Guide de SETOUCHI : Comment partir ?

Minshuku. Ce sont des B&B : des particuliers louent des chambres et mitonnent leur repas. Il n'y en a pas à Tōkyō, mais cette forme d'hôtellerie est très répandue dans le reste du Japon, surtout les petites localités. Ils sont généralement peu chers, entre 6 000 ¥ et 10 000 ¥ avec les repas.

Il existe près de 350 auberges de jeunesse au Japon, situées dans les locaux les plus variés (maisons particulières, auberges, temples, fermes...). Une nuit en dortoir coûte environ de 2 500 ¥ à 3 000 ¥. Quelques établissements proposent des chambres individuelles de 3 500 ¥ à 5 000 ¥, notamment les Youth Guest House offrant des services proches de ceux d'un hôtel. Les jeunes de moins de 15 ans obtiennent une réduction de 500 ¥. Les prix des repas s'élèvent à 500 ¥ pour le petit déjeuner et 900 ¥ pour le dîner. Dans certaines auberges, une cuisine est à la disposition des clients. Une carte de membre de la Japan Youth Hostels Incorporation, la Fédération internationale des auberges de jeunesse, est nécessaire. Pour devenir membre au Japon, il faut habiter le pays depuis un an, présenter son Alien Registration Card et payer 2 000 ¥ de frais d'adhésion. Mieux vaut donc acheter la carte dans son propre pays. Pour les non-adhérents, un supplément de 1 000 ¥ par nuit est à prévoir, à moins qu'ils n'achètent un timbre (Welcome Stamp) de 600 ¥ par nuitée. Il n'y a pas de limite d'âge, mais l'ambiance un peu scolaire et les réglementations parfois strictes peuvent déplaire passé un certain âge. Généralement, vous devez vous enregistrer entre 15h et 20h et quitter les lieux à 10h. Renseignez-vous bien sur l'heure à laquelle l'auberge ferme ses portes, certaines verrouillent la porte d'entrée à 21h ! Certaines auberges ferment pendant la période creuse, en hiver par exemple.

Les auberges sont parfois prises d'assaut par des classes ou des groupes de jeunes, surtout pendant les vacances et les jours fériés : il vaut mieux réserver par téléphone, par fax ou par lettre accompagnée d'un coupon-réponse, en précisant votre nom, le nombre de personnes et leur sexe, la date d'arrivée, le nombre de nuits, le numéro de Carte Bleue, le nombre de repas.

Vous pouvez vous procurer gratuitement la Youth Hostels Map of Japan dans les TIC (Centres d'information touristique). Le Japan Youth Hostel Handbook donne des informations plus complètes, mais la plupart des données sont écrites en japonais. Il coûte 580 ¥ et est disponible auprès de la Japan Youth Hostel Association (JYHA). La Fédération unie des auberges de jeunesse édite aussi un guide en français des auberges de la région Asie.

Le camping est l'hébergement le moins cher au Japon. Malheureusement, la plupart des terrains de camping ne sont ouverts que pendant une période très limitée (juillet et août) et sont alors bondés. Le JNTO publie une brochure, Camping in Japan, dans laquelle une sélection de terrains de camping est proposée (du plus sommaire au plus luxueux). Dans certaines petites villes de province dépourvues de camping municipal, les habitants vous indiqueront alors un parc avec des sanitaires à la propreté irréprochable. Un bon moyen de visiter le Japon autrement.

Il est possible de faire des mini-croisières sur la mer intérieure de Seto, de mars à novembre. Des services réguliers ou saisonniers relient aussi de nombreuses régions du Japon (Oita-Hiroshima, Kōchi-Osaka...). Pour plus d'informations, il faut se procurer la brochure JR Jikokuhyō ou demander auprès d'un TIC le livret édité par la Japan Long Distance Ferry Association.

Les bus longue distance sont souvent moins chers que le train (à moins d'avoir acheté un Japan Rail Pass), mais les trajets sont beaucoup plus longs et le confort n'est pas le même. Les réservations peuvent être effectuées auprès de n'importe quelle agence de voyage au Japon ou aux Green Windows des principales gares JR. Les bus de nuit vous permettent d'économiser une nuit d'hôtel. Certains bus sont gratuits si vous possédez un JR Pass.

Les chemins de fer du Japon (JR) constituent un réseau qui couvre l'ensemble du pays. Les trains sont rapides, confortables, sûrs et ponctuels. Il en est de même pour les services assurés par les lignes privées (le plus souvent en province, mais aussi parfois dans les grandes villes, vers la banlieue). Les trains JR peuvent être classés en plusieurs catégories, par ordre de rapidité décroissant : le Shinkansen (super express), le Tokkyū (limited express), le Kyūkō (express), le Kaisoku (train rapide) et le Futsū (train local).

Seules les trois premières catégories peuvent donner lieu à des suppléments (première classe, réservation de places ou de couchettes, diverses catégories d'express...).

Les billets peuvent s'acheter dans les JR Travel Service Centres, aux Midorino-madoguchi (guichets verts) dans les grandes gares et dans les bureaux principaux des agences de voyages suivantes : Japan Travel Bureau, Nippon Travel Agency et Kinki Nippon Tourist. Attention ! Les tarifs des suppléments varient selon la saison. Ils sont plus élevés en haute saison (du 28 avril au 6 mai, du 21 juillet au 31 août, du 25 décembre au 10 janvier, du 21 mars au 5 avril). Une ligne d'information téléphonique en anglais, la JR East-Infoline, est mise à la disposition des utilisateurs pour en savoir plus sur les horaires et les tarifs, ✆ (03) 3423 0111. Elle fonctionne du lundi au vendredi, de 10h à 18h, sauf les jours fériés.

Le Shinkansen. Les trains locaux (Futsū) sont deux fois moins chers que le Shinkansen, mais ils mettent deux à trois fois plus de temps. Trois lignes de Shinkansen relient Tōkyō aux autres villes japonaises :

La ligne Tōkaïdō-Sanyo dessert le Kansai et file vers Fukuoka. Elle y devient la ligne Kyushu pour arriver à Kagoshima à l'extrême sud du Japon continental, dernier arrêt du Shinkansen à ce jour.

Pour obtenir les horaires et les tarifs sans passer par le site officiel du Shinkansen (www.japanrail.com), très compliqué, il existe un autre site : www.hyperdia.com

Les notions de validité et de surcharge sont assez compliquées à comprendre. Pour échapper à ce genre de problème et voyager de façon plus économique, mieux vaut acheter un Rail Pass avant le départ. Demandez également, une fois au Japon, le JR Railway Timetable, un petit fascicule bleu gratuit en anglais qui offre tous les horaires, mais également les prix entre les grandes villes. Réactualisé plusieurs fois par an. Super pratique.

Le Japan Rail Pass. Il est exclusivement réservé aux voyageurs étrangers qui visitent le Japon dans un but touristique. Il permet un trajet illimité sur tous les réseaux de chemins de fer JR du Japon, à l'exception du nouveau superexpress Nozomi. Le Rail Pass commence dès sa validation dans un JR Travel Service Centre à l'aéroport international de Narita (Terminal 1), à l'aéroport du Kansai et dans la plupart des gares. Dans le cas d'un voyage au Japon qui inclut une escale de quelques jours à Tōkyō, il est conseillé de ne pas le valider tout de suite. Il faut bien calculer sa date de validité et le conserver pour les déplacements lointains. De nombreuses agences le vendent à travers le monde. Toutes les informations relatives au JR Pass sur les sites : www.japanrailpass.net ou www.jr-pass.fr

Les prix du JR PASS dépendent de sa durée et du cours du yen.

Ces tarifs vous permettent de comprendre à quel point le JR Pass, uniquement valable pour les étrangers, est rentable pour les voyageurs. Les enfants de 6 à 11 ans inclus, paient demi-tarif. Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans. On ne paie une surcharge que sur les trains de nuit lorsqu'on prend une couchette. Le Japan Rail Pass peut s'acheter dans les agences agréées à l'étranger (notamment les agences JAL et ANA). ATTENTION, le pass ne peut pas s'acheter une fois au Japon.

Le pass commence au moment où vous l'activez, après l'avoir retiré au guichet d'une grande gare - lors de l'achat, on vous communique tous les emplacements précis. Arrangez-vous dès lors pour ne l'activer que lors d'un long trajet, afin de le rentabiliser au maximum. Tous les trains JR sont gratuits avec le pass, ainsi que les réservations, à l'exception des shinkansen NOZOMI et MIZUHO (des super express). Évitez donc d'emprunter ces trains, sans quoi vous aurez à payer un billet.

Pour les voyageurs qui ne souhaitent pas accumuler les kilomètres dans l'archipel, et concentrent leur séjour sur Setouchi, il existe d'autres pass JR intéressants. Une excellente option, parfois beaucoup moins chère, surtout pour des séjours assez courts.

Le JR West Rail pass se sépare en deux : le Sanyo area pass (région de Nagoya), 24 000 ¥ pour 7 jours ; et le Kansai area pass (qui couvre la région de Kanazawa jusqu'à la pointe occidentale de Honshu, incluant Kyōto, Ōsaka, Kōbe, Hiroshima...).

Enfin, le Kyushu rail pass.

Renseignements sur le site du JR rail pass.

Métro. Il existe des métros à Kōbe et à Hiroshima. Vous pouvez acheter votre ticket à un distributeur. Les tarifs varient selon la distance et sont indiqués sur un plan, au-dessus du distributeur. Si vous n'êtes pas sûr, optez pour le tarif le moins cher. Une fois votre trajet terminé, dirigez-vous vers la machine qui permet de faire l'ajustement (généralement près de la sortie) ou vers un guichet pour payer la différence.

Tram. Il y a des trams dans certaines villes comme Matsuyama, Kōchi, Hiroshima, Fukuyama... Ils sont bien plus faciles à utiliser que les bus, et peuvent être assez économiques si vous vous procurez un ticket d'une journée à trajets illimités.

Pour un non-Japonais, il est un peu difficile de voyager en voiture au Japon, mais pas impossible. En dehors des centres urbains principaux et des grands axes, les panneaux ne sont pas tous en rōmaji (transcription en alphabet latin), mais il est possible de s'aider avec les numéros des routes, un bon atlas comme le Japan Road Atlas (Editions Shobunsha) ou encore avec un GPS.

Pour le code de la route, il faut savoir que la pratique veut que les automobilistes roulent à gauche et qu'il faut sans cesse contrôler son rayon de braquage. La vitesse est limitée à 80 km/h sur les autoroutes, 40 km/h sur les autres routes.

La Japan Automobile Federation (JAF) publie un guide en anglais intitulé Rules of the Road. Le problème majeur dans les villes, outre les embouteillages, reste la difficulté à se garer. Voyager en voiture coûte assez cher. Le litre d'essence avoisine les 150 ¥, et les péages sur les autoroutes reviennent environ à 25 ¥ par kilomètre.

Formalités de permis de conduire. Un permis de conduire international issu d'un permis français n'est pas valable au Japon, car les gouvernements français et japonais n'ont pas signé la même convention. Pour les voyageurs possédant un permis français et restant moins d'un an au Japon, le permis français n'est valable que s'il est accompagné d'une traduction. Pour cela, il faut se rendre auprès de l'ambassade de France à Tōkyō, du consulat de France à Ōsaka (frais de 20 € environ et délai approximatif d'une journée), ou contacter la Japan Automobile Federation (✆ +81 357 300 111 - www.jaf.or.jp/e/). Les permis internationaux issus de permis des pays qui ont signé la convention de Genève (Suisse, Belgique, Italie, Espagne, Portugal, Luxembourg, Monaco, Algérie, Tunisie, Maroc et Haïti) sont valables.

Location de voitures. De nombreuses compagnies de location de véhicules sont situées dans les aéroports internationaux. Les tarifs pour une petite voiture vont de 6 500 à 9 500 ¥ pour le premier jour (puis les tarifs sont dégressifs). Les prix augmentent durant les trois hautes saisons touristiques de l'année (du 28 avril au 6 mai, du 20 juillet au 31 août et du 28 décembre au 5 janvier).

Ils ont la triste réputation d'être les plus chers du monde et, pour l'honorable gaijin, d'avoir les portes arrière qui s'ouvrent automatiquement, ne constitue pas forcément une consolation. Les chauffeurs portent des gants blancs, et l'intérieur des taxis est immaculé. Ils sont facilement reconnaissables grâce à leur lampe placée sur le toit. Le taxi est libre quand la lumière rouge est allumée sur le côté gauche du pare-brise. La lumière verte indique qu'il est occupé, ce qui constitue déjà un paradoxe. Il faut éviter d'appeler un taxi et de lui demander de faire aussitôt demi-tour pour qu'il se retrouve dans le bon sens : le demi-tour est souvent interdit et le chauffeur n'apprécie guère d'avoir à faire un long détour pénalisant pour son client avant de se mettre dans la bonne direction. Comme les rues n'ont pas de nom, l'adresse est souvent insuffisante. Il vaut mieux se munir du plan d'accès que l'interlocuteur aura envoyé par fax. La prise en charge est de 750 ¥, puis 90 ¥ tous les 288 m, ou toutes les 105 secondes d'attente.

L'auto-stop est assez facile au Japon, car le nombre de promeneurs y est important.

Pour les promenades en ville, le JNTO publie plusieurs brochures : Walking Courses in Tōkyō, Walking Tour in Nara et Walking Tour Courses in Kyōto. Au Japon, la randonnée est une activité très populaire. Vous pouvez vous évader de Tōkyō pendant un week-end pour aller marcher aux alentours de Nikkō ou dans la péninsule d'Izu. Si vous disposez de plus de temps, allez à Kamikōchi, dans les Alpes japonaises, ou dans les superbes parcs nationaux de Hokkaido (notamment Daisetsuzan).