Guide du Mali : Population et langues
Par sa position géographique et son passé historique, le Mali est un carrefour de civilisations. A la croisée de l'Afrique blanche et noire, des sables du désert et de la savane, le Mali abrite les ethnies les plus fascinantes d'Afrique de l'Ouest.
Chaque ethnie se distingue par une langue, parfois une morphologie, et souvent une spécialisation dans un secteur de production. Elles sont fréquemment liées à une aire géographique assez nette. Les ethnologues ont essayé de classer ces peuples, mais aucune classification ne fait l'unanimité. Nous nous contenterons donc de présenter ici les principales ethnies du Mali sans les ranger dans une famille.
Les Bambara (3 millions de personnes). Les Bambara forment l'ethnie la plus nombreuse au Mali. Ils vivent entre Kangaba et Ségou. La langue bamanan se présente peu à peu comme la langue nationale du pays et se répand également dans de nombreux pays frontaliers. Bamanan signifie " refus de l'islam ". Il est vrai que les Bambara se sont convertis tardivement à l'islam. Les royaumes bambara étaient profondément animistes et aujourd'hui encore, dans certaines contrées, les Bambara conservent la religion indigène.
Les Bambara sont des agriculteurs. Le travail des artisans (poterie, tissu, bogolan, sculpture) est reconnu pour sa qualité. Les sculpteurs sont célèbres notamment grâce à la représentation de l'antilope sacrée, dite " tyiwara ", qui apprit aux hommes à apprivoiser et à cultiver les plantes sauvages comme le mil.
L'écrivain malien Bokar N'Diaye écrit au sujet des Bambara, dans un article de Littérature malienne numéros 75-76 : " Leur caractéristique était d'être des gens de parole. En effet, quand un Bambara disait oui, on pouvait lui faire confiance et quand il disait non, c'était inutile d'insister. Leur code d'honneur était strict : ne jamais mentir, respecter la loi du silence. L'une des règles d'or de leurs sociétés secrètes : Komo, Nam, Uya, etc., ne jamais être parjure, ne jamais refuser son aide à quelqu'un. Par contre, ils ont une certaine prédilection pour les intrigues et savent se montrer impitoyables envers ceux qui les humilient. "
Quelques noms bambara : Coulibaly, Diarra, Traoré, Samaké.
Les Bobo. Les Bobo vivent dans la région de San. Ce peuple animiste est connu pour la beauté de ses jeunes femmes très volages. Les Bobo sont " peu bavards, et de cette attitude serait né leur nom, bobo signifiant " muet " en bambara. Ils sont très superstitieux, méfiants et méticuleux et font preuve, dans tout ce qu'ils font, de la prudence atavique qui les caractérise. " (Bokar N'Diaye).
Quelques noms bobo : Diarra, Kamaté, Koné.
Les Bozo (300 000 personnes). Les Bozo sont des pêcheurs et vivent le long du fleuve. Ils sont nomades et habitent dans des huttes sommaires en paille. Ils ont construit toutefois de beaux villages en banco le long du Bani, près de Djenné. Selon la légende, un Bozo aurait donné un morceau de sa cuisse à un Dogon mourant de faim. Depuis ce jour, ces deux peuples sont très liés, même s'ils ne peuvent plus se marier entre eux.
Quelques noms bozo : Karabenta, Menta, Kampo.
Les Dogon (300 000 personnes). Rendus célèbres par l'ethnologue français Marcel Griaule, qui découvrit la région en 1931, les Dogon sont un des peuples les mieux connus et les plus fascinants d'Afrique occidentale. Leurs rituels et leur art ont fait l'objet de nombreuses études depuis la fin du XIXe siècle. Les Dogon ont quitté le Mandé pour fuir l'islamisation et se sont installés dans la falaise de Bandiagara, près du Burkina Faso, au XIe siècle. Cultivateurs, les Dogon ont chassé les Tellem, peuple de chasseurs comparable aux Pygmées. Ils vivent dans des villages accrochés à la falaise et cultivent de petites parcelles de terre dans la plaine (seno) ou sur le plateau (aïré), essentiellement du mil et des oignons. La richesse de l'artisanat, des moeurs, de la mythologie et de la cosmogonie, la beauté du cadre naturel et des villages font des Dogon un peuple fascinant et du pays Dogon la principale curiosité touristique du pays. " Les Dogon sont très ingénieux et très endurants. Leurs villages troglodytiques en sont le témoignage éclatant. Leurs masques témoignent non moins de leur virtuosité artistique. Les Dogon sont très honnêtes, très scrupuleux et possèdent un sens remarquable de l'opportunité et de l'utile. Ils constituent l'un des groupes, sinon le groupe le plus pittoresque et le plus attachant du Mali. " (Bokar N'Diaye).
Quelques noms dogon : Guindo, Dolo, Ongoïba, Kansaye, Djiguiba.
Les Khassonké. Les Khassonké se sont établis dans l'Ouest du pays, le long du fleuve Sénégal. Ce peuple est en fait issu du métissage entre les Malinké et les Peuls.
Les Malinké (350 000 personnes). Les Malinké sont établis au sud de Kita, entre Kayes et Bamako, dans les monts Mandingues. Ils sont exclusivement agriculteurs et chasseurs. Islamisés très tôt, ils ont toutefois conservé les rites animistes. Dans chaque village malinké se trouve au moins un sorcier. Les Malinké ont la réputation d'être de grands magiciens. Le chasseur est très respecté, car il s'approprie le pouvoir des animaux qu'il chasse. L'histoire du Mandé (région des Malinké) est très riche. Il s'agit du berceau de l'empire du Mali. Soundjata Keita, fondateur de cet empire, est malinké. La plupart des griots proviennent de cette contrée. Ce peuple, très attachant, est certainement l'un des plus hospitaliers du pays. " Les Malinké ont un code d'honneur quasiment identique à celui des Bambara. Ils sont très susceptibles, très fiers et vindicatifs. Ils savent être très reconnaissants à l'égard de ceux qui leur rendent service. Ils ont la réputation d'être naïfs. En réalité, ce n'est qu'une apparence qu'ils se donnent pour mieux gruger les autres. Ils sont traditionnellement accueillants et des hôtes très attentionnés. " (Bokar N'Diaye).
Quelques noms malinké : Keita, Camara.
Les Maures et les Arabes (100 000 personnes). D'origine berbère et arabe, les Maures du Mali vivent essentiellement de l'élevage camelin, ovin et caprin. Plus au sud, ils possèdent des troupeaux de boeufs. La société maure est très hiérarchisée. Les nobles comprennent les guerriers (hassanes) et les marabouts. Les zenaga sont les hommes de caste, et les haratine, les esclaves. Les Arabes se rencontrent surtout à Gao et Tombouctou. La plupart sont des commerçants. On rencontre également au Mali des Toucouleur, peuple poularophone (parlant le peul). Ce sont les descendants des troupes d'El Hadj Omar Tall, provenant du Fouta Toro, et des Wolof, venus du Sénégal.
Les Peuls. Les Peuls constituent au Mali la seconde ethnie après les Bambara. Leur origine constitue, de nos jours encore, un mystère (Asie, Egypte, Ethiopie...). Les Peuls ont joué un rôle important dans les empires et dans la propagation de l'islam au Soudan. Qu'ils soient nomades ou sédentaires, leur présence est attestée dans toutes les régions du Mali, et particulièrement dans la région de Mopti où ils fondent un empire au XIXe siècle. Les conditions géographiques sont également propices à l'élevage dans cette région. Les Peuls se trouvent dans de nombreux pays d'Afrique occidentale (Sénégal, Niger, Guinée, Côte d'Ivoire, Cameroun...). Les Peuls se reconnaissent par leur physique, leur teint clair, leur nez mince et droit. Ils respectent la pulaaku, sagesse qui est faite de retenue, de courage, de constance et d'intelligence. La société peule du Macina est nettement hiérarchisée. On peut distinguer trois castes : les rimbé, ou nobles, les nyeybé, ou gens de castes, et les matchoubé, ou captifs (esclaves). Les rimbé se divisent en deux catégories : les modibabé, ou marabouts, et les fulbé wodebé, ou Peuls rouges, qui sont les éleveurs. Cette distinction se fait sur la base du degré d'instruction. Chaque groupe dispose d'un patronyme propre, dit " yettoré ". Pour les marabouts, le yettoré le plus fréquent est Cissé. Quant aux Peuls rouges, leur yettoré dépend du clan auquel se rattache chaque individu (Diall, Diallo, Ba, Sidibé, Sow, Sangaré, Bari). Le statut de noble reposait sur la force des armes, car les Peuls ont imposé leur volonté à tous les groupes ethniques qui vivaient dans le Macina. Dans la catégorie des nobles se retrouvent aussi les djogoramé, ou Peuls commerçants. Les nyeybé se divisent en deux groupes : les artisans et les non-artisans, en tenant compte de la profession. Les tisserands ont comme yettoré Saré, Sango, Kida ou Kassé. Les cordonniers ont comme yettoré Sisao, Yatara, Macinanké. Les griots vivent exclusivement des ressources acquises par la récitation de l'arbre généalogique des nobles. Les nyeybé sont respectés par les nobles et ont une place importante dans la société peule. Les nobles ne peuvent pas porter la main sur eux et chaque cérémonie (circoncision, mariage, baptême) est organisée avec l'aide d'un nyeno (singulier de nyeybé). Les matchoubé travaillent pour leur maître en échange de vêtements, de repas et d'un toit. L'esclavage existe encore dans certaines régions, mais cette situation tend à disparaître. La structure familiale chez les Peuls est la famille patriarcale, dite sudu baaba. Elle regroupe toutes les personnes ayant un ancêtre commun. Le horé hudu baaba est le chef de la famille. La fonction de chef se transmet du frère aîné au frère cadet. Les Peuls sont admirés pour leur sens esthétique. Les femmes peules sont considérées par les Maliens et les visiteurs comme les plus belles femmes d'Afrique. Les femmes adorent les bijoux. Elles se parent de jolis colliers, de grandes boucles d'oreille en or torsadé. Certaines femmes ont un anneau dans une des narines. Elles peuvent porter jusqu'à neuf anneaux aux oreilles. Les jeunes femmes aiment aussi porter plusieurs bracelets en or et en argent, au poignet et à la cheville. Souvent, elles se tatouent le bord des lèvres. Les hommes portent des gris-gris et se maquillent parfois pour courtiser les femmes. Les coiffures des femmes sont aussi très variées, tandis que les hommes se rasent la tête et portent des chapeaux coniques en paille tressée et en cuir. " Les Peuls, convaincus d'appartenir à une race supérieure, se complaisent dans une attitude hautaine telle que, même vêtus de haillons, mourant de faim ou profondément touchés par un malheur, ils se présenteront toujours avec prestance et dignité aux autres groupes. Très susceptibles et toujours prêts à la bagarre, ils affectent une certaine pudibonderie basée sur les principes fondamentaux suivants : respect de soi, modération dans les paroles et dans les gestes, maîtrise de soi, impavidité en toutes circonstances, courage frisant la témérité, générosité et hospitalité sans réserve. " (Bokar N'Diaye).
Quelques noms peuls : Bâ, Diallo, Sidibé, Sangaré, Cissé, Dicko, Sow.
Les Sarakolé (500 000 personnes). Les Sarakolé, ou Soninké descendants des habitants de l'empire du Ghana, vivent au nord de la région de Kayes. Ce sont les meilleurs commerçants d'Afrique de l'Ouest. Ils n'hésitent pas à émigrer dans d'autres pays africains et en Europe. " La caractéristique dominante chez les Soninké, c'est leur ardeur au travail. Ils sont quasiment infatigables et ne répugnent à aucun labeur pour peu qu'il soit rentable. Ils sont doués pour le négoce, âpres au gain et très durs en affaires. Aventureux par atavisme, ils sont spécialistes de la migration, qu'ils pratiquent sur une grande échelle. Ils passent pour être hâbleurs et fanfarons. Ce comportement procède de leur constant besoin de s'extérioriser et de leur goût pour la plaisanterie. Ils sont très solidaires entre eux à l'étranger. " (Bokar N'Diaye).
Quelques noms sarakolé : Sacko, Sylla, Diawara.
Les Sénoufo. Les Sénoufo vivent à cheval entre le sud du Mali, l'ouest du Burkina Faso et le nord de la Côte d'Ivoire. Au Mali, les Sénoufo occupent la région de Sikasso avec leurs cousins, les Minianka. Ce sont de très bons cultivateurs. La région de Sikasso est d'ailleurs le grenier du pays. Les Sénoufo cultivent l'igname, le manioc, le riz, le tabac et le coton. Les Sénoufo sont presque tous animistes. Seule leur ethnie a vraiment conservé les rites indigènes. L'ethnologue et le touriste découvriront avec plaisir la richesse de la culture et de l'artisanat (masques) des Sénoufo. " Les Sénoufo se caractérisent par leur goût pour le travail bien fait et bien fini. Ce peuple paisible et discipliné est très épris de justice. C'est pourquoi les Sénoufo n'opposent aucune résistance à tout ce qui leur paraît équitable et sont toujours disposés à endosser leurs responsabilités et à supporter sans rechigner les conséquences de leurs actes. Ce sont de gros agriculteurs et ils pratiquent beaucoup l'arboriculture. " (Bokar N'Diaye).
Quelques noms sénoufo et minianka : Berthé, Diamouténé, Dao, Mallé.
Les Songhaï. Ce peuple, dont l'empire a connu son apogée sous les règnes de Sonni Ali Ber et de Askia Mohammed aux XVe et XVIe siècles, vit aujourd'hui aux abords du Niger, du lac Débo et dans les régions de Gao et de Tombouctou. Aujourd'hui, les Songhaï se consacrent aux travaux des champs et à l'élevage.
" Les Songhaï, entreprenants et économes, se distinguent surtout par leur largesse d'esprit et leur sens communautaire très élevé. Friands de musique, de chants et de danses, ils sont toujours en quête de la joie de vivre. Hospitaliers et joviaux, ils sont très solidaires entre eux et très serviables. Ils sont généralement d'un commerce facile et agréable. Ils aiment parler haut et fort, mais sans méchanceté, et ne sont nullement voleurs. " (Bokar N'Diaye).
Quelques noms songhaï : Maïga, Touré.
Les Touareg (300 000 personnes). Le peuple des Touareg (Targui au singulier) est certainement l'un des plus fascinants d'Afrique. Tout le monde a déjà entendu parler des hommes bleus. Les premiers explorateurs les appelaient ainsi en raison de la couleur bleue répandue sur leur peau par leurs vêtements teints à l'indigo. Le nom de " Touareg " évoque ces grands guerriers, sabre (takouba) au poing, dont le visage caché derrière le litham (turban) ne laisse entrevoir que les yeux. Ils ont su se faire craindre et respecter tout au long de l'histoire, tant par les ethnies voisines que par les colonisateurs. Les Touareg sont d'origine berbère. Ils ont la peau blanche et les cheveux lisses. Le commerce du sel et l'azalaï (caravane du sel) tombent en désuétude depuis que les Européens ont introduit le sel marin. Le sel de Taoudénit, vendu autrefois à prix d'or, n'est guère plus utilisé que pour l'alimentation du bétail. La société touareg est très hiérarchisée. Au sommet de l'échelle se trouvent les guerriers et les marabouts. Les hommes de caste comprennent les forgerons et les autres artisans. Les Touareg possèdent des esclaves, les Bella. La femme targuie est très respectée et les travaux ménagers sont partagés entre l'homme et elle et sa condition est bien plus enviable que celle des ethnies voisines. La langue targuie est le tamacheq. Les Touareg sont une des rares sociétés du Mali à posséder depuis très longtemps (2000 avant J.-C.) une écriture avec un alphabet, le tifinagh, commun d'ailleurs à tous les Berbères. Autrefois guerriers, les Touareg se consacrent aujourd'hui exclusivement à l'élevage. Ils sont nomades et se déplacent de puits en puits, à dos de chameau. Ils vivent sous tente, au milieu du désert, avec leurs troupeaux de dromadaires et de chèvres. Le nord du pays a beaucoup souffert durant les dernières périodes de sécheresse. L'aide humanitaire internationale a, semble-t-il, été pillée par les militaires, ne parvenant que très partiellement aux populations du Nord, qui mouraient de faim. C'est pour cette raison que les Touareg sont entrés en rébellion en 1990. De terribles combats ont opposé les rebelles à l'armée malienne. Des campements nomades ont été rasés. Les puits ont été empoisonnés ; les troupeaux de dromadaires décimés. En contrepartie, de nombreux civils et soldats " noirs " ont péri. En 1992, le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré arriva à calmer les Touareg, et un pacte national de réconciliation fut signé. Les Touareg brûlèrent leurs armes en mars 1996 (flamme de la paix). Cependant, la situation reste extrêmement fragile dans le Nord du pays. " Les Touareg se caractérisent par leur claustrophobie. Pour bien vivre ils ont besoin de grands espaces aux horizons sans limites qui leur permettent de donner libre cours à leur double passion : la vie au grand air et les activités pastorales. Grands amateurs de poésie, ils ont le don inné d'improviser facilement les poèmes épiques au cours de leurs veillées nocturnes. Belliqueux et chatouilleux, ils n'en sont pas moins hospitaliers. " (Bokar N'Diaye).
Il est le fondateur de l'ethnologie de terrain. Né en 1898 à Aisy-sur-Armançon dans l'Yonne, il quitte le lycée parisien Louis-le-Grand en 1917 et devient officier dans l'aviation jusqu'en 1920. Diplômé en 1927 de l'Ecole nationale des langues orientales en amharique et en guèze, il part en mission en 1928 en Ethiopie et livrera le témoignage et les conclusions dans un ouvrage intitulé Les Flambeurs d'hommes, en 1934. Mais c'est la mission " Dakar-Djibouti " qui marquera sa vie, et l'histoire de l'ethnographie française. Entre 1931 et 1933, il dirige l'expédition qui l'emmène à la découverte du pays Dogon. Il revient en 1935 y séjourner pendant un an. En 1938, il publie sa thèse sur les masques dogon. Après différentes expéditions sur le continent africain et de nombreux diplômes en poche, il part en 1946 rejoindre cette région du Mali à la cosmogonie si passionnante. Dans l'ouvrage Dieu d'eau, il raconte ses entretiens avec Ogotemmêli, un vieux chasseur dogon qui lui aurait tout raconté sur le mythe fondateur de l'univers. Il tord le cou aux croyances de l'époque en montrant que la cosmogonie dogon, orale, est aussi riche que celles de l'Occident. Il centre alors ses recherches sur cette région du Mali qui l'occuperont jusqu'à la fin de sa vie. Il participe au développement de cette région en encourageant la construction de barrages pour cultiver l'oignon. Lorsqu'il meurt, en 1956, à Paris, d'une crise cardiaque, les Dogon lui organisent des funérailles selon leurs rites traditionnels.
Le français est la langue officielle du Mali. Il est largement utilisé dans les administrations et les milieux d'affaires, et par les individus qui ont effectué des études. Toutefois, avec un taux de scolarisation qui ne dépasse pas 30 %, la pratique du français est limitée. Dans les marchés, dans les villages ou pour demander votre chemin au bord de la route, il est préférable d'avoir quelques notions dans les langues nationales. Le Mali en compte dix. Parmi celles-ci, on en distingue quatre : le bambara, le peul, le songhaï et le tamasheq.
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