Guide de l'Afghanistan : Comment partir ?
Vous ne trouverez ni agences, ni tour-opérateurs pour organiser votre voyage en Afghanistan. Vous pourrez cependant compter sur des agences réceptives proposant des circuits et excursions avec chauffeur.
Plusieurs sites permettent de comparer les offres de voyages (packages, vols secs, etc.) et d'avoir ainsi un panel des possibilités et donc des prix. Ils renvoient ensuite l'internaute directement sur le site où est proposée l'offre sélectionnée. Attention cependant aux frais de réservations ou de mise en relation qui peuvent être pratiqués, et aux conditions d'achat des billets.
Le prix moyen d'un vol Paris-Kaboul varie généralement entre 800 € et 1000 €. A noter que la variation de prix dépend de la compagnie empruntée mais, surtout, du délai de réservation. Pour obtenir des tarifs intéressants, il est indispensable de vous y prendre très en avance. Pensez à acheter vos billets six mois avant le départ !
Certains sites vous aideront à trouver des billets d'avion au meilleur prix. Certains d'entre eux comparent les prix des compagnies régulières et low cost. Vous trouverez des vols secs (transport aérien vendu seul, sans autres prestations) au meilleur prix.
Tchaikhana. La tchaikhana, ou la maison de thé, est le principal lieu d'hébergement en Afghanistan. A la fois restaurant et " hôtel ", il y en a des plus améliorées que d'autres. Dans certaines, le voyageur dort par terre, dans la salle de restaurant, près d'un feu de bois. Dans d'autres, il a la chance d'avoir une petite pièce à part, avec un tapis et une couverture. Les prix s'échelonnent entre 3 et 10 $ la nuit.
Hôtels. Les hôtels n'existent que dans les grandes villes : Kaboul, Mazar, Kunduz, Faizabad, Hérât, Kandahar, Ghazni et Jalalabad. A Kaboul, il est possible de se loger très confortablement mais à des prix parfois élevés : entre 60 et 200 $ la nuit. Dans le reste du pays et dans les villes, vous trouverez ce qu'on appelle les hôtels gouvernementaux ou municipaux. En général, ils sont recommandés aux étrangers. Pas forcément confortables, ils sont cependant surveillés par la police. Dans de nombreuses villes, la plupart des tchaikhana sont interdites aux étrangers. Les touristes sont alors obligés de dormir dans les hôtels du gouverneur. Les hôtels de provinces ne sont jamais très luxueux. Ils assurent le minimum : de l'eau, parfois chaude, et un peu de chauffage en hiver.
Guesthouse des ONG. Ce ne sont évidemment pas des hôtels, mais il arrive que certaines ONG louent des chambres ou acceptent les voyageurs pour quelques nuits. Présentes dans l'ensemble du pays, les ONG disposent généralement de chambres confortables. Compter de 15 à 35 $ la nuit.
Il est assez difficile de se déplacer en Afghanistan. C'est pourquoi un tel voyage nécessite du temps. Le réseau routier est loin d'être terminé : des trous, des bosses, des jonctions mal terminées, etc. Petit à petit, de vraies routes se construisent, reliant Kaboul à Kandahar, par exemple. Mais, dans la majeure partie du pays, la route n'est qu'une piste et parfois un sentier. Il n'y a pas d'autoroutes. Pour faire 100 km, il faut compter parfois une journée de voiture.
Ne pas oublier que le territoire afghan est énorme et, surtout, très montagneux. Sur les axes goudronnés, on fait du 80-90 km à l'heure. Et sur les pistes (par exemple entre le nord de Kaboul et Bamiyan), il est rare de pouvoir dépasser 30 km à l'heure, ce qui rend très difficiles certains parcours. D'autres régions du pays, comme le Pamir ou le Nouristan, ne sont accessibles qu'à dos d'âne...
Avant de prendre la route, il faut toujours s'informer sur la sécurité. Certains itinéraires sont impraticables (Kaboul-Kandahar) parce qu'ils traversent des zones de combat ou de grande criminalité. Quoi qu'il en soit, dans tout le pays, il est préférable d'être accompagné par un chauffeur. La mauvaise connaissance de la route et le fait d'être étranger peuvent compromettre le bon déroulement de votre voyage...
Pour se déplacer à l'intérieur des villes, on utilisera les taxis ou on louera un chauffeur à la journée. L'avion est finalement le moyen le plus simple de se déplacer en Afghanistan. Mais le dur hiver annule de nombreux vols. De Kaboul, l'avion vous permet de gagner les principales grandes villes du pays : Kandahar, Hérâtn Mazar... Deux compagnies aériennes peuvent vous y emmener : Kam Air et Ariana.
Il existe plusieurs compagnies privées en Afghanistan : Ariana, Kam Air et Safi Airways assurent des liaisons intérieures (les plus fréquentes sont Kaboul, Mazar, Hérât, Kandahar). En général, un vol pour une ville de province coûte entre 60 $ et 80 $. Attention, les horaires ont tendance à varier et un vol a régulièrement plusieurs heures de retard. En 2012, Safi ne desservait que Hérât, en termes de vol intérieur. Les autres compagnies, UNHAS, PACTEC et CICR, sont réservées aux ONG et aux personnels des Nations unies. Elles relient Kaboul à toutes les villes d'Afghanistan.
De nombreux bus sont en service en Afghanistan. Malheureusement, leurs horaires et destinations ne sont pas indiqués très clairement. Dans les grandes villes, les chauffeurs de minibus (Toyota) crient leur destination par la fenêtre. Mais il n'y a pas d'arrêts de bus à proprement parler. Les stations de bus longues distances se trouvent aux sorties des villes.
Ces bus sont très inconfortables et mettent beaucoup plus de temps que le taxi à arriver à bon port. Femmes et hommes ne doivent pas s'asseoir côte à côte.
Le réseau routier est en pleine reconstruction. Depuis 2001, quelques routes ont donc été construites, mais peu d'axes encore peuvent prétendre à cette appellation. Dès que l'on se rend dans un endroit reculé, il faut emprunter des pistes, pleines de trous et de boue pendant l'hiver. Pour des déplacements en province, il est recommandé de s'équiper d'un 4X4. Les accidents de la route sont très fréquents en Afghanistan. Il n'y a pas vraiment de code de la route. Les villes n'ont aucun panneau de signalisation routière, ni de feux rouges. C'est donc par la force qu'on se fraye un passage... En outre, certaines voitures ont le volant à gauche, d'autres à droite... si bien que certains conducteurs roulent à gauche et d'autres à droite ! Soyez prudents et, surtout, recourez aux services d'un chauffeur. Les routes sont difficiles et, au moindre problème, il est très mal vu de voir un étranger au volant. La plupart des agences de location louent donc voiture et chauffeur. Dans les villes, n'hésitez pas à circuler en taxi. Les taxis publics sont des Toyota Corolla jaune et blanc, mais par sécurité on recommande plutôt les services des centrales de réservation de taxi.
Moto. De nombreux Afghans circulent à moto, partout dans le pays et surtout dans le Sud. On peut voir jusqu'à cinq personnes sur une même moto !
Il n'y aucune agence de location de motos en Afghanistan.
Le vélo est très utilisé, notamment dans les villes. De nombreux Afghans, jeunes et vieux (surtout les hommes), se rendent au travail à vélo.
Les accidents entre cyclistes et automobilistes sont malheureusement très fréquents. Il n'y a pas de location de vélo possible en Afghanistan. En revanche, vous pourrez en acheter un pour 20 $ environ.
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