Guide du Soudan : Comment partir ?

La classe basique d'hôtel au Soudan est la lokanda, qui propose des chambres spartiates à deux lits ou des lits à l'extérieur, le tout allant de 5 à 50 SDG. Les commodités se trouvent à l'extérieur.

Les hôtels de classe moyenne possèdent des chambres avec une télévision, éventuellement le satellite, ainsi qu'une salle de bain sans fioritures. La présence d'un réfrigérateur en plus n'est pas exclue, ou bien parfois l'hôtel dispose d'un restaurant.

Les hôtels de luxe, que l'on ne trouve qu'à Khartoum et Port-Soudan, proposent les standards internationaux dans ce domaine.

Le répartition des établissements entre "Bien et pas cher", "Confort ou charme" et "Luxe", relève uniquement du jugement du rédacteur. Globalement, un hôtel de la première catégorie aura des prix inférieurs ou aux environs de 50 SDG. Pour la seconde, on pourra atteindre les 200 ou 300 SDG. Pour la troisième, on ne retiendra que les prix supérieurs. Il faut pourtant noter le cas particulier du Sud-Soudan, et surtout de Juba, où les chambres présentent souvent des prix supérieurs à leur catégorie.

Au Sud-Soudan, un certain nombre de diocèses peuvent offrir des chambres d'hôtes, ce qui est bien pratique lorsque l'on se trouve dans la campagne.

Il y a en a une à Khartoum, précisément à Khartoum 2, et il y en aurait d'autres dans le pays.

Le camping offre une possiblité de voyager à moindre coût au Soudan. Il convient bien sûr de ne pas camper n'importe où.

Pour les plus petits budgets, on ne saurait trop recommander le couch-surfing (www.couchsurfing.org), qui, étonnamment, a de nombreux adeptes au Soudan. Il consiste, pour les locaux, à proposer en ligne un logement à domicile aux voyageurs, leur offrant ainsi un moyen idéal pour pénétrer au plus près de la société soudanaise !

C'est en fait l'unique moyen de franchir la frontière soudano-égyptienne, en traversant le lac Nasser entre Wadi Halfa et Assouan.

Sur la Mer Rouge, les liaisons avec Djeddah, en Arabie Saoudite, restent très difficiles.

Les bountouns (ferry) font encore la traversée du Nil à plusieurs endroits, mais le nombre de ponts sur le fleuve augmentant, ils tendent à être mis en cale sèche. Vous pouvez toutefois continuer à louer des bateaux pour des balades à Khartoum.

Il existe une liaison fluviale entre Kosti et Juba, via Malakal, mais les conditions sont rudimentaires.

Il n'existe qu'une seule liaison de bus franchissant une frontière soudanaise : au Sud-Soudan, à la frontière avec l'Ouganda. Des lignes existent entre Juba, Kampala, Nairobi et Mombasa. La frontière éthiopienne peut, elle, être atteinte en bus, mais il vous faudra ensuite la franchir à pied.

Il existe de très nombreuses compagnies de bus, qui est devenu le transport en commun roi depuis la fin des transports de voyageurs en train. Sachez qu'au Soudan les liaisons longue distance par des bus nocturnes n'existent plus. Reportez-vous aux descriptions des villes pour plus de renseignements. En ville, des bus ou des minibus assurent des déplacements à faible coût. Au sud, les minibus se nomment les matatus, comme au Kenya.

Le parc automobile soudanais se développe rapidement mais la qualité des infrastructures routières ne suit pas forcément. Les accidents sont très fréquents, les routes soudanaises sont dangereuses, ne l'oubliez pas.

Pour louer une voiture, il existe différents organismes de taille variable, surtout à Khartoum. Vous pouvez passer par les voyagistes locaux si vous arrivez en terre inconnue. Ils vous faciliteront les démarches.

Les amdjades, sorte de micro-bus, se trouvent partout dans les villes du nord. Ils sont relativement économiques.

Certains sites, dans tous le pays, nécessitent de recourir à la location d'un vrai taxi. Pensez alors à négocier ferme, en précisant les lieux à voir et où s'arrêter.

Le deux-roues offrent des possibilités intéressantes compte tenu de la nécessité de disposer d'un véhicule tout-terrain sur de nombreux terrains difficiles au Soudan. Dans les villes du sud, dont Juba, les motos-taxis (ou boda-bodas) offrent un moyen bon marché de se déplacer.

Le moyen de se déplacer le moins cher. Il est assez fiable dans le nord et praticable même dans le sud, bien qu'il y soit bien plus hasardeux, la sécurité dans la région étant vraiment loin d'être assurée...