remarquables se limitent aux plateaux, le pays étant surtout constitué de vastes plaines. Les plateaux sont généralement des massifs de grès. D'une hauteur modeste, ces massifs sont de véritables murailles. Ils forment les ensembles suivants :
Le plateau du Kénédougou s'allonge au sud-est du Niger supérieur et du Bani, près de la frontière du Burkina Faso. Il est le prolongement du plateau de Banfora (Burkina Faso) et se distingue par l'existence de vallées entaillées par la Bagoé et ses affluents qui communiquent avec quelques plaines intérieures : plaines de Sikasso, de Loulouni. Les hauteurs du plateau varient entre 200 m et 300 m d'altitude.
Le plateau Mandingue, issu du prolongement du Fouta Djalon en Guinée, occupe toute la partie sud et sud-ouest du pays. Recouvert de cuirasses latéritiques, entaillé par des cours d'eau, il présente un relief morcelé, marqué par une succession de plateaux séparés par des bassins et des plaines. Le plateau Mandingue se termine à l'ouest par la falaise de Tambaoura au relief très accidenté et se prolonge au nord par les hauteurs du Kaarta. D'une hauteur variant de 400 m à 800 m, les monts mandingues forment la ligne de partage des eaux des fleuves Niger et Sénégal.
Le plateau Dogon, ou plateau de Bandiagara, s'étire de Koutiala à Douentza. Il se termine à l'est par la falaise de Bandiagara, qui domine les plaines du Gondo et du Seno. Il se prolonge au nord-est par le massif de la Gandamia (1 080 m). A l'est se dressent de hauts inselbergs (butte isolée au milieu d'une plaine d'érosion), dont le mont Hombori, le plus haut sommet du Mali (1 155 m) qui surplombe la plaine du Gourma, la zone des éléphants.
Le nord et le nord-ouest du pays sont le domaine des grands ergs (dunes).
L'Adrar des Ifoghas, massif cristallin et prolongement du Hoggar, se dresse au nord-est du pays. Il culmine à 890 m d'altitude dans l'Essali à la frontière algérienne.
La plaine de Falémé s'étend entre Kayes et Yelimané ainsi qu'à l'est jusqu'aux hauteurs du Kaarta entre Nioro du Sahel et Nara.
L'immense plaine du Gourma se situe à l'est de la boucle du Niger et se prolonge au sud par la plaine du Séno-Gondo dans le pays Dogon.
Le delta intérieur du Niger est formé de vastes cuvettes inondées par les eaux du Niger et du Bani.
Fleuve Niger. Il a suscité l'intérêt des géographes et des historiens depuis l'Antiquité. L'origine de son nom viendrait de Nigris, " le fleuve des Noirs ", baptisé ainsi par Pline, au courant de l'existence d'un grand fleuve dans cette partie de l'Afrique noire. Mais ce serait en fait les Berbères qui auraient donné le nom de Gher N'Igheren, le " fleuve des fleuves " au Niger. Pendant longtemps, son cours donne lieu à des polémiques en Europe.
Les mystères liés à son orientation, à sa source, à son embouchure, et à ses villes riveraines ont été éclaircies aux XVIIIe et XIXe siècles par les explorateurs Mungo Park, René Caillié, Heinrich Barth, Hugh Clapperton et les frères Lander.
Le Niger est le plus long fleuve d'Afrique occidentale. Il mesure 4 200 km de long, dont 1 700 km au Mali. Il prend sa source non pas dans le Fouta-Djalon (république de Guinée) comme on l'affirme souvent mais un peu plus au sud-ouest dans la région frontalière de la Guinée et de la Sierra Leone du côté des monts Loma.
Appelé Djoliba (fleuve rouge, ou fleuve sang) dans son cours supérieur, il reçoit sur sa rive droite le Sankarani Gossi du Ouassouloubalé, aux environs de Kangaba (pays Mandingue). C'est à la confluence de ces deux affluents que le barrage hydroélectrique de Sélingué a été construit.
Entre Bamako et Koulikoro, le Niger traverse les rapides de Sotuba qui gênent la navigation. Le fleuve ne devient navigable qu'à partir de Koulikoro. A Ségou, le Niger rentre dans une cuvette où il s'étale dans une immense plaine alluviale, la plaine du Macina, formant ainsi le delta intérieur. Ce delta est formé d'un delta vif et d'un delta mort. Ce dernier est constitué d'anciens cours d'eau et de vallées fossiles alimentées par d'anciens bras du Niger aujourd'hui asséchés (les Fala). L'ingénieur français Emile Belime a fait revivre ce delta avec les terres irriguées de l'Office du Niger grâce au barrage de Markala. La production de riz de l'Office du Niger a fait du Soudan français le grenier de l'Afrique occidentale. Après l'indépendance, les autorités du pays ont aussi introduit la culture de la canne à sucre. Le delta vif couvre une superficie de 30 000 km2 et s'étend de Ségou à Niafunké. Cette immense plaine, drainée par le Niger et ses multiples bras, est une véritable mer intérieure pendant la période des crues. Le Niger se divise en deux bras à Diafarabé et son principal affluent, le Bani, long de 900 km, rejoint le fleuve à Mopti. Les eaux du " fleuve des fleuves " alimentent de nombreux lacs, le lac Débo (250 km2), le lac Faguibine (630 km2), le lac Horo, le lac Fati et le lac Télé. A partir de Tombouctou, le tracé du fleuve dessine une boucle simple et régulière. Le fleuve pénètre en république du Niger au niveau des rapides de Labbezanga. Il traverse ce pays et se jette dans un vaste delta marécageux dans le golfe de Guinée en république fédérale du Nigeria. Comme la plupart des cours d'eau situés en région tropicale, le régime du fleuve Niger est tropical à saisons contrastées. Le maximum de la crue se situe normalement en septembre à Bamako, en octobre à Mopti, en décembre à Koriome (région de Tombouctou) et en janvier à Gao. Trait d'union entre les pays de la savane et du désert, source de vie pour de nombreux pêcheurs, agriculteurs et éleveurs, témoin des brillantes civilisations et des empires d'Afrique occidentale, le Niger est au Mali ce que le Nil est à l'Egypte. Les différentes escales d'un voyage à bord d'une pirogue ou d'un bateau de la compagnie malienne de navigation offriront au visiteur un résumé du présent et du passé de cette terre chargée d'histoire et de culture, berceau d'une civilisation millénaire.
Fleuve Sénégal. Il naît de la confluence de deux fleuves au niveau de Bafoulabé : le Bafing (fleuve noir), qui prend sa source dans le Fouta-Djalon, en république de Guinée, et le Bakoy (fleuve blanc). Le cours du Sénégal (la moitié est malienne) s'étend sur 1 700 km. En aval de Kayes, il reçoit plusieurs affluents, dont la Falémé, qui délimite la frontière avec la république du Sénégal. Le fleuve sert également de frontière naturelle entre la république islamique de Mauritanie et le Sénégal. Tout le long de son cours, le Sénégal est rythmé par des chutes d'eau (chutes de Gouina, de Félou) considérées comme les plus belles de la région. Ce fleuve a favorisé la pénétration coloniale au Soudan. Il est aujourd'hui un facteur de développement et d'intégration pour le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée. Le barrage de Manantali doit permettre, en plus de l'irrigation et de la production électrique, de rendre navigable le fleuve entre Saint-Louis et Kayes. Les bateaux pourront ainsi se glisser de la mer jusqu'à Kayes, mettant fin à l'enclavement du pays.
Pays continental et enclavé, le Mali ne possède pas de reliefs remarquables. Situé dans la zone intertropicale, le Mali est sous l'influence du climat sec et chaud du Sahara et de la mousson remontant du golfe de Guinée. Les géographes distinguent trois zones climatiques au Mali suivant l'influence plus ou moins prononcée de la mousson. La zone saharienne concerne la moitié septentrionale du pays, délimitée au sud par les villes de Gao, Tombouctou et Nioro du Sahel. Cette zone est caractérisée par des précipitations faibles (moins de 200 mm par an) et irrégulières. Les températures y sont très élevées au printemps et en été. L'amplitude thermique y est élevée (16 °C) et les températures nocturnes peuvent être froides entre novembre et mars (moins de 10 °C à Tombouctou et souvent des gelées).
La zone sahélienne couvre la partie entre la zone précédente et les villes de Kayes, Ségou et Mopti. La saison des pluies (appelée ici hivernage) même si elle s'étend de juin à août est courte (trente jours de pluies et entre 500 mm et 700 mm de précipitations). Pendant la saison sèche, le vent du désert, l'harmattan, dessèche la végétation. La zone soudanienne se situe au sud du pays entre les villes de Ségou et de Sikasso. Bamako se trouve dans cette zone. L'hivernage (saison des pluies) est plus long et dure de quatre à six mois et l'amplitude thermique est faible. Les précipitations dépassent 1 500 mm par an. Cette région produit d'ailleurs deux récoltes par an. Le Mali est un pays très chaud. La ville de Kayes est, avec Djibouti, la ville la plus chaude d'Afrique. Cette localité est d'ailleurs surnommée la " cocotte-minute " de l'Afrique. Toutefois, cette chaleur est une chaleur sèche, ce qui la rend beaucoup plus supportable que les climats humides des pays côtiers voisins. Les mois les plus chauds sont les mois d'avril et de mai, au cours desquels les températures peuvent dépasser quotidiennement 40 °C.
Le Mali est victime de la sécheresse et subit l'avancée du désert. La sécheresse est un phénomène conjoncturel qui bouleverse les équilibres naturels et qui peut entraîner de graves conséquences sur le milieu : flore, faune, hommes. Elle n'est pas un phénomène récent. Elle a frappé le pays dans les années 1740-1750, et, plus près de nous, en 1913. Annoncée depuis 1968 par des pluies déficitaires, la sécheresse qui débute en 1970 devient moins terrible à partir de 1991. Bien sûr il pleut tout de même durant cette période. Mais il y a un réel déficit qui culmine entre 1972-1973 et 1983-1984. Cette dernière période a été particulièrement médiatisée, car elle a été marquée par une importante famine. La désertification est un phénomène structurel.
Le désert avance aujourd'hui encore de 5 km par an sur un front de 2 000 km. Cette disparition plus ou moins irréversible de la végétation est la conséquence de plusieurs facteurs. Il s'agit d'abord de la modification du climat de la planète qui entraîne une baisse des précipitations dans la région. Ces précipitations sont peu bénéfiques à la végétation en temps normal en raison de la brièveté de la saison des pluies et du caractère court et violent des précipitations. Mais la faute incombe aussi à la densité de population (liée à une démographie galopante) et à la surexploitation du milieu. Une mauvaise adaptation des technologies de l'agriculture moderne ou leur utilisation à outrance ainsi qu'une rupture des modes de vie traditionnels (longuement élaborés ils respectent l'équilibre entre l'homme et le milieu) sont à l'origine de ces maux. Le surpâturage, également, pose problème. Les Peuls (qui ne possèdent généralement pas de compte en banque mais des troupeaux) ont tendance à laisser croître dangereusement leur cheptel, compte tenu de la capacité du milieu. Néanmoins, l'Etat malien et de nombreuses organisations non gouvernementales s'emploient à faire revivre le Sahel grâce à la mise en place de motopompes, surtout de pompes solaires, et en plantant des barrières de végétation. La lutte contre la désertification est devenue une des principales priorités des pays sahéliens.
Heureusement, depuis le début des années 1990, les précipitations sont plutôt satisfaisantes, à l'exception de l'année 2002.
Le Mali était autrefois le grenier de l'Afrique occidentale. Après l'indépendance, les périodes de sécheresse et les mauvais choix politiques du gouvernement socialiste de Modibo Keita ont créé de graves préjudices au pays. Les images de la famine qui a sévi au Mali en 1983-1984 nous ont frappés. Le rallye Paris-Dakar et l'engagement de certains artistes comme Daniel Balavoine ont contribué à leur diffusion. Elles nous ont fait découvrir les conséquences dramatiques de la sécheresse et ont contribué à mobiliser l'aide internationale. Pendant cette période, les cultures ont été ravagées ; le bétail, affamé, a été décimé. La décrue du fleuve a provoqué l'assèchement des rizières. Le Mali fut à ce moment-là confronté à la famine. Les populations nomades du Nord (Touareg, Maures, Peuls) ayant perdu leur cheptel descendirent plus au sud. Ils s'installèrent dans des campements de fortune. A la famine s'ajoutèrent les épidémies de méningite, de choléra, de typhoïde et de dysenterie. L'aide internationale s'organisa et le Mali reçut des pays occidentaux de grandes quantités de vivres et de médicaments. Un grand nombre d'ONG luttèrent aussi contre ces fléaux en mettant en oeuvre des projets divers.
Heureusement, les précipitations ont été particulièrement bonnes dans les années 1990. Le Mali est actuellement autosuffisant en besoins alimentaires, et même excédentaire en riz. Le visiteur remarquera que les marchés sont bien approvisionnés et que les populations, bien que pauvres, mangent à leur faim. L'ennemi d'aujourd'hui, c'est la malnutrition. Mais dès que l'on s'approche de la saison des pluies, chacun se demande toujours si les pluies seront abondantes. Le souvenir des années de sécheresse est encore aujourd'hui omniprésent au Mali.
Pour lutter contre le braconnage, de nombreuses aires protégées ont été mises en place. Pour la plupart, elles ont été créées pendant la colonisation.
Les réserves de Bandinko, de Fina, de Bafing-Baoulé, de Kéniébaoulé, de Kongossambougou, de Siankadougou, du Sounsan et de Talikourou jouxtent le parc national de la Boucle de Baoulé. La réserve d'Ansongo-Ménaka se situe au nord-est du Mali. Au sud-ouest se trouvent la réserve du Bafing et celle de Douentza, qui englobe une grande partie de la plaine du Gourma. Les sites de protection des zones humides sont situés dans le delta intérieur du Niger.
Nom des aires | Statut | Année de création | Superficie totale (ha) |
Baoulé | Parc national | 1954 | 350 000 |
Ansongo-Ménaka | Réserve de faune | 1956 | 1 750 000 |
Bandinko | Réserve de faune | 1951 | 193 000 |
Bafing-Baoulé | Réserve de faune | 1954 | 13 000 |
Bafing | Réserve de faune | 1990 | 158 989 |
Fina | Réserve de faune | 1954 | 136 000 |
Kéniébaoulé | Réserve de faune | 1954 | 67 500 |
Siankadougou | Réserve de faune | 1954 | 6 000 |
Kongossambougou | Réserve de faune | 1955 | 92 000 |
Sounsan | Réserve de faune | 1954 | 37 600 |
Talikourou | Réserve de faune | 1953 | 13 900 |
Douentza | Réserve de faune | 1959 | 1 200 000 |
Lac Débo | Site RAMSAR | 1987 | 103 100 |
Lac Horo | Site RAMSAR | 1987 | 18 900 |
Plaine de Seri | Site RAMSAR | 1987 | 40 000 |
En ce qui concerne la faune, le Mali ne peut rivaliser avec les pays d'Afrique orientale et australe. La faune sauvage du Mali est avant tout supplantée par les animaux domestiques. Partout, le visiteur rencontrera des troupeaux de moutons, de chèvres, de zébus et de boeufs. Les ânes et les chevaux servent à tirer les charrettes. Pourtant, dans les villages, les vieillards soutiennent que dans leur jeunesse, la savane était peuplée de grands troupeaux d'antilopes et d'éléphants suivis par les grands fauves. La raréfaction de la faune est liée principalement à deux facteurs, la sécheresse et son corollaire, la désertification, et surtout la chasse. Peuple de chasseurs, les Maliens ont considérablement réduit la population sauvage du pays. La consommation annuelle de viande de gibier est estimée à 5 kg par habitant, contre 12 kg de poisson et 25 kg de viande de boucherie. Le nombre de fusils de chasse circulant dans le pays est de deux millions et demi, dont les deux tiers sont fabriqués artisanalement.
Le visiteur verra, sur les marchés du Mali, des étalages de têtes et de peaux de panthères, des pattes de buffles, des becs de calaos et de vautours, des mains de singes, des griffes et des dents de hyènes et de lions destinés au culte de la sorcellerie et de la magie. Certains animaux ont aussi des vertus thérapeutiques. Ainsi, l'urine de lion guérirait de l'onchocercose, maladie transmise par la simulie. Les naturalistes pourront tout de même découvrir des zones sauvages et observer des espèces animales intéressantes.
Grands fauves. Parmi les grands fauves, le lion est le félin le plus répandu au Mali. On peut l'observer dans le parc national de la boucle de Baoulé, dans les monts Mandingues et dans le sud de la région de Kayes, entre Kita et la réserve faunique du Bafing (seulement visible lors de la saison sèche). Le léopard, très traqué, se retrouve également dans cette zone, mais est très difficile à voir. Quant au guépard, il aurait disparu du Mali.
Animaux de la savane et du désert. Le Mali possède la population d'éléphants la plus importante de l'Afrique sahélienne. Ils sont environ sept cent cinquante individus à vivre entre le Burkina Faso et la réserve du Gourma. Les éléphants migrent à la recherche d'eau et passent huit mois au Mali et quatre au Burkina Faso. Pendant la saison sèche, il est très aisé d'observer ces pachydermes à proximité des rares points d'eau du Gourma. Quelques girafes vivent dans la réserve d'Ansongo-Ménaka, au nord-est du pays. Neuf girafes ont également été réintroduites dans le parc de la Baoulé. Les hippopotames sont abondants. On pourra les observer sur les deux grands fleuves du pays, le Niger et le Sénégal. Pour profiter du spectacle, il faut se rendre sur le lac Débo et entre Tombouctou et Gao. Cette partie du Niger abrite aussi des lamantins (très rares), mammifères aquatiques pouvant peser jusqu'à 500 kg. Les singes sont très communs. On les voit souvent traverser les routes. Il s'agit surtout de singes rouges (patas), de singes verts (vervets) et de babouins. On trouve aussi au Mali la plus grande population de chimpanzés d'Afrique septentrionale. Celle-ci se trouve dans la réserve du Bafing. Parmi les antilopes, les plus exceptionnelles sont l'élan de Derby, que l'on peut voir dans le parc de la Baoulé, l'oryx, en voie de disparition, dans la réserve de Ménaka et le Cobe de Buffon, observé dans les cercles de Bougouni et de Yanfolila. Cette zone est particulièrement giboyeuse et abriterait en plus de toutes les espèces d'antilopes de la zone soudanienne (bubales, damalisques...), une petite colonie de lycaons. Le buffle est surtout présent dans le parc de la Baoulé. Dans le désert, au nord de Tombouctou, subsiste l'une des dernières populations de l'addax, grande antilope du désert. D'autres gazelles vivent dans le désert comme la gazelle dama et la gazelle dorcas. L'Adrar des Ifoghas abrite le rare mouflon à manchettes, alors que les dunes sont le domaine de prédilection du chacal et du fennec.
Dromadaire. Baptisé " vaisseau du désert ", le dromadaire peut ne boire qu'à de longs intervalles, voire se passer de boire durant plusieurs mois lorsqu'il paît dans les pâturages d'hiver. La réserve de graisse contenue dans sa bosse lui permet de supporter un réchauffement de son corps sans transpirer pour se refroidir. Il fournit aussi lait, viande, cuir et laine et même du combustible pour les nuits fraîches du désert grâce à ses crottes séchées. Au Mali vous aurez l'occasion de réaliser un rêve d'enfant en effectuant une méharée à dos de chameau. Ici, d'ailleurs, ce ne sont pas des chameaux, mais des dromadaires. Ces derniers ont une bosse et vivent en Afrique, au Moyen-Orient et en Inde, le chameau, lui, en a deux et se trouve uniquement en Asie centrale. Sachez toutefois qu'un voyage de plusieurs jours est éprouvant. Néanmoins, tous ceux qui ont eu l'occasion de découvrir le désert ainsi en ont gardé un souvenir inoubliable.
Oiseaux. Le Mali possède une très riche population d'oiseaux. A une population sédentaire remarquable s'ajoutent de nombreux migrateurs. Ainsi, le delta intérieur du Niger constitue un véritable paradis pour les ornithologues. Pendant l'hiver européen (de novembre à janvier), de grandes quantités de limicoles, échassiers et rapaces, passent ou séjournent dans cette région. Trois sites sont classés comme centre d'accueil des oiseaux migrateurs (sites RAMSAR, zones humides d'importance internationale). Il s'agit du Walado-Debo (103 000 ha), de la plaine de Seri (40 000 ha) et du lac Horo (18 900 ha). Par sa situation dans le désert, le lac Faguibine est aussi un site ornithologique intéressant. Enfin, quelques autruches subsistent dans la réserve d'Ansongo-Ménaka.
Reptiles. Parmi les reptiles, le plus remarquable est le crocodile. On peut l'observer dans certaines mares sacrées du pays Dogon ou à Borko, dans le cercle de Douentza, où les crocodiles, appelés ici caïmans, sont protégés et vénérés par la population.
Les serpents sont également nombreux. Certains sont mortels, comme la vipère à cornes et la vipère heurtante ou très dangereux, comme le cobra cracheur, qui peut rendre aveugle en crachant son venin dans les yeux. D'autres sont plus impressionnants que méchants, comme les différentes espèces de pythons (dont le python royal). Le visiteur rencontrera aussi, dans les chambres et les jardins des hôtels, de nombreux lézards, geckos et crapauds, qui se nourrissent des insectes attirés par les lampes.
Flore. Le Mali est découpé en trois zones climatiques correspondant chacune à un écosystème. Il s'agit des zones saharienne, sahélienne et soudanienne.
Toute la partie nord du Mali appartient au Sahara. Le désert commence au nord de Tombouctou et de Gao et couvre la moitié de la superficie du pays. C'est le domaine des dunes. Seuls quelques oasis et puits creusés par les Maures et les Touareg permettent à ces populations de vivre de l'élevage et du commerce du sel. n effet, les caravanes (azalaï) viennent encore chercher le sel dans les mines de Taoudénit, situées à quinze jours de chameau de Tombouctou. Au nord de Gao, les dunes disparaissent devant le massif cristallin de l'Adrar des Ifoghas, qui culmine dans l'Essali à 890 m d'altitude. Les journées torrides, les nuits glaciales et les tempêtes de sable rendent la vie quasiment impossible dans le désert. Les quelques averses annuelles permettent toutefois à quelques graminées (acheb) et à de chétifs buissons épineux de pousser. Le laurier-rose et le tirza, utilisé en menuiserie par les Touareg, poussent aux abords des points d'eau.
Le passage du désert au Sahel est lent et graduel. Il n'y a pas de limite visible entre les deux. La zone sahélienne recouvre environ 400 000 km2, soit le tiers de la superficie du pays. Sahel est un terme arabe qui signifie " rivage ". Ce terme désigne normalement le bord de la mer, mais il est employé ici pour décrire le rivage de cet autre océan qu'est le Sahara. Le nord du domaine sahélien est couvert d'une steppe arbustive et clairsemée. Le nombre d'espèces d'arbres est limité. Les acacias dominent. Les plantes herbacées les plus fréquentes sont le had et le sbott. Elles sont très appréciées des chameaux. Le cram-cram et ses graines piquantes couvrent de vastes superficies. Ils font le malheur des randonneurs. Plus au sud, les arbres deviennent plus nombreux.
Il s'agit, outre les acacias, du domaine des baobabs, des tamariniers, des palmiers doum (Hyphaene thebaïca) et des rôniers (Borassus aethiopum). La végétation sahélienne est adaptée à la sécheresse. Les racines, longues, cherchent l'eau profondément dans le sol ; les feuilles, petites, ne perdent pas trop d'eau ; en outre, les épines sont fréquentes. La vie dans la zone septentrionale du Sahel est tributaire de la pluviométrie. Les conditions y sont difficiles. L'activité principale, monopolisée par les nomades peuls, est l'élevage. Le sud sahélien l'associe aux cultures sèches (essentiellement le mil et le sorgho). Le delta intérieur est dominé par le bourgou, plante herbacée très recherchée par les pasteurs peuls.
La zone soudanienne couvre 200 000 km2. Elle est occupée par de vastes étendues de savanes. Le sud du Mali abrite quelques forêts-galeries, des forêts sèches et d'immenses plantations de manguiers. Ces forêts de manguiers ont été introduites durant la colonisation. A l'origine le Mangifera indica poussait exclusivement en Inde.
De remarquables espèces d'arbres surplombent la savane. Parmi elles, on signalera le karité (Butyrospermum parkii), dont l'amande sert à la confection de beurre, d'huile et de savon, le kapokier aux fruits caractéristiques (kapok), le balanzan, qu'il est interdit d'abattre, le caïlcédrat, recherché pour l'ombre que procure son vaste feuillage, le kolatier dont la graine est très prisée par la population locale pour ses vertus stimulantes et tonifiantes. Cette région verdoyante contraste avec l'aridité du Nord.
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