Guide de Hong Kong et Macao : Rester

Avant toute chose, notez qu'il est possible d'étudier à Hong Kong, même sans parler chinois, puisque l'enseignement y est dispensé en anglais ! Les universités se situent parmi les plus prestigieuses dans le classement mondial et permettent un apprentissage de qualité, au carrefour de l'Orient et de l'Occident. Attention tout de même : un étudiant étranger n'est pas autorisé à travailler à Hong Kong !

Pour étudier ou poursuivre vos études supérieures, il vous faut prendre contact avec le service des relations internationales de votre université. Préparez-vous alors à des démarches longues. Mais le résultat d'un semestre ou d'une année à l'étranger vous fera oublier ces désagréments tant c'est une expérience personnelle et universitaire enrichissante. C'est aussi un atout précieux à mentionner sur votre CV.

Créer une entreprise à Hong Kong. Hong Kong symbolise le libéralisme économique. Le processus de création d'entreprise est très simple. Il n'y a pratiquement pas de réglementation sur les investissements étrangers, le coût de l'enregistrement d'une société est très faible (environ 5 000 HK$) et les formalités très rapides. Un résident peut créer son affaire, un non-résident devra passer par un résident qui enregistrera la société à son nom. La fiscalité est très faible sur le territoire et les entreprises subissent un taux de prélèvement obligatoire très faible, de 50 % plus bas qu'en Europe. Le taux de l'impôt sur le revenu et sur les entreprises équivalent à 16 %. En outre, Hong Kong étant un port franc, on ne doit pas s'acquitter de droits de douane pour les importations (excepté pour quelques produits spécifiques). Contactez la mission économique à Hong Kong et la French Chamber qui vous fourniront les informations pratiques conséquentes.

Attention : la création d'une société à Hong Kong se devra d'être déclaré aux services fiscaux de son territoire de résidence.

Acheter un bien immobilier. Il est fortement recommandé de solliciter les services d'un agent immobilier avant de se lancer dans la recherche d'un bien immobilier. Il en existe de nombreux à Hong Kong. Prenez le temps de vous faire parfaitement comprendre et d'être clairs dans vos exigences. Hong Kong étant la première ville en matière de services, cela se fait également sentir dans l'achat d'un bien immobilier. Les agents étant tout disposés à vous conseiller et à vous faire visiter. Quelques agences immobilières sont francophones, les adresses sont disponibles sur le site du consulat de France. Sinon il est également possible de consulter les annonces dans la presse locale (South China Morning Post...).

Par contre il devient de plus en plus difficile de dénicher " la bonne affaire " puisque Hong Kong est souvent cité dans la liste des villes les plus chères au monde, loin devant Paris ou Londres.

Les autorités de Hong Kong exigent un visa et un permis de travail avant d'arriver sur leur territoire. Paradoxalement, on peut régulariser sa situation sur place, à titre exceptionnel, c'est-à-dire passer du visa touristique au visa de résident, mais on est toujours soumis à un refus éventuel des autorités hongkongaises. Depuis 1997, le processus s'est très nettement durci, et l'obtention d'un visa de travail est devenue plus difficile. Multiplier les entrées et les sorties de Hong Kong pour renouveler son visa devient très risqué et on peut se heurter à une interdiction du territoire à la frontière.
L'entreprise intéressée par votre cursus fera une demande de visa de travail pour vous auprès des services de l'immigration. Elle devra justifier en quoi vous lui êtes plus utile qu'un local. Le visa est valable un an. En cas de résiliation de contrat, celui-ci est annulé. Pour un séjour supérieur à 180 jours, il faut faire une demande de ID (Identity Card, carte d'identité). Elle doit théoriquement être faite dans les 30 jours après l'arrivée à Hong Kong. Vous pourrez obtenir celle-ci seulement si vous avez un visa de travail. Il est obligatoire d'avoir une pièce d'identité munie d'une photo à Hong Kong.

On applique à Hong Kong, pour trouver un travail, les mêmes méthodes qu'en France. Il faut déposer son CV dans les cabinets de recrutement (dont certains chercheront par tous les moyens à vous persuader de rentrer en France, quitte à vous citer en exemple quelques années plus tard, même si finalement vous n'avez pas fait appel à eux...) et envoyer des lettres de candidature spontanée. Bref, il faut être extrêmement dynamique. Parler le mandarin présente un très grand avantage...

Le South China Morning Post publie chaque semaine des annonces d'offres d'emploi. Le système étant particulièrement réactif, si votre cursus intéresse une société vous aurez très vite un entretien et un poste. C'est l'avantage, extrêmement agréable, du marché local.

Tout est possible à Hong Kong et tout va très vite. Au sein d'une entreprise, vous serez constamment sur les charbons ardents. Si on vous considère incompétent, on vous remerciera en 24 heures, au mieux un mois plus tard. À prendre ou à laisser. Les entreprises offrent douze jours de congés payés à leurs salariés.
Les heures de bureau sont très extensibles : on travaille le samedi matin, parfois tard le soir et même tout le week-end si le contexte l'exige. Pas de place pour les fainéants ! L'atmosphère hongkongaise de high pressure (haute pression) ne s'adresse pas aux personnes à caractère revendicatif. On n'a rien sans rien, et personne ne viendra vous chercher. On s'adapte. Le système a néanmoins un énorme avantage, celui de vous donner votre chance. On ne vous demande pas d'être bardé de diplômes avec 50 ans d'expérience, mais de faire vos preuves.