Le Pays de Manosque, où résonnent encore les pas de Giono, bordé à l'est par le plateau de Valensole, et le canyon du Verdon, et à l'ouest par le Lubéron puis le Pays de Forcalquier, vous accueille aux portes de la Haute-Provence. Derrière vous, la montagne de Lure et son pays et devant vous, la Durance qui parcourt sa vaste plaine. Elle faisait jadis barrière, car parfois " indomptable " elle séparait les deux régions. Aujourd'hui, régulée par de nombreux barrages depuis Serre-Ponçon, elle est devenue plus compatissante et facilement franchissable, permettant une libre circulation dans tout le pays aux alentours de Manosque.
Cette petite ville, située à la pointe extrême du Lubéron, est, pour tous les Provençaux, le pays de Jean Giono, le célèbre écrivain. Fils de cordonnier, l'auteur y a vu le jour en 1895 et ne l'a jamais quittée longtemps. Mieux que personne, il a su décrire le caractère spécifique de cette ville où, selon ses mots, " les rues circulaient entre les fermes collées les unes contre les autres ".
Autrefois bourg médiéval protégé par ses remparts et une tour aujourd'hui en ruines (la tour du Mont d'Or, datant du Xe siècle et d'où vous aurez un magnifique panorama à 360°), cette cité n'est plus seulement tournée vers son passé agricole opulent. Les touristes, nombreux à présent, apprécient la cité ancienne à l'ambiance conviviale. Si les remparts de l'enceinte médiévale, qui suivaient le tracé des boulevards actuels, ont disparu de nos jours, l'héritage architectural reste bien présent dans la vieille ville, notamment avec ses fameux " toits " où l'on a tendance à imaginer le Hussard de Giono.
Manosque également accueille aujourd'hui de nombreux travailleurs du centre de recherche nucléaire de Cadarache (le fameux projet ITER, pour le Réacteur thermonucléaire expérimental international). Chercheurs et touristes apprécient donc cette cité à la fois dynamique, animée et paisible aux nombreuses fontaines, placettes et beaux platanes. Ils se plaisent également à se promener dans ses ruelles accueillantes et fraîches comme sur les collines toutes proches : le mont d'Or et la colline de Toutes-Aures, où se situait la ville primitive, et où demeure une chapelle perchée dédiée à saint Pancrace. S'il reste peu de chose de la vaste enceinte fortifiée qui suivait le tracé des grands boulevards actuels, hormis deux portes fortifiées, le patrimoine architectural de la ville est très riche.