Les documentaires à l’honneur

Dans le monde du septième art, le Botswana existe principalement à travers des œuvres documentaires. Dans ce genre, l’un de ceux qui a le plus fortement contribué à mettre en lumière le Botswana est le réalisateur sud-africain Dereck Joubert. Avec l’aide de son épouse Beverly, Joubert réalise de nombreux documentaires pour la National Geographic Society. Dans ce cadre, le réalisateur (également caméraman) contribue à faire connaître le Botswana au reste du monde, nous offrant par exemple de magnifiques images du désert de Savuti et du fleuve Okavango. Parmi leurs œuvres les plus connues, on retrouve notamment The Last Lions (2011), Soul of the Elephant (2015) ainsi que leur long-métrage le plus récent, Okavango : le fleuve des rêves, sorti en 2019. Un an auparavant, la National Geographic produisait un autre documentaire sur le fleuve, Au cœur de l’Okavango, réalisé par Neil Gelinas. Durant quatre mois, plusieurs explorateurs parcourent la Namibie, l’Angola et bien sûr le Botswana, les trois pays traversés par ce fleuve (troisième plus long cours d’eau d’Afrique australe), et tentent avec passion de sauver le réseau fluvial qui alimente l’Okavango mis en péril, comme beaucoup d’autres, par l’activité humaine. Parmi les tournages de documentaires passés par le Botswana, citons également Sauvage et beau (1984) de Frédéric Rossif, Un jour sur terre (2007) d’Alastair Fothergill, African Safari 3D (2013) de Ben Stassen, ainsi que la série documentaire Botswana : le berceau sauvage, offrant de magnifiques vues du bassin du Kalahari, diffusée sur France 5 en 2020.

Fictions

Côté fictions, on compte seulement quelques œuvres plaçant leur décor au Botswana. L’une des plus connues est sans doute la comédie Les dieux sont tombés sur la tête, tournée dans les années 1980. Ce long-métrage botswanais et sud-africain réalisé par Jamie Uys raconte les us et coutumes d’une tribu du désert du Kalahari dont la vie paisible et coupée de tout contact avec le monde extérieur va être perturbée par l’arrivée d’une bouteille de Coca-Cola tombée du ciel. L’œuvre devenue culte au fil des années possède une suite tournée en 1989 : Les dieux sont tombés sur la tête 2. En 1991, Crazy Safari réalisé par le Hongkongais Billy Chan est une suite non officielle des deux premiers volumes. En 2000, la compagnie Disney produit le docufiction Whispers: An Elephant’s Tale, suivant un éléphanteau dont le troupeau est attaqué par des chasseurs. Entièrement tournée au Botswana, cette œuvre familiale a la particularité d’avoir recruté des acteurs pour doubler les animaux. Parmi eux, on retrouve notamment la célèbre Angela Bassett. En 2016, l’histoire de Seretse Khama est au cœur de la fiction A United Kingdom. Cette œuvre biographique réalisée par Amma Asante est l’adaptation du roman Colour Bar de Susan Williams et relate la romance très controversée du premier président du Botswana, Seretse Khama, et de l’Anglaise Ruth Williams. En 1990, l’histoire du président Khama et de son épouse était déjà le sujet d’un documentaire réalisé par Mike Dutfield, A Marriage of Inconvenience. Enfin, n’oublions pas qu’au petit écran, c’est la série L’Agence n° 1 des dames détectives (créée par Richard Curtis et Anthony Minghella) qui met le Botswana à l’honneur entre 2009 et 2011 puisque l’entièreté de la série est tournée dans le pays.