Guide de South Australia : Politique et économie
Chef de l'État : reine Elizabeth II d'Angleterre.
Gouverneur général (représentant de la reine) : Quentin Bryce.
Premier ministre : Julia Gillard.
L'Australie, membre du Commonwealth, est une monarchie constitutionnelle. Elisabeth II est ainsi reine d'Australie et chef de l'État. Dans les faits, elle n'exerce pourtant aucun rôle clé dans l'exercice du pouvoir, ni dans les affaires intérieures de l'État. Son statut est strictement cérémonial. Ses pouvoirs sont en réalité délégués au gouverneur général lui-même limité par la tradition politique du pays. En effet, si la Constitution lui octroie d'assez larges pouvoirs exécutifs, ceux-ci ne sont jamais utilisés et sont délégués au cabinet. Enfin, le pouvoir est divisé en trois branches : pouvoir législatif (reine, Chambre des représentants, Sénat), pouvoir exécutif (gouverneur général, Premier ministre et tous les ministres) ainsi que le pouvoir judiciaire (Haute Cour et Federal Courts).
Démocratie parlementaire, l'Australie possède un système politique largement calqué sur celui de la Grande-Bretagne. Administrativement, elle est composée d'États, de territoires et d'un échelon fédéral qui chapeaute l'ensemble de cet État continent. Le Parlement fédéral, organe législatif, est ainsi composé de deux Chambres : le Senate (Sénat) et la House of representatives (Chambre des représentants). Elles ont pour but de représenter l'Australie dans toutes ses composantes.
Avec 150 députés élus au suffrage universel direct selon un système assez complexe dénommé " vote préférentiel ", la Chambre des représentants exerce une législature d'une durée de trois ans. Les députés sont élus sur une base territoriale, chaque État étant découpé en circonscriptions (divisions, electorates ou seats) désignant un député (avec un minimum de cinq par État). Avec 76 membres, le Sénat possède une organisation plus complexe. Certains de ses membres, représentant les territoires, ne sont élus que pour trois ans à raison de deux par territoire. Les autres, représentant un État, sont désignés pour six ans et renouvelés par moitié tous les trois ans. Le mode de scrutin s'appuie sur le suffrage universel direct et la représentation proportionnelle basée, non sur le territoire national, mais encore une fois selon un savant découpage en circonscriptions.
Comme en Angleterre, le parti majoritaire aux élections législatives emporte le droit de former le gouvernement. Le chef du parti majoritaire à la Chambre des représentants devient traditionnellement le Premier ministre de ce dernier. Mais il lui est possible de nommer au gouvernement des membres des deux Chambres sans distinction. Il gouverne en collaboration avec le principal organe décisionnel, le cabinet, composé d'une vingtaine de ministres (la moitié du gouvernement). Ses décisions sont rendues exécutoires par le Conseil exécutif, instance officielle présidée par le gouverneur général et aux travaux de laquelle prennent part généralement deux ou trois ministres, bien que l'ensemble des ministres en soient membres.
Les élections se déroulent tous les quatre ans (à l'exception du Queensland, tous les trois ans). On retrouve dans chaque État ou territoire un système calqué sur le modèle national, à savoir un Parlement et un chef du gouvernement local (appelé Prime et non Prime minister comme pour le Premier ministre fédéral). La reine elle-même est représentée par un gouverneur local dans chacun de ces organes. Enfin, l'Australie administre également sous différents statuts d'autres territoires extérieurs comme l'île Norfolk, l'île Christmas ou le Territoire australien antarctique.
À noter : le vote en Australie est obligatoire pour tout citoyen âgé de plus de 18 ans. L'électeur ne votant pas et ne pouvant présenter d'excuse valable est puni d'une amende.
Née le 29 septembre 1961 au pays de Galles et élevée dans le Sud de l'Australie, Julia Gillard s'est forgé une solide popularité au cours de sa vie politique. Avant elle, l'Australie n'avait pas connu de Premier ministre né à l'étranger depuis Bill Hughes en 1925. Julia Gillard a commencé sa carrière en 1983, lorsqu'elle fut élue à la présidence de l'Union des étudiants australiens. Après deux tentatives infructueuses en 1993 et en 1996, cette avocate de formation, spécialisée dans les actions collectives, obtient sa place au Parlement fédéral en 1998. Très à gauche pour ses opposants, elle s'est imposée au sein du parti travailliste et est devenue, fin 2007, Vice-Premier ministre dans le gouvernement de Kevin Rudd. A la suite de la démission de ce dernier, elle est devenue le 27e Premier ministre d'Australie le 24 juin 2010. C'est la première femme à occuper cette fonction.
Avec l'accession de Julia Gillard au poste de Premier ministre, c'est la première fois dans l'histoire d'un État que le chef d'État (Elisabeth II), le chef de gouvernement (Julia Gillard) et le gouverneur général (Quentin Bryce) sont des femmes.
Les trois principaux partis politiques australiens sont :
L'Australian Labor Party (sociaux démocrates) : Julia Gillard.
Le Liberal Party of Australia (conservateurs) : Tony Abbott.
Le National Party of Australia (conservateurs) : Warren Truss.
Parmi les petits partis, on trouve :
La Socialist Alliance, un parti de gauche radicale.
Les Australian Democrats, un parti social-libéral de la classe moyenne.
Les Australian Greens, un parti pour la protection de l'environnement.
Le Country Liberal Party, qu'on ne trouve que dans le Northern Territory et qui est membre de la coalition gouvernementale Liberal Party-National Party.
Le Family First Party, orienté vers les conservateurs chrétiens.
Malgré les importantes avancées réalisées par Kevin Rudd dans les trois années qui suivirent la victoire des travaillistes aux élections législatives du 24 novembre 2007, ce dernier fut néanmoins contraint de démissionner sous la pression de son propre parti en juillet 2010, pour laisser sa place à Julia Gillard.
Depuis cette date, d'importants désaccords n'ont cessé d'apparaitre au sein du parti entre les partisans de Kevin Rudd, qui occupa par ailleurs le poste de ministre des Affaires étrangères dans le deuxième gouvernement Gillard, à ceux de Julia Gillard elle-même. Peu populaire dans les sondages pour sa politique sur l'immigration clandestine, la mise en place de la taxe carbone et l'instauration d'un budget de rigueur (en grande partie dû à l'incidence des grandes inondations depuis 2009), Julia Gillard a néanmoins reçu à nouveau le soutien de son parti lors d'un vote de confiance des parlementaires travaillistes qui s'est déroulé en février 2012.
La prochaine échéance électorale majeure sont les élections générales de mi-2013. Pour beaucoup d'observateurs, l'opposition conservatrice devrait en sortir vainqueur.
L'alliance avec les Etats-Unis est la clef de voûte de la politique étrangère australienne et constitue la véritable garantie de stabilité et d'équilibre dans l'aire Pacifique, marquée par la montée en puissance de la Chine. La visite de Barack Obama en Australie, en novembre 2011, et les annonces qui ont été faites à cette occasion (déploiement de 240 Marines près de Darwin), ont confirmé le lien privilégié unissant les deux nations, même si les déclarations de Julia Gillard, en février 2012, de retrait avec un an d'avance des troupes australiennes d'Afghanistan indique une légère inflexion dans les partenariats actuels. Les relations économiques s'appuient sur un accord de libre-échange conclu depuis 2005. Ainsi, 99 % des produits manufacturés américains et 97 % des produits manufacturés australiens sont exemptés de droits de douane. Les Etats-Unis sont le 3e partenaire économique de l'Australie.
Les échanges entre l'Australie et la Chine sont nombreux et les deux pays ont mis en place un " partenariat de coopération globale " qui comprend notamment un dialogue stratégique annuel au niveau des ministres des Affaires étrangères, un dialogue stratégique économique dirigé par les ministres du Commerce et un mécanisme de dialogue sur les droits de l'Homme. Les échanges économiques sino-australiens sont en plein essor. Avec 31 % du commerce total de l'Australie en 2009, la Chine est le 1er partenaire commercial de l'Australie (son 2e fournisseur et son 1er client), et l'Australie le 6e partenaire de la Chine. Les exportations australiennes vers la Chine augmentent de 25 % par an et sont largement portées par les achats de matières premières australiennes. Les récentes prises de participation par des entreprises publiques chinoises dans des compagnies minières placent désormais la Chine au 15e rang pour les investissements directs en Australie. Les deux pays entretiennent une importante coopération éducative et scientifique (plus de 130 000 étudiants chinois auraient étudié dans les universités australiennes en 2010). L' " année de la culture australienne en Chine " est une importante réalisation menée en 2010-2011 par l'agence pour la promotion de la culture australienne à l'étranger. Dans le domaine du tourisme, la Chine constitue désormais le 5e pays d'origine des visiteurs en Australie.
L'Australie entretient des relations solides et régulières avec le Japon. Ces deux pays ont initié en 2008 la création d'une Commission internationale sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire. Le Japon est le deuxième partenaire économique de l'Australie et son premier marché à l'exportation, notamment pour les biens agricoles non-transformés. La présence de 15 000 étudiants japonais chaque année et le fait que le japonais soit la première langue étrangère apprise en Australie contribuent également à la dynamique des relations bilatérales.
L'Inde est désormais le 6e partenaire économique de l'Australie, derrière la Corée du Sud. Le renforcement des relations politiques s'appuie sur une importante communauté indienne en Australie (450 000 personnes, dont 120 000 étudiants (soit 18 % des étudiants étrangers) et sur un solide partenariat scientifique entre les deux pays.
Le Pacifique constitue un enjeu prioritaire tant il est dans l'intérêt de l'Australie que cette région reste stable politiquement et se développe économiquement. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est le premier destinataire de l'aide au développement consacrée par l'Australie aux Etats insulaires océaniens. Canberra est fortement impliqué au sein de la Mission d'intervention aux îles Salomon (" RAMSI "). S'agissant des îles Fidji, l'Australie, a jusqu'à présent soutenu une position de fermeté vis-à-vis du gouvernement intérimaire issu du coup d'Etat de décembre 2006, en introduisant des restrictions en matière de visas.
L'Australie entend également étendre sa présence en Afrique et dans l'océan Indien, notamment par ses programmes d'aide au développement et de lutte contre la piraterie maritime. La politique africaine de l'Australie s'appuie également sur des investissements importants et des relations renforcées avec l'Union africaine (UA).
Julia Gillard a confirmé sa volonté d'établir un partenariat avec l'UE. L'UE est aujourd'hui le troisième partenaire de l'Australie pour les échanges commerciaux (19% des importations australiennes et 8 % des exportations) et les investissements. L'UE et l'Australie sont aussi les principaux bailleurs de fonds en Océanie. Le document " cadre de partenariat ", adopté le 29 octobre 2008 à Paris, renforce et élargit la coopération existante dans quatre domaines d'intérêt commun : questions de sécurité ; échanges commerciaux ; coopération en Asie-Pacifique ; changement climatique et développement durable.
L'adhésion définitive de l'Australie à l'ASEM (Asia Europe Meeting) a été entérinée au 8e sommet de l'ASEM à Bruxelles, en octobre 2010. Kevin Rudd, alors ministre des Affaires étrangères, a participé au 10e Sommet des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM à Budapest, en juin 2011.
Bien que le sujet soit controversé dans l'opinion publique, la lutte contre le changement climatique demeure une priorité du gouvernement. Alors que l'Australie (1er exportateur mondial de charbon) s'est engagée il y a quelques années dans la recherche d'un " charbon propre ", Julia Gillard a ouvert la voie à une taxe carbone en instaurant en septembre 2010 un comité multipartis sur le changement climatique. En juillet 2011, le gouvernement a dévoilé les modalités d'introduction de la taxe carbone qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2012. Cette taxe devrait, en principe, être une étape vers l'instauration d'un système d'échange des quotas d'émissions, sur le modèle européen, au 1er juillet 2015.
L'Angleterre, ne croyant pas au potentiel de l'État continent, n'entendait en faire qu'un bagne autosuffisant. Ironie de l'histoire, l'Australie se place aujourd'hui au rang des pays occidentaux les plus développés. 13e puissance économique mondiale, son économie a été l'une des plus performantes des pays développés pendant la crise financière mondiale. Elle connait depuis 1992 une croissance économique constante avoisinant les 3,5 % par an. L'année 2011, marquée par les catastrophes naturelles, s'est achevée avec une croissance évaluée à 3,25 %. Le taux de chômage du pays était de 5,2 % au premier trimestre 2012.
PIB : 1 507 milliards US$ (France 2 808 milliards US$).
PIB par habitant : 66 948 US$ (France 44 401 US$).
Taux de chômage : 5,2 % (France 9,8 %).
Taux d'inflation : 3,5 % (France 2,1 %).
Part des principaux secteurs d'activités dans le PNB : agriculture (2,9 %), industrie (27,8 %), services (69,3 %).
L'agriculture occupe 5 % de la population active et contribue pour 2,9 % au PNB du pays.
L'agriculture constitue encore l'un des principaux atouts économiques du pays malgré la montée en puissance de l'exploitation minière au fil des ans. Elle s'est continuellement développée depuis les années 1950 et repose principalement sur l'élevage, pratiqué le plus souvent de manière extensive dans des cattle stations de plusieurs milliers de kilomètres carrés. La plus grande, à Anna Creek (SA), fait 3 000 000 d'hectares, soit à peu près la superficie de la Belgique (30 528 km²).
Tous les États et territoires d'Australie pratiquent l'élevage, en particulier ovin et bovin, pour le lait, la viande et la laine (1er producteur mondial). Depuis une dizaine d'années néanmoins, bon nombre d'éleveurs ont dû diminuer leur cheptel à la suite de grandes sécheresses. L'agriculture australienne devra pourtant faire face à de nouveaux défis dans les années à venir : mise en place d'une gestion durable des ressources en eau, lutte contre la salinisation des terres ou encore décision de cultiver ou non des OGM.
Les principales cultures sont les céréales (blé, avoine, orge, seigle, maïs), le coton, la canne à sucre, le tabac et de nombreux fruits et légumes. Les zones climatiques extrêmement variées du pays permettent de diversifier la production. Les régions tropicales du Queensland produisent ananas, mangues, bananes, avocats, ainsi que du coton et du tabac. Dans les zones plus tempérées au sud sont privilégiés raisins, baies et légumes de toutes sortes. En Tasmanie, la production des pommes prédomine. On y cultive aussi sous stricte surveillance 8 000 hectares de pavot pour la pharmacie, permettant au petit État de fournir 40 % de la production mondiale légale de morphine.
La production vinicole (Hunter Valley, près de Sydney ; Murray Valley, près de Melbourne ; Barossa Valley, près d'Adelaide ; Margareth River, au sud de Perth) est en progression constante. Les vins australiens, grâce à une stratégie marketing agressive, ont su conquérir les marchés internationaux.
Enfin, les secteurs de la pêche et de l'aquaculture ont une production annuelle évaluée à plus de 2 milliards AU$ et contribuent pour une large part à l'emploi régional. L'aquaculture est aujourd'hui le secteur primaire qui connaît la croissance la plus rapide dans le pays. Les côtes australiennes sont riches en poissons, langoustes et crevettes, coquillages, saumons et crabes géants de Tasmanie.
Ce secteur occupe 22 % de la population active et contribue pour 27,8 % au PNB du pays.
L'Australie dispose de ressources naturelles exceptionnelles, la plupart des minerais étant présents dans son sous-sol. La seule production de minerais non combustibles lui permet de se placer en 3e position mondiale. Le pays se place au 1er rang pour la production de bauxite, d'alumine, de diamant (50 % des réserves mondiales), d'étain, de titane, de plomb, et au 2e rang pour l'or, le nickel, l'uranium, le zinc. L'Australie produit également du charbon (75 % de l'électricité du pays avec des possibilités d'exploitation estimées à 400 ans), du pétrole, du fer, du gaz naturel, du lignite et de l'argent. Au regard des importantes productions citées précédemment, l'exploitation des mines d'opales, dont l'Australie produit la quasi-totalité mondiale, est négligeable. Au sein du pays, l'Australie-Occidentale est le premier État minier (40 % de la production), à l'exception du charbon, qui reste le secteur minier privilégié du Queensland.
L'ouverture de son économie à la concurrence internationale à partir des années 1970 ainsi que de nombreuses restructurations et privatisations ont progressivement permis une modernisation de l'ensemble du secteur industriel.
Aujourd'hui, l'économie australienne se caractérise par une ouverture importante aux capitaux étrangers. Ainsi, les deux compagnies aériennes australiennes Qantas et Virgin Blue sont liées à des capitaux britanniques ; la principale firme automobile australienne, Holden, est une subdivision de l'américain General Motors, et les industries navale et aéronautique sont fortement soutenues par le Français Thales.
En dehors des ressources naturelles, les principaux secteurs d'activité industrielle sont la métallurgie et le textile.
Les sources d'énergie. Bien que l'Australie soit le 1er producteur mondial de charbon, les productions de gaz, estimée à 50 ans d'exploitation, et de pétrole sont insuffisantes face aux immenses besoins du pays. Pour exemple, la production en or noir du Victoria (le tiers de la production totale australienne) s'épuise et ne représente plus que le quart de ce qu'elle fournissait dans les années 1980. Une raison qui explique les convoitises de l'Australie pour les gisements (pétrole et gaz) situées en limite du Timor oriental.
En matière de ressources énergétiques renouvelables, l'Australie possède un potentiel hydro-électrique restreint (Tasmanie et Snowy Mountains) en raison de son relief généralement peu élevé. Ses capacités éoliennes ne sont pas encore suffisamment exploitées et, malgré un ensoleillement avantageux, l'énergie solaire reste paradoxalement marginale dans le pays. De nombreux projets sont néanmoins à l'étude, dans le domaine solaire justement, mais aussi dans l'énergie marémotrice ou le nucléaire.
Les services occupent 73 % de la population active et contribuent pour 69,3 % au PNB du pays.
L'industrie du tourisme est en pleine croissance. Cette industrie emploie 6 % de la population active, essentiellement dans des structures de 20 employés ou moins. À lui seul, le tourisme assure 12 % des recettes extérieures de l'Australie et devance même les exportations traditionnelles que sont le charbon, l'or, la laine... Si l'Australie, destination longtemps réservée aux Occidentaux aisés, a réussi dans la seconde moitié des années 1980 à élargir sa clientèle, c'est grâce à la baisse du prix du transport aérien de cette époque, des changes favorables, ainsi qu'à une succession d'événements de portée mondiale (l'America's Cup à Perth en 1987, les cérémonies du bicentenaire et l'Exposition universelle de Brisbane en 1988, les Jeux olympiques de Sydney en 2000). Mais l'atout majeur du continent, c'est sans conteste la montée en puissance économique des pays asiatiques voisins. L'Australie est le plus proche et donc le moins cher de ces pays " occidentaux " dont l'exotisme attire tant de touristes thaïlandais, coréens, indonésiens mais aussi japonais et chinois.
Le secteur cinématographique et audiovisuel est également très dynamique, et le développement de la production d'origine étrangère en Australie a plus que doublé depuis 1996.
L'industrie du jeu. Avec des revenus dépassant les 11 milliards de dollars annuels, ce secteur offre aux Australiens près de 20 % des machines à sous disponibles sur la planète. Répartis sur tout le territoire, loteries, casinos et clubs représentent près de 300 000 emplois directs et indirects et génèrent en moyenne 12 % des revenus des États du Commonwealth, les Australiens dépensant autant, voire plus, en jeux qu'en alcool, essence ou habillement.
Au cours des vingt dernières années, le volume des échanges de biens et services australiens a plus que quadruplé. En valeur, il s'établit à 574,2 Mds AU$ en 2010-2011 contre 134 Mds AU$ en 1990-1991. La part du commerce extérieur dans le PIB représente 41 % contre 32,2 % il y a vingt ans. Les produits miniers tirent les exportations australiennes tandis que la Chine est devenue le principal partenaire commercial de l'Australie. Elle n'était que son 10e partenaire il y a vingt ans.
Pour les exportations : Chine, Japon, Etats-Unis, Union européenne, Corée du Sud, Inde.
Pour les importations : Union européenne, pays de l'ASEAN, Chine, Etats-Unis, Japon.
À l'exportation, des ressources naturelles et des produits agricoles : charbon, or, uranium, fer, gaz naturel, viande, laine, céréales, instruments et appareils d'optique...
À l'importation, du pétrole et des produits manufacturés : pièces détachées, véhicules automobiles, ordinateurs, matériel de télécommunication, médicaments...
l'Australie, qui détient plus du tiers des réserves d'uranium de la planète et en extrait 11 000 tonnes par an, assure environ 30 % de la production mondiale. Elle se place ainsi en seconde position des pays producteurs de " yellowcake ", juste derrière le Canada.
Malgré cette richesse énergétique, le pays s'est pourtant toujours refusé à exploiter des centrales nucléaires sur son sol. La presque totalité du minerai est ainsi exportée vers les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et la France.
Soutenue au niveau politique, la production d'uranium devrait nettement augmenter au cours des prochaines années, même si seulement 4 mines sont aujourd'hui en activité sur les 85 gisements répertoriés.
L'Australie du Sud compte trois sites : Beverley Mine (Heathgate Resource), Honeymoon (Quasar Ressources) et Olympic Dam (BHP Billiton), la plus grande réserve de minerai au monde, située à 560 km au nord d'Adélaïde. Le Territoire du Nord abrite la mine de Ranger and Jabiluka (Energy Resources of Australia) à 230 km à l'est de Darwin, aux abords du parc national de Kakadu, sur des terres appartenant aux Aborigènes.
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